questions - Кафедра iноземних мов СНУ iм. В. Даля

publicité
МІНІСТЕРСТВО ОСВІТИ І НАУКИ УКРАЇНИ
СХІДНОУКРАЇНСКИЙ НАЦІОНАЛЬНЫЙ УНІВЕРСИТЕТ
імені ВОЛОДИМИРА ДАЛЯ
МЕТОДИЧНІ МАТЕРІАЛИ
з дисципліни «Іноземна мова (французька)
за професійним спрямуванням»
до самостійної роботи студентів 1 та 2 курсів
економічного та фінансового факультетів
(напрями підготовки: «Економіка підприємства»,
«Міжнародна економіка», «Фінанси» та інші)
ЗАТВЕРДЖЕНО
на засіданні кафедри
іноземних мов.
Протокол
№5
1.04.2013р.
від
Луганськ 2013
1
УДК 81.25(076)
ББК 81.2 ФРА-923
Методичні матеріали з дисципліни «Іноземна мова (французька)
за професійним спрямуванням» до самостійної роботи студентів 1 та 2
курсів економічного та фінансового факультетів (напрями підготовки:
«Економіка підприємства», «Міжнародна економіка», «Фінанси» та
інші) / Укладач : С.О. Ісаніна. - Луганськ: Вид-во СНУ ім. В. Даля, 2013. 60 с.
Методичні матеріали містять в себе двадцять три тексти з французьких
видань, які певною мірою пристосовані до навчальних цілей вищих навчальних
закладів України різних рівнів акредитації. Ці матеріали можуть бути
запропоновані для аудиторної та поза аудиторної роботи студентів, які
навчаються на економічному, або фінансовому факультеті, для домашнього
читання текстів з французької мови учнів шкіл, ліцеїв, коледжів, а також для
всіх, хто вивчає французьку мову. Вони розраховані на студентів різних
економічних напрямів підготовки: «Економіка підприємства», «Міжнародна
економіка», «Фінанси», «Бухгалтерський облік», «Аудит» та інших. Основне
призначення методичних матеріалів – навчити майбутніх спеціалістівекономістів самостійно читати французькою мовою тексти з питань економіки,
бухгалтерського обліку, інвестицій та фінансів тощо. Методичні матеріали
можуть бути використані як студентами денного відділення, так і студентамизаочниками.
Укладач:
С. О. Ісаніна
Рецензент
Краснопольській В.Е., доц.
2
SOMMAIRE
Unité 1.
01
2.
Unité 3.
4.
02
5.
Unité 6.
7.
03
Unité 8.
9.
04
Unité 10.
05
Unité 11.
12.
06
13.
Unité 14.
07
Unité 15.
16.
08
Fonctions
économiques :
production,
répartition,
consommation
Les revenus des ménages
Entreprise et ses activités. Qu’est-ce qu’une entreprise ?
Entreprise : Les acteurs de vie économique
Une multitude de formes d’entreprise
Rôle des groupes dans la vie économique
Les techniques de concentration
Planification : qu’est-ce que c’est ?
Les caractéristiques de la planification française
La lutte contre l’inflation
4
Chômage : les caractéristiques du chômage
Les causes du chômage
La lutte contre le chômage
Politique économique
27
Mesure des performances de l’économie
L’utilité des agrégats : le P.I.B., le P.N.B., le revenu
national
17. L’illégalité à la comptabilité nationale
Unité 18. Flux économique entre ménages et entreprises
09
Unité 19. Différentes formes de commerce
10
Unité 20. Monnaie et moyens de règlement
21. Flux monétaires
11
Unité 22. Marché. Demande et offre
23. Les types de marché
12
Index français
Index ukrainiens
7
15
20
24
33
35
42
44
46
48
53
56
3
Unité 01
FONCTIONS ECONOMIQUES:
PRODUCTION, REPARTITION, CONSOMMATION
La production des entreprises, source de revenus
Comment mesurer la richesse créée par les entreprises?
Pour produire des biens et des services, les entreprises utilisent
d'autres biens et services: matières premières, électricité, gaz, charbon,
service de transport, etc. On appelle valeur ajoutée d'une entreprise la
différence entre la valeur des biens ou des services qu'elle a produits et la
valeur des biens et des services qu'elle a consommés (consommations
intermédiaires).
