therapie manuelle

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THERAPIE MANUELLE.
De Mr Chauvin
Les structures intéressées sont :
Le muscle.
Le tendon.
Les fascias.
1. Le muscle.
On distingue différents types de pathologies :
le stade 0 : la contracture : c’est une modification ultra structurale (membrane, mitochondries) après un effort intense,
une courbature apparaît dans les 48 heures. En 2 ou 3 jours, la cicatrisation s’efface ad integrum  aspect lésionnel sur
le plan anatomique.
Stade 1 : élongation : elle se caractérise par l’altération de myofibrilles, le tissu de soutien reste indemne : l’aspect
lésionnel augmente donc le délai de cicatrisation augmente.
Stade 2 : déchirure : solution de continuité avec atteinte du tissu de soutien en plus des myofibrilles.
Stade 3 : claquage : atteinte des myofibrilles, du tissu conjonctif, des vaisseaux et des filets nerveux.
Stade 4 : rupture partielle ou totale du muscle.
2. Tendons.
Elles sont regroupées sous le terme de tendinopathies :
Téno – synovites : altération entre le tendon et sa gaine.
Causes : le surmenage ou reprise d’activité inconsidérée.
Cliniquement : elle se traduit par une douleur au mouvement contrarié à la palpation et le signe essentiel est le signe de
crépitation (palpable voir audible).
Elles touchent le plus souvent le poignet avec le court voir le long extenseur radial du carpe.
Tendinite : 3 signes cliniques associés :
 Palpation douloureuse du tendon.
 Mouvement statique contrarié douloureux.
 Etirement passif de la structure douloureuse.
Causes : surmenage, hyper activité musculaire, geste sportif mauvais ou matériel inadapté.
Les téno - vaginites : moins fréquentes. Elles sont dues à un épaississement de la gaine du tendon de cause inconnue.
Cliniquement : la palpation est douloureuse, le mouvement statique contrarié est douloureux mais pas de crépitation.
3. Fascias.
On distingue deux types de fascia :
le fascia superficialis : c’est le point de départ de tout le système sympathique, il est très lâche, très liquidien et contient
comme liquide la lymphe (élément nécessaire à la nutrition de tous les tissus qui baignent dans le liquide) et ce liquide
n’est pas stagnant. La main utilisera le déplacement liquidien pour aller vers la zone lésionnelle et pas de mouvement
du fascia sur la zone en lésion.
Aponévrose superficielle : c’est l’ensemble du tissu conjonctif qui entoure toutes les structures musculaires et
viscérales. Elle présente des expansions qui permettent de cloisonner les muscles. Elle a la particularité : elle possède
des points fixes d’attache :
 En postérieur : élément fixe du rachis.
 En sup / post et ant : le crâne.
 MS : le radius et l’ulna.
 Ant : ligne blanche des abdominaux et le pubis.
 MI : tibia et fibula.
 Au niveau du pied et de la main : elle est libre, elle n’a pas d’attache. On peut faire un diagnostic global au niveau
du pied.
On peut également considérer le fascia en 2 hémi corps.
La pathologie fasciale est une rupture d’aponévrose mais l’aponévrose va être utilisée comme élément diagnostic et
va apporter une guérison sur le plan musculaire et tendineux.
Par rapport aux pathologies, qu’est-ce qu’il est possible de faire ?
que faire sur une courbature = stade 0 :
 massage traditionnel.
 Fascia thérapie.
Que faire sur une tendinopathie, un stade 1 ou une élongation, une contracture :
 MTP.
 Fascia thérapie.
 Réharmonisation (on va manipuler).
 Massage neuro – musculaire.
-
 Massage manipulatif : massage + mobilisation.
Que faire sur une déchirure musculaire stade 2 ou 3 :
 Etirement très précocement (4/5 jours).
 Réharmonisation : intéresse essentiellement l’articulation qui peut être en désharmonie  perturbation de la
congruence articulaire  modification de toute la mécanique articulaire, tendineuse, musculaire : ceci risque
d’engendrer un phénomène douloureux.
Exemple : la scoliose entraîne des douleurs musculaires, tendineuses.
Une dys harmonie au niveau de l’épaule : TH plus en avant,…  problème tendineux voir musculaire.
Les techniques :
MTP :
 Effets :
 Hyperémie mécanique : elle peut éliminer la substance P, les neurotransmetteurs qui favorisent le passage
de l’information douloureuse vers la corne postérieure de la moelle épinière.
 Mobilisation.
 Techniques :
 Emplacement exact repéré.
 Tendon avec gaine en tension.
 Friction transversale.
 Doigt et peau se déplacent d’un seul tenant.
 Friction réalisée suffisamment en profondeur.
 Friction réalisée suffisamment en amplitude.
 Friction réalisée transversalement par rapport aux fibres.
 Contre indications :
 Inflammation d’origine microbienne.
 Ossification et calcification des parties molles : supra épineux et ligament collatéral tibial en général après
une entorse du genou.
 Bursite : tableau clinique proche de la tendinite, compression nerveuse.
 Arthrite rhumatismale : destruction de la structure tendineuse.
 Posologie :
 Friction 1 jour sur 2.
 20 minutes pour Cyriax.
 6 minutes pour Troisier.
 Arrêt du traitement dès la cessation des douleurs.
Fasciathérapie : c’est un dialogue entre la main et le tissu :
 Bilan :
 Interrogatoire : pas toujours de réponses à la 1ière séance mais ça peut lui revenir plus tard : il doit être
verbal et manuel.
On doit placer la main sur le patient et ‘‘écouter’’ les réactions du patient car un corps ne ment pas.
 Mobilité active : comment le patient bouge :
o Le mouvement libre : demander au patient de se mouvoir et on étudie le mouvement :
amplitudes complètes, mouvement aisé. On peut constater des limitations d’amplitude.
o Mouvement contrarié : il doit permettre de déterminer des phénomènes douloureux.
 Mobilisation passive : élément fondamental :
o Analyse de la fluidité du mouvement : au cours du mouvement, est-ce qu’il se fait de manière
harmonieuse ou s’il y a une restriction et si oui à quel moment.
o Recherche de l’arc douloureux passif : cette douleur doit être analyser pour savoir son origine.
 Notion en ostéopathie : notion de mouvement mineur. On a le même principe mais c’est l’articulation qui décide
de ce qu’elle veut donner. Par exemple, quand on réalise un glissement ant / post, un sens peut aller plus loin que
l’autre et on va déterminer comment est la lésion au niveau de l’articulation.
En ostéopathie, on définit toujours la lésion par le plus grand déplacement (le sens du ‘‘voyage’’).
Exemple : la tête humérale va plus en avant qu’en arrière : c’est donc une pathologie antérieure, la tête humérale
est antérieure. Physiologiquement, la tête humérale a tendance à aller plus vers l’arrière que vers l’avant (par la
traction du biceps) mais il faudra néanmoins déterminer si elle n’est pas trop postérieure.
La lésion se définit en fonction du plus grand déplacement : principe d’osthéopathie. La technique pour corriger
ira dans le sens inverse.
 En technique fasciale, la main est le seul garant de ce que l’on ressent, la 1 ière perception est la bonne car, à ce
moment là, on ne sait pas ce que l’on va ressentir. Si on sait à l’avance dans quel sens on veut que ça parte, on va
influencer le mouvement de la main.
Conclusion :
Lorsqu’on est en regard avec une souffrance de cause tendineuse, musculaire ou dysharmonie, il faut impérativement aller à
la rencontre du corps de l’autre.
L’inconvénient de la technique fasciale : elle demande beaucoup d’énergie.
C’est une technique somato – sensorielle.
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