-Les frayeurs nocturnes, les troubles de l'endormissement, le sommeil agité avec des
réveils fréquents ou les rituels d'endormissement.
-Les difficultés alimentaires, appétit capricieux, manque d'appétit, lenteur de
l'alimentation ou troubles du comportement à table.
-La vitalité excessive, marque d'un "tempérament", signe de désobéissance ou moyen de
surcompensation de l'angoisse qui peut ainsi être évitée (dans une approche plus
symptomatique on soulignera la dimension d'hyperactivité).
Les enfants dissimulent leur intolérance première à la frustration sous une adaptation
générale aux exigences de l'éducation : ils deviennent très tôt des enfants "sages",
"éveillés", l'objectif principal consistant à juguler angoisse et culpabilité en cherchant
dans leur entourage protection et secours d'où l'augmentation de leur dépendance vis-à-
vis de l'objet. Pour Mélanie Klein, ce qui est important c'est le repérage des moyens
souvent obscurs par lesquels l'enfant a modifié son angoisse tout autant que son attitude
fondamentale
Par exemple, si un enfant n'aime ni le théâtre, ni le cinéma, ni aucune autre sorte de
spectacle, s'il ne prend aucun plaisir à poser des questions et se montre inhibé au jeu,
incapable de faire appel à son imagination, alors on peut admettre que cet enfant souffre
d’une profonde inhibition de ses besoins épistémophiliques et d'un refoulement
considérable de sa vie imaginative, quoiqu'il puisse être par ailleurs adapté et ne
présenter aucun trouble bien défini.
Le désir de savoir, s'il trouve une issue de manière très obsessionnelle, peut aussi
conduire à des formes d'organisation très névrotique.
Pour MK, il est de bon augure que les enfants prennent plaisir au jeu et donnent libre
cours à leur imagination tout en étant bien adaptés à la réalité et qu'ils montrent un
attachement réel mais non excessif à leurs objets (parents). Il est aussi bon signe de voir
leurs tendances épistémophiliques se développer en dehors de trop grandes
perturbations et s'orienter dans diverses voies sans avoir par ailleurs le caractère et
l'intensité propre à la névrose obsessionnelle (Hans). Quelques manifestations
d'émotivité et d'angoisse constituent une condition préalable à un heureux
développement. Le normal n'est donc pas une structure mentale particulière, mais
il se définit par un certain équilibre de fonctionnement.
Le concept de ligne de développement chez Anna Freud
Pour A.F c'est la tâche du clinicien de rassembler les éléments et de les articuler afin
d'établir une évaluation pertinente. Il lui faut alors distinguer :
-Les variantes de la normale
-Les formations pathologiques transitoires