Dachorganisation der Schweizer KMU Organisation faîtière des PME suisses Organizzazione mantello delle PMI svizzere Umbrella organization of Swiss SME Service de presse des mois de juillet et août 2010 Berne, le 7 septembre 2010 Bo/pg Pages Interview Une révision qui reste solidaire Révision de la LAA Une alliance inhabituelle Formation Des bonus pour les apprentis Réforme scolaire Une harmonisation à améliorer Politique Sortir le «swiss made» du flou juridique Economie L'usam invite à faire preuve de retenue Travail de nuit Les propositions de l'usam adoptées Energie Etude Infras: désir ou réalité 95 97 98 100 101 103 104 105 Communiqués de presse 9 juillet 14 juillet: 29 juillet: 25 août: Départ du conseiller fédéral Moritz Leuenberger: espoir et soulagement Prix de l'électricité 2009: les arts et métiers inquiets Suisse-Union Européenne: l'usam demande une table ronde L'usam rejette le projet de révision de la LAA 107 108 109 110 Reproduction gratuite Schweizerischer Gewerbeverband Union suisse des arts et métiers Unione svizzera delle arti e mestieri Schwarztorstrasse 26, Postfach, 3001 Bern ∙ Telefon 031 380 14 14, Fax 031 380 14 15 ∙ [email protected] www.sgv-usam.ch Interview Une révision qui reste solidaire Face à une assurance-chômage déficitaire et endettée, la conseillère fédérale Doris Leuthard recommande d’accepter le projet de révision de l’assurance-chômage. Arts et métiers : Les opposants de la révision prétendent que l’assurance-chômage sera assainie aux dépens des chômeurs. La révision prétérite-t-elle les personnes se trouvant dans une situation plus précaire ? Doris Leuthard : Non, l’assurance-chômage offrira une bonne couverture sociale pour les personnes sans emploi, également après la révision. Car les prestations de base ne sont pas remises en question. Les chômeurs avec un revenu modeste ou avec une famille à charge continueront par exemple à toucher 80% de leur précédent salaire. Pour les personnes sans enfant, la perte de gain sera de 70%. Les mesures d’intégration telles que les stages professionnels ou les cours de perfectionnement seront maintenues. Afin de freiner cet endettement, la durée d’indemnisation sera en revanche plus étroitement liée au temps de cotisation : pour être assuré pendant une année et demie, il sera nécessaire d’avoir cotisé à l’assurance-chômage au minimum pendant cette même durée. Ce qui ne représente pour la grande majorité des salariés aucun problème. La révision prévoit également d’augmenter les cotisations. Est-ce vraiment nécessaire ? Oui, car l’assurance-chômage est en situation de déséquilibre financier. Les dépenses sont supérieures aux recettes. Depuis 2004, le déficit structurel de l’assurance-chômage s’élève à près d’un milliard de francs par année. Sa dette dépasse aujourd’hui les 7 milliards, un déficit qui n’a pu être résorbé, même lors de la dernière croissance économique. Ceci est la preuve que l’assainissement est absolument urgent. Ces problèmes financiers peuvent être résolus grâce à la conjugaison de recettes et d’économies. La révision implique que les cotisations salariales soient relevées modérément et que les prestations sociales soient adaptées de manière à rester supportable. L’équilibre financier de l’assurance-chômage pourra ainsi être retrouvé et assuré pour l’avenir, sans mettre en péril les prestations de base. Les opposants parlent avant tout de « démantèlement social »… Il s’agit de propagande en amont de la votation! La révision comporte bien entendu des changements mais le Conseil fédéral estime qu’il est important de maintenir la solidarité et de prendre en considération les personnes se trouvant dans une situation plus précaire. C’est la raison pour laquelle les chômeurs au revenu modeste et les chômeurs avec des enfants à charge toucheront par exemple une indemnité dans les mêmes délais qu’aujourd’hui. Ceux qui gagnent mieux leur vie devront dorénavant patienter plus longtemps. Un pour-cent de solidarité sera en outre prélevé temporairement sur les salaires situés entre 126 000 et 315 000 francs. Cela ne signifie toutefois pas que les indemnités journalières des personnes au revenu supérieur seront plus élevées. Cette manière de procéder permettra donc de réaliser des recettes supplémentaires qui renfloueront les caisses de l’assurancechômage. Il est important de ne pas négliger ce revenu dans la discussion. L’obligation de cotiser plus longtemps ou d’accepter n’importe quel travail peut apparaître comme un coup dur pour les personnes âgées et les jeunes. En règle générale, les jeunes ne restent pas plus longtemps que six mois au chômage. C’est la raison pour laquelle il est envisageable de limiter à neuf mois la durée d’indemnisation pour les moins de 25 ans. L’obligation d’accepter n’importe quel travail se justifie également car il est important pour ces jeunes adultes d’entrer sur le marché du travail, même s’il ne s’agit pas d’emblée du job de leur rêve. Les mesures ayant fait leurs preuves pour favoriser l’entrée sur le marché du travail ne seront pas remises en question. Parmi celles-ci, on relève entre autres les stages professionnels et les semestres de motivation pour les plus jeunes ; les cours de perfectionnement et les allocations d’initiation au travail pour les plus âgés. Si la révision est acceptée, la durée des mesures professionnelles et des mesures d’emploi sera prolongée pour les bénéficiaires d’indemnité chômage plus âgés. 95 Les représentants des villes