103
Partie 2 Chapitre 8 Le développement durable © Nathan.
Chapitre 6
Le développement durable
L’essentiel du cours
Le développement durable est un développement économique et social respectueux de
l'environnement : c’est un développement économique car il maîtrise la croissance et la
mondialisation tout en conservant une efficacité économique.
Il est également social car il lutte contre la pauvreté, l'exclusion et les inégalités et répond
aux besoins humains fondamentaux que sont l'alimentation, l'emploi, la santé, le logement
ou encore l'éducation.
Il est aussi respectueux
de
l’environnement car il vise à
préserver les ressources
naturelles et veille à une gestion
responsable de
l'environnement et des territoires.
Pendant longtemps, les
hommes ont gérés la planète sans
prêter attention à son équilibre.
On a pollué l’air, l’eau, le sol…,
surexploité nos ressources
(forêts, matières premières,
énergies fossiles…), fait disparaître
de nombreuses espèces de plantes et d’animaux.
Maintenant, nous savons que ce comportement est dangereux pour la survie de l’homme
sur la planète.
C’est à la suite de cette prise de conscience que la notion de développement durable est
née en 1980. Il était alors devenu nécessaire de créer un mode de développement
économique et social respectueux de l’environnement.
En 1987, une définition du développement durable est proposée par la Commission
mondiale sur l'environnement et le développement : « le développement durable est un
développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs. »
L’objectif du développement durable est donc de définir un mode de développement qui
permette à tout être humain de satisfaire ses besoins tout en préservant son
environnement. Enjeu planétaire, le développement durable appelle un changement de
comportement de chaque citoyen mais également des Etats, des associations, des
entreprises et des chercheurs.
104
Partie 2 Chapitre 8 Le développement durable © Nathan.
https://www.youtube.com/watch?v=-qK8YdH8tOE
I. Les objectifs du développement durable
A. Les conséquences de la croissance
La croissance n’a pas que des effets ………………. Le concept d’externalité a été développé en
1932 par Arthur C. Pigou, économiste anglais, pour corriger l’incapacité du marché à prendre
en charge les problèmes liés à la …………….. de l’environnement et à la répartition des
revenus. Pigou le définit comme « un effet de l’action d’un agent économique sur un autre
qui s’exerce en dehors du marché » (The Economics of Welfare, Macmillan, 1932).
La croissance s’accompagne de nombreuses externalités …………………… qui concernent tous
les pays, quel que soit leur niveau de développement.
1. L’épuisement des ressources naturelles
Toutes les ressources naturelles ne sont pas renouvelables (ex. : le pétrole, le charbon, le gaz
naturel) ; la croissance épuise les ressources ………………………………. de la planète. Certaines
ressources, bien que renouvelables, sont surexploitées : zones de pêche, terres arables
(érosion des sols), forêts… et menacent de disparaître.
QuickTimeet un
décompresseur
sont requis pour visionner cette image.
105
Partie 2 Chapitre 8 Le développement durable © Nathan.
QuickTimeet un
compresseur
sont requis pour visionner cette image.
2. L’accentuation des inégalités entre les pays
Ces inégalités accentuent les risques de ……………. entre pays pauvres et pays riches.
QuickTimeet un
compresseur
sont requis pour visionner cette image.
106
Partie 2 Chapitre 8 Le développement durable © Nathan.
QuickTime™ et un
décompresseur
sont requis pour visionner cette image.
3. Des dégradations et des risques écologiques majeurs
La pollution des sols et de l’eau, la fragilisation des écosystèmes, l’émission de dioxyde de
carbone constituent autant de facteurs de risques écologiques majeurs.
Le réchauffement climatique aux gaz à effet de serre a des répercussions sur l’agriculture
(sécheresse), entraîne des pénuries d’eau pour la population, des inondations des zones
côtières, etc.
