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négatif (le revenu épargné n’est pas consommé) tout en permettant l’augmentation du capital
par tête grâce à l’épargne, ce qui augmente la production et donc le revenu. Le taux
d'épargne optimal permet une forte consommation à court terme tout en préservant le bien-
être de LT. Il fait en sorte que le taux de croissance de l'économie soit égal ou tende vers le
taux d'intérêt. Le taux d’épargne de la règle d’or est égal à la part des profits dans le revenu
national.
l’introduction du PT et ses implications
Dès lors que nous sommes à l’état stationnaire, comment expliquer un maintien de la
croissance ?
Solow explique cela par le résidu, ce qui correspond à l’accroissement de la production qui
n’est pas expliqué par l’augmentation des facteurs de production K et L. Solow considère
qu’il résulte donc du progrès technique.
C’est une donnée exogène, une « manne qui tombe du ciel » : Solow n’explique pas d’où
vient le progrès technique. Le résidu permet ainsi une mesure par défaut du progrès
technique.
Soit t le progrès technique : Y = F(K,L,t).
Implications
Avec l’introduction de nouvelles technologies, il y a augmentation de l’efficacité des
travailleurs. Pour produire la même quantité de biens, moins de travail est nécessaire. Il y a
donc une augmentation du facteur travail. Le taux de croissance de l’économie est donc égal à
la somme de la productivité du travail et du taux de croissance des travailleurs (donc de la
population active).
Les implications de ce modèle de croissance sont qu’à taux d’épargne égal, un pays
développé et moins développé vont tendre vers le même niveau de PIB/tête, en considérant
que le progrès technique est universellement disponible. C’est le principe de convergence.
4. Les limites du modèle
Tout d’abord, les hypothèses de Solow sont critiquées pour être beaucoup trop simplistes et
irréalistes. Ainsi, Joan Robinson parlera de « royaume de Solowie ».
La convergence : d’après son modèle, Solow avait prévu que les pays pauvres rattraperaient
les pays plus avancés, en lien avec les rendements décroissants. Dans la réalité, nous avons pu
observer que ce n’est le cas que de quelques pays.
Le progrès technique exogène a été énormément critiqué. En effet, l’on a reproché à Solow
de ne pas expliquer les sources du progrès technique, que c’est trop facile d’en faire une
donnée exogène alors qu’il peut être endogène (effets d’apprentissage de Romer,
l’accumulation du capital humain par Becker, gains de productivité de Barro).