Chapitre 12 SMS les troubles du comportement de l`enfant. Travaux

Chapitre 12 SMS les troubles du comportement de l’enfant.
Travaux dirigés Page : - 3
Les troubles du comportement de l’enfant
1. les troubles de la motricité.
On parle de troubles de la motricité lorsque l’enfant, en âge de marcher, ne marche pas ou mal.
Lorsque toute cause médicale est écartée, on recherche une cause psychologique pouvant expliquer
ce handicap.
Les troubles de l’enfant se manifestent de plusieurs façons :
a. Les conduites motrices régressives.
Par exemple :
L’enfant marche à quatre pattes, rampe, se traîne au sol alors qu’il sait marcher.
Il tombe souvent et crie pour qu’on vienne le ramasser.
Souvent il est également atteint d’énurésie.
b. Les réactions anxieuses.
Elles s’expriment par une peur panique de l’échec liée au jugement de l’adulte et un besoin
d’approbation d’autrui (de la mère en particulier).
c. Le besoin affectif accru
Il se manifeste par un «comportement puéril ». l’enfant demande constamment à être pris dans les
bras, à être « porté ».
2. les troubles du langage
On peut parler de troubles du langage lorsque l’enfant, en âge de parler, ne parle pas, construit mal
ses phrases ou les déforme. Citons :
a. Le zézaiement, le bégaiement (voir le chapitre : modes d’expression et de communication)
b. Le langage puéril
Certains enfants prononcent mal les mots et ne construisent pas de phrases. Ils parlent un langage de
«bébé». Ce comportement régressif témoigne d’un refus de grandir (par attachement excessif à leur
maman dont ils veulent rester dépendants).
c. Le retard de langage.
Certains enfants (en âge de parler) ne prononcent aucun mot, mais comprennent pourtant très bien ce
que l’adulte leur dit. Il s’agit souvent d’une «inhibition» psychologique. Ils ne supportent pas le risque
de moquerie de leur entourage. Un jour ils se mettront à parler et parleront très bien. Ce retard de
langage peut aussi se manifester par un retard de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, pour
les mêmes motifs.
Conduite à tenir :
Face à un retard de langage, il est prudent de vérifier l’audition et la compréhension.
Objectifs :
1. Présenter les principaux troubles et les causes possibles de ces troubles (troubles de la
motricité, du langage, du sommeil, de l’alimentation, du contrôle des sphincters)
2. Analyser la conduite à tenir pour un cas donné.
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3. Les troubles du sommeil.
a. Les troubles à l’endormissement.
Le jeune enfant peut avoir du mal à s’endormir, ce qui traduit le plus souvent des difficultés de
séparation d’avec son entourage, la peur du noir, la peur d’être seul dans sa chambre.
Conduite à tenir :
Des mesures de bon sens concernant l’hygiène de vie sont souvent efficaces :
Sorties en plein air,
Restriction de la télévision
Coucher à des heures régulières
Peluche ou boîte à musique.
Petite veilleuse sous le lit atténuant le noir et le sentiment d’isolement.
b. L’insomnie du jeune enfant
Beaucoup plus grave, mais rare, est l’insomnie du jeune enfant qui a été brusquement coupé de son
milieu pour une hospitalisation ou un motif social grave. Plus l’enfant est jeune, plus il risque de
présenter un tableau de dépression, avec refus d’alimentation et perte du sommeil. Tous ces
symptômes sont heureusement réversibles, mais l’enfant risque de conserver des traces de ce
traumatisme, en particulier au niveau du sommeil.
Conduite à tenir :
Des mesures préventives ont été mises en place pour que ces ruptures deviennent exceptionnelles :
mères autorisées à passer la nuit à l’hôpital, visites fréquentes
c. les terreurs nocturnes chez l’enfant
L’enfant parvient plus ou moins bien à s’endormir et se réveille en pleine nuit en criant et en appelant.
Conduite à tenir :
Une enquête familiale précisera souvent un événement traumatique, parfois caché officiellement, mais
que l’enfant intuitif a bien perçu (deuil, accident, scènes conjugales…)
Si la situation est clairement expliquée et si les parents se montrent solidairement protecteurs, le
climat deviendra plus sécurisant pour l’enfant et les troubles régresseront ou disparaîtront.
4. Les troubles de l’alimentation.
Les troubles du comportement alimentaire le plus souvent observés sont :
L’anorexie : c’est une perte d’appétit ou un refus de s’alimenter qui traduit un trouble psychologique
ou physiologique.
La boulimie : c’est une faim excessive et incontrôlable. Elle ne traduit pas forcément un besoin de
compensation affective et il s’agit le plus souvent de mauvaises habitudes alimentaires familiales
difficiles à corriger.
Les vomissements : une fois toute cause médicale éliminée, il peut s’agir :
- De jeunes enfants qui ingurgitent leur repas trop précipitamment.
- De la manifestation d’une angoisse en particulier avant le départ pour l’école.
- De l’expression d’une opposition, d’un conflit.
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5. les troubles du contrôle des sphincters.
a. L’énurésie.
On appelle énurésie l’absence de contrôle du sphincter vésical. On ne parle pas d’énurésie avant
l’âge de 5 ans. L’énurésie peut-être diurne, c’est à dire se produire le jour, ou nocturne, c’est à dire
quand l’enfant dort ;
On l’appelle primaire lorsque l’enfant n’a jamais pu acquérir la propreté, et secondaire quand elle
réapparaît alors qu’il était propre. Dans ce cas elle exprime toujours une souffrance, un mécanisme
d’opposition ou de régression, face à un événement mal vécu : séparation, naissance d’un enfant plus
jeune.
