
Sont au cœur des préoccupations : les aspects opératoires et techniques du travail, les tâches, leur
définition et leur cadre environnemental, avec une préoccupation marquée pour les aspects opératifs et
cognitifs liés à l’exercice de l’activité du travail proprement dite.
Les interventions et les recherches dans ce domaine ont trait à la conception et à l’amélioration des
techniques, des outils, des tâches, des conditions de travail, et, d’une manière plus générale, des structures
de production.
CHAPITRE 2 : L’ANALYSE DU TRAVAIL
1. Objet de l’analyse du travail
Il est nécessaire de bien décrire les tâches et l’activité concernée. Cependant cette activité peut être décrite
de différentes manières.
2. Le cadre théorique de l’analyse du travail
Une distinction importante entre le travail prescrit et le travail réel a été introduite à la suite des travaux
d’Ombredane et Faverge :
- travail prescrit : travail qui correspond à la consigne donnée par l’entreprise
- travail réel : travail tel qu’il est exécuté par le travailleur.
L’étude de nombreuses situations de travail a montré que le travail réel peut s’écarter très sensiblement du
travail prescrit. Les observations montrent que ces écarts visent surtout à rendre le travail « possible », à
permettre d’atteindre les objectifs attendus par l’organisation. Les recherches dans ce domaine ont
conduit à montrer la complexité du processus qui pat de la définition – par le concepteur – de la tâche à
accomplir, pour aboutir au travail réalisé par son exécutant.
RMQ : le travail prescrit est généralement défini en fonction d’un système de production supposé stable
et optimal, alors que le travail réel s’effectue dans un système instable et que les caractéristiques du
travailleur sont elles-mêmes changeantes.
L’activité de l’agent comporte des aspects directement observables par l’analyste du travail et des aspects
non observables. Ces derniers accompagnent et déterminent les redéfinitions successives de la tâche ; ils
participent à la genèse de l’acte, l’évaluent, contribuent à ce qui lui donne sens. Le tout s’inscrit dans un
processus dynamique (décours temporel). Les tâches sont répétées, elles s’inscrivent dans des séquences
qui s’emboîtent pour participer à la réalisation de tâches supérieurs. Il en résulte que le travail peut être
décrit tantôt, sous l’angle des tâches, comme une arbre de tâches et de sous-tâches, tantôt, sous l’angle de
l’activité, comme un enchaînement de tâches réalisées.