SOMMAIRE - IFSI Salon 2007-2010

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SOMMAIRE
SOMMAIRE ............................................................................................................... 1
1
LA STERILISATION ........................................................................................... 3
1.1
La réglementation .................................................................... 3
1.2
L’institution ............................................................................. 4
1.3
Le bénéficiaire .......................................................................... 4
2
LES PRINCIPAUX PROCEDES DE STERILISATION ....................................... 4
2.1
Les différentes techniques de stérilisation : .............................. 4
2.2
L’autoclave ............................................................................... 4
3
3.1
LE MATERIEL .................................................................................................... 5
Les différentes classes : ............................................................ 5
3.2
L’étape de pré-désinfection ....................................................... 6
3.2.1 Objectifs : .................................................................................... 6
3.2.2 La pré-désinfection : quand et où ? .............................................. 6
3.2.3 La pré-désinfection : qui ? ............................................................ 6
3.2.4 La pré-désinfection : comment ? .................................................. 6
3.3
L’étape du lavage : la réception et le tri .................................... 7
3.4
Le conditionnement ................................................................. 8
3.5
le stockage dans le service de stérilisation ............................... 9
3.6
La distribution dans les services de soins ................................. 9
3.7
La réception de la caisse ........................................................... 9
3.8
le stockage dans les unités de soins .......................................... 9
3.8.1 le rangement.............................................................................. 10
3.8.2 La gestion des stocks ................................................................. 10
3.8.3 La durée de validité de l’état stérile : .......................................... 10
3.8.4 Les points clés du stockage ........................................................ 11
4
LE SERVICE DE STERILISATION ................................................................... 11
4.1
Les locaux .............................................................................. 11
4.1.1 La sté = un service fermé ........................................................... 11
cours IFSI 1èree année (promotion 2008/2011
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REINERT Françoise
cadre IBODE
stérilisation centrale
4.1.2
4.1.3
4.1.4
4.2
La sté, en lien direct et indirect .................................................. 11
L’architecture ............................................................................ 11
L’air et l’eau ............................................................................... 12
Le personnel ........................................................................... 12
4.3
L’organisation ........................................................................ 13
4.3.1 L’hygiène en stérilisation............................................................ 14
4.3.1.1 L’hygiène des mains : .......................................................... 14
4.3.1.2 L’hygiène du personnel ........................................................ 14
5 SERVICES
DE
SOINS /
STERILISATION
CENTRALE :
UNE
COLLABORATION A DEVELOPPER..................................................................... 15
6
LES DEFINITIONS ............................................................................................ 16
cours IFSI 1èree année (promotion 2008/2011
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REINERT Françoise
cadre IBODE
stérilisation centrale
1
LA STERILISATION
C’est un ensemble de méthodes et de moyens visant à éliminer tous les
micro-organismes vivants, portés par un objet parfaitement nettoyé.
Cela se résume à un ensemble d’opérations qui se succèdent depuis la fin de
l’utilisation d’un dispositif médical stérilisable jusqu’à sa mise à disposition
stérile à son utilisateur.
La stérilisation s’applique aux dispositifs médicaux critiques réutilisables. La
stérilisation des DM est considérée comme un « procédé spécial », c’est-à-dire
un procédé dont le résultat ne peut être vérifié par des contrôles sur le
produit fini. Il est donc nécessaire de maîtriser toutes les étapes pour
assurer la qualité de l’état stérile.
Les étapes du traitement d’un DM à stériliser sont organisées selon le
principe de la marche en avant.
Seul le strict respect des procédures propres à chaque
opération permet de garantir la stérilité du produit traité.
1.1 La réglementation
Le code de santé publique :
Lois, décrets, circulaires, ordonnances…
Les normes :
Internationales : ISO
Européennes : EN
Françaises : NF
Les organismes officiels des stérilisation :
Normes AFNOR,
BPPH (bonnes pratiques en Pharmacie Hospitalière)
AFS (Association Française de Stérilisation)
SFHH (Société Française d’Hygiène Hospitalière)
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stérilisation centrale
1.2 L’institution
Au niveau du lieu de travail (clinique, hôpitaux, industrie…), toute cette
réglementation est appliquée selon des protocoles et procédures, sous
validation des professionnels responsables.
