REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE PROVINCE DU NORD KIVU UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS « ULPGL-GOMA » SYNTHESE DU CHAPITRE II : THEORIES GENERALES EN MANAGEMENT Cours : Management Effectué par : 1. RUVANZA KAVUGWA Promesse 2. NGASHANI CHOY Weber 3. BALUME LUUMYO Alex 4. KASI NEEMA Caroline 5. MAWIRO TSONGO Rosine 6. KAHINDO LUANDA Valentine 7. FERUZI FAIDA Parnel 8. KAVIRA MANZEKELE Anto 9. MUGOLI MUVUNGA Louise 10. MAGHENE KITUNDA Véronique Promotion : L1 FSEG ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024 -1- 0. Introduction Ce chapitre explore les diverses théories qui ont façonné le domaine du management, en mettant en lumière les contributions historiques et contemporaines qui ont influencé les pratiques managériales actuelles. Il se divise en plusieurs sections, chacune traitant d'aspects spécifiques de l'évolution et des écoles de pensée en management. 1. L’émergence du management L'émergence du management en tant que discipline moderne peut être retracée à plusieurs développements historiques importants : 1.1. Les débuts lointains Les premières formes de gestion peuvent être retracées à l'Antiquité, où des structures organisationnelles étaient nécessaires pour les grands projets comme les pyramides égyptiennes ou les travaux d'irrigation en Mésopotamie. Les scientifiques cherchent encore à expliquer comment ces blocs de pierre ont été par exemple découpés dans la roche, calibrés ; déplacés, montés sur le chantier, etc. - A cela on peut ajouter des exemples comme : 1. des cités hautement sophistiquées comme celle de Mohenjo-Daro en Inde, de Babylone, d’Assour ; etc. ; 2. le code d’Hammourabi (-1730 -1686) avec des règles en matière de durée et d'intérêt de travail ; 3. l’organisation des armées d’Alexandre le Grand qui lui a permis de réaliser ses célèbres conquêtes ; 4. l’organisation administrative générale, politique et militaire de l’Empire romain, etc. Les écrits de penseurs tels que Sun Tzu et Confucius en Chine, ainsi que les travaux de Platon et Aristote en Grèce, ont également influencé les premières idées managériales. 1.2. La révolution industrielle La révolution industrielle au XVIIIe et XIXe siècles a marqué un tournant décisif dans l'évolution du management. L'industrialisation massive a créé des besoins nouveaux en termes de gestion des opérations, de main-d'œuvre et de production. Les théories et pratiques de management ont évolué pour répondre à ces nouveaux défis, donnant naissance à des approches plus systématiques et scientifiques de la gestion. La révolution industrielle a joué un rôle crucial dans l'émergence du management moderne. Avec l'avènement de la révolution industrielle, de nouvelles technologies ont été introduites, augmentant la taille et la complexité des organisations. Le besoin de coordonner des activités sur une plus grande échelle a conduit à la mise en place de structures de gestion plus formelles. Des concepts tels que la division du travail, la spécialisation des tâches et l'utilisation de machines ont stimulé la demande de gestionnaires pour superviser et optimiser la production. 2. Les grandes écoles de management Cette section examine les différentes écoles de pensée en management, chacune apportant une perspective unique sur comment gérer efficacement les organisations. 2.1.L’approche classique L'approche classique du management, incarnée par des théoriciens tels que Frederick Taylor, Henri Fayol et Max Weber, se concentre sur l'efficacité, la standardisation et la structure hiérarchique. -2 Taylorisme : Vers la fin du 19ème siècle, Frederick Taylor a introduit des principes scientifiques dans la gestion, en se concentrant sur l'optimisation des processus de production et l'efficacité des ouvriers. W. F. Taylor a posé les bases du management scientifique. Fonctionnalisme administratif : Développé par Henri Fayol au début du 20ème siècle, il a identifié cinq fonctions fondamentales de gestion (planification, organisation, direction, coordination, contrôle) et quatorze principes généraux de gestion. Théorie de la bureaucratie : Formulée par Max Weber, elle décrit une structure organisationnelle basée sur des règles formelles, et une hiérarchie claire, visant à maximiser l'efficacité et la prévisibilité. Cette théorie se concentrait sur la division du travail. 2.2. L’école des relations humaines ou l’approche béhavioriste L'école des relations humaines, initiée par des chercheurs comme Elton Mayo et Abraham Maslow, se penche sur l'importance des facteurs humains dans l'organisation. Les expériences de Hawthorne ont révélé que la reconnaissance sociale et le sentiment d'appartenance influencent la productivité. Maslow, avec sa hiérarchie des besoins, et McGregor, avec ses théories X et Y, ont mis en avant l'importance de la motivation et du bienêtre des employés. Mayo et son équipe de recherche organisèrent une recherche sur les effets de différents facteurs tel que l'éclairage, la chaleur, la disposition des locaux, les temps de pause, les jours de congé, les primes, etc. sur la productivité d’un petit groupe d’ouvrières placées sous observation. Mayo démontra ainsi que le rendement des groupes n'est pas du tout proportionnel aux divers incitatifs tayloriens, qu'il y a des choses beaucoup plus importantes que les horaires, les salaires, les primes et les conditions physiques du travail - des choses qui augmentent le rendement indépendamment des conditions physiques, des incitatifs tayloriens. 2.3. L’approche quantitative Cette approche, également connue sous le nom de management scientifique moderne, utilise des techniques mathématiques, statistiques et de modélisation pour résoudre des problèmes de gestion. Les théoriciens comme Herbert Simon et les praticiens de la recherche opérationnelle ont contribué à l'utilisation de modèles quantitatifs pour la prise de décision, l'optimisation des ressources et l'analyse des risques. L’affirmation de base de cette approche est la prémisse suivante : si les opérations et les décisions managériales et organisationnelles sont basées sur un processus logique, alors elles peuvent être exprimées en termes des symboles et des liaisons mathématiques. L’approche quantitative a fourni de nombreux outils de gestion surtout lorsqu’il est possible de rationaliser et de quantifier. Cependant il est important de savoir que le facteur humain n’est pas toujours quantifiable. Le non quantifiable doit donc être bien pris en compte dans tout processus de gestion et de prise de décision. 2.4.Les approches modernes du management Cette approche démontre que les performances des affaires exigent que chaque tâche converge vers l’objectif de l’ensemble de l’affaire ainsi chaque travailleur doit orienter les objectifs de ses tâches vers ceux de l’ensemble : c’est la direction par objectif. Les approches modernes incluent une variété de théories et de pratiques qui répondent aux défis complexes des environnements organisationnels contemporains. Cela comprend des concepts tels que le management systémique, le management stratégique, le management du changement, et le management agile. Ces approches mettent l'accent sur l'adaptabilité, l'innovation, et l'inter connectivité des éléments organisationnels. -32.5. L’approche systémique en management La théorie systémique approche l’organisation comme un tout en considérant simultanément toutes les variables organisationnelles significatives. Il s’agit d’identifier les composantes de l’organisation et de découvrir comment ces composantes agissent de manière interdépendante. Lorsque des variables de l’environnement interagissent avec celles qui sont internes au système pour sa survie, on dira qu’il s’agit d’un système ouvert. Tous les systèmes organisationnels sont des systèmes ouverts car ils dépendent toujours de l’environnement extérieur pour le feed-back et les ressources, et pour expédier les produits finis. En somme, ce chapitre fournit une vue d'ensemble des théories générales en management, en soulignant comment chaque école de pensée a contribué à la compréhension et à la pratique de la gestion des organisations.