On analyse le comportement de consommation d’un individu représentatif et face à l’ensemble des biens
qui lui sont proposé, le consommateur effectue des choix.
Le choix : on ne peut donc pas tout avoir ; s’il y a choix, il y a arbitrage donc il y a contrainte. Comment
le consommateur arrive à analyser ce qu’il aimerait faire et ce que le marché lui permet de faire ?
Section 1 Les préférences du consommateur
Dans le comportement du consommateur :
- Côté subjectif de la décision de consommer (les goûts = préférences). Ce qui pose problème car
les préférences sont propres à chaque individu, elles ne sont pas universelles. Un individu a du
mal à mesurer ce qu’il ressent à la consommation d’un bien donc il nous faut des indicateurs.
I Panier de biens et utili
Le consommateur retire de la satisfaction lorsqu’il consomme une unité de bien. Cette satisfaction est
appelé utilité.
Cela signifie que le consommateur attribue une valeur au bien. Et cette valeur est nécessairement
subjective. Comment on mesure cette valeur ?
Pour poser le problème de la valeur des biens, on s’interroge sur la consommation supplémentaire que
l’individu effectue.
En fait, toute consommation dépend des consommations précédentes (phénomène de saturation). Le degré
de satisfaction ressenti pour une unité supplémentaire de bien sera inférieur à la satisfaction ressenti par
les unités précédentes.
La satisfaction total augmenté mais l’utilité de la dernière unité est plus faible que les unités précédentes.
On appelle utilité marginale (Um), le supplément d’utilité consécutif à la consommation d’une unité
supplémentaire du bien considéré.
Je suppose B1 :
11
mU
Ux
Quelque soit les goûts, elle est décroissante. Donc Um1 représente la valeur d’une unité de bien 1 pour le
consommateur.
Si la relation de préférence est complète (capable de tout classer) et en respectant les hypothèses de
cohérence, on peut exprimer les préférences d’un individu par une fonction d’utilité c-a-d que l’on
modélise les préférences de l’individus par des mathématiques.
Pour simplifier, on considère deux biens dans les paniers B1 avec les quantités X1 et B2 avec les
quantités X2.
La fonction d’utilité s’écrit
12
( ; )U x x
.
Si on considère des unités infiniment petite de bien (cela signifie que l’on résonne sur un bien), la
fonction est continue et dérivable.
Donc
11
mU
Ux
= dérivée de la fonction d’utilité par rapport à X1.
Donc
22
mU
Ux
= dérivée de la fonction d’utilité par rapport à X2.
Ceci représente des dérivées partielles.
Par exemple,
12
1 2 1 2
21
( ; ) 5
55
mm
U x x x x
U x U x

II La représentation des préférences par le taux de substitution des biens
Il faut comprendre comment le consommateur manifeste ses préférences pour un bien relativement à
l’autre. Graphiquement, on peut représenter tous les paniers de bien composé de quantité variable des
deux biens concernés.
En étudiant une liste de bien, l’individu est capable de classer les biens c-a-d qu’il est capable de dire s’il
préfère 1 bien à un autre. Et il est capable de dire si 2 biens lui semblent équivalents. L’individu établit un
ordre de préférence : c’est la théorie de l’utilité ordinale.
L’individu est considéré comme étant rationnel donc le classement qu’il effectue est cohérent.
Tout d’abord, un individu est capable de classer tous les biens de bien possible. On dit que les préférences
sont complètes.
Je considère un panier A et B. Le consommateur est capable de dire si :
- A > B : strictement préféré à
- A B : équivalent à
On suppose 3 paniers à savoir A, B et C. Si A > B et B > C alors A > C (préférence transitive).
Un individu préfère toujours plus d’un bien (non satiété).
x2
15 B
14 D
10 A
7 C E
5
0 3 5 7 8 10 15 x1
On pose A(5 ;10), B(8 ;15), C(3 ;5) et par la suite D(3 ;14) et E(7 ;7)
On distingue que B > A et A > C
Par conséquent, A sera toujours préféré à des paniers de bien composé de moins de bien 1 et moins de
bien 2.
De la même façon tous les paniers de bien composé de plus de B1 et plus de B2 sera préféré au panier A.
Si on ajoute des biens au panier A, son utilité augmente. Par contre si on enlève, son utilité diminue.
Dans ce cas, les quantités des deux biens varie, pour le panier D il y a moins de B1 et plus de B2 que le
panier A, par contre pour le panier E, il y a plus de B1 et moins de B2 que dans le panier A.
Donc on ne peut pas comparer ces paniers.
S’il y a compensation, les paniers D, A et E procurent la même satisfaction. Tout panier de bien préféré à
A, B, C apporte un niveau d’utilité plus élevé au consommateur.
Dans le domaine des choix subjectifs, on s’intéresse aux paniers de biens que le consommateur considère
comme équivalent du point de vue de la satisfaction retirée.
En substituant les deux biens, la satisfaction du consommateur demeure inchangée et il faut connaître la
proportion dans laquelle le consommateur substitue les deux biens, afin que le niveau d’utilité reste
identique.
Le passage de D à A :
1
2
2
4
x
x
 