En milieu hospitalier, le pharmacien est le responsable de la stérilisation,
ainsi que le cadre de santé .
1.3 Le bénéficiaire
Ne jamais oublier la priorité à l’hôpital : le patient, dans sa prise en charge
globale et en toute sécurité.
2
LES PRINCIPAUX PROCEDES DE STERILISATION
2.1 Les différentes techniques de stérilisation :
La chaleur sèche : le poupinel, utilisé il y a encore une dizaine d’années
mais proscrit car non efficace sur le PRION.
La chaleur humide : l’autoclave,
établissements de soins.
le
stérilisateur
utilisé
dans
les
Le gaz germicide : l’oxyde d’éthylène, 1er processus utilisé en laboratoire.
Les RX : radiations ionisantes
Le plasma de peroxyde d’hydrogène.
2.2 L’autoclave
C’est la stérilisation à la vapeur d’eau.
Le principe : la vapeur d’eau saturée sous pression associe l’action de
l’humidité et de la chaleur. Elle entraîne la destruction des microorganismes en dénaturant leurs protéines.
C’est une méthode fiable, peu coûteuse et non toxique.
C’est le seul procédé efficace contre le prion.
La stérilisation à la vapeur se décompose en 3 grandes étapes :
 Le pré-traitement
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stérilisation centrale


La stérilisation
Le séchage.
Depuis l’apparition des ATNC, la « valeur stérilisatrice » (qui inactive le
prion) est 134°C pendant 18 minutes (circulaire du 14 mars 2001).
Différents tests permettent de contrôler l’efficacité des autoclaves :
 le test de Bowie-Dick, quotidien et obligatoire avant toute charge de
stérilisation
 le test d’étanchéité, réalisé de façon hebdomadaire.
Le personnel habilité à utiliser ces machines ont obligatoirement suivi la
formation « conducteur d’autoclave ».
3
LE MATERIEL
3.1 Les différentes classes :
Il existe différentes classes de DM :
Site anatomique
destination des DM
Cavité stérile
de Classe
du DM
Critique
Muqueuses
SemiPeau
lésée critique
superficiellement
Contact avec une peau Non
saine
critique
Sans contact avec le
patient
Type de procédé
exemples
Stérilisation ou à Instruments
défaut
désinfection chirurgicaux
de haut niveau
Endoscopes
Matériel de coelio.
Désinfection
de Endoscopes
niveau intermédiaire digestifs souples
ou bronchiques
Instruments
de
pédicure
Désinfection de bas Pousse-seringue,
niveau
garrot
stéthoscopes
Quelle que soit la classe des DM, les étapes restent essentielles et identiques
chronologiquement :
o Le pré-traitement,
o Le nettoyage,
o La stérilisation ou désinfection,
o Le stockage.
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stérilisation centrale
Le risque prion : les actes comportant des effractions des formations
lymphoïdes comportent un risque théorique : prise en charge spécifique du
matériel avec de l’acide péracétique.
3.2 L’étape de pré-désinfection
Elle est à la charge des services de soins, elle est une étape essentielle à la
prise en charge des DM.
3.2.1 Objectifs :




Diminuer la charge microbienne présente sur le matériel ;
Protéger le personnel par son action bactéricide, fongicide et virucide ;
Eviter la contamination de l’environnement ;
Faciliter le nettoyage ultérieur des instruments en évitant le séchage
des salissures sur les DM.
3.2.2 La pré-désinfection : quand et où ?
C’est le premier traitement à effectuer sur les objets et matériels souillés, au
plus près de leur utilisation, dans un lieu désigné à cette fonction (paillasse
dans les vidoirs), dans un bac dédié à l’utilisation du pré-désinfectant de
taille adaptée à la dilution du produit et au volume des DM à faire tremper.
Les instruments souillés ne doivent pas sécher difficulté de nettoyage.