Pourquoi valeur ajoutée? L'entreprise a acquis sur le marché un certain
nombre de produits qui ont été créés par d'autres. Elle a incorporé ces
produits pour en faire un produit plus élaboré avec du travail et du capital et
le mettre sur le marché. On a ajouté de la valeur aux biens et services acquis
en leur incorporant du travail et du capital et en les transformant ainsi en un
produit dont la valeur est plus élevée.
La répartition de la richesse créée par les entreprises: le partage
de la valeur ajoutée
La valeur ajoutée d'une entreprise est partagée entre ceux qui ont
contribué, d'une manière ou d'une autre, à la production. Les auteurs de cette
contribution et bénéficiaires de ce partage sont :
 les salariés qui apportent leur travail;
 les prêteurs et actionnaires qui apportent leurs capitaux;
 les bailleurs qui louent leurs immeubles;
 l'Etat qui finance les équipements collectifs nécessaires à
l'activité de l'entreprise;
 la Sécurité sociale qui assure aux salariés les soins médicaux
nécessaires.
L'entreprise elle-même conserve une fraction de la valeur ajoutée qui
constitue son épargne. Celle-ci comprend la dotation aux amortissements qui
sert à financer le renouvellement du matériel et les bénéfices conservés dans
l'entreprise afin d'autofinancer de nouveaux investissements.
Ainsi, les revenus naissent de la production des entreprises.
4
LES REVENUS DES MENAGES
D’où vient l’argent des Français ?
Les Français ont augmenté leur consommation grâce aux revenus
progressifs.
Les ménages peuvent percevoir plusieurs types de revenus :
Revenu et pouvoir d'achat : deux notions distinctes
Lorsque le revenu augmente moins vite que l'indice des prix, le
pouvoir d'achat diminue. La hausse des prix, c'est-à-dire l'inflation, "rogne"
une partie du revenu. Il est, donc, préférable d'avoir une augmentation de
revenu de 10 % avec 8 % d'inflation plutôt qu'une augmentation de 15 %
avec une inflation de 14 %.
Les revenus directs
1. Les salaires. Qu'est-ce qu'un salaire?
La fixation du salaire
Le salaire est la somme d'argent versée par un employeur en
contrepartie d'un travail ; les salaires en nature ont fortement diminué dans
les économies développées.
Si le salaire est perçu par le salarié comme un revenu, pour
l'employeur, c'est une charge qui alourdit ses coûts de production.
Les salariés à temps plein de plus de 18 ans ne peuvent être payés audessous d'un minimum légal appelé le salaire minimum interprofessionnel de
croissance (le S.M.I.C.).
Les conventions collectives sont des accords entre les organisations
syndicales représentatives de travailleurs et d'organisations d'employeurs.
Elles peuvent prévoir des taux minimaux de salaire supérieurs au S.M.I.C.
2. Les revenus non salariaux.
Les revenus de la propriété.
Les revenus fonciers
Les revenus de la propriété urbaine sont les loyers perçus sur les
locaux d'habitation ou les bâtiments à usage industriel et commercial.
Les revenus de la propriété rurale sont les loyers perçus sur les terres
et installations agricoles.
Les revenus des valeurs mobilières
Les actionnaires qui sont propriétaires d'une partie du capital social
d'une entreprise perçoivent des dividendes variables selon les résultats. Les
obligataires (détenteurs d'obligations) perçoivent un intérêt fixe.
Les revenus de l'épargne liquide
Les placements effectués dans les banques ou les caisses d'épargne
rapportent un intérêt.
Les revenus mixtes sont les revenus qui proviennent à la fois du
travail et du capital (agriculteurs, commerçants).
