
symbolique. On voit bien dans les « trucs » des labos que tout est dans ce que l’on
propose au patient, ce que l’on donne à l’imaginaire.
Voyez, le Viagra, qui a été, en quelque sorte, réfléchit (toujours à l’américaine) des mois
et des mois. Ils ont fait une espèce de compression entre virilité et Niagara et ça a
marché après. Les chinois, quand il vendent leur contre façon, ça s’appelle du viagra. Ça
a été un truc commercial qui a très très bien marché.
•L’homéopathie Hahnemann
•Existence de l’effet placebo chez le nourrisson et chez l’animal par la relation
symbolique existante
•L’aspirine à 10 minutes, la vitamine C…
•Effet nocebo : la suggestion qu’un médicament peut rendre malade
L’homéopathie : on est dans le placebo à fond.
L’homéopathie date de 1756. Il y avait un Allemand, Hahnemann, qui était dans le « trip
», très médecine antique : quand on a de la fièvre, on donne des petites quantités de
produit pour provoquer de la fièvre (donc, lutter contre le symptôme par le symptôme).
C’était sa théorie. Pourquoi pas ? Mais, ceci étant dit, c’est sur ça que c’est venu. Ce sont
des substances qui favorisent le symptôme : c’est vraiment de la subjection.
L’homéopathie marche très bien sur les antalgiques, les céphalées, les sensations
grippales … On est en plein dans la subjectivité. Ce sont des symptômes très flous.
Encore une fois, l’homéopathie, pour une medullo blastome cérébelleuse, ne marchera
pas.
Donc, l’homéopathie fonctionne, comme le reste des placebos, si le patient y croit ou si le
médecin qui le prescrit y croit (car les médecins homéopathes ne sont pas tous des
escrocs, il y en a qui croient vraiment à ce qu’ils font) et puis, comme on l’a dit
précédemment, cette espèce de confiance que l’on porte au produit et que l ‘on transmet
au patient, fait que ça marche.
Ceux qui disent « j’ai le mal des transports, je prends de l’homéopathie et, ensuite, ça va
beaucoup mieux », « je pense : (dixit le professeur) que c’est de la pure action de l’effet
placebo. Mais bon, ça marche, à la rigueur. C’est tout ce qu’on demande. Si le patient va
mieux, c’est bon. »
On a vu que l’effet placebo marche aussi chez l’animal et chez le nourrisson. Il y a des
gens qui disent que c’est la preuve que ce n’est pas du placebo, qu’il y a un effet mais …
ça dépend. Il n’y a pas d’effet placebo avec un chien que l’on ne connaît pas. Mais quand
c’est le maître (qui connaît bien son chien, car il est tout le temps avec lui, le nourrit…),
du coup, il y a une dimension symbolique.
L’enfant qui pleure et la mère qui vient lui faire un bisou (le fameux bisous magique ) sur
le bobo, et qui lui dit après « arrête de pleurer », on est dans le placebo avec l’espèce de
subjectivité que l’on introduit.
Un exemple, que l’on voit tous les jours : ce sont les personnes qui disent qu’elles ont
mal à la tête et qui disent aller mieux après avoir avalé un Dafalgan, alors qu’elles l’ont
pris il y a 10 min.
Exemple aussi de la vitamine C. Quand les gens sont fatigués, ils prennent de la vitamine
C et se sentent mieux après. Or, la vitamine C ne fait rien, à part chez un marin qui
participe, pendant trois mois, au Vendée Globe, et qui a, peut être, un risque de scorbut .
Sinon, dans la vie courante, ça ne sert à rien
L’effet nocebo : c’est la suggestion qu’un médicament va nous rendre malade.