La diminution de la vitesse confortable de marche et la diminution de la longueur des pas sont
caractéristiques de la marche du sujet âgé. Ces deux paramètres sont également diminués dans la
marche des syndromes parkinsoniens. S’y ajoute alors une difficulté au démarrage, au passage des
obstacles et au demi-tour. Dans ces deux situations le balancement automatique des bras est diminué,
parfois de façon unilatérale dans les syndrômes parkinsoniens à leur phase de début.
La stabilité de la marche, la régularité spatiale et temporelle des pas sont anormales dans les
pathologies perturbant l’équilibre. Cette marche dite ataxique est caractéristique des atteintes
proprioceptives et des syndrômes cerebelleux.
2.1.2 Les anomalies du pas portant
L’attaque du pas portant se fait par le talon. Une attaque par la pointe peut traduire : un équin de la
cheville, un déficit des releveurs du pied, une flexion plantaire active excessive comme au cours des
atteintes centrale avec hypertonie.
Le pied se rabat ensuit sur le sol. Il est freiné dans ce mouvement par la contraction du tibial antérieur.
Si celle ci est discrètement déficitaire on entend le rabattement rapide du pied au sol.
La jambe passe alors à la verticale. Le genou atteint son extension maximum qui n’est pas compléte.
On peut observer à ce temps un récurvatum de genou qui peut avoir différentes origines dont une
faiblesse ou un mauvais contrôle du quadriceps. On peut aussi noter à cette phase un flexum de genou.
Le patient est en appui unipodal. Les stabilisateurs latéraux de hanche, notamment le moyen fessier
empêchent la bascule du bassin. On peut observer à ce stade une boiterie avec bascule du tronc. C’est
le cas lorsque le moyen fessier est faible soit unilatéralement par exemple après chirurgie de hanche
soit bilatéralement par exemple dans le contexte d’une myopathie (marche dandinante). Si cette phase
d’appui unipodal est douloureuse ou instable, le patient va la raccourcir (esquive d’appui). On percoit
alors une asymétrie visible et audible de la dureé des pas portant droit et gauche.
En fin de pas portant le talon a décollé, le gros orteil decollera en dernier, la hanche est en extension.
Un flexum de hanche ou une insuffisance des extenseurs de hanche supprime cette phase dite de pas
postérieur.
2.1.3 Les anomalies du pas oscillant
Au cours du pas oscillant la cheville, le genou et la hanche se flechissent pour raccourcir le membre.
Puis le genou se réétend pour attaquer le sol.
L’insuffisance de dorsiflexion de cheville, par déficit de la loge antéroexterne conduit le patient a
flechir de façon excessive le genou pour obtenir le raccourcissement necessaire. C’est le steppage. Il
peut être unilatéral (atteinte L5 ou du SPE) ou bilatéral (polyneuropathie).
Dans des atteintes centrales (par exemple dans une hémiplégie vasculaire), ni la dorsiflexion de
cheville, ni la flexion de genou ne sont suffisantes pour passer le pas. Le patient elève sa hanche et
effectue un mouvement de circumduction du membre inférieur. C’est la marche en fauchant.