5
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
додана вартість
особа, яка отримує вигоду; особа,
яка користується яким-небудь
правом
bailleur m, -eresse f
орендодавець
louer
здавати в найм, в оренду
fraction f
частина
épargne f
заощадження
se sentir frustré, -e
відчувати себе ошуканим, -ою
S.M.I.C. (salaire m minimum
м.м.з (міжпрофесійна мінімальна
interprofessionnel de croissance)
зарплата, яка має тенденцію до
підвищення)
en contrepartie de
в обмін на
obligataire m
облігаціонер, тримач облігацій
prélevement m
відрахування
t.v.a. (taxe f a la valeur ajoutée)
п.д.в (податок на додану вартість)
valeur f ajoutée
bénéficiaire m
QUESTIONS
1. Donnez la définition de la valeur ajoutée.
2. Comment est partagée la valeur ajoutée d’une entreprise?
3. Les auteurs et bénéficiaires de ce partage, qui sont-ils?
4. D’où vient l’argent des Français?
5. Qu’est-ce qu’un salaire?
6. Comment le salaire, est-il perçu par le salarié et l’employeur?
7. Quelle est la différence entre les revenus et les salaires?
8. Quelles sont différentes formes de revenus auxquelles la production
donne naissance?
9. Qu’est-ce qu’un prélèvement?
10. Qu’appelle-t-on les revenus mixtes?
11. Une convention collective, peut-elle fixer un salaire minimum inférieur
au S.M.I.C.?
12. Le progrès général de la consommation, a-t-il eu pour conséquence une
augmentation du bien-être?
6
Unité 02
ENTREPRISE ET SES ACTIVITÉS
Vous avez besoin d'une bicyclette, que faites-vous? Essayez de la
construire vous-même! Cette opération est, bien évidemment, trop complexe.
Il vous faudrait, non seulement, réunir diverses pièces et outils
indispensables, mais, également, posséder la connaissance approfondie des
techniques de fabrication.
Vous renoncez devant la difficulté de l'opération et vous vous adressez
à une entreprise pour acquérir un deux-roues en parfait état de
marche.L'entreprise est une organisation qui a pour but de produire ou de
faire circuler des biens ou des services destinés à la satisfaction des besoins
des consommateurs. Les entreprises peuvent avoir diverses activités:
1. Les entreprises de distribution achètent des marchandises qu'elles
revendent à leurs clients sans les avoir transformées.
2. Les entreprises productrices de biens achètent des matières
premières. Ces matières premières sont incorporées et transformées en
produits. Les opérations qui conduisent de la matière première au produit
sont des opérations de production. Il est rare qu'une même entreprise effectue
elle-même toutes les opérations de production de la matière première de base
(minerai, coton ou laine brut, etc.) jusqu'au produit fini utilisable par le
consommateur (réfrigérateur, costume, etc.). Le plus souvent, une première
entreprise transforme la matière première en produits bruts (tôle, tissus, etc.)
qui sont à leur tour achetés par une autre entreprise de production qui les
transformera en produits destinés à la consommation.
3. Les entreprises prestataires de services n'achètent pas de
marchandises, ni de matières premières. Elles ne vendent pas de biens, c'està-dire des objets, mais fournissent des services, c'est-à-dire du travail utile.
Afin d'atteindre ses objectifs, l'entreprise doit, comme vous auriez dû
le faire vous-même pour construire une bicyclette, se procurer divers
éléments nécessaires à son activité. Ces éléments qui entrent dans l'entreprise
sont constitués essentiellement par des biens et des services.
Les entreprises regroupent toutes les activités qui aboutissent à
produire des biens et des services vendus aux autres acteurs de la vie
économique.
Qu'est-ce qu'une entreprise ?
L'entreprise est une unité économique autonome organisée pour la
mise en œuvre d'un ensemble de facteur de production, en vue de produire
des biens ou services pour le marché.
С’est un lieu où s'élaborent les produits que nous consommons où sont
réalisés les investissements, répartis les revenus, exportés les produits qui
7
conditionnent l'équilibre commercial, crées des emplois nouveaux.
L'entreprise est le lieu où travaillent en commun l'entrepreneur comme chef
d'entreprise, les employés et les ouvriers comme personnel, en vue d'atteindre
les buts de l'entreprise et pour le bien commun du peuple et de l'Etat.
L'entreprise combine les facteurs de la production en vue d'obtenir un
produit qu'elle écoule sur le marché. Elle ne tend pas immédiatement à
satisfaire les besoins, de ses membres pourvu qu' elle puisse vendre son
produit au coût ou au-dessus du coût. Elle répond à l'appel des besoins
solvables sur le marché. L'entreprise doit être distinguée de l'établissement
qui représente une unité de production techniquement individualisée mais
juridiquement dépendante. Une entreprise peut comprendre plusieurs
établissements.