Il faut éviter le contact avec des produits corrosifs ou caustiques (nitrate
d’argent, produits iodés…) risque de corrosion ; ainsi que les contacts avec
le chlorure de sodium qui provoque des piqûres de rouille.
3.2.3 La pré-désinfection : qui ?
Il faut un personnel formé, qui connaît et applique les protocoles (protocole
et fiche technique institutionnels en annexe).
Le personnel doit apprendre à se protéger contre toute contamination ou
blessure accidentelle : lunette ou masque de protection, gants à manche
longues, surblouse.
3.2.4 La pré-désinfection : comment ?
Il faut procéder à la préparation du bain de trempage :
Voir le protocole dans le classeur d’hygiène,
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stérilisation centrale
Il faut impérativement respecter les dilutions, la température du bain et les
temps de trempage.
Les instruments sont à manipuler avec soin et précaution pour éviter de les
abîmer, casser, émousser ou tordre.
Il faut apprendre à trier les instruments à risque (fragiles ou tranchants), les
instruments creux à irriguer (avec une seringue à UU et /ou un écouvillon)
et prendre l’habitude d’ouvrir et de démonter tous les instruments en les
mettant dans le bac de trempage.
Tous les DM doivent être immergés entièrement (nécessité d’avoir des bacs
de trempage de taille adaptée), le rinçage se fait à l’eau courante de façon
abondante.
Chaque agent chargé de la pré-désinfection doit s’assurer que les derniers
DM mis à tremper aient bénéficiés de 15 minutes de pré-désinfection ; il faut
apprendre à utiliser le minuteur.
3.3 L’étape du lavage : la réception et le tri
A l’arrivée des DM pré-désinfectés dans le service de stérilisation, chaque
agent doit vérifier :
 La date et l’identification du service de soins ;
 L’identification et la quantité des instruments, à partir des triptyques ;
 L’existence éventuelle d’une situation à risque (prion), nécessitant la
mise en œuvre d’une procédure à risque ;
 L’état général du dispositif.
En l’absence de ces renseignements, la stérilisation peut ne pas prendre en
charge les DM, et l’agent chargé de la réception doit en référer à son
encadrement.
Si un DM inconnu arrive en stérilisation, l’agent chargé de la réception doit
en référer à son encadrement et ne pas le traiter sans avoir reçu des
instructions spécifiques.
Les laveur-désinfecteurs ont pour objectifs :
 Eliminer les salissures, notamment les matières organiques ;
 Prévenir la formation d’un biofilm sur le DM ;
 Détruire la charge microbienne initiale.
Les laveurs désinfecteurs ont une action physico-chimique grâce au
détergent, et une action mécanique du rinçage qui élimine produits et
salissures. Leur cycles durent environ 1h.
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stérilisation centrale
ON NE STERILISE BIEN QUE CE QUI EST PROPRE
3.4 Le conditionnement
Le conditionnement est une étape essentielle car l’intégrité de l’emballage
permet de conserver l’état stérile. Le conditionnement doit être réalisé le plus
précocement possible après le lavage pour éviter toute re-contamination
éventuelle. (Bonnes Pratiques en Pharmacie Hospitalière)
Le conditionnement idéal :






Imperméable aux germes ;
Perméable à l’agent stérilisant ;
Résistant aux agressions physiques
Stable dans le temps et inertes vis à vis de l’objet stérile ;
Adapté aux DM et pratique d’emploi ;
Bon marché si possible.
Les matériaux et systèmes d’emballage sont des accessoires soumis au
marquage CE des DM. La fermeture (=soudure) de chaque emballage est
contrôlée.
Le protecteur de stérilité existe sous plusieurs formes :
 Papier crêpe ou non-tissé interfoliage
 Poche ou gaine papier-plastique pelable, pratique, qui se ferme par
soudure (c’est l’emballage de référence pour les services car le stockage
est plus aisé).
Les témoins de contrôle sont positionnés sur les emballages et sur la charge.
L’étiquetage de l’objet conditionné permet son identification et concourt à la
traçabilité du procédé.
Le scellage se fait soit par soudure (sachets papier-plastiques), soit par
ruban adhésif (double fonction : collante et indicateur de passage de sté).
