SOC 7 : Nadine Laumond Personnalité et Comportement I

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SOC 7 : Nadine Laumond
Personnalité et Comportement
I - Introduction : La Psychologie Différentielle.
La psychologie a pour objet la description et l’explication des conduites, la description et
l’explication des états et des processus mentaux. Cet objet peut être abordé avec des méthodes
différentes en abordant des points de vue variés. C’est donc le choix des méthodes et des points
de vue qui définissent les grandes sous disciplines de la psychologie. La Psychologie
Différentielle est l’une de ces sous discipline. Le premier à dénoncer la psychologie différentielle
est un psychologue allemand, William Stern, en 1900.
La psychologie différentielle se propose de décrire et d’expliquer au moyen de méthodes
objectives les différences individuelles du point de vue psychologique.
Distinction entre la psychologie expérimentale et la psychologie clinique. On oppose la
psychologie expérimentale, fondée sur la méthode expérimentale en laboratoire donc la
manipulation des variables indépendantes, explicatives… a la psychologie clinique fondée sur
l’observation libre et le dialogue avec le sujet.
La psychologie expérimentale se veut une psychologie générale qui se propose d’établir des lois
valables pour tous les individus. Elle va s’intéresser en particulier aux aspects cognitifs des
comportements.
La psychologie clinique est le plus souvent une psychologie individuelle qui vise à la
compréhension de cas singuliers. Elle va privilégier généralement l’étude des aspects affectifs
des conduites et des comportements (étude du stress, des émotions…).
La psychologie différentielle peut être rapprochée de la psychologie clinique par l’importance
qu’elle accorde à l’individu. Elle se rapproche aussi de la psychologie expérimentale par les
méthodes qu’elle met en œuvre. Elle va valoriser l’étude d’observation systématique et bien
contrôlée et elle valorise la mesure des phénomènes psychologiques. Elle humanise la
psychologie expérimentale.
La psychologie expérimentale, au lieu d’établir des lois générales valables pour un individu
moyen, elle montre des lois modulées par des individus particuliers.
Comment les conduites sont expliquées, décrites par la psychologie différentielle ? Sur quel
mécanisme va-t-on s’appuyer pour analyser les conduites ?
Les conduites sont à la fois sous l’influence de facteurs sociaux et de facteurs biologiques. Dans
l’analyse, la description ou l’explication on peut s’intéresser à l’un ou à l’autre des facteurs. La
psychologie différentielle va analyser les phénomènes de variabilité inter individuelle que l’on
observe tant en psychologie sociale qu’en psychologie physiologique.
On peut étudier les différentes populations (hommes, femmes, animaux, etc…) comme pour faire
des comparaisons. Par exemple, la psychologie animale devient une psychologie différentielle
lorsqu’elle vise à situer l’homme dans la hiérarchie des espèces et qu’elle met en parallèle les
possibilités comportementales et les structures nerveuses.
Quelle que soit la perspective que l’on aborde, on peut aussi s’intéresser aux phénomènes de
variabilité. Il existe une psychologie différentielle animale, il existe une psychologie
pathologique différentielle etc.
Parfois, la psychologie différentielle tente, dans un processus de comparaison, d’établir des lois
générales. Ces lois générales vont être établies pour des groupes d’individus (groupes d’âges, de
sexe, de niveaux socio culturels…). Par ce type de comparaison, la psychologie différentielle se
rapproche de la psychologie expérimentale pour établir des lois générales.
En conclusion, la psychologie différentielle peut à la fois orienter ses études du point de vue
fondamental comme du point de vue appliqué. Les gens diffèrent physiquement et
psychologiquement les uns des autres.
Allport et Odbert (1936) : ils ont mis en évidence plus de 4500 adjectifs qui servaient à dénoter
des différences psychologiques entre individus. Chaque adjectif correspond à un trait de
personnalité. Un trait de personnalité est un patron plus ou moins stable de comportements
associés qu’une personne dénotée par le trait va avoir tendance à manifester dans certaines
circonstances.
L’étude des différences individuelles trouve ses racines chez les grecs et, déjà dans la Grèce
Antique on observait le fait que des personnes différentes se comportent différemment mais de
manière néanmoins stables et prévisibles dans une mesure, selon les circonstances.
Doctrine des grecs : Expliquer les différences individuelles par la prédominance d’un des quatre
fluides alors connus se trouvant dans le corps humain.
- Chez les optimistes ou sanguins était sensé prédominer le sanguins (sang).
- Chez les dépressifs ou mélancoliques, la melaina chole (la bile noire).
- Chez les colériques, la chole (la bile jaune du foie).
- Chez les apathiques ou flegmatiques, la phlegma (la lymphe).
C’est une doctrine qui a vraiment beaucoup compté jusqu’à la Renaissance. Suite aux avancées
de la recherche en biologie, cette doctrine a donc été mise à mal tout en préservant tout de même
quelques aspects essentiels.
La première étude des différences faisant appel à des techniques modernes de recherches a été
celle de l’anglais Francis Galton, portant sur l’intelligence (1884).
Depuis cette époque, les psychologues ont consacrés beaucoup d’attention aux différences
individuelles relatives à l’intelligence et au raisonnement. Ce sont ces différences qui ont suscité
le plus de travaux et le plus de recherches car l’intelligence et le raisonnement sont liés à la
réussite scolaire et professionnelle d’où une importance sociale.
Les chercheurs se sont intéressés à l’intelligence et au raisonnement mais aussi à la
problématique de l’inné et de l’acquis. Etude de la personnalité.
II - Personnalité et sens commun.
Dans la culture occidentale, nous possédons une riche tradition littéraire concernée d’une
manière ou d’une autre à la description, l’analyse et la compréhension de comment sont les
autres et de quelles manières leur personnalité affecte leur vie. Le langage quotidien dans la
littérature est rempli d’adjectifs et d’expressions qui se réfèrent à des caractéristiques de
personnalité et à des hypothèses de ce qu’est la personnalité.
Dans la vie quotidienne, on va parler de personnalité fameuse, de personne à faible ou forte
personnalité… Et les premières personnes dont on va parler sont les personnes célèbres, les
politiques, nos proches… Nous catégorisons les gens que nous connaissons peu à l’aide d’ersatz
de personnalités ou stéréotypes. Exemple de stéréotypes, « les psychologues sont tous fous »,
« les allemands sont sérieux et travailleurs »…
Nous faisons intuitivement des prédictions sur les comportements et sur les intentions de nos
amis et connaissances en employant des théories de la personnalité dite de bon sens.
Les théories, les opinions à propos des autres que nous forgeons son appelées Théories Implicites
de la Personnalité ou Théories Naïves de la Personnalité.
Même dans la vie quotidienne, nous savons que la combinaison d’un trait avec l’autre n’est pas
équiprobable. Par exemple, nous n’attendons pas que quelqu’un qui soit joyeux, plein d’allant et
intelligent soit froid, on ne s’attend pas non plus à ce que quelqu’un qui soit timide, tranquille et
studieux soit également agressif.
L’association des caractéristiques des personnalités dans les théories implicites va plus loin que
les simples caractéristiques comportementales. Par exemple, si on définit quelqu’un d’opiniâtre
ou de dogmatique, on va y associer un comportement et s’intéresser au système de croyances de
l’individu. Par rapport à çà, nous avons des comportements vis-à-vis des croyances et des
attitudes, nous avons des attentes stéréotypées.
Les psychologues ont fait des hypothèses sur tout cela :
- Disposition et cohérence.
Dans l’essentiel des cas où nous parlons de personnalité, nous nous référons à celle-ci comme de
quelque chose qui appartient à chacun d’entre nous. Il s’agit de quelque chose qui est à
l’intérieur de nous. C’est ce caractère particulier qui nous autorise à parler de personnalité, à
parler de types de personnalité ou de traits de personnalité pour expliquer pour quelles raisons
quelqu’un est cohérent dans son comportement à travers des situations très diverses où sur une
période de temps longue.
L’idée que nos personnalités nous disposent à agir de manière cohérente, prédictible, semble
fondamentale à presque toutes les théories de la personnalité. Ceci nous conduit à la notion de
disposition, à la fois dans les théories du sens commun et dans les théories plus formelles de la
personnalité. Sans cette idée sous jacente de cohérence, l’idée de personnalité semble s’évanouir
laissant le comportement des gens imprédictible, comme une simple réaction à la seule situation
dans laquelle on les a posé.
Qu’est ce qui produit la cohérence d’une personne ?
Peut être que cette cohérence est biologiquement déterminée par notre héritage biologique. Peut
être qu’il s’agit de quelque chose qui a été appris au cours du développement social.
Freud a rendu compte des cohérences dans le comportement à l’aide des notions de ça, de moi et
de surmoi qui forment une organisation interne à la personne et médiatisent le conflit entre la
biologie (un ensemble d’instincts hérités) et la société (l’environnement social de l’enfant). Pour
lui, la société a donc une cohérence interne.
Certains psychologues pensent que le comportement est très largement influencé par la situation
dans laquelle nous nous trouvons. Ce que nous traduisons en terme de cohérence de la personne
n’est que le résultat de normes sociales que chacun respecte et de rôles sociaux que chacun joue.
D’autres psychologues ajoutent que tout un chacun fait un effort permanent pour apparaître
cohérent.
- Développement de la personnalité et changement.
Le langage commun illustre le fait que nous parlons de la personnalité comme de quelque chose
qui est à la fois relativement stable et néanmoins ouvert à un certain développement. Quand on
parle de quelqu’un qu’on connaît bien, on dit souvent de lui qu’il n’a pas changé. Il est acquis
que certaines caractéristiques sont difficiles à modifier. Il est également admis en parallèle de ça
que certaines personnes peuvent modifier considérablement leur personnalité par des efforts
personnels ou par une thérapie (émotivité, sociabilité…).