Lentreprise est un système complexe qui est en échange constant avec
l’extérieur et dotée d’une multitude de processus de décision, de recherche et
de transmission des informations. Elle est inséparable du système
économique et sociale dans lequel elle s’insère.
ENTREPRISE
Les acteurs de la vie economique:
Les secteurs institutionnels
Différents partenaires de la vie économique sont classés en plusieurs
groupes. Ces groupes, dits secteurs institutionnels, sont du nombre de six. Ils
sont éventuellement subdivisés en sous-secteurs dans les tableaux détaillés
qui sont les suivants:
1er secteur:
Les sociétés et quasi-sociétés non financières
II s'agit de toutes les unités dont la fonction économique principale est
de produire des biens et des services (sauf les services financiers)
s'échangeant habituellement sur un marché.
On trouve, ainsi, dans ce secteur, d'une part, les sociétés, quelle que
soit leur forme juridique, d'autre part, certains organismes sans but lucratif,
mais dont l'activité s'apparente à celles des sociétés dans la mesure où elle se
traduit par la vente de services, les P. T. T. (poste, télégraphe, téléphone) qui,
bien que partie intégrante de l'Administration du point de vue juridique, se
comportent bien comme une entreprise, puisqu'elles fournissent un service
destiné à la vente au public.
2e et 3e secteurs:
Les institutions financières (de crédit et d'assurance)
Certains agents ont besoin de recourir au crédit, parce qu'ils n'ont pas
de ressources suffisantes pour toutes leurs dépenses. C'est le cas de la plupart
des entreprises qui font appel au crédit pour effectuer leurs investissements.
8
D'autres agents ont des ressources inemployées, c'est-à-dire des revenus qu'ils
n'utilisent pas pour leurs besoins immédiats ou pour des investissements
physiques. C'est notamment le cas de la plupart des ménages qui, pour
préserver l'avenir, pour se ménager une retraite ou pour acquérir
ultérieurement un logement mettent de côté une partie de leurs revenus.
Certains secteurs cherchent, ainsi, des fonds, d'autres sont prêts à les
placer. Reste à mettre les uns en face des autres pour que ces prêts se
réalisent. En effet, par exemple, les entreprises veulent souvent emprunter à
long terme. Par contre, les ménages préfèrent prêter à court terme, c'est-à-dire
pouvoir récupérer rapidement leurs fonds. Il faut, donc, des organismes
spécialisés pour drainer les fonds disponibles en les empruntant sous la forme
convenant aux prêteurs et pour fournir les fonds, ainsi, obtenus à ceux qui en
ont besoin, cette fois sous la forme la mieux adaptée aux désirs des
emprunteurs.
Ces intermédiaires sont notamment les institutions de crédit, mais les
sociétés d'assurance et l'Etat interviennent également dans la redistribution
des capitaux disponibles.
Les sociétés d'assurance reçoivent de l'argent des ménages et des
entreprises en leur promettant des sommes importantes en cas d'accident, de
décès, etc. C'est une forme intéressante d'épargne pour les assurés puisqu'elle
répond au désir de sécurité. Elles détiennent, ainsi, des réserves importantes
qu'elles prêtent aux entreprises. Statistiquement, elles savent ce qu'elles
courent comme risques, donc, ce qu'elles auront à payer aux assurés dans les
années qui viennent. Elles peuvent, donc, prêter à long terme sans danger.
Les banques reçoivent les dépôts de ceux qui ont des sommes
disponibles, mais veulent pouvoir les récupérer à tout moment. Elles sont
bien certaines que tous les déposants ne vont pas retirer leurs fonds au même
moment. Là encore, les statistiques leur permettent de savoir de quelle
fraction des dépôts elles peuvent disposer et elles prêtent à ceux qui en ont
besoin, éventuellement à long terme.