Chaque DM est identifié par la date de fabrication et par la date de
péremption qui va être différente selon le lieu de conservation, le DM
concerné et l’emballage utilisé.
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stérilisation centrale
Chaque charge d’autoclave est tracée et effectuée selon des protocoles
établis.
Le chariot comportant la charge à stériliser est envoyé dans l’autoclave
préalablement programmé « cycle prion ». le cycle de stérilisation peut
commencer (environ 1h40)
3.5 le stockage dans le service de stérilisation
C’est le poste chargé de valider la charge autoclavée :
 contrôle visuel et tactile : charge sèche, emballages intègres (sans
taches) ;
 contrôles des paramètres d’enregistrement du cycle de sté ;
 contrôle des indicateurs de passage indicateurs physico-chimiques ;
 étiquetage des DM (n° d’autoclave, n° de cycle, date de péremption).
Le stockage s’effectue en stérilisation centrale puis distribution dans les
services de soins : traçabilité de la délivrance sur les triptyques, transport
adapté (monte-charge directement lié au BO ou chariot de transport pour les
services).
3.6 La distribution dans les services de soins
La caisse contenant les DM stériles est déposée à un endroit spécifique pour
chaque service. La caisse utilisée est une caisse de transport, elle ne peut en
aucun cas être considérée comme un lieu de stockage, il convient donc de
procéder rapidement après la livraison, au rangement des DM stérilisés.
3.7
La réception de la caisse
Les agents des services de soins qui rangent la caisse doivent procéder à la
lecture et au contrôle de la feuille rose du triptyque rendue, par rapport aux
DM envoyés.
Il faut également vérifier l’intégrité des emballages avant de procéder au
stockage.
3.8
le stockage dans les unités de soins
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stérilisation centrale
3.8.1 le rangement
Selon la norme Afnor FD S 98-135, les règles générales s’appliquant au
stockage dans les services de soins sont les mêmes que celles appliquées à la
stérilisation centrale., ce qui n’est pas le cas dans la plupart des services de
l’hôpital de Salon de Provence par manque de moyens.
« Afin d’assurer le maintien de l’intégrité de l’emballage, une zone de stockage
spécifique , à l’abri de la lumière solaire directe, de l’humidité et des
contaminations de toutes natures, est réservée aux dispositifs médicaux
stériles, en évitant toute plicature des emballages. Le même principe est à
appliquer dans les chariots d’urgence et de soins.
Le volume du lieu de stockage est adapté au stock détenu. »
D’une façon générale, il convient d’éviter :
 L’entassement ou les risques de chute des DM stériles ;
 L’utilisation d’adhésifs, élastiques, agrafes, trombones,
susceptibles d’abîmer les emballages ;
 D’écrire sur les emballages.
épingles
Lors des vérifications périodiques du stock, tout DM trouvé sans son
étiquette de traçabilité est renvoyé à la stérilisation centrale.
Les DM doivent toujours être manipulés avec des mains propres, les lieux de
stockage doivent être entretenus de façon régulières selon un planning
établi.
3.8.2 La gestion des stocks
Une dotation concernant les quantités des DM tenus en stock par chaque
services de soins est établie en concertation entre la stérilisation centrale et
chaque service utilisateur.
Le cadre de santé de l’unité de soins a la responsabilité de la gestion des
produits stockés et utilisés dans son unité fonctionnelle. La responsabilité de
la vérification des dates de péremption lui incombe, les taches inhérentes à
cette fonction peuvent être déléguées à une personne compétente.
3.8.3 La durée de validité de l’état stérile :
L’emballage permet d’identifier le DM, il comporte les mentions permettant
de tracer le processus de stérilisation et la date limite d’utilisation.
La durée de validité de l’état stérile dépend de plusieurs facteurs :
 Le vieillissement de l’emballage, qui peut devenir perméable aux
micro-organismes ;
 Les conditions de stockage ;
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stérilisation centrale
 Les conditions de transport et de manipulation.
3.8.4 Les points clés du stockage
Les conditions de stockage (conditions physiques et type de rangement
utilisés) ainsi que les conditions de transport ont un rôle important dans le
maintien de la stérilité.