critiquent ce projet, car pour eux, il ne permettra pas vraiment de réaliser des économies, mais transposera uniquement les charges vers l’aide sociale. Un reproche quelque peu exagéré, non? La révision permettra d’économiser 622 millions de francs sur les prestations. Il n’est pas exclu que certaines de ces économies impliquent pour certaines personnes de recourir à l’aide sociale. Mais cela ne se passe pas automatiquement de cette façon. Ce préjugé est donc réducteur : les universitaires fraichement diplômés renonceront par exemple à s’inscrire directement auprès des ORP, sachant que les conditions pour l’obtention d’indemnités seront plus restrictives. Ceci étant, ils se préoccuperont beaucoup plus tôt de chercher un travail. Je ne vois rien de mal là-dedans. Ces adaptations s’accompagnent en outre d’efforts marqués pour la réinsertion des chômeurs. Cela signifie-t-il que les villes ont tort? Il faut absolument relativiser la crainte en ce qui concerne la transposition des coûts : par le passé, près de la moitié des personnes en fin de droits retrouvaient après peu de temps une activité professionnelle. Deux ans après la fin de droits, seuls 15% d’entre elles bénéficiaient encore des prestations de l’aide sociale. Il ne faut toutefois pas oublier la chose suivante : connaissant les modifications liées à la révision, l’assurance-chômage apportera son soutien de manière d’autant plus intensive aux chômeurs de longue durée. Les chiffres mis en avant par les opposants concernant le transfert des charges doivent par conséquent être interprétés avec précaution. Les opposants sont parvenus à faire de la votation sur le taux de conversion minimal un débat autour des salaires excessifs. Ce petit jeu semble se répéter pour la votation du 26 septembre. Cette votation est-elle perdue d’avance ? Aucunement. La misère financière de l’assurance-chômage n’a rien à voir avec les salaires excessifs. Tout le monde est d’accord sur le fait que l’assurance-chômage doit être assainie. Cette révision permettra de résoudre les problèmes financiers. En revanche, un rejet de la révision aura pour conséquence une augmentation des cotisations salariales. Car la loi en vigueur exige que le Conseil fédéral intervienne si la dette de l’assurance dépasse 2,5% de la masse salariale soumise à cotisation. Ce seuil a été franchi ce printemps. Si nous voulons stopper l’endettement, les cotisations devraient, en cas de « non », passer de 2,0 à 2,5% dès le début de l’année 2011. Une augmentation des cotisations ne profiterait à personne ! En effet. Une hausse de cette ampleur impliquerait une perte du pouvoir d’achat pour le salarié, une augmentation inutile des coûts salariaux pour les entreprises et une diminution de la compétitivité de l’économie helvétique – suivie des conséquences usuelles sur l’emploi dans notre pays. La révision doit permettre d’éviter une augmentation des cotisations. Je suis convaincue que cet argument parlera aux citoyens, car ils ne veulent pas d’une solution qui affaiblisse les entreprises et le pouvoir d’achat des consommateurs. Les arts et métiers demandent que l’augmentation des cotisations et la réduction des prestations interviennent simultanément. Pourquoi le Conseil fédéral n’a-t-il jusqu’ici pas satisfait cette exigence ? Comme je l’ai dit, la loi en vigueur ne laisse au Conseil fédéral aucune marge de manœuvre concernant l’augmentation des cotisations : le seuil limite de la dette fixée ayant été dépassé ce printemps, il se trouve dans l’obligation d’augmenter rapidement les cotisations. Mais cela ne contredit pas la possibilité de couper dans les prestations, une mesure qui entrerait en vigueur le 1 er janvier 2011 déjà. Mais avant toute chose, il importe de savoir si la révision doit être adoptée ou non. L’entrée en vigueur de la nouvelle loi est une décision qui n’interviendra que dans un second temps, après la votation. 96 Révision de la LAA Une alliance inhabituelle Des primes plus élevées pour moins de prestations ? Les arts et métiers et les syndicats exigent de renvoyer le projet de révision de la LAA au Conseil fédéral. C’est une alliance quelque peu inhabituelle qui s’est réunie à Berne le 31 août dernier. La Société suisse des entrepreneurs (SSE), l’Union suisse des arts et métiers usam, l’Union syndicale suisse (USS) et le syndicat Unia ont uni leurs forces pour demander au Parlement de renvoyer au Conseil fédéral la révision « complètement ratée » de la loi sur l’assurance-accidents (LAA). Le Conseil national se prononcera sur les modifications nécessaires à apporter à cette loi lors de la prochaine session parlementaire. Le projet prévoit notamment d’abaisser le gain maximal assuré de 126 000 à 120 000 francs et d’augmenter le degré d’invalidité minimal de 10 à 20%. Les arts et métiers et les syndicats exigent de retourner instamment cette révision à son expéditeur, le Conseil fédéral. La Suva dans le collimateur Le conseiller national Werner Messmer, président de la SSE et membre du Comité directeur de l’usam, a d’emblée mis les choses au clair : la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) s’est passablement éloignée du projet élaboré par le Conseil fédéral. Les délibérations de la commission se sont caractérisées par « l’impact important exercé par les assureurs privés qui ont tout mis en œuvre pour affaiblir la Suva là où c’était possible. » Werner Messmer perçoit ce projet de révision comme « une attaque directe aux branches légalement