Effet placebo et médicaments
L'effet placebo est connu depuis longtemps. Cet effet est plutôt intéressant,
puisque l’efficacité clinique de toute thérapeutique, médicamenteuse ou autre,
comporte une part d’effet placebo - qui vient se rajouter à l'effet thérapeutique -
dont la fréquence d’apparition et l’importance, dans le traitement de la douleur,
peuvent être particulièrement élevées.
Une molécule, type "poudre de perlimpinpin" peut être efficace selon la façon
dont elle est prescrite. Tout le monde a déjà utilisé ou bénéficié de l'effet placebo
lorsqu'une maman donne, avec amour, un verre d'eau un peu sucrée en cas de
fièvre : cela fait du bien, instantanément. De même, lorsqu'on ressent un bienfait
quelques minutes après la prise d'un comprimé de paracétamol, à un moment où
sa concentration sanguine n'est pas encore détectable, il s'agit de l'effet placebo
d'une molécule pourtant active.
Jusqu'à présent, on pensait que l'effet placebo ne se faisait qu'au détriment du
patient (le mensonge qui guérit) et le placebo avait une signification péjorative.
Mais, des études récentes viennent mettre à mal ce dogme en expliquant au
patient qu'il va recevoir un placebo. Pourtant, cet effet est utilisé lors d'études
évaluant une molécule, puisque celle-ci sera comparée au placebo. Pour certaines
pathologies, l'effet placebo peut aller jusqu'à 60 % !
Dominique Baron est médecin hospitalier, rhumatologue et algologue,
responsable du pôle de rééducation et de la consultation douleur du centre
hospitalier de Lannion-Trestel, enseignant à l'UER de médecine de Brest, auteur
d'ouvrages et d'articles de référence dans les domaines de la douleur et de la
rhumatologie. Il est également expert à la Haute Autorité de Santé.
Effet placebo et médicaments
L'effet placebo est connu depuis longtemps. Cet effet est plutôt intéressant,
puisque l’efficacité clinique de toute thérapeutique, médicamenteuse ou autre,
comporte une part d’effet placebo - qui vient se rajouter à l'effet thérapeutique -
dont la fréquence d’apparition et l’importance, dans le traitement de la douleur,
peuvent être particulièrement élevées.
Une molécule, type "poudre de perlimpinpin" peut être efficace selon la façon
dont elle est prescrite. Tout le monde a déjà utilisé ou bénéficié de l'effet placebo
lorsqu'une maman donne, avec amour, un verre d'eau un peu sucrée en cas de
fièvre : cela fait du bien, instantanément. De même, lorsqu'on ressent un bienfait
quelques minutes après la prise d'un comprimé de paracétamol, à un moment où
sa concentration sanguine n'est pas encore détectable, il s'agit de l'effet placebo
d'une molécule pourtant active.
Jusqu'à présent, on pensait que l'effet placebo ne se faisait qu'au détriment du
patient (le mensonge qui guérit) et le placebo avait une signification péjorative.
Mais, des études récentes viennent mettre à mal ce dogme en expliquant au
patient qu'il va recevoir un placebo. Pourtant, cet effet est utilisé lors d'études
évaluant une molécule, puisque celle-ci sera comparée au placebo. Pour certaines
pathologies, l'effet placebo peut aller jusqu'à 60 % !
Dominique Baron est médecin hospitalier, rhumatologue et algologue,
responsable du pôle de rééducation et de la consultation douleur du centre
hospitalier de Lannion-Trestel, enseignant à l'UER de médecine de Brest, auteur
d'ouvrages et d'articles de référence dans les domaines de la douleur et de la
rhumatologie. Il est également expert à la Haute Autorité de Santé.