De même que les vues du sens commun varient en matière de personnalité, les théories des
psychologues varient également. Elles varient selon qu’elles considèrent que la personnalité est
héritée à la naissance ou au caractère qu’elle se développe graduellement pendant l’enfance et
peut être même après. Ces théories prennent aussi en compte la manière dont la personnalité doit,
ou devrait, se développer ainsi que le moment où elle se cristallise. Certaines théories font du
développement un problème central, d’autres ne s’en préoccupent guère. Le terme de
personnalité au sens courant est souvent chargé de jugements de valeurs ou de croyances, et cela
a une implication pour la santé et la stabilité mentale de l’individu.
Les théories formelles de la personnalité diffèrent dans l’importance accordée aux aspects
cliniques. Par exemple, certaines théories comme celles de Freud, sont basées sur des individus
souffrants à des degrés divers de désordre mentaux, d’autres théoriciens pensent que l’étude de la
personnalité doit principalement prendre comme base les sujets normaux, d’autres théoriciens
encore, ceux du courant dit humaniste, dépassent le problème de la normalité et se focalisent sur
l’enrichissement de la personnalité.
- Individus uniques et patrons de similarités.
Dans la vie de tous les jours nous tendons employer le mot personnalité de 2 manières
distinctes.
Nous employons ce terme pour mettre l’accent sur l’intégration, la cohérence et l’unicité d’une
personne entière.
Nous employons aussi ce terme pour exprimer des dimensions, pour traduire des similarités ou
des différences entre les gens. L’accent est mis sur les aspects du comportement des gens plutôt
que sur l’unicité de ceux-ci en tant que personnes entières.
Les théories des psychologues peuvent, de la même manière être regroupées en deux grands
types d’approches.
Il est possible de mettre surtout l’accent sur l’exploration du comportement, des expériences, des
sentiments et des vies d’individus singuliers et cela en profondeur (une telle approche est appelée
idéographique). Cette approche se concentre sur la personnalité d’individus, il n’y a pas de
généralisation relative à la manière dont les personnalités peuvent différées les unes des autres.
D’autres psychologues emploient les méthodes psychométriques pour décrire et prédire le
comportement des gens en général de manière à mettre à jour les lois du comportement. Cette
approche est appelée nomothétique. Les individus peuvent être ordonnés sur la base de traits de
personnalité. On mesure le degré auquel les gens possèdent ce trait et alors on peut faire des
comparaisons complexes, relatives aux différences individuelles. Cela constitue le domaine de la
psychométrie. Cette dernière a conduit à l’élaboration de tests psychologiques et a donc permit
d’étudier la personnalité en employant des tests et des questionnaires pour en mesurer les
aspects. L’intérêt des approches nomothétiques est qu’elles peuvent être exprimées clairement et
donc peuvent donner lieu à réfutation c'est-à-dire qu’elles peuvent être évaluées en terme de
vraisemblance par rapport aux données d’observation.
III - La théorie des traits de Allport.
Il s’agissait de la première théorie qui ne soit pas issue du courant clinique ou du comportement
psycho dynamique Freudien. Il s’agissait d’une réaction contre l’accent quasi-exclusif mis sur le
passé, sur les motivations inconscientes et la personnalité anormale. La théorie d’Allport était
également une réaction à la montée des théories nomothétiques de l’époque qui régnaient en
psychologie expérimentale et en particulier contre le behaviorisme. Pour Allport l’expérience
propre des adultes normaux et uniques devait être placé au centre de l’étude de la personnalité.
Pour lui, une théorie de la personnalité ne peut se bâtir uniquement à partir d’observations et de
spéculations sur les enfants, les neurotiques et les animaux.
Il propose sa définition de la personnalité en 1961. L’élément de base de sa théorie est le trait de
personnalité.
Le trait de personnalité comme source de cohérence.
La personnalité pour Allport ne pouvait être expliquée entièrement en terme de rôle social ou
d’influence des situations environnementales du comportement et est aussi le responsable des
différences entre personnes lorsque celles-ci répondent à une même situation. Pour lui, la
personnalité est faite de dispositions personnelles internes qui déterminent le comportement. Les
traits pour Allport sont des entités réelles, des structures mentales. Il a recensé un nombre
impressionnant de termes anglais (18000) qui pouvait définir la personnalité. Etant donné que les
traits sont nombreux, Allport a essayé de définir combien d’entre eux suffisent pour décrire la
personnalité d’un individu.
Les traits les plus importants sont appelés cardinaux. Ce sont des principes dominants et
déterminants. On trouve ensuite les traits centraux qui sont assez restreints (pour un individu il y
a entre 5 et 10 traits centraux). On trouve également des dispositions secondaires, moins
générales, moins constantes et plus difficiles à observer, ce sont les idiosyncrasies. Ces dernières
sont des manières d’être particulières à chaque individu, qui l’amène à avoir des réactions, des
comportements qui lui sont propres. Les idiosyncrasies sont plus proches des habitudes et des
aptitudes.
Allport croyait que les traits pouvaient être observés directement à travers la fréquence
d’apparition d’un certain type de comportement, à partir de l’ensemble des situations dans
lesquelles globalement le même type de comportement apparaît et à travers l’intensité du mode
de réponse préférée dans ces situations.
1ère méthode : l’observation directe.
2ème méthode : l’entretien approfondi.
3ème méthode : l’analyse de documents (lettres, journaux intimes…).
Allport fait une étude idéographique à base de lettres (Letters from Jenny). Aidé de 26
psychologues, il trouve les traits centraux de la personne qui a écrit ces lettres. Au début de
l’analyse, 198 noms de traits furent produits. Allport réduira ce nombre à 9 : soupçonneuse,
cherchant querelle, centrée sur soi, indépendante, dramatique, artistique, agressive, cynique et
sentimentale.
Pour Allport, les traits ne sont pas pleinement présents à la naissance mais se développent et sont
le résultat d’apprentissage dans des environnements complexes. Il pensait néanmoins que le
physique (le type de corps), le tempérament (dispositions émotionnelles innées) et l’intelligence
forment le matériel brut, largement hérité des antécédents à partir duquel les traits des individus
se développent en interaction avec l’environnement.
La personnalité totale : une synthèse vivante.
La valeur essentielle de la théorie d’Allport tient au fait qu’elle tente de rendre compte du
fonctionnement complet de la personne totale. Le travail d’Allport a débuté dans les années 30.
Cette évolution vers une étude plus scientifique des comportements dans tous les domaines de la
psychologie a conduit les psychologues à s’intéresser à des aspects partiels du comportement et
les a détournés d’une approche globale de l’individu. Pour ce type d’analyse scientifique, il y a
l’idée que le comportement humain global est trop difficile à comprendre, trop complexe pour
qu’il soit possible d’en rendre compte scientifiquement. Pour ces chercheurs, il vaut mieux se
focaliser sur des aspects partiels de ce fonctionnement. Pour eux, c’est la seule manière de faire
face à cette complexité de l’être humain en vue d’arriver un jour à une théorie globale intégrant
les résultats mis à jour dans chaque champ particulier. Allport était au contraire forcément
convaincu que l’étude psychologique de la personnalité ne devrait pas et ne pouvait pas perdre le
contact avec l’individu total. L’étude psychologique de la personnalité pour Allport devait
considérer l’individu dans sa totalité au risque de perdre de sa valeur scientifique.
Bien que l’étude des traits mette l’accent sur des aspects particuliers de la personne. Ces traits
peuvent être aisément combinés pour redonner un sens à la personne totale. La théorie d’Allport
visait donc essentiellement à donner une description détaillée des personnes plutôt qu’à comparer
différentes personnes le long d’un ou plusieurs traits particuliers. Sa théorie ne cherchait
absolument pas à réaliser des prédictions sur ce que ferait telle ou telle personne dans un futur
plus ou moins proche.
Cette question du passage de la signification de traits partiels à l’apparition globale de la
personnalité a fait l’objet de nombreuses études subséquentes.
Etude de Asch : Il a montré que l’association de termes modifiait le sens propre du label de traits
employés. Selon Asch, l’idée globale que l’on a sur une personne résulte d’un traitement global
non décomposable de l’information que l’on possède sur cette personne.
Etude d’Anderson dans les années 60 : La technique d’étude d’Anderson est de présenter des
paires de labels de traits à des sujets et il leur demandait de coter ces paires sur une échelle
d’attrait. Il a montré que les labels conservent leur sens quelque soit le contexte fourni par l’autre
label de la paire. C’est un modèle qui peut être qualifié d’additif. Pour Anderson, lorsque nous
devons nous faire une idée de l’attrait pour nous de quelqu’un qui nous est décrit par un certain
nombre de caractéristiques, nous procédons mentalement à quelque chose qui ressemble à une
moyenne des sens particuliers attachés à chaque caractéristique ; Les différences de jugement
entre personnes seraient dues à deux causes : Une cause qui tient au fait que les labels ne
reçoivent pas la même valeur d’une personne à une autre. Une autre cause qui tient à
l’importance ou au poids de l’adjectif qui pourra différer. Le passage de la signification de
chaque trait à une impression globale de la personnalité sur une personne obéirait à des règles
simples incluant les objectifs et les buts poursuivis par l’observateur.
L’accent mis sur le présent et la conscience.