tenues de s’assurer auprès de la Suva ». Placées sous la conduite de la SSE et de Swissmem, les branches concernées se sont regroupées en une « plate-forme des associations de branches assurées auprès de la Suva », regroupant 60 000 entreprises et comptant plus d’un million de travailleurs. Relevant l’efficacité du modèle de la Suva, Werner Messmer a fait part de son incompréhension de devoir péjorer « sans nécessité » une assurance « fonctionnant à merveille ». Le projet de révision impliquerait en effet une augmentation des coûts pour garantir une couverture des risques d’accidents, et par conséquent, une hausse des primes. Werner Messmer a d’ores et déjà menacé de lancer un référendum avec les syndicats si le Parlement devait entrer en matière. Une révision bâclée « L’usam soutiendrait très certainement le référendum, s’il devait être lancé », estime le directeur de l’usam Hans-Ulrich Bigler. Le projet contient des dispositions susceptibles de constituer « une véritable menace pour de nombreuses PME » et implique des « charges administratives supplémentaires ». La grande majorité des entreprises membres de l’usam affiliées à la Suva s’y sentent entre de bonnes mains. « Cette assurance, entièrement auto-financée, fonctionne aujourd’hui trop bien pour accepter une révision bâclée aux conséquences imprévisibles», a affirmé Hans-Ulrich Bigler. Selon le président de l’USS et conseiller national Paul Rechsteiner, l’augmentation de la hausse du degré d’invalidité minimal représenterait des coûts sensibles pour les travailleurs manuels et de nouveaux risques sensibles pour les employeurs. Le co-président d’Unia Andreas Rieger a également rappelé que la Suva œuvre pour la sécurité au travail dans les entreprises. Ses efforts en matière de prévention ont permis de « diminuer sensiblement le nombre d’accidents graves de travail et donc, d’éviter des coûts importants. » Gerhard Enggist Rédacteur sgz 97 Formation Des bonus pour les apprentis? Les solutions de l’UDC pour une école de meilleure qualité font souvent l’objet de vives critiques. L’usam a proposé depuis belle lurette des alternatives. La discussion est ouverte. Le 23 octobre prochain, le congrès spécial de l’Union démocratique du centre (UDC) sera dédié à la formation. Parmi les nombreuses idées s’opposant à la « pédagogie douce », un modèle d’examen de passage en troisième, sixième et neuvième classe tend à sortir du lot. L’examen concernerait la langue maternelle, les langues étrangères, les mathématiques et les sciences naturelles. L’examen à la fin de la neuvième année de scolarité devrait avoir en outre une répercussion directe sur le salaire de l’apprenti, qui se traduirait par un bonus ou un malus de 10 à 20%. Une année perdue ? Le conseiller national Ulrich Schlüer (UDC/ZU), considère cette alternative, initialement proposée par un groupe de travail composé d’enseignants, comme « valable » et « applicable » à la pratique actuelle. « Ce qui compte, c’est que quelque chose soit entrepris, c’est pourquoi nous restons ouverts à d’autres idées », a déclaré le parlementaire zurichois. Un point de vue également partagé par le directeur de l’Union suisse des arts et métiers usam, Hans-Ulrich Bigler : « Il est incontestable que l’école n’offre plus les qualifications requises. Des examens peuvent de ce fait être utiles. Nous savons également que de nombreux contrats d’apprentissage sont conclus en huitième année de scolarité déjà. Une bonne partie des jeunes entament leur neuvième année les mains dans les poches, au lieu de profiter de ce temps-là pour préparer leur apprentissage. » C’est la raison pour laquelle HansUlrich Bigler plaide pour un remaniement de la dernière année de scolarité, suivant les propositions émises par l’usam, il y a des années de cela déjà. L’usam a agi En 2004, alors qu’émergeait cette réflexion, un petit scandale éclata. Alfons Meier, alors président de l’Union suisse des installateurs-électriciens (USIE), secoua la Commission de la formation professionnelle de l’usam : « Nous remarquons que de plus en plus de jeunes peinent à écrire et à compter correctement lorsqu’ils commencent la formation de base. Cela est principalement dû à une défaillance de l’école qui ne transmet pas, ou seulement partiellement, les connaissances requises. » Nombreuses sont les associations professionnelles qui partagèrent l’analyse d’Alfons Meier. Afin de ne pas rester au stade de la critique, l’usam a alors mis sur pied une groupe de travail spécial intitulé « Transition », conduit par Christine Davatz, vice-directrice de l’usam. L’objectif principal consiste à promouvoir des mesures supplémentaires pour préparer les élèves en fin de scolarité obligatoire à entrer sur le marché du travail dans les meilleures conditions possibles. Cette problématique a rapidement été reprise par les autorités et, en octobre 2006 déjà, les lignes directrices du projet « Transition » étaient adoptées. Portées par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), ces lignes directrices prévoient de faire le point de la situation de chaque élève individuellement au cours des deux dernières années d’école obligatoire, et au besoin, d’y remédier. Discussion bienvenue Quant à la proposition de l’UDC, l’usam considère l’incitation financière préconisée avec scepticisme. Hans-Ulrich Bigler doute qu’un bonus de 100 un 200 francs par mois induise un élan de motivation prononcé chez un cuisiner en première année d’apprentissage, par