D'autres institutions font également des opérations de ce genre, mais
spécialisées, c'est-à-dire correspondant à des besoins précis: la Caisse des
dépôts pour prêter aux collectivités locales ou à certaines entreprises en
fonction de la politique de l'Etat, grâce aux fonds drainés par les caisses
d'épargne; le Crédit foncier pour les prêts au logement, etc.
Enfin, les administrations publiques jouent également un rôle
d'intermédiaire financier, par exemple en drainant les fonds des ménages ou
des entreprises par l'intermédiaire des chèques postaux ou des bons du
Trésor.
4e secteur:
9
Les administrations publiques
On distingue trois groupes d'agents qui sont les suivants:
1. Les administrations publiques produisent des services dispensés
gratuitement à la collectivité, ou moyennant un prix très inférieur au coût de
revient. Ces services sont alors appelés non marchands, par opposition aux
services marchands, qui, eux, au contraire, sont vendus au consommateur.
Ces administrations publiques comprennent:
a) les administrations publiques centrales, c'est-à-dire l'Etat avec ses
services traditionnels (éducation nationale, armée, justice). Il est à noter
toutefois que les administrations qui se comportent comme une entreprise et
vendent leurs services au public, telles que les P. T. T., sont considérées, sur
le plan économique, comme des entreprises;
b) les administrations publiques locales (régions, départements et
communes) qui ont leur budget propre et qui participent à l'équipement
routier, scolaire, hospitalier, sportif, culturel, etc.
Les recettes de ces administrations publiques sont pour l'essentiel
constituées par les impôts versés par les ménages et les entreprises.
2. Les administrations de Sécurité sociale effectuent, pour le compte
de la collectivité, des opérations de redistribution des revenus. A cet effet,
elles collectent les cotisations sociales des salariés et des employeurs et
versent des prestations aux ménages. Cette catégorie comprend les
organismes de Sécurité sociale proprement dits, mais aussi les mutuelles, les
caisses de retraite complémentaires, etc.
3.Les administrations privées regroupent tous les organismes privés
sans but lucratif qui vivent essentiellement des cotisations ou des dons de
leurs membres (églises, partis politiques, syndicats, etc.).
5e secteur:
Les administrations privées
Ce cinquième secteur regroupe les organismes privés sans but lucratif,
à l'exception de ceux qui sont classés avec les sociétés (parce qu'ils sont au
service des entreprises ou parce qu'ils vivent de la vente de leurs produits) ou
avec les administrations publiques (parce qu'ils sont essentiellement financés
par celles-ci).
6e secteur:
Les ménages
On classe tous les individus qui vivent habituellement en France, y
perçoivent un revenu et le dépensent en achetant des biens ou des services
pour satisfaire leurs besoins. Il peut s'agir des familles formées du couple,
sans ou avec enfants plus ou moins nombreux, ou bien des célibataires, des
familles vivant grâce aux revenus que leur procurent les salaires de leurs
membres, des retraites, les profits d'entreprises individuelles qu'elles
10
possèdent (exploitations agricoles, entreprises artisanales, commerciales,
industrielles, étant propriété d'un patron...), ou encore des revenus de leur
propre propriété (location d'immeuble). Bien entendu, on y trouve aussi les
personnes vivant dans les collectivités (personnes vivant dans les
communautés religieuses ou non, les hospices et maisons de retraite, les
casernes de militaires, les prisonniers, etc.).
Le secteur des ménages, comprend pour l'essentiel l'ensemble des
personnes physiques résidentes, regroupées en unités qui ont une autonomie
de comportement en tant que consommateurs. La consommation est l'élément
essentiel des comptes des ménages. Leurs ressources proviennent de la
rémunération du travail et du capital et de redistributions en provenance des
administrations.
L'I. N. S. E. E. (Institut national de la statistique et des études
économiques) les qualifie, alors, de ménages collectifs, pour les distinguer
des autres ménages, appelés ménages ordinaires.
UNE MULTITUDE DE FORMES D'ENTREPRISE
Entreprises publiques
Les entreprises publiques sont des sociétés contrôlées par l'état ou les
collectivités publiques, disposant d'une comptabilité complète et jouissant de
la personnalité juridique. Ces sociétés publiques ont une activité orientée vers
la production des biens destinés à la vente.
