- Ceux qui ont un score très élevé en névrotisme et en extraversion forment le groupe des
névrotiques extravertis par exemple selon Eysenck.
- Eysenck suggère que la structure de la personnalité consiste en une hiérarchie de niveaux.
- Il faut remarquer que le concept de névrotisme tel que l'emploie Eysenck est différent du
concept de névrose employé par Freud.
- Chez Freud, la névrose est un état clinique qui résulte de conflits non résolus entre les
impulsions du Ça, généralement d'ordre sexuel, et les contraintes posées par le Surmoi et la
réalité.
- Pour Eysenck, le névrotisme est une dimension de la personnalité basée sur la relative stabilité
ou instabilité du système nerveux.
- La théorie de Eysenck repose sur une longue tradition historique de typification de la
personnalité en termes de systèmes nerveux différents (cf Wundt).
- Wundt suggère que le SN varie en termes de réactivité : lent/rapide, fort/faible
- Eysenck a capitalisé sur le travail du psychiatre et psychanalyste Jung.
- Jung différenciait les personnes en types sur la base de la manière dont ils traitent et "font
avec" le monde environnant.
- Jung proposait une division en 2 groupes : les extravertis, les introvertis. Chacun de ces 2
groupes était encore divisé en sous-groupes selon la fonction psychologique la mieux développée
de la personne: raisonnement, sentiment, sensation, ou intuition.
- L'extraverti pour Jung est celui qui va dans le monde à la recherche de la stimulation.
- Le signe le plus précoce d'introversion pour Jung chez un enfant consiste en une adaptation
rapide a l'environnement et l'attention extraordinaire qui est donnée aux objets et tout
spécialement aux effets que l'enfant peut avoir sur eux.
- L'introverti pour Jung, exprime un certain recul devant des situations nouvelles, l’individu a
besoin d'un peu de temps avant de se lancer : il n'accueille pas la nouveauté de manière
systématiquement ouverte mais, après quelques hésitations initiales, tente d'interpréter la
stimulation nouvelle dans les termes de sa subjectivité propre. Très tôt apparaissent des
tendances à se poser par rapport aux objets familiers, des tentatives pour les maîtriser.
- Jung voyait les comportements comme des manières habituelles de réagir au monde, d'interagir
avec lui, chaque manière présentant ses avantages et ses inconvénients.
- Jung insistait sur le fait que bien que les types existent, la majorité des personnes ne
constituent pas de types purs: les personnes varient le long de dimensions continues.
- Selon Eysenck il n’est pas possible de savoir si les personnes qui ont un score élevé en
introversion par exemple auront aussi un score élevé en névrotisme.
- L'un des piliers de la théorie de Eysenck est que les causes biologiques de l'extraversion sont
sans rapport avec les causes biologiques du névrotisme.
- Eysenck a fait l'hypothèse que le fait de connaître le score d'une personne en extraversion-
introversion ne permettait pas de dire quelque chose sur le score qu'elle pourrait avoir sur
l'autre dimension.
- Eysenck avance que la position d'une personne le long de la dimension de personnalité
extraversion-introversion est causée par le niveau d'éveil dans le cerveau.
- Eysenck avance que la position le long de la dimension de stabilité-névrotisme est causée par la
stabilité ou le manque de stabilité (labilité) du système nerveux autonome.
- Le système nerveux autonome est cette partie du système nerveux qui contrôle l'activité
involontaire.
- Les niveaux d'éveil sont contrôlés par une structure particulière dans la partie inférieure du
cerveau, la formation réticulaire activatrice ascendante.
- La formation réticulaire activatrice ascendante agit comme un amplificateur qui peut soit
réduire l'ampleur des stimulations, soit au contraire amplifier celles-ci, décroissant ou
accroissant le niveau de vigilance général.