exemple. La proposition de l’UDC pose également problème du point de vue de la rémunération des apprentis. Car elle est aujourd’hui régie, dans la plupart des cas, par les conventions collectives de travail. De plus, les notes sont aujourd’hui à peine comparables d’un canton à l’autre, étant donné les différences qui subsistent entre eux. Le directeur de l’usam est toutefois reconnaissant à Ulrich Schlüer : « Les idées de l’UDC permettent d’ouvrir la discussion. Cette proposition devrait même pousser les autorités fédérales et 98 cantonales responsables de la formation professionnelle à agir rapidement et à mettre en pratique ces lignes directrices. Patrick M. Lucca Rédacteur en chef sgz 99 Réforme scolaire Une harmonisation à améliorer L’usam approuve en grande partie les standards nationaux de formation, qui vont être introduits par HarmoS. Elle demande toutefois certaines améliorations. L’Union suisse des arts et métiers usam approuve les standards de formation proposés par le projet HarmoS (Harmonisation de la scolarité obligatoire en Suisse, élaborée par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique CDIP). Elle exige toutefois certaines améliorations. L’usam vise ainsi quatre objectifs : la collaboration concrète de l’économie dans la définition des standards de formation et de performance, l’adaptation de ces standards aux profils d’exigences des professions, l’inclusion des technologies de l’information en tant que domaine d’études propre avec standards de performance et l’intégration des organisations du monde du travail lors de l’élaboration des plans d’études par région linguistique. Lacunes scolaires et sociales En 2006, se fondant sur les réponses de ses organisations membres à la consultation interne, l’usam s’est déclarée dans l’ensemble favorable au projet. Pour les entreprises formatrices, il est important de savoir de quelles connaissances scolaires disposent les jeunes à leur sortie de l’école obligatoire. Outre des connaissances et aptitudes scolaires lacunaires (calcul, écriture, lecture), les formateurs relèvent encore un déficit de compétences sociales (fiabilité, savoir-vivre, ponctualité, motivation, etc.). De surcroît, les entreprises estiment que les certificats ne sont plus « lisibles », les notes ne correspondant de toute évidence pas toujours aux prestations effectives. Fortes de ce constat, de nombreuses entreprises et associations professionnelles ont commencé à introduire des « tests d’admission » (multicheck, basic-check, etc.) généraux ou propres à la branche. Amélioration en vue Avec HarmoS, la vice-directrice de l’usam, Christine Davatz, voit se dessiner une amélioration : « L’introduction de standards de formation donne aux entreprises une base de comparaison. A condition toutefois que les standards soient obligatoires et que les instances officielles compétentes les contrôlent régulièrement ». Le projet tient compte de ces requêtes en principe, mais accuse toutefois quelques manques essentiels. Une première critique est l’échéance du dernier contrôle. Celui-ci est proposé dans la 11è année (jusqu’à présent considérée comme la 9è année, sans jardin d’enfant). Il survient trop tard, puisque le choix d’une profession s’effectue au plus tard dans la 10è année (anciennement la 8è). L’échéance doit donc être avancée d’une année au minimum, quand une orientation pour la dernière année scolaire est encore possible. Enfin, l’usam considère le rôle de l’orientation professionnelle comme central. Dans le projet, elle revêt une importance secondaire et est prévue uniquement pour les jeunes de l’école obligatoire. L’orientation professionnelle doit être une branche indépendante et disponible également pour ceux qui poursuivent leurs études (par exemple au collège). Elle doit aussi collaborer étroitement avec les mondes économique et professionnel. Les enseignants disposent des outils nécessaires pour y parvenir. Pour Christine Davatz, une bonne préparation au choix professionnel est impérative : « Le but des autorités est que, d’ici l’année 2015, près de 95 % des écoliers aient obtenu un diplôme de degré secondaire 2 ». Isabelle Pauchard Rédactrice jam 100 Politique Sortir le « swiss made » du flou juridique Swissness - L’usam estime nécessaire de protéger la « marque suisse » contre les abus. Mais le projet Swissness est trop compliqué et difficilement applicable pour les PME. Synonyme de qualité, de fiabilité et d’authenticité, la désignation « fabriqué en suisse » a tout pour plaire. Mais, à force d’être utilisées à tort et à travers, les mentions abusives de l’origine helvétique ont fini par agacer, voire irriter, au point de chercher à combler ce flou juridique. C’est ainsi qu’est né le projet Swissness, destiné à renforcer la protection de la désignation « suisse » et de l’utilisation de la croix suisse. Soumis au Parlement, le projet sera débattu lors de la prochaine session. Combattre sans paralyser L’Union suisse des arts et métiers usam admet la nécessité de préserver et de renforcer la valeur de la marque « Suisse » et de lutter contre les utilisations excessives. L’organisation faîtière estime toutefois que la proposition du Conseil fédéral est trop compliquée et peu adaptée pour les PME. L’usam exige par conséquent une modification et une simplification du projet, qui vise à renforcer la place économique suisse, plutôt que de l’affaiblir. Actuellement, la règle, un peu floue, exige qu’au moins 50% de la valeur d’un produit