Le critère de définition des entreprises publiques repose sur une notion
de contrôle par les pouvoirs publics. Disposant d'un capital social, le contrôle
est défini comme un taux minimum de participation financière permettant de
dégager une majorité de gestion.
Les entreprises publiques produisent des biens et services en vue de la
vente à un prix qui doit couvrir leur prix de revient, mais qui sont propriété
de l'état ou placées sous son contrôle.
Parmi ces entreprises on distingue plusieurs formes :
Établissement public
Regroupe le plus souvent des sociétés à caractère industriel et
commercial dont la collectivité assure la gestion.
Société d'économie mixte
Capitaux privés et publics sont associés dans les sociétés d'économie
mixte.
L'entreprise individuelle
L'entreprise individuelle a pour propriétaire une personne physique,
un particulier qui avec des moyens financiers personnels et donc limités,
exerce son activité. Le patron est totalement responsable sur ses biens en cas
de faillite.
11
L'entreprise commercial
L'entreprise commerciale achète pour revendre; elle achète une
matière première, une marchandise pour les revendre telles qu'elle les a
achetées.
Elle transforme l'argent en marchandises, puis les marchandises en
argent. Et elle continue de parcourir ce même cycle. Les opérations du cycle
sont: les achats des matières premières ou des marchandises, leur réception,
leur mise en stock et leur vente qui comprend la recherche des commandes,
leur expédition et le recouvrement du produit de la vente.
Le but du service commercial est double : bien acheter et bien vendre.
Bien acheter c'est acheter en quantités convenables avantageuses des matières
de bonnes qualité. Bien vendre c'est vendre suivant le plan et aux meilleurs
prix possibles grâce à une connaissance complète de la situation du marché
permettant de prévoir les fluctuations des cours, d'éviter les engagements
importants à la veille de la hausse et le manque d'engagements quand vient la
baisse.
L'entreprise sociétaire
La société est une personne morale, réunissant par contrat un
ensemble de personnes qui apportent des biens et forment une collectivité
existant selon des règles d'exploitation communes, indépendamment des
personnes physiques et des formes de sociétés permettant une plus ou moins
grande souplesse dans la réunion du capital.
Les sociétés en nom collectif.
Dans cette société les associés sont tous responsables de la gestion,
Les sociétés en nom commandite simple.
Dans cette société il y a distinction entre les sociétaires non
seulemlent en fonction du nombre de parts, mais aussi des statut. On
distingue:
les commanditaires qui apportent tout ou partie du capital et reçoivent
une part sur les résultats en fonction de leur apport ;
le commandité gère l'entreprise, il est responsable de façon illimitée
sur l'ensemble de ses biens.
La société anonyme.
Le capital d'une société anonyme est divisé en titres de propriété
appelés actions. Chaque action peut être librement achetée et vendue sans
accord préalable des autres actionnaires et représente un droit de propriété sur
une fraction de l’entreprise. Les actionnaires ne sont pas responsables des
dettes de l’entreprise que dans la limite de leurs apports.
Chaque actionnaire participe à la gestion de l’entreprise à travers les
Assemblées Générales d’actionnaires et participent aux distributions de
bénéfices (dividendes).
12
Sociétés à responsabilité limitée (S.A.R.L.).
Elles constituent une forme intermédiaire entre les sociétés de
personnes et des sociétés de capitaux. La S.A.R.L. a souvent été une
entreprise familiale profitant en particulier de ne pas devoir prélever dans ses
biens personnels en cas de faillite.
Les associés de cette société ne peuvent vendre leurs parts sans
l’accord des autres associés.
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
lucratif, -ve
прибутковий, -а
faire appel à
апелювати до
brasser
керувати (справами)
en tant que
в якості; як
aboutir à
приходити до ....; приводити до
gagner sa vie
заробляти собі на життя
s.n.c.f. (société nationale des chemins національне товариство
de fer français)
залізничних шляхів сполучення
Франції
e.d.f. (électricité de France)
електропромисловість, об’єкти, які
поставляють електроенергію
Франції
p.t.t.(poste,télécommunications,télédi пошта, телеграф, телефон
ffusion) ou poste, télégraphe,
téléphone
vis-à-vis
візаві, навпроти, віч-на-віч
obligation f
зобов’язання, обов’язок; облігація
hospice m
притулок
en provenance de
який поступає, привозиться,
завозиться з ...