 
. Le passage de A à E :
1
2
2
3
x
x
 
 
.
Le taux marginal de substitution (TMSB) des biens mesure la quantité d’un bien à laquelle le
consommateur doit renoncer s’il veut augmenter la quantité de l’autre bien tout en maintenant inchangée
son niveau de satisfaction.
Donc le TMSB du bien 1 au bien 2 est égale à :
2
1
x
TMSB x

avec
1
2
0
0
x
x


Par exemple, je passe du panier D au panier A :
42
2
TMSB
   
. Quand je détiens 3 unités de bien1 et
14 unité de bien2, si je veux augmenter de 2 unités de bien 1, je dois diminuer de 4 unités de bien2 pour
garder le même niveau de satisfaction.
Je passe du panier A(5 ;10) au panier E(7 ;7) :
Pour effectuer cette substitution, le consommateur compare les biens. Le consommateur compare la
valeur qu’il attribue aux deux biens ; hors la valeur d’un bien se mesure à son utilité marginale.
Donc
11
mU
Ux
→ ce que vaut une unité de bien 1 pour le consommateur.
Donc
12
mU
Ux
→ ce que vaut une unité de bien 2 pour le consommateur.
Donc
1
2
m
m
U
TMSB U
→ Ce que vaut une unité de bien 1 en terme de bien 2 pour le consommateur
Si TMSB = 2 cela signifie qu’une unité de bien 1 vaut deux unités de bien 2.
Le TMSB est un taux d’échange subjectif c-a-d que le consommateur compare la valeur des deux biens.
Plus on détient un bien, et moins ce bien a de la valeur puisque l’utilité marginale est décroissante. Donc
si on a beaucoup de bien 2 dans le panier, donc on accorde moins de valeur que le bien 1 et plus on est
prêt à l’échanger. Plus on détient un bien et moins le sacrifice est élevé quand on le remplace par un autre,
parce que le bien est plus abondant que l’autre dans le panier.
Le TMSB est décroissant lorsqu’on augmente les quantités de bien 1 dans le panier.
Le consommateur compare les utilités marginales associés aux deux biens ; donc le TMSB reflète les
préfère du consommateur.
III Approche graphique par les courbes d’indifférence
Une courbe d’indifférence représente tous les paniers de biens c-a-d toutes les combinaisons de bien 1 et
de bien 2 qui procure aux consommateurs la même satisfaction. Si les biens sont divisibles, cette courbe
est continue.
x2
A
2
D
x
2
u
B
1
u
0
1
D
x
x1
Le long de la courbe d’indifférence, le niveau d’utilité est constant.
Le panier C procure plus de satisfaction que les paniers A et B. Le panier D contient moins de bien 1 et
moins de bien 2 ; il apporte moins de satisfaction. Un ensemble de courbe d’indifférence est appelé carte
d’indifférence du consommateur.
Cette courbe est décroissante : quand on augmente les quantités de bien 1, il faut diminuer les quantités de
bien 2 pour rester sur la courbe d’indifférence.
Pente de la courbe =
2
1
x
x
= TMSB
Tout panier de bien préféré au panier A se situe au dessus de sa courbe d’indifférence. Les courbes
d’indifférence sont décroissantes et convexe. Le long de la courbe d’indifférence la pente est de plus en
plus faible en valeur absolue. La convexité des courbes d’indifférence explique le TMS décroissant.
Si le segment AB est au-dessus de la courbe, la courbe est convexe ; s’il se trouve en dessous, il est
concave.
La convexité signifie que le consommateur préfère la diversité. Un panier intermédiaire sera toujours
préféré à des paniers extrêmes. Les biens sont substituables mais non totalement cela signifie que l’on ne
peut pas remplacer un bien totalement par un autre ; une certaine quantité des deux biens est désiré dans
le panier. On appelle cela « préférence normale ».
Section 2 L’environnement économique du consommateur et le choix optimal
L’environnement économique est lié à la situation du marché. Il faut donc prendre en compte le revenu du
consommateur noté R et les prix des biens.
L’individu fait un choix optimal c-a-d qu’il va confronter ses préférences à la situation du marché. On dit
que l’individu maximise sa satisfaction compte tenu des ressources dont il dispose et du prix des biens.
I La contrainte budgétaire du consommateur
A Paniers accessibles et droite de budget
La contrainte budgétaire décrit les différents ensembles de bien que le consommateur a les moyens
d’acheter. Elle détermine un ensemble de paniers accessibles au consommateur, c-a-d les paniers qu’il
peut acheter compte tenu de son revenu et du prix des biens. Donc
1 1 2 2
R p x p x
.
On appelle ensemble budgétaire l’ensemble des paniers accessibles. On appelle droite de budget,
l’ensemble des paniers de biens qui coûte exactement le revenu. Donc
1 1 2 2
R p x p x
On peut déterminer l’équation de cette droite de budget dans le plan des biens. Pour réaliser la droite, il
faut ressortir x2 donc
1
21
22
p
R
xx
pp