d’origine soit suisse pour être estampillé du logo « swiss made » ou « fabriqué en suisse ». Le projet du Conseil fédéral précise cette règle en distinguant le cas des produits industriels et celui des produits agricoles transformés. Alors que pour les produits industriels, 60% du prix de revient (coûts de fabrication et recherche et développement) doit être réalisé en Suisse, les produits agricoles transformés doivent être composés de 80% d’ingrédients helvétiques, un pourcentage déterminé par le poids. Des exceptions sont néanmoins prévues pour les matières premières indisponibles en Suisse, comme le cacao ou le café torréfié. Surcharge administrative Le renforcement de la Suisse comme lieu de production est un objectif important, à condition cependant que les entreprises helvétiques ne se trouvent pas discriminées face à leurs concurrents étrangers. Dans cette optique, il est nécessaire de trouver des solutions flexibles, qui soient applicables pour les PME. Le relèvement de 50 à 60% de la part suisse du prix de revient engendre, pour les entreprises et les PME en particulier, des charges financières et administratives importantes, que l’usam ne peut accepter. Comment un petit entrepreneur peut-il veiller à respecter cette règle sans tomber dans la tracasserie administrative ? Cette exigence supplémentaire signifierait pour certaines entreprises de devoir renoncer à apposer l’origine suisse sur leurs produits. Sachant que cette mention permet d’augmenter jusqu’à 20% du prix de vente, cette mesure ne peut être perçue, par conséquent, que de manière discriminatoire. « De nombreuses entreprises ne pourraient plus afficher ces symboles sur leurs produits et se trouveraient désavantagées par rapport à leurs concurrents étrangers », estime Rudolf Horber, chef économiste à l’usam. « Ceci impliquerait un affaiblissent claire de la place économique helvétique et conduirait, indirectement, à une réduction des emplois», ajoute-t-il. Exigences trop élevées Les 80% exigés pour les produits agricoles transformés posent également problème. L’usam ne peut accepter une exigence qui vise prioritairement à protéger l’agriculture suisse, alors qu’il ne s’agit pas de l’objectif du projet Swissness. Les exigences sont globalement trop élevées. Discutables pour certains produits agricoles non-transformés tels que le vin, le fromage, les fruits et légumes, les propositions du Conseil fédéral ne sont pas applicables pour la grande majorité des denrées alimentaires transformées. 101 L’industrie alimentaire affirme en outre que l’adjonction de produits importés est quasi inévitable en Suisse, notre degré d’autosuffisance alimentaire n’étant que de 55%. Mais le projet Swissness aborde également la question de l’utilisation du symbole de la croix suisse, contenue dans la loi pour la protection des armoiries publiques. A l’heure actuelle, la loi n’admet l’utilisation de la croix fédérale uniquement dans le domaine des services. Elle interdit par conséquent tout apposition du symbole helvétique sur des produits commerciaux, exception faite des objets dits décoratifs. Les cas de violation de cette loi sont d’ailleurs monnaie courante. Le projet autoriserait désormais d’apposer la croix blanche sur des denrées alimentaires ou leurs emballages, à condition qu’ils soient fabriqués en Suisse. Pour l’usam, ce volet de la révision s’impose. Car le symbole helvétique est un excellent moyen pour les entreprises de marquer leur identité et de se profiler, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Laetitia Bongard Rédactrice jam 102 Economie L’usam invite à faire preuve de retenue Salaires en 2011 – Pour les organisations syndicales, il est clair que la reprise économique doit avoir des répercussions sur les salaires. L’économie hésite. Les organisations syndicales et ouvrières jouent carte sur table : elles exigent des augmentations salariales massives. Les salaires devraient augmenter de 2 à 3% selon les branches, et ce, en plus de la compensation liée au renchérissement. La raison avancée a le mérite d’être claire : la reprise de l’économie suisse et la croissance de la productivité doivent également profiter aux salariés. Nouvelles charges prévues L’usam, fidèle à sa stratégie, refuse catégoriquement une augmentation tarifaire des salaires. « Le principe de l’arrosoir est dénué de sens pour l’économie. C’est la situation de la branche qui est décisive, tout comme la prise en considération d’autres facteurs individuels comme la conjoncture régionale et la situation propre à chaque entreprise », explique Rudolf Horber, chef économiste à l’usam. Il attire également l’attention sur le fait qu’en 2011, les cotisations de l’employeur en faveur de l’assurance-chômage ainsi que des allocations pour perte de gain augmentent, sans oublier la hausse de la TVA pour l’assainissement de l’assurance-invalidité. Rudolf Horber appelle à la compréhension : « Les partenaires sociaux doivent prendre en considération ces nouvelles charges tout comme les accords salariaux très positifs conclus l’année dernière. En 2009, la productivité a reculé de près de 2% et le renchérissement a été négatif. Les salaires réels ont donc augmenté de 2,6%. » Facteurs d’incertitude Le chef économiste se base sur un renchérissement d’environ 1,1% et sur une augmentation de la productivité de 1,5%. Il renvoie également aux nombreux facteurs d’incertitude qui freinent la reprise actuelle ou qui pourraient même la paralyser : « L’économie