Bien que la personnalité puisse résulter d’interactions complexes entre les dispositions
génétiques et l’apprentissage social c’est le « ici » et « maintenant » qui sont importants pour
comprendre la personnalité de l’individu total. C’est la personnalité actuelle qui détermine le
comportement actuel.
La motivation et les sentiments constituent l’expérience du présent plutôt qu’une énergie venant
du passé, ils sont directement responsables des comportements. Allport pensait que les
psychologues psycho dynamiques avaient une espèce de mépris pour la surface psychique de la
vie. Les reports conscients qu’un individu peut faire sont systématiquement rejetés comme non
digne de foi. Les fondements ou les raisons présents de ses buts sont écartés au profit de raisons
cachées qu’il faut rechercher dans les origines mystérieuses de son existence.
La citation d’Allport (page 4 du polycop) illustre bien comment il insistait sur le rôle déterminant
des pensées conscientes et de la planification du comportement que chacun peut se donner. Il
accordait crédit aux déclarations des personnes sur leurs motivations.
Allport pensait que la personnalité est toujours en développement. En opposition à la perspective
psychanalytique, Allport ne croyait guère à la possibilité que la personnalité stagne de façon
générale, prisonnière de motivations enfantines dépassées. Au fur et à mesure que les individus
se développent, leurs motivations se stabilisent et fonctionnent de façon autonome. C’est un
concept important de la théorie d’Allport, cela signifie que chez l’adulte, les premières sources
de motivation ont une signification tout à fait actuelle en fonction des objectifs choisis en
congruité avec la personne, avec son identité personnelle et son désir de se développer. La
théorie d’Allport décrit comment se passe le proprium pendant l’enfance.
En conclusion, le travail d’Allport fut très original par rapport à ce qu’était la psychologie dans
son temps. Allport pensait que la personnalité quoique formant un tout organisé est également
toujours en changement et en adaptation permanente dans le cours du développement et de
l’apprentissage.
IV - La théorie des types de Eysenck.
La classification la plus populaire en type de personnalité est basée sur la date de naissance
(horoscope). Sur la base de cette technique, les individus d’un certain type (béliers, taureaux…)
sont fortement déterminés à devenir ce que commande le type. On est prédestiné au sens le plus
fort.
L’astrologie est encore de nos jours la théorie de la personnalité la plus répandue au niveau des
médias. Ce n’est pas une science moderne.
Un autre système de classification des types est basé sur les structures biologiques. Dans ce cas,
la personnalité est considérée comme héritée. Cette idée d’héritage génétique perdure dans un
certain nombre de théories contemporaines. C’est le cas de la théorie d’Eysenck. Ce type de
théorie est basé sur l’idée que les types de personnalité se distinguent par des différences
fondamentales dans le système nerveux des personnes, ces différences sont probablement
héritées.
Eysenck a donc essayé de comprendre les causes du comportement, les causes des habitudes les
plus triviales aux systèmes de valeurs, en allant jusqu’aux convictions idéologiques. Il a essayé
de déterminer une base neuropsychologique à sa théorie pour tester expérimentalement ses
hypothèses.
Qu’est ce qu’un type de personnalité ?
En Occident, les types de personnalité sont apparus pour la première fois dans la culture grecque
au 4ème siècle avant notre ère. Ces études furent développées ensuite au second siècle dans
l’œuvre de Galien. La typologie de Galien mettait en relation quatre types de personnalité en
fonction de la dominance relative de quatre humeurs corporelles (sang, flegme, bile noire, bile
jaune). A partir de ces 4 humeurs il a définit 4 personnalités : - la personne sanguine, ou
énergique ; - la personne flegmatique ou molle, apathique et sans réaction ; - la personne
colérique ou irritable (bile jaune) ; la personne mélancolique ou dépressive (bile noire). Ces 4
descriptions de Galien sont appelées des tempéraments, c'est-à-dire des caractéristiques stables
de la personnalité qui peuvent avoir leurs origines dans la biologie et sont présentes dans une
certaine mesure dès la naissance. Ces théories étaient basées sur des observations occasionnelles
et certaines avaient suscité des mises à l’épreuve très sérieuses. Dans ces théories anciennes de la
personnalité, la personnalité est liée à certaines caractéristiques du système nerveux et/ou de
fluide corporel.
Etude de Kretschmer (1925).
Etude de Sheldon (1940).
L’étude de Sheldon se base sur des stéréotypes. L’intérêt est que Sheldon avait réalisé de
multiples mesures physiques et de multiples cotations de tempéraments sur lesquelles asseoir sa
théorie.
Les théories typologiques partent du principe que c’est le type de personnalité auquel un individu
appartient qui constitue le phénomène le plus important. C’est de ces types que les caractères
secondaires c'est-à-dire les traits et les comportements spécifiques sont dérivés. Les théories
typologiques mettent l’accent sur le fait que ce qui est responsable de la personnalité tient dans
un petit nombre de processus, de stades ou de structures internes à l’individu.
L’idée d’une typologie autorise néanmoins l’existence de différences individuelles considérables.
Les extrêmes constituent les types purs mais il y a place pour de très nombreux regroupements
de caractéristiques sous un type déterminé. Pour comprendre ce qu’implique l’idée de typologie,
il ne faut pas seulement considérer les descriptions des types purs, il faut également considérer
les dimensions le long desquelles les gens varient.
La typologie d’Eysenck est basée sur 3 dimensions : - l’extraversion - introversion.
- le caractère névrotique.
- le caractère psychotique.
Les quatre types purs d’Eysenck sont : - stable extraverti
- névrotique extraverti
- stable intraverti
- névrotique intraverti
En fonction du score de chaque individu le long de ces deux axes, ils peuvent être positionnés
dans le plan de la croix. Aux extrêmes sont classés les individus qui ont des scores très élevés ou
très bas sur les deux dimensions.
(polycop page 6)
Les types de personnalité d’Eysenck.
Pour Eysenck, un type de personnalité définit un certain nombre de traits de personnalité. Ces
traits définissent les réponses habituelles qui déterminent les réponses spécifiques dans chaque
situation concrète.
Le névrotisme pour Eysenck est différent de la névrose pour Freud. Pour Freud, la névrose est un
état clinique. Pour Eysenck, le névrotisme est une dimension de la personnalité normale basée
sur la relative stabilité du système nerveux.
Quels sont les fondements de la conception d’Eysenck ?
La théorie d’Eysenck propose sur une longue tradition historique de typification de la
personnalité en terme de système nerveux différent. Eysenck base sa théorie sur celle de Wundt.
Ce dernier a suggéré que la typologie quadripartite de Galien pouvait être considérée comme le
produit du croisement de deux dimensions, chaque dimension représentant un aspect différent de
l’activité du système nerveux. Wundt a suggéré que le système nerveux variait en terme de
réactivité.
Pour Eysenck, les dimensions névrotisme – stabilité et extraversion – introversion sont
respectivement similaires aux deux dimensions lent – rapide et fort – faible tel que Wundt les
définit.
La contribution spécifique de Eysenck a été de trouver une base pour ses dimensions dans les
connaissances actuelles, relatives à la neurophysiologie du système nerveux.
Eysenck s’appuie sur le travail du psychiatre Jung. La psychologie de ce dernier était basée sur
de très nombreuses observations cliniques. Jung différenciait les personnes en types sur la base
de la manière dont ils traitent et font avec le monde environnant. Jung proposait une division en
2 types, les introvertis et les extravertis. Chacun de ces deux groupes étaient encore divisés en
sous groupes selon la fonction psychologique la mieux développée de la personne.
Extraverti
Raisonnement
Sentiment
Introverti
Sensation
Intuition
Pour Jung, un extraverti est quelqu’un qui va dans le monde à la recherche de stimulations. Le
signe le plus précoce d’extraversion chez l’enfant consiste en une adaptation rapide à
l’environnement et en une attention extraordinaire donnée aux objets et tout simplement aux
effets que l’enfant peut avoir sur eux.
L’introverti au contraire exprime un certain recul devant des situations nouvelles. Il a besoin
d’un peu de temps pour se lancer. Il n’accueille pas systématiquement la nouveauté de manière
ouverte mais après quelques hésitations initiales il tente d’interpréter la stimulation nouvelle
selon sa propre subjectivité.
Donc pour Jung, très tôt apparaissent des tendances à se poser par rapport aux objets familiers et
très tôt apparaissent des tendances pour maîtriser ces objets. Jung voyait ces comportements
comme des manières habituelles de réagir au monde, d’interagir avec lui, chaque manière
présentant ses avantages et ses inconvénients. Jung insistait sur le fait que bien que les types
existent, la majorité des personnes ne constituent pas des types purs. Les personnes varient le
long de dimensions continues.
Le dernier point sur lequel Eysenck base sa théorie est le fait que lui et ses collaborateurs ont
développés des questionnaires dans lesquels les personnes rapportent leurs comportements, leurs
préférences et leurs pensées. Les données qui ont été recueillis à l’aide de ces questionnaires ont
constitués la base sur laquelle Eysenck a fondé son approche psychométrique de la personnalité.
L’approche psychométrique de la personnalité selon H.J Eysenck.
La psychométrie c’est la science de la mesure des variables psychologiques. Les mesures
psychométriques permettent d’établir ce qu’Eysenck considère comme la structure universelle de
la personnalité. Ces mesures constituent la base de son approche nomothétique.
Eysenck et beaucoup d’autres auteurs ont montrés que les personnes diffèrent systématiquement
de part leur score global à de telles échelles. Quelques personnes ont un score qui les situe à
l’une des deux extrémités de l’échelle d’introversion – extraversion mais la plupart des
personnes ont un score plus proche du point moyen c'est-à-dire du centre de la distribution des
scores et la distribution tend à avoir la forme d’une cloche (page 8 du polycopié).