Le choix des moyens de stockage et leur entretien sont importants ;
Ne pas oublier que les conditions de rangement et de manipulation au
quotidien peuvent altérer les emballages et compromettre la stérilité du DM.
4
LE SERVICE DE STERILISATION
4.1 Les locaux
4.1.1
o
o
o
o
La sté = un service fermé
Personnel autorisé
Pas de visiteurs extérieurs sans autorisation
Tenue adaptée à chaque poste de travail
Séparation de certaines zones dites « sales » et celles qui sont dites
« propres ».
4.1.2 La sté, en lien direct et indirect
Lien direct avec le bloc opératoire (lire BO), par un monte-charge spécifique
avec une activité étroitement liée à l’activité du BO ;
Lien indirect avec les services de soins par ramassage des DM et transport
jusqu’à la sté.
4.1.3 L’architecture
La conception et la construction sont adaptées aux exigences de qualités et
aux conditions de travail du personnel (bruit des machines, service muré…).
La construction des locaux permet de séparer physiquement les opérations
de réception et de nettoyage des opérations de conditionnement.
Toutes les surfaces apparentes sont lisses, imperméables, sans fissures et
sans recoins, afin de réduire l’accumulation et la libération de particules et
de micro-organismes et afin de permettre l’usage répété de produits de
nettoyage et de désinfection.
L’entretien de tous les locaux est essentiel : procédure, méthode et produits
à utiliser.
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stérilisation centrale
Des contrôles de surfaces sont effectués afin de s’assurer de la qualité de
l’entretien de toutes les surfaces.
Il est absolument interdit de manger, boire, fumer , introduire et conserver
des denrées alimentaires.
Un système permettant d’éviter
rongeurs…) est mis en place.
l’intrusion
des
animaux
(insectes,
4.1.4 L’air et l’eau
La propreté de l’air requis est précisée et dépend de la nature des opérations
effectuées. (norme NF EN ISO 14644-1).
Des procédures précisent l’organisation et la fréquence des contrôles
d’environnement par un
personnel compétent et selon des méthodes
validées.
L’eau est conforme aux critères de potabilité mentionnées dans la
réglementation (décret n°89-3 du 3 janvier 1989 modifié, relatif aux eaux
destinées à la consommation humaine.)
La qualité de l’eau utilisée pour les différentes opérations de préparation des
DM stériles est évaluée, maîtrisée et surveillée.
4.2 Le personnel
Toute fonction relative aux opérations de préparation des dispositifs
médicaux stériles ne peut être remplie que par un personnel de compétence.
Ce personnel doit bénéficier d’une formation initiale et continue permettant
d’assurer la qualité en stérilisation et conduite d’autoclave.
La stérilisation est une spécialisation de l’activité professionnelle, non
reconnue par un diplôme d’où l’importance d’une formation adaptée pour
tous.
La formation du personnel affecté en stérilisation porte sur les points
suivants :
 Lutte contre les infections nosocomiales
 Hygiène (locaux et personnel)
 Principes de stérilisation
 Conduite des stérilisateurs (autoclaves)
 Bonnes pratiques de stérilisation
 Assurance qualité.
La mise en place et le maintien d’un système permettant d’assurer la qualité
reposent sur l’ensemble du personnel. Le personnel en stérilisation est un
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stérilisation centrale
personnel qualifié, compétent et en nombre suffisant pour mener à bien les
missions définies par le code de santé publique.
Les responsabilités individuelles sont comprises par chacun des membres
du personnel et définies par écrit.
L’ensemble du personnel est soumis aux dispositions de l’article L 226-13 du
code pénal concernant le secret professionnel.
Le personnel de la stérilisation est responsable des différentes opérations de
stérilisation des DM :
 Le nettoyage
 Le conditionnement
 La stérilisation proprement dite
 Les contrôles des différentes opérations
 Le stockage et la mise à disposition des DM.
Le pharmacien est responsable de la préparation des DM stériles et donc de
l’ensemble des étapes de cette préparation, selon l’article L-592-2 du code
santé publique (« la pharmacie à usage interne d’un établissement de santé
est notamment chargée d’assurer, dans le respect des règles qui régissent le
fonctionnement de l’établissement, la préparation, le contrôle, la détention et la
dispensation des DMS ».)
La qualité de la préparation des DM stériles dépend, dans une grande
mesure, de la compétence, de la formation et du comportement du personnel
impliqué dans ces opérations.
Tout personnel intervenant dans les opérations de préparation des DM
stériles figure dans l’organigramme, son activité fera l’objet d’une fiche de
poste.
4.3 L’organisation
La stérilisation est le seul service avec un « processus de production »,
c’est-à-dire qu’un produit est « fabriqué » au sein du service sur la demande
de « clients directs» qui sont le BO et les services de soins.
Processus de
STERILISATION
DM prédésinfectés
Réception et tri
Nettoyage
Conditionnement
Stérilisation
Contrôle
Stockage
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DM stériles
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stérilisation centrale
Ce processus de production a obligation de mettre en place un système
qualité afin d’assurer la sécurité optimale du principal « client »,
Le PATIENT
4.3.1 L’hygiène en stérilisation
4.3.1.1 L’hygiène des mains :
En sté, comme dans les services de soins, les mains sont le principal vecteur
des micro-organismes par contact successifs avec les DM contaminés, les
surfaces, les plans de travail et le matériel de transport.
La transmission de micro-organismes d’un matériel ou d’une surface aux
mains des opérateurs nécessite seulement un contact de quelques secondes.
Les mains sont porteuses d’une flore transitoire et d’une flore résistante. Le
port des bijoux favorise la persistance de la flore transitoire en créant des
niches écologiques peu accessibles au lavage des mains.
Les flores, transitoire et résidente, sont éliminées ou réduites par les
différentes techniques de traitement des mains, qu’il faut adapter à chaque
situation de travail :
o Le lavage simple avec un savon doux ;
o Le lavage hygiénique et/ou la désinfection des mains par friction avec
un gel ou une solution hydro-alcoolique.
La contamination des mains est limitée par le port de gants. En stérilisation,
le port de gants de protection est obligatoire lors de la manipulation des DM
souillés pour la pré-désinfection et le nettoyage.
Une bonne hygiène des mains est essentielle au cours de chaque étape de la
stérilisation afin de limiter les risques de contamination croisée.
4.3.1.2 L’hygiène du personnel
Comme le prévoit le décret n°94-352 du 4 mai 1994, une tenue de travail
spécifique doit être mise à la disposition du personnel.
La tenue professionnelle participe autant à la protection du personnel qu’à la
maîtrise de la contamination des DM traités.
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stérilisation centrale
Elle est revêtue dans le vestiaire qui constitue un sas d’entrée dans le service
de stérilisation.
La tenue de base conseillée est constituée d’une tunique et d’un pantalon.
Elle doit être changée au minimum une fois par jour, aucun vêtement civil
ne doit être conservé.
Les cheveux et la barbe sont couverts, des chaussures réservées au service
complètent la tenue de base.
Le vernis à ongles et les bijoux sont proscrits.
Une hygiène personnelle stricte est essentielle.
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SERVICES DE SOINS / STERILISATION
COLLABORATION A DEVELOPPER
CENTRALE :
UNE
Le service de stérilisation : c’est un service référent à part entière sur lequel
on peut s’appuyer : renseignement, procédure, visite, expertise…Nous
sommes un service garant du produit « fabriqué » ;
Les services de soins : ce sont les utilisateurs des produits « fabriqués » par
la stérilisation centrale et vous intervenez dans la première étape du
processus de stérilisation.
Nous devons développer notre collaboration afin d’améliorer nos relations
professionnelles et humaines, au bénéfice du patient.
Nous devons donner aux DM toute leur dimension : qualité, quantité,
utilisation, adaptation…
Dans un milieu professionnel aussi riche que le monde des soignants, nous
devons apprendre à partager nos expériences afin d’améliorer les conditions
de travail pour chacun et afin d’améliorer quotidiennement et
exponentiellement la qualité des soins apportés aux patients.