américaine reste faible, le problème de surendettement touchant certains états européens comme la Grèce n’a fait qu’être reporté et notre franc suisse élevé empêche les exportations. » C’est la raison pour laquelle Rudolf Horber préconise des « solutions raisonnables plutôt que des combats de coq vains pour plus de prestige ». Il tient également à ce que les grandes entreprises fassent preuve de retenue dans l’octroi de bonus et dans la rémunération des cadres. « Les salaires excessifs nuisent à la société et n’offre qu’un nouvel alibi aux syndicats pour exiger plus de réglementations et limiter la liberté entrepreneuriale. » Patrick M. Lucca Rédacteur en chef sgz 103 Travail de nuit Les propositions de l’usam adoptées Le Conseil fédéral a suivi les recommandations de l’usam concernant la révision de l’ordonnance relative à la loi sur le travail. Les entreprises pourront continuer de pratiquer le travail de nuit comme elles l’ont fait jusqu’à présent. Le Conseil fédéral a adopté fin juin la révision de l’ordonnance relative à la loi sur le travail. Cette adaptation vise à concrétiser la notion d’indispensabilité du travail de nuit sans alternance avec un travail de jour. Entrée en vigueur le 1er août dernier, cette modification répond aux exigences formulées par l’Union suisse des arts et métiers usam. Sécurité du droit renforcée Par travail de nuit sans alternance, on entend l’exécution d’un travail de nuit sans alternance avec un travail de jour durant plus de 12 semaines consécutives. Est également considérée dans cette catégorie, la situation d’un employé dont la proportion de l’activité de nuit est supérieure à son activité de jour. La notion d’indispensabilité du travail de nuit sans alternance avec un travail de jour n’était jusqu’alors réglée que par un aide-mémoire publié sur Internet. Afin de renforcer la sécurité du droit, le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) a mis en consultation un projet de modification de l’ordonnance relative à la loi sur le travail. Une initiative saluée par l’usam, qui a participé à l’audition. Laisser la liberté de choix Après consultation auprès de ses membres, l’usam a demandé que le travail de nuit permanent ne soit pas désavantagé par rapport au travail de nuit par équipes. Dès lors, l’organisation faîtière a exigé que les modifications proposées soient complétées. Pour l’usam, il est fondamental d’admettre l’éventualité que certains travailleurs occupés habituellement la nuit ne sont pas d’accord d’alterner avec leurs collègues généralement occupés le jour et le soir, et inversement. Le travail de nuit sans alternance est donc admis dans la mesure où l’entreprise peut démontrer que les travailleurs occupés la nuit ne sont pas d’accord de travailler le jour et inversement. Un point désormais complété dans l’ordonnance, comme l’usam l’a proposé. Cette modification respecte ainsi le choix de l’employé qui désire travailler de nuit. Cette mesure supplémentaire permet également de réduire l’éventualité que des employeurs contraignent leur personnel de jour ou du soir à travailler la nuit, alors qu’ils ne le désirent pas. Laetitia Bongard Rédactrice jam 104 Energie Etude Infras: désir ou réalité? La récente étude réalisée par l’Institut Infras prétend qu’investir dans de nouvelles centrales nucléaires serait peu rentable pour l’économie. Selon l’étude réalisée par l’Institut de recherche Infras, l’augmentation de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables permettrait à la Suisse de se passer des centrales nucléaires et même de répondre à la pénurie d’électricité. De part et d’autre, les résultats de cette étude ont été salués ou critiqués. D’où la nécessité de se pencher plus longuement sur ses conclusions principales et de s’interroger sur leur signification pour les arts et métiers. Création d’emplois Partant des prévisions émises par les grandes entreprises du réseau d’interconnexion d’électricité, les auteurs de l’étude admettent que nous aurons besoin de 30 terawattheures (TWh) supplémentaires d’ici 2035. Afin d’éviter une pénurie d’électricité, l’étude préconise d’investir des milliards dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Alors qu’environ 11 TWh pourraient être couverts par les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique permettrait d’économiser le reste, à savoir 19 TWh. D’après les auteurs de l’étude, ce scénario apporte une plus grande valeur ajoutée et crée davantage d’emplois ; son bénéfice net est estimé à 2,8 milliards de francs. Le scénario alternatif, qui porte sur la construction de grandes centrales dont deux centrales nucléaires pour couvrir les besoins en électricité, est en revanche peu rentable : il engendrerait une perte nette de 9 milliards de francs. Mais encore faut-il que ces chiffres soient utilisés correctement. Hypothèse optimiste L’étude a été mandatée par les associations suisses de défense de l’environnement, des cantons urbains clairement opposés au nucléaire tels que Bâle-ville et Genève ainsi que la ville de Berne. Il est important de connaître les mandataires d’une telle étude car si la branche de l’électricité avaient financé une étude similaire, les résultats obtenus auraient été exactement l’inverse. Les problèmes qui en découlent sont les suivants: De 1990 à 2009, la consommation d’électricité a augmenté en Suisse de 23%, alors que la proportion de l’électricité issue de l’énergie solaire et éolienne est restée inférieur