Dans un questionnaire de personnalité, chaque question possède une certaine validité de surface
c'est-à-dire qu’à partir de l’expérience quotidienne une question comme celle-ci : « avez-vous
tendance à parler beaucoup lorsque vous êtes en groupe ? » peut être interprétée aisément comme
traduisant un aspect du comportement social. Lorsque beaucoup de questions (ou items) de ce
type sont présentés à beaucoup de personnes, il est également possible de montrer
statistiquement, en employant la méthode des corrélations, que les personnes qui répondent oui à
un item particulier tendent à répondre oui à un autre lien de contenu voisin. Il peut être montré
que ces items similaires qui traduisent tous, dans le cas de l’exemple, des comportements
impliquant des relations sociales vont ensemble, sont en corrélation.
La corrélation.
La technique des corrélations est une technique permettant de connaître si et dans quelle mesure
une dimension quelconque varie de la même manière qu’une autre dimension. Deux séries de
mesures qui sont en relation l’une avec l’autre sont en co-relation d’où le terme corrélation.
Une corrélation positive est un changement dans la même direction : par exemple durant la
croissance d’un enfant, les bras et les jambes grandissent ensembles.
On dit qu’il y a des variables non corrélés lorsque les 2 variables sont indépendantes l’une de
l’autre.
La corrélation négative c’est lorsque l’on a des scores élevés d’une dimension qui correspondent
à des scores bas d’une autre dimension.
Une corrélation varie de -1.00 à +1.00. Plus une corrélation s’éloigne de 0.00, plus la force de la
liaison entre les mesures est élevée.
L’analyse factorielle.
Le point de départ de l’analyse factorielle est la matrice de corrélation. On applique sur cette
matrice une analyse statistique en vue de faire ressortir les groupes de corrélation élevés,
c'est-à-dire les groupes d’items pour lesquels les réponses sont attribuables à l’effet de l’un ou de
l’autre.
L’analyse factorielle cherche essentiellement à réduire la longue liste des questions ou des items
en un nombre de facteurs le plus réduit possible, susceptibles de rendre compte de ces
corrélations.
Si réellement toutes les questions posées mesurent une seule et même dimension de personnalité
alors un seul facteur doit émerger de l’analyse. Un facteur est une variable latente sous jacente.
Si, par contre, plusieurs dimensions primaires indépendantes sont à l’œuvre alors se sont
plusieurs facteurs qui devraient émerger de l’analyse comme c’est le cas dans la théorie de
Eysenck.
Application de l’analyse factorielle au domaine de la personnalité.
Eysenck pose l’hypothèse que les traits de personnalité sont dérivés des types de personnalité.
Pour montrer l’existence de type de personnalité, il a appliqué l’analyse factorielle. Eysenck a
montré que ceux qui ont des scores élevés aux traits de persévérance tendent à avoir des scores
élevés sur le trait de rigidité, le trait de subjectivité, tout les traits correspondant à l’introversion.
Pour ceux qui ont des scores faibles c’est l’inverse. Cela signifie que les traits eux-mêmes
tendent à former des groupes de corrélation et ce sont ces groupes qui prouvent l’existence de
types. Les scores que les personnes obtiennent pour l’ensemble d’un groupe de traits fournissent
un indice et une mesure de leur type. De la même manière, il est possible de montrer que les
réponses à certains blocs de questions étaient corrélées entre elles et que les scores plus globaux,
calculés au niveau de certains groupes, de ces traits tendent aussi à être corrélées. Il est aussi
possible de considérer les relations qui peuvent exister entre les types eux-mêmes. L’un des
piliers de la théorie d’Eysenck est de montrer que les causes biologiques de l’extraversion sont
sans rapport avec les causes biologiques du névrotisme. Il en déduit l’hypothèse suivante : Le fait
de connaître le score d’une personne en extraversion - introversion ne permettrait pas de nous
informer sur le score que cette personne pourrait avoir sur la dimension névrotisme - stabilité.
Eysenck et ses collaborateurs ont construit deux questionnaires :
Le MPI (Maudsley Personality Inventory)
Le EPI (Eysenck Personality Inventory).
La base biologique de la typologie d’Eysenck.
La théorie d’Eysenck pose également de manière explicite la façon dont les deux grandes
dimensions sont représentées biologiquement. On a élaboré des situations expérimentales
précises afin de déterminer les évidences neuro physiologiques de la théorie.
Le premier postulat d’Eysenck est le suivant : la position d’une personne le long de la
dimension extraversion – introversion est dû au niveau d’éveil dans le cerveau.
Le deuxième postulat est que la position le long de la dimension stabilité – névrotisme est due à
la stabilité ou au manque de stabilité c'est-à-dire à la labilité du Système Nerveux Autonome. Le
système nerveux autonome est la partie du système nerveux qui contrôle l’activité involontaire
comme la respiration, la digestion ou les battements du cœur.
Qu’entendons nous par niveau d’éveil ?
Le niveau d’éveil, ça peut aller du fait de se sentir fortement stimulé ou au contraire lorsqu’on
peut se sentir très fatigué de manière chronique.
Les niveaux d’éveils sont contrôlés par la Formation Réticulaire Activatrice Ascendante (la
FRAA, qui est une structure du cerveau qui contrôle l’activité involontaire). Celle-ci agit comme
un amplificateur, son fonctionnement est simple, des stimulations nerveuses arrivent
constamment au cerveau venant des cellules du corps, ces impulsions passent par la FRAA
laquelle peut soit réduire l’ampleur de ces stimulations, soit amplifier l’ampleur de ces
stimulations. La conséquence de cela est que cela va augmenter ou diminuer le niveau de
vigilance.
Pour Eysenck, les différences observées dans les comportements des personnes, exprimées en
terme d’introversion ou d’extraversion sont causées par des différences génétiques dans le
fonctionnement de la FRAA. L’hypothèse d’Eysenck est que les introvertis sont hyper réveillés
de manière chronique (de naissance). Cela entraîne qu’ils doivent se comporter de manière à
réduire leur niveau d’éveil. Au contraire, les extravertis sont chroniquement sous éveillés, il s’en
suit qu’ils doivent se comporter d’une manière telle que leur niveau d’éveil s’accroisse. Les
introvertis hyper réveillés doivent faire en sorte d’éviter les stimulations. C’est le comportement
quotidien du sujet qui régule en évitant ou en augmentant les stimulations. L’introversion –
extraversion apparaîtrait donc comme une position héritée pour Eysenck. Il s’en suit que le
développement de la personne quel que soit le type d’environnement social et physique passera
inévitablement par une série de comportements soit spécifiques, soit généraux qui lui serviront à
ajuster la balance de l’éveil. L’ensemble fonctionnant comme un mécanisme biologique
homéostatique.
Une étude de Shield (1962) a appuyé cette hypothèse d’Eysenck (voir polycop). La théorie
d’Eysenck nous montre que les trois quarts des différences individuelles en matière de
personnalité liées à la dimension introversion – extraversion seraient génétiquement déterminés.
Concernant la partie de la théorie d’Eysenck sur le névrotisme, Eysenck avance que le
névrotisme est concerné par la labilité du SN Autonome et est essentiellement un indice de
l’émotionnalité de l’individu. Labilité = Changements d’humeurs rapides et importants. Les
personnes qui ont un score faible en névrotisme sont stables et plutôt insensibles de manière
générale. Les personnes qui ont un score élevé en névrotisme sont au contraire émotionnellement
instables c'est-à-dire qu’elles tendent à réagir trop fort de manière émotionnelle et sont plus
sensibles à la douleur et aux autres stimulations.
Cette théorie assume le caractère génétiquement hérité de l’émotionnalité. Ce caractère génétique
hérité a été montré dans les études sur les jumeaux, on a montré que les caractères émotionnels
apparaissaient très tôt et persistaient.
L’excitation ou l’éveil cortical est un état latent invoqué théoriquement pour rendre compte des
variations de l’excitabilité du cortex cérébral. L’excitation favorise les processus corticaux.
L’inhibition a un effet inverse. Chez les introvertis, l’excitation est forte : les potentiels
d’excitation sont forts, s’établissent rapidement et se dissipent lentement ; les potentiels
d’inhibition sont faibles, s’établissent lentement et se dissipent rapidement. Chez les extravertis,
l’excitation est faible : les potentiels d’excitation sont faibles, s’établissent lentement et se
dissipent rapidement ; les potentiels d’inhibition sont forts, s’établissent rapidement et se
dissipent lentement.
Comment l’effet du niveau d’éveil peut-il affecter le comportement ?
Eysenck s’appuie sur les travaux de Pavlov. Ce dernier avait suggéré que la facilité avec laquelle
le conditionnement classique apparaît dépend du type de Système Nerveux en question. Pavlov
pensait qu’un Système Nerveux faible, facilement éveillé était relativement facile à conditionner.
Eysenck a souligné le lien entre système nerveux faible et hyper éveil chronique associé à
l’introversion. Hypothèse, les introvertis seraient plus facilement conditionnables. Pavlov avait
aussi identifié un SN fort, sous éveillé, plus résistant aux conditionnements. Eysenck a relié ce
SN fort à l’extraversion. Hypothèse, les extravertis pour Eysenck seraient moins facilement
conditionnables.
A partir de là, Eysenck a réalisé de prédictions basées sur le fait que si les extravertis sont moins
éveillés que les introvertis, ils devraient s’ennuyer plus rapidement et moins persévérer sur des
tâches répétitives et ennuyeuses.
La deuxième déduction d’Eysenck est que le fait de prendre des drogues comme l’alcool qui
réduisent le niveau d’éveil, devrait permettre à des introvertis hyper éveillés de se comporter
davantage comme des extravertis. Au contraire, des drogues stimulantes comme le café devraient
décroître la performance des introvertis du fait qu’elles rendent leur niveau d’éveil encore plus
élevé, également, la caféine devrait réduire le comportement de recherche d’excitation des
extravertis du fait qu’elle augmente déjà leur niveau d’éveil.
Expérience de Spielman.
On a deux groupes de sujets (introvertis et extravertis). Ces deux groupes devaient réaliser une
tâche ennuyeuse et mécanique. On leur demandait de frapper sur une plaque de métal avec un
stylet, lui-même métallique. Il était possible de mesurer avec précision le temps pendant lequel le
stylet et la plaque était en contact. Les temps de non contact enregistrés pour chacun des deux
groupes différaient considérablement. Pour les extravertis, le temps de non contact était multiplié
par 15 par rapport aux introvertis. Les introvertis étant plus éveillés, ils se fatiguent moins. Les
extravertis, moins éveillés, sont plus rapidement ennuyés par la tâche et développent une réaction
d’inhibition. Dans des tâches longues, ennuyeuses et répétitives, les performances des introvertis
diffèrent considérablement de celle des extravertis.
Expérience d’Hogan (1966).
Hogan a réalisé une expérience intitulée « les tâches de vigilance perceptive ». Il a émis
l’hypothèse que l’on peut s’attendre à ce que les potentiels d’inhibition apparaissent plus
fréquemment et plus précocement chez les sujets extravertis. Ces derniers devraient être moins
efficients dans les tâches de vigilance. Dans cette expérience on présente des chiffres à la
cadence de 1/sec et les sujets doivent les noter par groupe de 3. On observe que l’efficience se
dégrade plus rapidement chez les sujets extravertis et elle est d’un niveau moindre.
Expérience d’Howarth & Eysenck (1968).
Expérience qui s’appuie sur la mémoire. On sait qu’au cours de la mémorisation, le niveau
d’éveil qui correspond à la motivation, facilite la consolidation des traces mnésiques. Cette
facilitation a pour conséquence une inhibition du rappel à Court Terme et une facilitation du
rappel à Long Terme.
Si les sujets introvertis et les sujets extravertis se distinguent par la force de leur potentiel
d’excitation, on devrait alors observer un meilleur rappel à CT chez les extravertis et un meilleur
rappel à LT chez les introvertis.
Howarth et Eysenck ont vérifié cette hypothèse en proposant à des sujets introvertis et extravertis
des apprentissages de couples de mots associés et en examinant leur performance de rappel après
des intervalles variant de quelques minutes à 24h.
Expérience de Wigglesworth & Smith (1976).
Cette expérience a porté sur la mesure de la réaction électrotermale.
La réaction électrotermale est enregistrée sur la face dorsale de l’avant bras ou de la main. Elle
mesure la variation de la résistance électrique de la peau consécutive à la sécrétion de glandes
sudoripares. L’amplitude de la réaction électrotermale évaluée à partir d’un niveau de base est un
indicateur du degré d’activation de l’organisme et elle est fonction de l’intensité des stimulations.
A partir de la théorie d’Eysenck on peut s’attendre à ce que la sensibilité aux stimuli des sujets
introvertis soit plus grande pour les stimuli de relativement faible intensité.
Wigglesworth et Smith ont vérifié cette hypothèse. Le résultat est que la réaction électrotermale
est plus forte avec des stimuli auditifs de 100db qu’avec des stimuli auditifs de 80db. Mais à
80db elle est plus marquée chez les introvertis et à 100db, elle est plus marquée chez les
extravertis. La théorie d’Eysenck porte une certaine validité. Il serait cependant erroné de penser
que la théorie d’Eysenck est vraie de manière générale. Elle ne rend pas compte de tous les faits
connus cependant il apparaît clairement un fait central postulé par cette théorie et que les sujets
introvertis sont plus sensibles aux stimulations physiques modérées que les sujets extravertis.
Les types d’Eysenck dans le monde social.
Eysenck pense que ces 3 dimensions de base de la personnalité qu’il propose (extraversion –
introversion / névrotisme – stabilité / caractère psychotique) constituent un point de départ et que
la personnalité devient de plus en plus diverse et idiosyncrasique au fur et à mesure que les
individus font l’expérience de l’interaction avec la réalité de la vie quotidienne.
La théorie d’Eysenck suggère également des contraintes biologiques importantes placées sur le
type de personnalité que chacun peut développer. Davantage que les autres théoriciens, Eysenck
met l’accent sur le fait que certaines voies de développement de la personnalité sont presque
inévitables pour certains types, principalement si la personne se positionne à l’un des deux pôles
de la dimension.
Eysenck suggère que le processus de socialisation agit d’une manière assez différente chez les
introvertis et les extravertis. C’est un aspect très controversé dans la théorie d’Eysenck. Ce
dernier fait l’hypothèse que, compte tenu du fait que les extravertis sont moins facilement
conditionnables pendant leur période de croissance et l’ensemble de leur vie, ils sont moins
facilement socialisés et donc davantage sujet que les introvertis à des comportements déviants ou
sociopathes. Le fait que les introvertis soient plus aisément socialisés fait qu’ils sont davantage
exposés à l’hyper socialisation, deviennent hyper consciencieux, anxieux et préoccupés par des
sentiments de culpabilité.
Eysenck a également recherché à relier les idées politiques des individus et leur type de
personnalité sous jacentes. Il avait été établi depuis longtemps que les attitudes politiques des
personnes peuvent être ordonnés le long d’une dimension allant de radical à conservateur ce qui
démarque classiquement la gauche de la droite. De la même manière que ce qui a été observé
dans le cas des dimensions d’Eysenck, les personnes se distribuent le long de cette dimension et
la plupart tendent à se regrouper au milieu. Eysenck a contribué à établir l’idée d’une seconde
dimension indépendante de la première qui correspond à tout un ensemble d’attitudes par rapport
à des problèmes sociaux. Il s’agit de la dimension T qui oppose la dureté de pensée à la
tolérance. L’introduction de cette dimension a permis de comprendre certaines similarités entre
la droite et la gauche dans leurs versions extrêmes. Eysenck a avancé l’idée que la droite
extrémiste (fascisme) et la gauche extrémiste (stalinisme) étaient similaires du point de vue de la
dureté de pensée. Ce travail a été fait en 1954.
Conclusion sur la théorie d’Eysenck.
Il y a intuitivement quelque chose de séduisant dans une telle théorie capable d’unifier des
variation psychologiques entre personnes a tant de niveaux différents à l’aide d’un modèle à
structure simple. Si cette théorie tend à être largement acceptée du fait de sa simplicité et aussi
du fait que le concept de types est intuitivement séduisant, il y a certains dangers à considérer
comme évidents et allant de soi, les liens que prétend réaliser cette théorie entre conformité
sociale, déviance et affiliation politique d’une part et base biologique d’autre part. Si l’on
considère la théorie dans son ensemble accompagnée de tout l’ensemble des données
expérimentales qui la conforte, il est clair que la contribution d’Eysenck au domaine de la
personnalité est essentielle. Les issues très larges qu’il propose nous forcent à comparer sa
théorie aux autres, généralement plus étroites et bien moins testables, bien moins confrontables à
la réalités des faits expérimentaux.
V – Le modèle dit « BIG FIVE ».
C’est un modèle à 5 facteurs généraux. A l’heure actuelle, beaucoup de chercheurs ont adopté ce
modèle et le définisse comme le modèle de personnalité que l’on recherchait depuis longtemps
pour décrire de façon concrète la personnalité. Ce modèle est le fruit de nombreux travaux et
trouve son origine dans les études lexicales, tout comme le modèle d’Allport. Dans ces études,
on étudie le lexique pour connaître les dimensions que les gens emploient pour se décrire
eux-mêmes et pour décrire les autres. Ces études lexicales ont montré que les personnes
décrivent généralement la personnalité en terme de 5 facteurs.
Le label « Big Five » est attribuable à Goldberg.
Les tenants du Big Five pensent que ce modèle capture des dimensions importantes des
différences individuelles et fournit de ce fait un cadre organisateur pour les recherches sur la
personnalité.
Des analyses menées à partir de mesures de la personnalité très diverses et développées dans des
buts très différents ont répliqué le modèle à 5 facteurs. Dans certaines de ces études, les données
étaient des jugements portés par des pairs ou par des experts. C'est-à-dire que l’on demandait à
des participants et à des personnes qui connaissaient bien ces participants de décrire leur
personnalité et à partir de ces données, les comportements spécifiques rapportés débouchent sur
un modèle à 5 facteurs.
Sur la base de ce modèle, Costa et Mac Crae ont développé le NEO-PI. A la base, le NEO-PI
comprenait 181 items, aujourd’hui il en comprend 240. Dans ce test, les participants indiquent
dans quelles mesures ils sont d’accord avec chaque item en employant une échelle en 5 points.
Au final, le questionnaire permet d’obtenir 5 notes, une par facteur et à l’intérieur de chaque
facteur, des sous scores qui mesures 6 traits spécifiques ou 6 facettes, aspects plus particuliers
des 5 facteurs.
Les 5 facteurs généraux sont des traits de personnalité, les facettes aussi mais elle sont beaucoup
plus spécifiques. Chaque trait est donc organisé hiérarchiquement, du plus général au plus
spécifique.
3 questions posées par le chercheur :
- Est-ce que la personnalité est stable dans le temps ? La réponse est oui, elle le serait. C’est ce
que montre une étude qui a porté sur la personnalité des adultes (l’individu tel qu’il se perçoit et
tel que son conjoint le perçoit) sur 6 ans. Chez les enfants, il semblerait qu’il y aurait beaucoup
de changements de personnalité.
- Il y a-t-il une relation entre la personnalité et les facteurs génétiques ? Oui. La personnalité
dépendrait bien pour une partie de la génétique.
- Le degré d’accord observé entre des mesures de nature différentes ? Il s’agit de voir s’il y a
validité convergente entre ces 2 mesures. On part de l’hypothèse que ces mesures sont en accord.
Une étude allemande a porté sur cette question de la validité convergente, 3 types de méthodes
ont été utilisées : - le NEO-PI ; - des cotations fournies par chaque participants sur une liste
indépendante d’adjectifs sélectionnés pour capturer les 5 facteurs ; - des mesures fournies par 3
personnes qui connaissent bien le participant en employant la même liste d’adjectifs construite
par Norman. Ce degré d’accord entre les mesures est estimé par un coefficient de corrélation.
Dans cette étude, les corrélations sont positives. La validité convergente c’est le fait d’employer
une variété de mesures pour évaluer tel ou tel trait de personnalité et regarder si les mesures
convergent.
Le modèle du Big Five a des implications pratiques dans le cadre des performances au travail ou
dans le cadre des thérapies. Le bien-être psychologique a été évalué par des questionnaires
différents.
Des relations entre la personnalité et le bien-être ont pu être mises en évidence et ceci que les
scores de personnalité soient basés sur le record personnel ou qu’ils soient basés sur la
description faite sur le conjoint. Les gens les plus heureux dans la vie sont ceux dont les scores
en névrotisme c'est-à-dire en stabilité émotionnelle sont faibles et ceux dont les scores en
extraversion sont élevés.
Concernant les dimensions agréabilité et conscience ; les relations sont d’amplitude moindre, les
personnes les plus heureuses tendent à être les plus agréables et aussi les plus droites.
Pour la dimension ouverture. Ce facteur a peu d’effet mais les personnes dont le score en
ouverture est élevé reportent davantage des émotions de toutes sortes, positives ou négatives.
Conclusion : Malgré l’enthousiasme de certains, certaines précautions sont à prendre. En effet,
plusieurs travaux laissent penser que d’autres facteurs additionnels existent. C’est le cas de
modèles plus anciens comme celui de Cattell (modèle à 16 facteurs).
Le modèle de Cattell.
Le modèle de Cattell est un modèle qui a pour point de départ la théorie. Il utilise l’analyse
factorielle et construit un outil : le 16PF. Beaucoup d’études ont confirmés le modèle de Cattell.
Pour lui, « les faits ne supportent tout simplement pas une conception plus simple de la
personnalité ». Il réduit par analyse factorielle les 16 facteurs en 5. Au départ il trouvait 8
facteurs par analyse factorielle de second ordre : l’extraversion / l’anxiété / résistance à
l’équilibre / indépendance / contrôle / ajustement / leadership / créativité. On a ensuite réduit ce
chiffre à 5.
Selon Cattell les facteurs de second ordre sont moins utiles que les facteurs de premier ordre
pour prédire les comportements. Cattell tout comme Eysenck connaissait bien les limites des
questionnaires. Pour appuyer sa théorie, il a analysé des données basées sur des biographies, des
données issues de techniques projectives, des tests de performances. A l’aide de ces données
issues de techniques différentes, il montre que les facteurs ne sont pas simplement le résultat de
la perception qu’à chacun de sa personnalité mais sont le résultat de quelque chose de plus
fondamental.
La manière dont Cattell conçoit l’influence de la personnalité sur le comportement est complexe.
Il reconnaît que chaque comportement particulier est influencé par une constellation de traits. La
prédiction du comportement ne peut être que multi variée. Elle peut inclure donc les 16 facteurs
mais aussi d’autres variables comme les attitudes, les sentiments ou encore l’état d’esprit.
En conclusion sur Cattell et son modèle à 16 facteurs : La théorie des 16 facteurs constitue la
contribution la plus connue de Cattell mais celui-ci est également l’auteur de mesures concernant
l’humeur, l’intelligence et la motivation. Cattell a aussi étudié la distribution et les causes de la
personnalité et a conduit des études sur les différences de personnalité entre les hommes, les
femmes et entre les nationalités différentes. Au cours de sa vie il a également étudié le rôle de
l’hérédité et le développement de la personnalité.
Le modèle de Wiggins.
C’est un modèle de personnalité décrivant les aspects de personnalité qui influencent
spécifiquement le comportement interpersonnel. A partir de présupposés théoriques, il a
distingué 6 catégories de traits : - les traits interpersonnels comme « agressif ». – les traits
matériels comme l’avarice. – les traits tempéramentaux comme le fait d’être enjoué. – les rôles
sociaux comme le fait d’être cérémonieux. – les traits de caractère comme être malhonnête. – les
prédicats mentaux comme le fait d’être analytique.
L’approche de Wiggins est davantage théorique que celle de ses prédécesseurs. Il propose que
les interactions entre les individus aient 2 types de conséquences, pour soi et pour l’autre. Ces
conséquences concernent le statut social et l’émotion. Il ajoute 2 autres catégories de traits en
s’appuyant sur ces 2 types de conséquences. La première catégorie est la catégorie grégaire extraverti (personne qui s’accepte et qui accepte l’autre en terme de statut et d’émotion). La
seconde catégorie est distant – introverti (personnes qui rejettent l’autre et se rejettent
eux-mêmes en terme d’émotions et de statut social).
Un modèle des fonctions psychologiques.
Carl Jung a proposé que les personnes varient selon 3 dimensions importantes qui correspondent
à des processus psychologiques de base.
La première dimension de ce modèle est l’introversion / extraversion. Elle se réfère simplement à
la tendance à être plus ou moins sociable c'est-à-dire que selon Jung, l’énergie psychique chez
l’introverti est dirigée vers l’intérieur en direction de l’inconscient. Chez l’extraverti, l’énergie
psychique est dirigée vers l’extérieur en direction du monde environnant. Les extravertis sont
davantage susceptibles de se souvenir du nom des gens par exemple. Ces derniers préfèrent des
emplois qui supposent une certaine exhibition comme entraîneur, vendeuse en marketing… A
l’école les étudiants extravertis préfèrent des styles d’apprentissage actif comme la réalisation de
projets ou les simulations alors que les introvertis préfèrent des styles d’apprentissage plutôt
réflectif comme les cours, les lectures ou les fait d’apprendre seul.
Jung a décrit l’extraversion / introversion comme une caractéristique stable au cours de la vie.
Les deux autres dimensions, sentiment / pensée et sensation / intuition, Jung les a appelées
fonctions psychologiques.
La dimension sentiment / pensée décrit deux voies alternatives de juger les choses. On peut baser
notre jugement sur la logique ou sur la pensée mais aussi sur les émotions ou encore les
sentiments.
La dimensions sensation / intuition décrit deux formes alternatives de perception. L’information
perçue peut être concrète et détaillée comme celle qui provient des 5 sens, ou globale que elle
relève de l’intuition.
Concernant la dimension sentiment / pensée, les femmes ont un score plus élevé concernant les
sentiments et les hommes, un score plus élevé en pensée. Quand on s’intéresse aux souvenirs les
plus anciens, les souvenirs rapportés par les individus de type sentiment sont plutôt des souvenirs
de joie, d’excitation mais aussi de honte. Les personnes de type pensé obtiennent souvent un
score élevé en extraversion et tendent aussi à avoir des scores élevés aux échelles d’affirmation
de soi.
Concernant la dimension sensation / intuition. Les personnes de type intuitif sont plus proches de
l’imaginaire et de l’inconscient que ne le sont les personnes de type sensitif. En particulier, les
intuitifs se souviennent davantage de rêves qui emploient une imagerie hautement émotionnelle
ou mythologique. Les intuitifs sont également plus changeant dans leurs relations maritales. Ils
sont plus capables aussi d’interpréter les émotions qui se déteignent sur les visages. Chez les
étudiants la préférence des intuitifs va vers des programmes d’orientations qui présentent un
vaste ensemble d’informations variées sur les enseignements. Chez les sensitifs, amateurs de
faits et de détails, la préférence va vers le conseil focalisé et vers des objectifs précis.
L’indicateur de types de Myers-Briggs (MBTI).
Cet indicateur mesure les 3 dimensions de Jung et y ajoute une 4ème dimension qui est la
dimension Jugement / Perception : on identifie si l’individu est plutôt du type jugement
c'est-à-dire qu’il met l’accent sur la pensée ou le sentiment ou si le sujet est plutôt du type
perception c'est-à-dire s’il met l’accent sur la dimension sensation / intuition. La dimension
jugement / perception est sensée mesurer l’impulsivité.
Avec ce test on peut montrer que les élèves de collège de type jugement préfèrent apprendre dans
des environnements structurés et tranquilles et de manière indépendante, tandis que les élèves de
type perception préfèrent des environnements peu structurés, bruyants et aiment apprendre en
touchant ou en faisant.
Synthèse sur les modèles.
L’ensemble de toutes les études menées à différentes époques et partant de présupposés souvent
différents montre qu’un petit nombre de gros facteurs peuvent être employés pour décrire la
personnalité des personnes.
Il y a convergence entre les différentes mesures, entre les différents instruments, par exemple en
ce qui concerne l’introversion / extraversion qui émerge dans toutes les études ou presque. Les
mesures que l’on peut faire avec les différents tests c'est-à-dire l’EPI d’Eysenck, ou encore le
NEO-PI de Costa et Mc Crae, le 16PF de Cattell ou encore le MBTI de Myers-Briggs, sont
fortement corrélées entre elles.