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stérilisation centrale
6
LES DEFINITIONS
ATNC
Agents Transmissibles Non-Conventionnels (Maladie de
Kreutzfeld- Jacob
Bactéricide
Qui détruit les formes végétatives des bactéries.
Bactériostatiques
Qui empêche la multiplication des bactéries
Biofilm
C’est la colonisation des DM par des micro-organismes
qui forment une enveloppe d’aspect muqueux, dans
laquelle les bactéries sont à l’abri des produits
désinfectants.
Le seul moyen de prévenir la formation d’un biofilm sur
les DM souillés est de procéder à un pré-traitement le
plus rapidement après l’utilisation.
Décontamination
Opération
au
résultat
momentané
permettant
d’éliminer , de tuer ou d’inhiber les micro-organismes
indésirables en fonction des objectifs fixés.
Désinfectant
Désinfection
Opération au résultat momentané permettant d’éliminer
ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les
virus portés par des milieux inertes contaminés, en
fonction des objectifs fixés.
Détergent
Produit ou procédé qui, par son action mécanique et/ou
chimique, facilite la dissolution ou la mise en
suspension de substances peu ou pas solubles dans
l’eau.
Facteurs influençant leur activité :
Concentration du produit
Température
Temps d’action
Action mécanique
Dispositifs médicaux Selon la directive européenne 93/42/CEE du 14 juin
1993, tout instrument, appareil, équipement, matière,
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cadre IBODE
stérilisation centrale
produit ou article utilisé seul ou en association, […],
destiné par le fabricant à être utilisé chez l’homme à des
fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de
traitement ou d’atténuation d’une maladie […]
.
Eléments
L’hôpital, en tant que collectivité
augmentant
le La faible résistance des malades
risque d’infection
Le contact avec les sujets contaminés
La contamination de l’environnement
La résistance des germes aux antibiotiques
Fongicide
Qui détruit les levures et les moisissures
Hygiène
C’est un ensemble de règles et de pratiques relatives à
conservation de la santé ; en milieu hospitalier, c’est
avant tout la prévention des maladies dues à des
microbes.
Il faut impérativement éviter la situation suivante :
Personne sensible + agent infectieux
infection
Infection
Toute maladie d’origine microbienne reconnaissable à
des signes cliniques.
Infections
nosocomiales
Selon la recommandation R84-20 de 1984 du conseil de
l’Europe : « toute maladie contractée à l’hôpital, due à
des micro-organismes […]qui affectent
soit le malade du fait de son admission à l’hôpital ou des
soins qu’il a reçus en tant que patient hospitalisé ou en
traitement ambulatoire,
soit le personnel hospitalier du fait de son activité ,
que les symptômes de la maladie apparaissent ou non
pendant que l’intéressé se trouve à l’hôpital.
la
vigilance :
matério- Elles a pour objet la surveillance des incidents ou des
risques d’incidents résultant de l’utilisation des DM
après après leur mise sur le marché.
C’est l’obligation de déclarer les incidents ou les risques
d’accidents survenus avec des DM dans le cadre de la
matério-vigilance. (décret n°96-32 du 15 janvier 1996 )
Micro-organismes
Ce sont des organismes de petites taille appartenant à
des groupes divers : bactéries, virus, champignons.
Ils interviennent dans de nombreux phénomènes
biologiques (fermentation, fixation de l’azote…), sans
eux, la vie sur terre serait impossible.
Seule une minorité est pathogène pour l’homme.
Le risque infectieux dépend de la virulence du microorganisme et l’état de santé de l’hote.
A l’hôpital, les personnes les plus exposées sont les
cours IFSI 1èree année (promotion 2008/2011
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REINERT Françoise
cadre IBODE
stérilisation centrale
Prion
Procédures
patients fragilisés par l’age, la dénutrition ou certaines
pathologies.
C’est un ATNC qui provoquent la maladie de K-J
Protocoles
Quelques
agents Prion
transmissibles
Virus
Bactéries
Champignons
Sporicide
Virucide
Qui détruit les spores bactériennes
Qui détruit ou inactive les virus
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