.
Si tout le revenu est consacré à l’achat de bien 1 soit x2=0, on peut déterminer la quantité maximale de
bien 1 qu’il peut s’acheter. Donc
11
R
xp
.
Par contre, si le consommateur consacre tout son revenu à l’achat de bien 2, soit x1 = 0 donc
22
R
xp
.
Entre les deux se trouvent toutes les combinaisons de bien 1 et bien 2 qui absorbe totalement le revenu.
x2
2
R
p
2
A
x
A
2
B
x
B
0
1
A
x
1
B
x
1
R
p
x1
La contrainte budgétaire montre la nécessité de sacrifier un bien pour en avoir plus de l’autre. Il apparaît
un arbitrage que l’individu doit effectuer.
La pente de la droite de budget =
1
2
p
p
[ce que vaut une unité de B1 en terme de B2 sur le marché]. Le
rapport des prix nous indique la proportion dans laquelle on doit échanger les biens pour respecter la
contrainte budgétaire. Pour échanger les biens, il faut connaître leur valeur et cette valeur est donnée par
le marché : c’est le prix.
Donc P1 est ce que vaut une unité de B1 sur le marché et P2 est ce que vaut une unité de B2 sur le marché.
Compte tenu de la contrainte budgétaire, pour échanger les biens, le consommateur doit comparer la
valeur attribuée par le marché.
Si
1
2
2.5
p
p
…une unité de B1 vaut 2.5 unité de B2.
Pour acheter une unité supplémentaire, il faut renoncer à 2.5 unités de B2.
Le rapport des prix est appelé un taux objectif d’échange c-a-d le taux d’échange permis par le marché.
Soit R = 1000, P1 = 10€, P2 = 25€
Contrainte budgétaire : 1000 ≥ 10 X1 + 25 X2
Droite de budget :
1 1 2 2
2 1 1
1000 10 2
40
25 25 5
R p x p x
x x x

 
Ensemble
budgétaire
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !