SOC 7
PERSONNALITE
ETCOMPORTEMENT
Introduction :
- La psychologie a pour objet la description et l'explication des conduites, des états et processus
mentaux des individus.
- Le choix des méthodes et des points de vue de la psychologie, qui ne sont pas indépendants,
définit ses grandes sous-disciplines.
- La psychologie différentielle fut dénommée ainsi en 1900 par F. Galton.
- La psychologie clinique est une psychologie individuelle qui vise à la compréhension de cas
singuliers ; elle privilégie généralement l'étude des aspects affectifs des conduites. Elle est
fondée sur le dialogue et l’observation libre du sujet.
- La psychologie expérimentale est une psychologie établissant des lois valables pour tous les
individus ; elle privilégie généralement l'étude des aspects cognitifs des conduites. Elle est
fondée sur la manipulation de variables indépendantes.
- La psychologie différentielle valorise fortement les observations systématiques et bien
contrôlées et la mesure des phénomènes psychologiques, ce qui n'est pas le cas de la psychologie
clinique. Et c'est en cela qu'elle se rapproche de la psychologie expérimentale.
- La psychologie différentielle montrerait comment les lois générales sont modulées pour des
individus particuliers et se rapproche en cela de la psychologie clinique.
- La psychologie différentielle analyse les phénomènes de variabilité interindividuelle que l'on
observe tant en psychologie sociale qu'en psychologie physiologique.
- La psychologie de l'enfant, lorsqu'elle vise à analyser la formation des conduites adultes,
devient une psychologie clinique ou développementale.
- La doctrine des Grecs était celle dite des quatre tempéraments.
- La doctrine des Grecs cherchait à expliquer les différences individuelles par la prédominance
d'un des quatre fluides alors connus se trouvant dans le corps humain. Chez les optimistes ou
sanguins était censée prédominer la languis (le sang), chez les mélancoliques ou dépressifs la
melaina chole (la bile noire ou humeur noire), chez les cholériques la chole (la bile jaune du foie),
chez les apathiques ou flegmatiques la phlegma (la lymphe).
- Même si les bases physiologiques de la doctrine des Grecs ont été mises â mal dès le début du
20eme siècle suite aux avancées de la recherche biologique, la classification en quatre
tempéraments a survécu sous forme modifiée dans quelques unes des théories modernes de la
personnalité.
- La première étude des différences individuelles faisant appel à des techniques modernes de
recherche a été celle de l'américain Francis Galton, portant sur l'intelligence (1884).
- Les différences individuelles relatives à la personnalité sont celles qui ont suscité le plus de
travaux du fait d'une part de leur importance sociale - elles sont très liées à la réussite scolaire
et professionnelle, du fait d'autre part des controverses qui se sont développées quant à leur
origine (innée ou acquise).
Personnalité et sens commun :
- Le langage quotidien est rempli d'adjectifs et d'expressions qui se référent à des
caractéristiques de personnalité et à des hypothèses sur ce qu'est la personnalité.
- Dans la vie quotidienne nous usons d'une théorie des traits et des types du caractère.
- Nous savons intuitivement identifier un trait de personnalité mais nous ne savons pas identifier
intuitivement la combinaison d'un trait avec l'autre.
- Nous avons des attentes stéréotypées sur ce qui va ensemble en matière d'affects et de
croyances.
- La personnalité est quelque chose qui est à l'intérieur de nous, un peu comme l'estomac, les
poumons, le foie.
- C'est le caractère particulier de la personnalité qui nous autorise à parler de personnalité, de
type de personnalité ou de trait de personnalité (sociable, aimable, jaloux) pour expliquer pour
quelle raison quelqu'un est cohérent dans son comportement à travers des situations très
diverses ou sur une période de temps longue.
- L'idée que nos personnalités nous "disposent" à agir de manière cohérente, donc prédictible,
semble fondamentale à presque toutes les théories de la personnalité.
- Les approches de la personnalité les plus reconnues dans ce domaine remettent en question le
fait que la personnalité soit quelque chose d'interne à chacun de nous. Elle peut être considérée
comme un processus de développement social.
- La plupart des psychologues pensent que le comportement est très largement influencé par la
situation dans laquelle nous nous trouvons et ce que nous traduisons en termes de cohérence et
ceci n'est que le résultat de normes sociales que chacun respecte et de rôles sociaux que chacun
joue.
- Il est maintenant assez largement acquis qu'un certain nombre de caractéristiques comme
l'émotivité, l'activité, la sociabilité ou le niveau d'énergie, font leur apparition à l'âge adulte et
sont difficiles à modifier.
- Il est également admis que l'on ne peut modifier sa personnalité (thérapie, efforts personnels).
- Nous pouvons employer le terme de personnalité dans la vie de tous les jours pour exprimer des
dimensions, pour traduire des similarités ou des différences entre les gens. L'accent est mis sur
l'unicité de l'individu. Nous faisons cela lorsque nous catégorisons les gens en types ou lorsque
nous les comparons en fonction de certains traits.
- Il est possible de mettre surtout l'accent sur l'exploration du comportement, des expériences,
des sentiments et des vies d'individus singuliers et cela en profondeur. Une telle approche est
appelée idéographique.
- L’approche nomothétique cherche à décrire et prédire le comportement des gens en général de
manière à mettre à jour les lois du comportement.
- La psychométrie est une mesure des fonctions psychologiques et a conduit à l'élaboration du
Quotient intellectuel.
- La psychométrie a permis d'étudier la personnalité en employant des tests et des entretiens
approfondis pour en mesurer les aspects.
- L'approche qui utilise la méthode psychométrique et une approche nomothétique de la
personnalité.
- Les théories nomothétiques de la personnalité peuvent être exprimées clairement,
suffisamment clairement pour donner lieu à réfutation, c'est-à-dire être évaluées en terme de
vraisemblance par rapport aux données d'observation.
La théorie des traits de Allport :
- Selon Allport, la structure de la personnalité est faite de dispositions personnelles internes qui
déterminent le comportement.
- Allport pensait que les traits existaient en tant qu'entités réelles. Il déclarait: "Un trait... est
indépendant de l'observateur, il est réellement là.... Il y a ... des structures mentales dans chaque
personnalité qui rendent compte de la cohérence du comportement".
- Allport considérait qu'il y a relativement peu de traits de base, lesquels interagissent les uns
avec les autres, ce qui produit la diversité considérable que nous constatons dans le
comportement des gens.
- Allport a mis en évidence 3 niveaux d’analyse des traits : les traits cardinaux, les traits
centraux et les dispositions secondaires.
- Allport recommandait l'emploi d'entretiens directifs/approfondis : il considérait qu'il fallait
interroger les gens sur eux mêmes directement, sur leurs buts, leurs intentions.
- Allport mena une étude idéographique étendue à propos d'une jeune femme appelée Jenny, sur
la base de lettres qu'elle envoya à un ami sur une période de 11 ans. Allport demanda à 26 juges
bien entraînés de trouver les traits de personnalité centraux de cette personne.
- Pour Allport, une bonne théorie de la personnalité devait mettre l'accent sur la personnalité
globale des individus.
- Allport était, au contraire des scientifiques de son époque, fermement convaincu que l'étude
psychologique de la personnalité ne devait pas et ne pouvait pas perdre le contact avec l'individu
total.
- Pour Allport, une bonne théorie de la personnalité devait être capable d'expliquer le
comportement en termes de motifs présents et d'intentions présentes de l'individu plutôt qu'en
termes exclusifs d'événements passés et que, de la même manière, les intentions conscientes,
commandées par le moi, doivent se trouver au centre de la théorie.
- Allport pensait que la personnalité est toujours en développement, devenant petit à petit
quelque chose de différent de ce qu'elle était à un moment donné.
La théorie des types de HJ. Eysenck :
- La théorie de H.J. Eysenck est une théorie nomothétique des traits de personnalité ; elle est
basée sur l'idée que des types de personnalité sont distingués de par des différences
fondamentales et héritées comme dans le système nerveux des personnes.
- Kretschmer (1925) par exemple découvrit une corrélation systématique entre des traits
physiques des personnes et la propension à présenter des troubles psychiatriques.
- Sheldon (1940) travailla sur la base d'une théorie des trois tempéraments, liée aux
caractéristiques physiques, osseuses et musculaires.
- Sheldon distinguait le type petit-gros-joyeux. le type grand-mince-penseur et. entre les deux,
le type athlétique-musculaire-énergique.
- La théorie de Sheldon s'appuie sur de multiples mesures physiques et de multiples cotations de
tempéraments.
- Les théories typologiques, idiosyncrasiques, partent du principe que c'est le type de
personnalité auquel un individu appartient qui constitue le phénomène le plus important.
- Pour comprendre ce qu'implique l'idée de typologie, il n'est pas suffisant de considérer les
descriptions des types purs : il faut également considérer les dimensions le long desquelles les
gens varient.
- Eysenck a croisé les deux dimensions majeures de personnalité, extraversion/introversion et
névrotisme/stabilité de manière à caractériser quatre types psychologiques purs.
- Ceux qui ont un score très élevé en névrotisme et en extraversion forment le groupe des
névrotiques extravertis par exemple selon Eysenck.
- Eysenck suggère que la structure de la personnalité consiste en une hiérarchie de niveaux.
- Il faut remarquer que le concept de névrotisme tel que l'emploie Eysenck est différent du
concept de névrose employé par Freud.
- Chez Freud, la névrose est un état clinique qui résulte de conflits non résolus entre les
impulsions du Ça, généralement d'ordre sexuel, et les contraintes posées par le Surmoi et la
réalité.
- Pour Eysenck, le névrotisme est une dimension de la personnalité basée sur la relative stabilité
ou instabilité du système nerveux.
- La théorie de Eysenck repose sur une longue tradition historique de typification de la
personnalité en termes de systèmes nerveux différents (cf Wundt).
- Wundt suggère que le SN varie en termes de réactivité : lent/rapide, fort/faible
- Eysenck a capitalisé sur le travail du psychiatre et psychanalyste Jung.
- Jung différenciait les personnes en types sur la base de la manière dont ils traitent et "font
avec" le monde environnant.
- Jung proposait une division en 2 groupes : les extravertis, les introvertis. Chacun de ces 2
groupes était encore divisé en sous-groupes selon la fonction psychologique la mieux développée
de la personne: raisonnement, sentiment, sensation, ou intuition.
- L'extraverti pour Jung est celui qui va dans le monde à la recherche de la stimulation.
- Le signe le plus précoce d'introversion pour Jung chez un enfant consiste en une adaptation
rapide a l'environnement et l'attention extraordinaire qui est donnée aux objets et tout
spécialement aux effets que l'enfant peut avoir sur eux.
- L'introverti pour Jung, exprime un certain recul devant des situations nouvelles, l’individu a
besoin d'un peu de temps avant de se lancer : il n'accueille pas la nouveauté de manière
systématiquement ouverte mais, après quelques hésitations initiales, tente d'interpréter la
stimulation nouvelle dans les termes de sa subjectivité propre. Très tôt apparaissent des
tendances à se poser par rapport aux objets familiers, des tentatives pour les maîtriser.
- Jung voyait les comportements comme des manières habituelles de réagir au monde, d'interagir
avec lui, chaque manière présentant ses avantages et ses inconvénients.
- Jung insistait sur le fait que bien que les types existent, la majorité des personnes ne
constituent pas de types purs: les personnes varient le long de dimensions continues.
- Selon Eysenck il n’est pas possible de savoir si les personnes qui ont un score élevé en
introversion par exemple auront aussi un score élevé en névrotisme.
- L'un des piliers de la théorie de Eysenck est que les causes biologiques de l'extraversion sont
sans rapport avec les causes biologiques du névrotisme.
- Eysenck a fait l'hypothèse que le fait de connaître le score d'une personne en extraversion-
introversion ne permettait pas de dire quelque chose sur le score qu'elle pourrait avoir sur
l'autre dimension.
- Eysenck avance que la position d'une personne le long de la dimension de personnalité
extraversion-introversion est causée par le niveau d'éveil dans le cerveau.
- Eysenck avance que la position le long de la dimension de stabilité-névrotisme est causée par la
stabilité ou le manque de stabilité (labilité) du système nerveux autonome.
- Le système nerveux autonome est cette partie du système nerveux qui contrôle l'activité
involontaire.
- Les niveaux d'éveil sont contrôlés par une structure particulière dans la partie inférieure du
cerveau, la formation réticulaire activatrice ascendante.
- La formation réticulaire activatrice ascendante agit comme un amplificateur qui peut soit
réduire l'ampleur des stimulations, soit au contraire amplifier celles-ci, décroissant ou
accroissant le niveau de vigilance général.
- Eysenck propose qu'il y a des différences individuelles génétiquement déterminées dans le
fonctionnement de la formation réticulaire activatrice ascendante, lesquelles affectent les
niveaux habituels d'éveil que nous ressentons.
- De par leur comportement, les personnes tendent à ajuster les niveaux habituels d'éveil à un
optimum confortable.
- Les introvertis sont hyper éveillés de manière chronique. Ils vont donc se comporter de manière
à diminuer leur niveau d’éveil en évitant les stimulations non nécessaires du milieu extérieur.
- Eysenck est un tenant de l'importance des facteurs génétiques dans le comportement.
- Pour Eysenck, les ¾ des différences individuelles en matière de personnalité, liées à la
dimension d'introversion-extraversion. seraient génétiquement déterminées.
Le modèle dit ‘‘Big Five’’ :
- Le modèle dit « Big Five » comprend comme son nom l'indique cinq types généraux.
- A l'heure actuelle, beaucoup de chercheurs tendent à adopter le modèle du Big Five pour
décrire de façon complète la personnalité.
- Le modèle dit Big Five est le fruit de nombreux travaux. Il a une origine lexicale ; c’est à dire
que l’on étudie le lexique pour connaître les dimensions que les gens emploient pour se décrire
eux-mêmes et pour décrire les autres.
- Le label Big Five est attribuable à Goldberg.
- Demander aux participants et à ceux qui les connaissent un peu de reporter des comportements
spécifiques conduit en général à trouver cinq facteurs et permet dans ce cas de supporter le
modèle du Big Five.
- Costa et Mc Care ont développé un instrument qui est un questionnaire d'auto-description
appelé l'Inventaire de Personnalité NEO (NEO-PI) destiné à mesurer les cinq facteurs ainsi que
leurs 30 facettes.
- La personnalité dépend en grande partie de la génétique selon les tenants du Big Five.
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