à 1‰. Pour réaliser le scénario présenté dans cette étude, il est nécessaire d’inverser la tendance. Par conséquent, les normes d’utilisation pour les appareils et les installations électriques devraient être massivement renforcées et une taxe d’incitation sur l’électricité introduite, laquelle doublerait son prix. L’hypothèse la plus courageuse est de baisser les coûts de l’électricité issue des énergies renouvelables au-dessous de 20 centimes par KWh. En ce qui concerne les calculs finaux, l’étude commet une erreur capitale. Bien qu’elle considère les répercussions positives et négatives des investissements dans les centrales nucléaires et les énergies renouvelables, elle ignore les coûts liés à ceux-ci. En doublant les tarifs de l’électricité, on perd deux fois plus d’emplois qu’on en crée. Conséquences pour les PME En moyenne, une entreprise issue des arts et métiers paie aujourd’hui environ deux fois plus pour l’électricité, sans oublier ses frais pour renouveler son parc à machines, échanger ses appareils électriques, continuer à former ses collaborateurs ou encore agrandir une partie de ses bâtiments. Même si ces investissements supplémentaires présentent des avantages, beaucoup d’entreprises les perçoivent comme excessifs. L’étude de Infras n’en prend en revanche pas du tout compte et se concentre uniquement sur les performances des grandes entreprises et sur l’objectif d’abolir l’énergie 105 nucléaire. Elle n’envisage aucune conséquence à moyen terme, en particulier les retombées financières, et n’offre pas suffisamment de temps aux PME pour se positionner sur le marché. Il ne fait aucun doute que l’augmentation de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables est la voie à suivre. Le futur appartient aux technologies qui respectent à la fois l’environnement et les besoins économiques. Aujourd’hui déjà, les arts et métiers représentent un moteur d’innovation dans ces domaines et profiteront grandement de leur développement à venir. Mais, en privilégiant les grandes entreprises, l’étude ne prête justement pas attention aux nombreuses PME qui se soucient de l’environnement. Henrique Schneider Secrétaire patronal usam 106 Communiqué de presse 9 juillet 2010 Départ du conseiller fédéral Moritz Leuenberger: espoir et soulagement L’Union suisse des arts et métiers usam apprend avec soulagement la démission du conseiller fédéral Moritz Leuenberger et espère que son successeur fera preuve de plus de compréhension pour les intérêts des PME. En qualité de ministre des infrastructures et de l’environnement, le conseiller fédéral Moritz Leuenberger n’a démontré que peu, voire aucun doigté concernant les intérêts de petites et moyennes entreprises. Sa revendication d’avoir fait de la durabilité le principe suprême de son département ne résiste pas à une étude critique. S’il est vrai qu’il a toujours tenu compte du respect de l’environnement et de l’aspect social, il a en effet souvent négligé le facteur rentabilité, pourtant indispensable, ce qui a eu des répercussions négatives notamment sur la mobilité ainsi que sur la politique énergétique et climatique. L’usam attire l’attention sur le fait que Moritz Leuenberger fêtera en grande pompe le percement du tunnel du Gothard en octobre, alors même que la planification des raccordements à la NLFA n’est pas encore terminée côté italien. Il laisse ainsi un gigantesque chantier ouvert dans le domaine pourtant si important de la politique des transports. Plus de compréhension pour les intérêts des PME Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger avait trop souvent tendance à ne pas prendre au sérieux les désirs et les intérêts pourtant justifiés des PME, comme le montre bien l’exemple du projet de taxe Billag qui obligera les petites et moyennes entreprises à payer deux fois plus et les pénalisera davantage encore. Dès lors, l’usam espère que la personne qui prendra sa succession fera preuve de nettement plus de compréhension et de soutien envers les PME, qui représentent 99,7% des entreprises suisses et deux tiers des emplois. Elle espère également que le DETEC adoptera une nouvelle culture de communication permettant un dialogue constructif et des compromis applicables. Renseignements complémentaires Hans-Ulrich Bigler, directeur usam, tél. 031 380 14 14, mobile 079 285 47 09 Numéro 1 des PME suisses: organisation faîtière des petites et moyennes entreprises, l’usam représente 280 associations et quelque 300 000 PME 107 Communiqué de presse 14 juillet 2010 Prix de l’électricité 2009: les arts et métiers inquiets La décision publiée ce jour par le Tribunal administratif fédéral (TAF) soutient les points essentiels soulevés par l’autorité nationale de régulation de l’électricité, l’ElCom : la hausse des prix de l’électricité en 2009 était injustifiée et devait être corrigée. Il en va de même en ce qui concerne les tarifs pour 2010 et 2011. Cette décision de la jurisprudence appuie les exigences des milieux économiques en faveur d’une modération de la branche de l’électricité, qui passe par la suppression de leur monopole. En même temps, le TAF a toutefois décidé que l’imputation des coûts des services-système aux centrales électriques (une sorte de contrepartie pour les réserves énergétiques), telle qu’elle est prévue dans l’ordonnance sur l’approvisionnement en électricité, est contraire à la loi. Les coûts en question s’élèvent à quelque 200 millions de francs. Le TAF a décidé que ceux-ci devraient être