→Saint John Perse : nom de poète.
Il dit que son nom lui est venu spontanément, pour ses consonances. Choix personnel.
Choix du pseudo : tourne le dos à une partie de son existence, à un paradis perdu. Il axe sa
poésie sur autre chose que sa vie, refut d’une dimension d’une dimension autobio de la poésie.
Pourquoi « Saint » : dimension sacrée, mystique. Quête du mystère, de la beauté. Rituel,
cérémonie religieuse.
« Au commencement était le verbe » le verbe désigne la parole. Le langage a un pouvoir.
« John » : influence des USA avec rupture avec « saint » et « perse ». façon de célébrer son
adoption par les USA.
« Perse » → ref au poète Latin « Perse ». Très savant, obscur.
→ ref à l’orient, la perse. Orient fascinant, barbare.
→ Couleur bleue perse. Athéna, la déesse aux yeux perts.
→ tissu peint et imprimé.
L’œuvre poétique :
Œuvre courte. Poésie de la concentration. Se rapproche de Baudelaire ou de Mallarmé.
1ers poèmes sous le titre d’éloges sont consacrés à l’enfance heureuse, au paradis perdu de la
Guadeloupe. Nostalgie d’un état de bonheur. Enfant en communion avec le monde
(hommes_créatures_plantes) : pour fêter une enfance. Poésie de la célébration. Ressusciter par
le langage, grâce à l’éloge, le paradis perdu, ou originel. Embellissement, hyperboles,
célébration du corps, de la sensualité, voir érotisme. Tout est beauté, rareté, singularité. Rôle
majeur dans la célébration du corps.
Ne choisit par le vers, mais les versets.
Inspiration épique avec le choix de figures mythiques (Crusoé, Ulysse, Xénophon…). On
retrouve le goût de l’amplification, de la récitation, augure de l’épopée. Figure dominante : le
poète de l’antiquité. Conteur, poète et prophète.
Pluie, Neige et Vent →inspiration d’ordre cosmique, avec réflexion sur la place de l’homme
dans l’univers dans des phénomènes qui ne durent pas (pluie, neige et vent).
Particularité de sa poésie : les choix poétiques (termes techniques).
Le choix du verset : type de mettre qu’on voit dans la bible. Vers long qui peut occuper un
paragraphe ou une strophe. Il l’utilise soit de manière dissymétrique (verset d’un mot, d’une
phrase, d’une proposition), soit de manière symétrique.
Le choix du vocabulaire : précis, techniques, zoologie, cynégétiques (art de savoir diriger un
meurtre), géologie, botanique. Mots étrangers. Il les associe à des termes vagues comme des
épithètes (verts, vastes…). Goût de la catégorie, comme les 4 éléments. Paysages privilégiés.
Cirques montagneux avec leur degré, des cités en ruines, désert d’Asie et d’Amérique.
Gigantesques cités en ruines qui surplombent la mer.
Pittoresque (Pictore→peintre) : qui mérite d’être peint. Aime ces paysages, mais ne s’attache
pas recréer une période précise. Passe d’un continent à l’autre. Essaie de réunir la passé et le
présent, le temps et l’espace, l’étrange et l’universel. Conquête technique du monde. Il dit
détester les livres. Jeu de structures formelles. Construit selon des procédés homophoniques.
Métagrammes (fait de passer d’un moment à un autre en changeant une consonne).
Polysémie, étymologie, allitération, …
Un seul verset modulé sur certaines consonnes. Organisation complexe. Phrase qui prend
appui sur des récurrences. Répétition qui joue un rôle important. Jeu de refrain. Phrase qui
évoque un mouvement de flux et de reflux qui évoque la mer, donne au poème un mouvement
harmonieux et difficile à cerner.