Parmi les risques écologiques, on peut citer les accidents technologiques majeurs (1984 :
explosion d’une usine de pesticides à Bhopal, en Inde ; 1986 : explosion d’un réacteur
nucléaire à Tchernobyl, en Ukraine ; 2011 : la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon), les
marées noires (1978 : Amoco Cadix ; 1989 : Exxon Valdez ; 2002 : Erika Prestige ; 2008 :
pollution de l’estuaire de la Loire par la raffinerie Total de Donges ; 2010 : fuite sur un forage
de pétrole dans le golfe du Mexique).
B. Les fondements du développement durable
Le développement durable est, selon la définition du rapport Brundtland, Notre avenir à tous
(1987), « un développement qui répond aux ………………. du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Le développement durable est donc un compromis entre trois contradictions fondamentales
:
les intérêts des générations …………… face à ceux des générations futures ;
les intérêts des pays ……………. face à ceux des pays en développement ;
les besoins des êtres humains face à la préservation des écosystèmes.
1. Les origines du développement durable
En 1968, un groupe de personnalités visionnaires de différents pays crée le Club de Rome.
Il souhaite que la recherche s’empare du problème de l’évolution du monde pris dans sa
globalité pour tenter de cerner les limites de la croissance.
En 1971, le Club de Rome publie un rapport (Halte à la croissance) qui prône la croissance
zéro. Le développement économique y est présenté comme incompatible avec la protection
de la planète à long terme et entraînera, au cours du XXIe siècle, une diminution brutale des
107
Partie 2 Chapitre 8 Le développement durable © Nathan.
populations due à la pollution, à l’appauvrissement des sols cultivables et à la raréfaction des
ressources énergétiques.
La conférence des Nations unies sur l’Environnement humain, qui se tient à Stockholm en
1972, ajoute, pour la première fois, des questions d’ordre écologique aux préoccupations
internationales. Elle crée le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) et le
Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD).
En 1984, Mme Brundtland, alors Premier ministre de la Norvège, est chargée de créer et
de présider la Commission mondiale de l’Environnement et du Développement. Son rapport,
Notre avenir à tous, qui paraît en 1987, définit le concept de développement durable.
2. Les principes du développement durable
La solidarité avec les générations futures
Le développement durable doit prendre en compte les besoins des générations à venir. Il
s’agit de promouvoir un développement équilibré qui économise les ressources ………………….
(ex. : la forêt, la pêche) et prévoit le remplacement des ressources non ……………….. (ex. :
l’énergie fossile).
La solidarité avec les populations de la planète
Le développement doit profiter à toutes les populations. Les pays pauvres ont besoin de la
croissance de leur économie pour répondre aux besoins de leurs populations et pour éviter
la …………………. de certaines ressources.
Le principe de précaution
Ce principe s’applique lorsque les connaissances scientifiques sont incertaines quant à leurs
conséquences sur les populations ou l’environnement. En cas de doute sur l’impact
environnemental ou sanitaire d’une action ou d’un produit, il est préférable d’y renoncer sur le
court terme plutôt que de risquer des dommages irréversibles pour l’homme ou
l’environnement.
La participation de tous les acteurs de la société civile
L’État n’est pas le seul responsable du développement durable. La réalisation des objectifs
du développement durable ne peut aboutir que si l’ensemble des acteurs de la société civile
agit en commun : les entreprises privées, les entreprises publiques, les associations, les ONG,
les syndicats et les citoyens.
II. Les indicateurs du développement durable
La notion de PIB, élaborée en 1934 par le prix Nobel d’économie Simon Kuznets pour
mesurer le résultat de la …………….. des pays développés, doit être complétée par de
nouveaux indicateurs du développement durable.
A. L’empreinte écologique
Développée au début des années 1990 par William Rees et Mathis Wackernagel (professeurs
à l’université de Vancouver), l’empreinte écologique mesure la surface productive nécessaire à
une population pour répondre à sa consommation de ressources (nourriture, chauffage,
habitat…) et à ses besoins d’absorption de déchets. Elle reflète le degré d’utilisation de la
nature par l’homme à des fins de production et de consommation matérielles.
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!