traités comme des coûts fixes, qui devront être répercutés sur les consommateurs. L’incertitude des 200 millions de francs L’Union suisse des arts et métiers usam est satisfaite que la décision du TAF donne en grande partie raison à l’ElCom. Une incertitude pose néanmoins problème : à l’heure actuelle, il n’a pas encore été fixé qui paiera les 200 millions de francs pour les services-système. Les coûts actuels de l’électricité sont trop élevés et nuisent massivement à l’économie helvétique. D’autres augmentations mèneraient à une perte des avantages compétitifs, voire à des fermetures d’entreprises. C’est pourquoi il est souhaitable, du point de vue des PME, de recourir au TAF pour résoudre la question. L’usam s’engage pour un approvisionnement sûr et avantageux en courant électrique. L’électricité joue un rôle déterminant pour notre économie et doit, par conséquent, faire l’objet d’une attention particulière. Il est inacceptable que quelques entreprises s’enrichissent sur le dos de l’économie et des PME et qu’elles cherchent le faire admettre juridiquement. Renseignements complémentaires Henrique Schneider, secrétaire patronal, tél. 031 380 14 38, mobile 079 237 60 82 Numéro 1 des PME suisses : organisation faîtière des petites et moyennes entreprises, l’usam représente 280 organisations et quelque 300 000 PME. 108 Communiqué de presse 29 juillet 2010 Suisse-Union Européenne : l’usam demande une table ronde L’Union suisse des arts et métiers usam soutient les accords bilatéraux. Mais avant d’éventuelles renégociations des relations avec l’UE, la problématique doit être impérativement discutée autour d’une table ronde. Pour mener sa stratégie européenne, l’usam suit la décision de la Chambre de commerce, qui s’est prononcée, dès 1999, pour la voie bilatérale et la libre circulation des personnes. Elle est toutefois pleinement consciente qu’une concurrence féroce prévaut dans le monde économique et que notre pays est considéré de plus en plus comme un concurrent gênant. Les pays membres de l’UE, touchés par la crise financière et économique, ne vont pas faire de faveur à la Suisse. L’économie suisse n’est pas un monolithe Le directeur de l’usam, Hans-Ulrich Bigler, considère sans hésitation que l’économie suisse n’est pas un monolithe. « Les petites et moyennes entreprises ne partagent pas entièrement les mêmes intérêts que l’industrie, l’agriculture, le secteur secondaire ou celui des finances. Après l’avoir constaté en Autriche et au Liechtenstein, nous savons qu’une adhésion à l’UE ou à l’EEE peut causer d’importants problèmes aux PME, en raison de la concurrence étrangère à moindre coût. » Avant de nouveaux contacts officiels entre la Suisse et l’UE, comme l’a annoncé la présidente de la Confédération Doris Leuthard, des discussions intensives, en présence de tous les partenaires, sont par conséquent nécessaires. « L’industrie doit pouvoir s’impliquer sans réserve. C’est pourquoi nous demandons au Conseil fédéral d’instaurer une table ronde réunissant les mondes économique et politique, afin de fixer le cadre des débats », souligne le directeur de l’usam, Hans-Ulrich Bigler. Renseignements complémentaires Hans-Ulrich Bigler, directeur usam, téléphone portable 079 285 47 09 Numéro 1 des PME suisses : Organisation faîtière des petites et moyennes entreprises, l’usam représente 280 associations et quelque 300 000 PME. 109 Communiqué de presse 25 août 2010 L’usam rejette le projet de révision de la LAA Le Comité directeur de l’Union suisse des arts et métiers usam rejette le projet de révision de la loi sur l’assurance-accidents (LAA) élaboré par la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) et recommande de le renvoyer au Conseil fédéral. L’usam estime que ce projet est trop complexe et qu’il porte atteinte aux intérêts des arts et métiers. Le Comité directeur de l’usam s’est penché sur la révision de la loi sur l’assurance-accidents, laquelle sera débattue au Conseil national durant la prochaine session d’automne. Bien que la Commission ait suivi quelques unes des exigences de l’usam durant les deux années de délibérations, la plus grande organisation faîtière du pays préconise à l’unanimité de renvoyer le projet au Conseil fédéral. Présidé pour la première fois par le conseiller national Bruno Zuppiger, à la tête de l’organisation depuis fin mai 2010, le Comité directeur de l’usam estime que ce projet est trop complexe et qu’il porte atteinte aux intérêts des arts et métiers. L’usam considère particulièrement inacceptable la proposition de la CSSS-N de diminuer le gain maximal assuré. L’usam craint qu’une réduction des prestations n’engendre des dépenses supplémentaires pour les PME. Dans le droit en vigueur, le gain maximal assuré est fixé de manière à ce que, en règle générale, 92% à 96% des employés assurés soient couverts pour leur gain intégral. Contrairement au Conseil fédéral qui a demandé de diminuer modérément ce taux à respectivement 90 et 95%, le projet de la CSSS-N propose de le baisser à 85 et 90%. Aux yeux de l’usam, cette proposition nuit à la solidarité entre les assurés et contrevient à l’aspect social tel que requis par l’assurance-accidents. Renseignements complémentaires Hans-Ulrich Bigler, directeur usam, tél. 079 285 47 09 Ruedi Christen, chef de la communication usam, tél. 079 317 24 09 Numéro 1 des PME suisses: organisation faîtière des petites et moyennes entreprises, l’usam représente 280 associations et quelque 300 000 PME 110