Il y a aussi des différences, par exemple l’extraversion consiste en plusieurs composantes qui
sont la sociabilité, l’impulsivité et l’émotion qui ne sont pas toutes également représentés dans
les différents tests. Selon le test que l’on utilise, on ne mesure pas tout à fait la même
introversion et extraversion. Ces différences reflètent surtout des différences de perspectives
prises sur le même phénomène.
Un modèle qui veut décrire surtout des traits spécifiques va nécessiter et produire un grand
nombre de facteurs. A contrario, un modèle qui veut décrire surtout des ensembles de
comportements globaux va au contraire nécessiter et produire un plus petit nombre de facteurs.
D’un autre côté, les multiples facteurs du premier modèle peuvent être combinés ensuite en
facteurs plus globaux. Le langage des modèles structuraux reflète graphiquement la manière dont
ceci peut être réalisé. Les facteurs de premier ordre sont plus nombreux, les facteurs de second
ordre sont les moins nombreux. Parfois les facteurs de second ordre sont issus directement de ré
analyses menées à partir des scores comme c’est le cas dans le 16PF.
Mc Crae et Costa qui ont produit un modèle dont le nombre de facteurs est réduit proposent ce
modèle comme une grille de lecture et de compréhension des autres modèles. A la différence des
autres modèles, leur approche est très large de vue et très systématique. Dans ce modèle, un tel
nombre de traits a été mis en évidence qu’il est utile de disposer d’un cadre de référence pour
situer ces traits les uns par rapport aux autres. Le Big Five pourrait bien à cet égard remplir le
rôle de guide.
VI – Approche interactionnelle de la personnalité.
Cette approche est née de l’impossibilité d’opter pour des positions strictement personologiques
ou des approches strictement situationnistes.
Dans l’approche interactionnelle, la conduite résulte à la fois de la disposition et de propriétés
des situations en interaction.
Selon le type d’interaction envisagé, on peut distinguer plusieurs points de vue interactionnistes.
La manière la plus simple d’envisager cette interaction consiste à raisonner en terme d’effets et à
se demander si l’effet du trait de personnalité sur une conduite est ou non le même selon le
situation ou encore si l’effet de la situation est ou non le même selon que l’individu occupe telle
ou telle position sur le trait. Aux effets de la disposition et de la situation s’ajoute alors un
éventuel effet d’interaction. Dans cette perspective on donne au terme d’interaction le sens
qu’elle a en statistique c'est-à-dire qu’il y a interaction lorsque l’effet d’une variable varie selon
les modalités d’une autre variable.
L’exemple de la théorie de Holland.
Cette théorie date de la fin des années 60. Elle postule l’existence de 6 dimensions qui rendent
compte non seulement des intérêts mais plus généralement de la personnalité. En fait elle postule
l’existence de 6 grandes catégories d’environnements professionnels qui correspondent aux 6
dimensions des intérêts. Elle considère que les individus recherchent les environnements
correspondant à leurs intérêts et selon Holland les individus s’adaptent d’autant mieux que cette
correspondance est forte.
Les 6 dimensions sont :
- L’orientation réaliste (R) : Cette dimension est caractérisée par l’attrait des activités
physiques, l’action directe, la vie en plein air, les tâches concrètes, les professions techniques
pratiques mais aussi par le rejet de situations impliquant des relations interpersonnelles.
- L’orientation investigative (I) : Cette dimension est caractérisée par l’attrait de la
pensée, le besoin de découvrir et de comprendre, la tendance à l’introversion ou tout du moins à
une certaine réserve sociale mais aussi par l’intérêt pour les professions scientifiques.
- L’orientation artistique (A) : Caractérisée par l’expression de soi et les relations avec
autrui tout ça par le biais de l’expression artistique. Elle correspond aussi au rejet de l’ordre pré
établi aux tendances individualistes ou encore à une certaine spontanéité. Elle implique un net
intérêt pour les professions artistiques mais aussi littéraires.
- L’orientation sociale (S) : Elle correspond au besoin d’enseigner et de soigner. Dans
cette dimension on est à la recherche de situations où on évite l’approche scientifique et/ou
abstraite. Intérêt pour les professions sociales voire l’enseignement.
- L’orientation entrepreneuriale (E) : Elle correspond au besoin de dominer et de
manipuler ses semblables. Elle implique l’intérêt pour le pouvoir, la politique, l’aspiration à
détenir les leviers de commande.
- L’orientation conventionnelle (C) : Elle correspond aux goûts des règles, de l’ordre, de
l’autocontrôle, à la maîtrise des pulsions, à l’attrait pour des situations interpersonnelles et
professionnelles bien structurées. Intérêt pour les professions de type administratif et domaines
assimilés.
Ces dimensions reprennent des dimensions classiques établies au cours des recherches sur les
interactions professionnelles. D’après Holland, le degré de congruence entre la personnalité de
l’individu mesurée par ses intérêts et son environnement permet de rendre compte d’une série de
conduites. Il y a congruence lorsque le type de personnalité correspond au type d’environnement.
L’individu doit donc rechercher cet environnement, souhaiter y demeurer, y retrouver des
satisfactions et bien y réussir.
Holland a montré qu’en général les sujets occupent un certain environnement ont des intérêts en
accord avec cet environnement.
VII – Personnalité et performance sportive.
La personnalité, un concept complexe.
Les théoriciens de la psychologie du sport ont fait ressortir 3 niveaux de la personnalité qui
interagissent ensemble. Il y a un noyau psychologique, des réponses typiques et des
comportements liés aux rôles.
Carron en 1980 résume la personnalité en se centrant sur l’équilibre entre d’une part les traits
communs/traits personnels ou uniques, d’autre part entre la stabilité/ajustement et 3 ème mesure
entre le physique/psychologique.
C’est le balancement entre ces différentes catégories qui permet d’identifier comment les traits
sont traduits par le comportement. Du point de vue de la première catégorie (traits
communs/traits personnels ou uniques) c’est en fonction d’un même environnement. Concernant
la stabilité/ajustement, c’est la stabilité de la pensée dans le temps.
Traits physiques/traits psychologiques : les traits tels que l’anxiété, la vigueur, le besoin
d’accomplissement et l’intelligence sont des caractéristiques psychologiques. Ces dernières
prédisposent un individu à des états affectifs qui accompagnent les comportements.
La personnalité est souvent mal comprise par la psychologie sportive donc l’analyse doit se faire
très prudemment et il est important de se souvenir qu’alors que chaque individu peut être
prédisposé à certaines caractéristiques, c’est l’interaction de ces dispositions avec les expériences
environnementales qui détermine le développement de la personnalité. Cette interaction
s’exprime à travers le processus de socialisation. Elle détermine aussi la manière dont on se
comporte dans la réalité et la manière dont le comportement peut être modifié au fil du temps.
Processus de socialisation.
Intégration d’une culture à la personnalité. La socialisation ce n’est pas seulement une
transmission de valeurs, de normes et de règles, elle est essentiellement l’élaboration d’une
certaine représentation du monde qui passe par la construction d’un code symbolique cohérent
constituant un système de référence et d’évaluation du réel lequel élabore et propose des schèmes
de comportements adaptés à des types de situation donnés. Cela suppose l’acquisition et
l’utilisation d’un langage qui n’est autre que la structuration des signes et des symboles qui
traduisent les représentations mentales de l’individu.
C’est un processus dynamique. Cette représentation du monde n’est pas imposée par les agents
socialisateurs mais chaque individu se la compose progressivement en empruntant certes des
éléments de représentations existantes qui lui sont fournis par ces agents mais en les
réinterprétant pour en faire un tout original et neuf. Il en est ainsi même pour les systèmes de
représentations automatiques qui permettent à l’individu de réagir de manière stéréotypée dans
un certain nombre de situations courantes. Chacun y imprime sa marque personnelle en fonction
de ses expériences et de ses aspirations. Grâce à ce processus d’intégration, les éléments culturels
du milieu deviennent partie intégrante de la structure même de la personnalité. C’est ainsi que
l’individu a le sentiment non de subir le poids du contrôle social ou de se plier aux contraintes du
milieu social mais d’être lui-même à la source de sa conformité.
Enfin, cette représentation du monde fait l’objet de réagencements périodiques destinés à lui
conserver sa cohérence. L’individu répondant ainsi à la nécessité de s’adapter aux évolutions des
différents secteurs de son environnement.
Selon Claude Dubar, la socialisation n’est donc pas d’abord le résultat d’apprentissages
formalisés mais le produit constamment restructuré des influences présentes ou passées des
multiples agents de socialisation.
Influence de la personnalité sur la performance sportive.
Cette influence a été une question fortement débattue qui à tout d’abord aboutie à la formation de
2 perspectives divergentes : - le crédule et – le sceptique.
Pour le sceptique il n’y a aucun rapport entre la personnalité et la performance sportive (Knoll
1976 ; Rushall 1970).
Pour le crédule ou le naïf la personnalité est liée à la participation et au succès dans le sport
(Newcombe et Boyle 1995).
Même dans le camp des crédules il y a division. Division qui a lieu sur la force de la relation
entre la personnalité et la performance sportive. Ce débat a donné lieu à 3 positions (page 12 du
polycop).
Est-ce que la personnalité n’a aucun lien avec la performance ?
Position soutenue par Russel en 1970.
Arguments : - manque de généralisations des résultats (échantillonages)
- limites de la recherche (méthodologiques, tests…)
- questions théoriques en suspens (procédures interprétatives).
