Discours Notes d'allocution de l'honorable Peter Kent, C.P., député, ministre de l'Environnement, prononcées à titre de déclaration nationale du Canada dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) Rio de Janeiro, Brésil Le 22 juin 2012 Permettez-moi de commencer mon intervention d'aujourd'hui en remerciant le Brésil de son aimable hospitalité et de sa chaleureuse et amicale équipe de bénévoles. Je tiens à rendre un hommage particulier au ministre Patriota, dont les conseils et le leadership hors pair ont fait en sorte que cette conférence de grande envergure parvienne à un consensus. Le Canada est heureux de participer à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable. Cette conférence fait partie des entretiens internationaux importants auxquels nous participons depuis le premier sommet de Rio qui a eu lieu il y a 20 ans. Bien qu'il y ait beaucoup de raisons de nous réjouir 20 ans après la première conférence de Rio en matière de sensibilisation et de participation accrue du public et de la classe politique par rapport à toutes les facettes de la durabilité environnementale, nous sommes aussi conscients des nombreux défis qui se posent encore à nous et qui requièrent d'être maîtrisés. Le passé n'est en quelque sorte qu'un prologue. Le Canada accueille favorablement l'occasion de faire avancer et de renforcer un dialogue significatif et multilatéral sur ces questions existantes et émergentes. Nous nous sommes engagés à viser des résultats pratiques et concrets qui tiennent compte de façon réaliste des caractéristiques uniques de chaque pays représenté à cette table, ainsi que des priorités et des besoins quotidiens de leur population. Parmi les caractéristiques nationales les plus pertinentes, mentionnons la géographie, l'économie et le climat. Et nous croyons que le meilleur moyen de procéder est de s'entendre sur des cibles mondiales qui permettront aux pays membres d'atteindre, de façon respective, un parfait équilibre entre la croissance économique, la société et la protection environnementale. Lorsque le premier sommet de Rio a eu lieu en 1992, l'économie mondiale était en récession. Vingt ans plus tard, nous faisons face à un autre ralentissement économique. Cette situation ne fait qu'amplifier l'urgence d'améliorer l'efficacité de nos actions communes, de mieux intégrer les stratégies de développement durable dans le cadre des Nations Unies ainsi que de réduire le chevauchement et de rationaliser les mécanismes en place. Bref, nous devons appliquer le mandat en matière de durabilité dans notre approche ainsi que dans les objectifs que nous avons prévus. Ces éléments ont donné forme aux progrès constants du Canada vers une économie plus forte et plus verte, un objectif que nous avons intégré à une large gamme de mesures et de stratégies gouvernementales. Nous avons mis en place des initiatives nationales pour lutter contre la pollution atmosphérique et les changements climatiques, limiter les substances chimiques dangereuses et protéger l'eau et la biodiversité de notre pays. Nos récentes mesures comprennent l'élaboration et la mise en œuvre d'une réglementation sectorielle sur les émissions de gaz à effet de serre, le renforcement de la surveillance dans la région des sables bitumineux et l'augmentation considérable des aires protégées au Canada. Les réalisations du Canada sont le fruit d'un travail d'équipe. Nos provinces ont fixé des cibles ambitieuses en ce qui a trait aux changements climatiques en vue d'établir des mécanismes axés sur le marché; elles ont aussi établi une réglementation sur la pollution atmosphérique et des mesures de protection visant l'eau, le sol et la biodiversité, dont le Plan Nord du Québec, que l'on décrit comme le plus important projet de conservation de l'histoire. Notre secteur privé et les organisations non gouvernementales continuent de collaborer afin de trouver des solutions nouvelles et pratiques qui favorisent la durabilité environnementale et la croissance économique. On peut citer à cet égard l'initiative d'exploitation minière écologique du Canada. Le Canada se réjouit de constater les progrès accomplis en ce qui concerne la réaffirmation du droit de la personne à une eau potable salubre et à un assainissement de base comme étant essentiel à la pleine jouissance de la vie. Le Canada reconnaît que ce droit est un élément essentiel du droit à un niveau de vie suffisant au titre de l'article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Le Canada reconnaît également que ce droit doit être progressivement respecté et qu'il n'englobe pas les enjeux transfrontaliers liés à l'eau, y compris l'exportation en vrac de l'eau, ni l'octroi obligatoire d'une aide au développement international. Nous nous réjouissons à l'idée de relever les défis et d'évaluer les nouveaux critères de réussite qui découleront de cette conférence. Merci.