Conduite à tenir :
Il faut proscrire les humiliations publiques et l’exclusion. Il faut le rassurer, lui confier des
responsabilités et le mettre en valeur.
b. L’encoprésie
L’encoprésie consiste à ne pas contrôler ses matières fécales. On ne parle pas d’encoprésie avant
l’âge de 5 ans.
Comme l’énurésie, elle peut être primaire ou secondaire. C’est un symptôme plus préoccupant que
l’énurésie. Si elle traduit, elle aussi une souffrance, elle choisit un mode d’expression beaucoup plus
violent et asocial.
6. Les spasmes du sanglot.
Tout à fait bénins, ils n’ont rien à voir avec les convulsions. Ils surviennent chez le nourrisson ou le
jeune enfant : lors d’une colère, d’une contrariété, l’enfant crie, bloque sa respiration et perd
brièvement connaissance ; soit il devient tout pâle, tombe en syncope et reprend toujours
connaissance en quelques secondes. Soit il s’arrête de respirer, se cyanose (devient bleu) et perd
connaissance, pouvant se raidir et s’agiter un peu ; mais là encore, il reprend très vite connaissance.
Conduite à tenir :
Ces crises spectaculaires et impressionnantes se produisent toujours devant témoins. Les adultes
inquiets ont involontairement tendance à entretenir le symptôme par l’intérêt qu’ils manifestent. En fait
ces crises sont bénignes et ne nécessitent aucun traitement, il ne faut pas prêter attention à l’enfant et
quitter la pièce !
Il faut éviter de satisfaire ses réclamations pour ne de le contrarier car l’enfant comprendrait vite
l’intérêt qu’il tire de ses crises.
7. Les Tics et les TOCS (troubles obsessionnels compulsifs)
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TD : Les troubles du comportement de l’enfant
Objectifs :
- définir trouble du comportement
- répertorier les troubles du comportement pouvant toucher l’enfant
- identifier les causes et la conduite à tenir
Texte 1/ LES TROUBLES DU COMPORTEMENT :
extraits de « l’aide soignante mai 2006
le jeune enfant peut manifester très tôt des troubles comportementaux, de nature et de degrés divers.
Il est très important d’en déceler la cause rapidement, afin de rechercher la conduite à tenir la plus
adaptée. Parmi les troubles les plus fréquents, nous trouvons ceux de la motricité, du langage, du
sommeil, de l’alimentation et du contrôle des sphincters.
En psychologie et en psychiatrie, on dénomme comportement une manifestation directement
observable et donc mesurable, par exemple, le comportement alimentaire ; on parle de trouble du
comportement quand le sujet s’éloigne de la norme généralement admise, dans un sens (trop) ou
dans l’autre (trop peu) et que cet éloignement va être pour lui source de difficulté avec lui-même ou
avec les autres.
Travail à réaliser
Définir troubles du comportement
Relever les troubles du comportements énoncés dans le texte
A partir de vos connaissances, donner des exemples de troubles de comportements pouvant
toucher l’enfant
Texte 2/ LES TROUBLES DU SOMMEIL
(extraits de la revue bien naître n°1)
L’insomnie est marquée par des périodes de sommeil brèves, des réveils, des pleurs et des cris
fréquents.
L’origine est liée le plus souvent à l’interaction de facteurs psychologiques ou de conflits affectifs et
aux aléas de la croissance motrice et du développement du langage du petit enfant.
L’insomnie peut être liée à l’anxiété de l’enfant. L’endormissement vient augmenter l’anxiété de la
séparation bien habituelle vers 8-15 mois. L’enfant, ou le nourrisson paraît avoir peur de dormir : il
essaie de garder sa mère auprès de lui, il pleure et réclame la lumière.
Parfois, des insomnies angoissées surviennent à la suite d’un traumatisme. On trouve principalement
la survenue de maladies, d’interventions chirurgicales. La séparation de l’enfant davec sa mère (en
particulier : hospitalisation, mise à la crèche) ou de son père ou de son milieu familier (départ en
vacances par exemple).
Les enfants « opposants » ont souvent des troubles du sommeil. L’enfant, au moment du coucher,
lutte contre le sommeil, refuse d’aller au lit et ceci sans aucune anxiété : cette opposition traduit
souvent un sentiment d’insécurité, souvent en rapport avec la relation maternelle
Des troubles du sommeil par excitation psychique chez des enfants souvent en avance verbale se
caractérisent par un endormissement difficile : l’enfant chantonne, parle, rit, essaie en permanence de
retenir son entourage
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Des troubles du sommeil liés à l’hyperactivité motrice se rencontre chez des garçons entre 9 et 30
mois qui par ailleurs ont souvent un retard de langage et un retard psychomoteur. L’endormissement
est difficile ; il y a un besoin d’activités immédiates chez l’enfant.
Face à l’insomnie de l’enfant, il convient de consulter le pédiatre qui recherchera une cause organique
générale ou neurologique. Après un examen clinique sérieux qui élimine toute cause organique,
l’analyse des troubles du bébé doit avec les parents, permettre de dégager des symptômes ou signes
de souffrance. Souvent, des conditions éducatives peu favorables sont mises en évidence (excès de
stimulations, parents qui prennent sans arrêt l’enfant dans les bras, mère trop soucieuse….)
Travail à réaliser
1) relever les troubles du sommeil évoqués dans le texte
2) repérer en les surlignant les causes de ces troubles
3) relever 4 causes de troubles du sommeil chez l’enfant
4) relever la conduite à tenir devant l’insomnie d’un bébé ou d’un jeune enfant
TOC, ANGOISSES, PHOBIES
1) A partir des connaissances acquises en ECJS et de vos recherches et connaissances
personnelles, rechercher la définition de ces troubles et donner au moins un exemple dans
chaque cas.
2) Indiquer la conduite à tenir devant ces troubles
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