Ses critiques se situent au niveau des échantillonnages, des tests, des procédures interprétatives.
Ce sont les limites méthodologiques et théoriques qui font que certains pensent que l’on ne peut
pas identifier un rapport significatif entre la personnalité et la performance sportive. Pour ces
chercheurs, il ne suffit pas de montrer les liens, il faut que ce soit généralisable statistiquement.
Le modèle de gravitation.
Morgan, 1974.
Des individus qui présentent des caractéristiques de personnalité du type agressivité vont avoir
tendance à choisir des sports d’affrontement. C’est un modèle intuitif mais il est dépassé. Il
échoue sur plusieurs points :
- le rôle des agents de socialisation qui influencent constamment le choix d’un certain sport.
- les différences de personnalité chez les jeunes enfants.
Le modèle de gravitation ne permet pas d’expliquer le phénomène d’usure qui entraîne l’arrêt de
la pratique sportive.
Le modèle de la pyramide de performance.
Silva, 1984.
Il y a développement de la personnalité par le processus de socialisation. Plus on arrive au
sommet de la pyramide, plus les personnalités deviennent homogènes.
Le niveau le plus bas, c’est aussi le niveau des plus jeunes, les attentes sportives ne sont pas
encore fixées. C’est souvent plus vers l’adolescence que la compétition prend une allure plus
sérieuse. A ces niveaux les plus bas, ce sont les meilleures compétences physiques ou les
meilleures habiletés physiques qui prédisent la performance.
Cependant, lorsqu’on se situe aux niveaux les plus hauts de la compétition, une certaine
homogénéité dans certaines caractéristiques de personnalité adaptatives augmentent la
probabilité d’engagement à des niveaux avancés de compétition car à un certain niveau les
capacités physiques sont plus égales et ce sont les caractéristiques psychologiques qui prévoient
le mieux la performance à ces milieux. Les athlètes qui auront développé leurs caractéristiques
psychologiques adaptatives augmenteront leur chance de succès au niveau les plus hauts de la
compétition.
Au niveau le plus haut, il y a 3 situations :
- Un athlète possède la talent physique mais échoue à faire des réajustements psychologiques ce
qui entraîne à terme l’arrêt des compétitions.
- Lorsque les athlètes dont des réajustements psychologiques adaptatifs nécessaires. C’est le cas
le plus favorable où les individus sont adaptés aux demandes de la compétition.
- Lorsque des athlètes échouent à faire des réajustements psychologiques nécessaire mais
réussissent dans les compétitions. C’est le cas de John Mac Enroe. Ce sont des athlètes qui
montrent une grande vivacité, des comportements irréguliers mais qui réussissent.
Les caractéristiques de personnalité d’athlètes de très haut niveau : Les élites.
Bien qu’il soit difficile de prévoir la performance avec des variables psychologiques au niveau
de compétitions inférieures des variables psychologiques ont été trouvées comme étant liées à la
performance au plus haut niveau de la compétition. Une étude conduite par Morgan en 1979 a
permis de proposer un modèle de santé mentale chez les athlètes.
Plus tard, Cox (1994) montre que des athlètes des niveaux de compétition les plus élevés
éprouvent généralement une santé mentale positive plus grande. Et enfin Gill en 1986 et
Weinberg et Gould en 1995 montrent selon le modèle de santé mentale que les athlètes qui ont
une meilleure santé mentale positive auront plus de chances d’avoir du succès et d’avancer ou de
maintenir leurs niveaux les plus hauts de compétition.
1 Aspect positif précompétitif.
Ces affects, on les mesurent juste avant la compétition.
Silva et Hardy en 1984 ont défini l’affect comme les sentiments et les connaissances qui
fournissent ensemble un état d’esprit. Cet état d’esprit est dynamique et il change selon les
variables personnelles et/ou situationnelles.
Les athlètes qui peuvent contrôler leur affect juste avant la compétition se retrouvent avec un état
d’esprit optimal pour entrer dans cette compétition.
L’échelle de mesure, « POMS », inventée par Mc Nair, Lorr et Droppleman en 1971. La POMS
mesure les états d’humeurs psychologiques tels que la tension, la dépression, la colère, l’énergie,
la fatigue et la confusion. Les affects positifs sont mesurés par des scores bas en dépression,
tension, colère, fatigue, et en confusion. Grâce au POMS, Cox en 1994 a montré que beaucoup
des athlètes qui arrivent aux niveaux des élites sont ceux qui possèdent la plupart du temps des
affects positifs.
L’état de tension va entraîner une augmentation de l’anxiété.
La colère influence une mauvaise concentration, elle fait centrer notre attention sur un
évènement du passé alors que le sport exige une attention présente et future pour répondre
rapidement aux exigences du jeu.
La fatigue mentale, comme la fatigue physique réduit le potentiel de l’athlète. Elle gène aussi
pour prendre des décisions, et donc le processus décisionnel et aussi le temps de réponse qui
devient plus long face à un stimulus.
Un manque d’énergie mentale fait que les athlètes ne ressentent pas le meilleur en eux et sont
moins stables ce qui peut entraîner un abandon durant la compétition ou augmenter le sentiment
de ne pas se sentir prêt.
Au contraire, les athlètes ayant un profil émotionnel qui présente des affects positifs
maintiennent leur attention sur la compétition. Leur esprit est clair et ils peuvent se concentrer
sur des pensées positives. Ils ont aussi plus de facilité à se concentrer sur la tâche elle-même. Ils
sont plus forts mentalement et ils prennent des décisions rapides et intelligentes.
1 Le « control » émotionnel.
Il contrôle et maîtrise les émotions.
Les athlètes qui maîtrisent leurs émotions réussissent souvent mieux. Par exemple, ils pourront
mieux faire face à un jugement d’arbitre, à une mauvaise performance momentanée de son
équipe, ils feront mieux face à toute situation défavorable.
Les athlètes qui n’ont pas cette maîtrise des émotions ressentent plus de la frustration, de la
vexation et vont perdre leurs capacités à se centrer sur leur but.
Les athlètes qui maîtrisent leurs émotions ont une meilleure capacité à manipuler les situations
défavorables pour les rendre plus favorables. Ils focalisent leur attention sur la tâche, ce qui
permet d’obtenir une meilleure connaissance de cette tâche donc une meilleure performance. La
maîtrise émotionnelle augmente l’efficacité. C’est la capacité à canaliser les émotions.
2 La stabilité émotionnelle.
C’est la capacité à se remettre rapidement d’un succès ou d’un échec. Elle peut être aussi la
capacité à gérer ses émotions par rapport à ce que disent les médias. L’athlète doit gérer ses
émotions non pas en terme de résultats mais il doit se centrer sur un but, celui de réussir.
Les élites sont caractérisées par cette stabilité émotionnelle, ils né présentent pas de pics
d’émotions d’un extrême à l’autre, ils ont tendance à maintenir un certain niveau émotionnel qui
peut varier mais qui revient très vite à la normale, ils s’attendent au succès et ont le goût du
succès mais ils sont assez mûrs pour comprendre que les défis sont permanents. L’échec au lieu
d’être décevant augmente simplement l’intérêt et le défi pour un athlète du niveau des élites.
3 L’Auto-discipline.
La discipline est transmise par un individu extérieur (l’entraîneur). Il dit aux athlètes quoi faire et
comment le faire. C’est lui qui donne un cadre structuré.
L’autodiscipline est la capacité à structurer son propre environnement en renonçant à la
satisfaction immédiate et en se donnant des buts plus importants.
Pour les élites, le prix à payer pour atteindre leurs objectifs n’a aucune importance par rapport à
ce que leur apporte la récompense suprême.
Des athlètes aut-disciplinés travailleront plus longtemps et plus durement pour les buts
recherchés.
4 Un trait bas d’anxiété.
Un trait d’anxiété élevé tend à se focaliser sur l’échec, les risques, il entraîne une représentation
de la compétition plutôt comme une menace. Au niveau le plus haut de la compétition cette
attitude peut se traduire par un état d’esprit du type : Gagne ou « meurt » ! au lieu de conserver
cet état d’esprit du jeu.
Un trait d’anxiété élevé entraîne également une tendance à se focaliser sur les échecs passés en
plus des échecs auxquels on s’attend dans le futur, c’est donc nuisible à la performance en
particulier dans les sports qui exigent un niveau de concentration important comme par exemple
la gymnastique.
L’étude de Cratty en 1980 a montré que les athlètes ayant un trait d’anxiété bas ont un temps de
réponse critique (CRT) inférieur à ceux qui ont un trait d’anxiété élevé. Le CRT est le temps que
met un athlète à se remettre mentalement et physiquement d’une erreur pour revenir au jeu.
Comme les erreurs sont perçues comme moins dévastatrice pour les athlètes ayant un trait
d’anxiété bas, ils éprouvent un sentiment de perte de performance plus minime et donc repartent
plus rapidement dans le jeu.
5 La capacité élevée d’organisation.
Cela concerne la gestion du temps, la capacité à organiser et à équilibrer les différents aspects de
sa vie. Prédisposition liée à l’auto discipline donc les sujets qui ont tendance à être auto
disciplinés ont aussi tendance à avoir une capacité élevée d’organisation de leur vie globale.
En conclusion sur ces différentes caractéristiques : Chacun de ces prédicteur est important mais
ce qui est encore plus important est la somme de tout ces prédicteurs. Mis ensemble, ils
représentent le modèle adaptatif de l’athlète pour la performance. Si un seul de ces prédicteurs
manque, il est moins probable qu’un athlète sera capable d’exploiter au mieux ses capacités
physiques.
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