I.N.S.E.E. (Institut national de la
національний інститут
statistique et des études
статистичних та економічних
économiques)
досліджень
récupérer
відшкодувати
drainer
викачувати
à cet effet
з цією метою
verser des prestations
надавати допомогу
1.
2.
3.
QUESTIONS
En quoi consiste la fonction principale de l'entreprise ?
Quel est le but essentiel de l'entreprise ?
Quels sont d'autres objets recherches par l'entreprise ?
13
4. L'entreprise, quels facteurs de production combine-t-elle ?
5. Quels sont les rapports entre l'entreprise et les travailleurs ?
6. Quelle est la fonction économique des entreprises?
7. Quels sont les types des entreprises?
8. Quels sont les moyens utilisés par l'entreprise?
9. Quel est le rôle social de l'entreprise?
10. Une personne seule, peut-elle être considérée comme un ménage? A
quelles conditions?
11. Quelle est la fonction économique principale des ménages?
12. Quelle est la fonction économique principale des administrations
publiques et des administrations de Sécurité sociale?
13. Quels sont les différents agents classés dans la catégorie des institutions
financières?
14. Quelle est la fonction économique principale des institutions financières?
14
Unité 03
RÔLE DES GROUPES
DANS LA VIE ECONOMIQUE
Une économie moderne est, pour une large part, une économie de
groupes. La tendance à la constitution des groupes cohérents et puissants
trouve sa source dans des facteurs économiques, techniques et
psychologiques.
L'association est, d'abord, un procédé de résistance contre le verdict
des affaires et du marché, dans une économie soumise à des fluctuations,
souvent génératrices de misère. La croissance et le progrès économiques
s'accompagnent de soubresauts. Les groupes sont des enfants du malheur.
Ils correspondent à un réflexe de défense et à un souci de
l'accroissement de la puissance économique ou politique, de l'efficacité dans
l'intervention.
Enfin, le développement des groupes résulte des facteurs
psychologiques. L'industrialisation a fait disparaître chez l'individu la
sensation d'appartenance à une société ou à une communauté. Coupé d'un
milieu naturel, l'homme se joint à un groupe pour obtenir l'impression d'une
participation.
Ces groupes se sont constitués dans tous les secteurs de l'activité
économique: les ouvriers se sont réunis en syndicats, tandis qu'en face d'eux
les patrons se regroupaient, avec plus de retard et moins de cohésion.
Les producteurs ont créé des ententes puissantes ou des cartels, sur le
plan national et international.
L'individualisme foncier des classes moyennes, des agriculteurs, des
artisans et des petites entreprises a cédé lui-même au besoin de lutter plus
efficacement par le regroupement contre la prolétarisation.
Les groupes deviennent blocs de puissance politico-économique (J.-J.
Spengler) qui n'agissent pas seulement sur les relations économiques, dans le
cadre de la structure institutionnelle de la société, mais cherchent à modifier
cette structure pour accroître encore plus leurs avantages. L'Etat se trouve
investi par ces groupes de pression qui donnent une importance excessive aux
prétentions des intérêts particuliers ou des intérêts des diverses sections de
l'économie. Les assemblées tendent à devenir des chambres de corporations.
L'exercice du pouvoir politique devient un dialogue, ou un conflit, entre les
chefs de groupes politiques, économiques ou sociaux.
Les groupes industriels et commerciaux
La concentration des activités de production
La mesure de la concentration des entreprises
Au début du XXe siècle, en France, de nombreuses entreprises
15
artisanales construisaient des voitures automobiles. Aujourd'hui, Renault et
Peugeot assurent l'essentiel de la production nationale. On voit que plus un
secteur est concentré, plus le poids des grandes entreprises y est important.
Ce poids peut se mesurer au pourcentage de salariés employés ou à celui du
chiffre d'affaires réalisé par ces grandes entreprises dans ce secteur.
Comment se manifeste la concentration des entreprises?
La concentration des entreprises se traduit par l'apparition des sociétés
géantes, exploitant des établissements ou des unités de production de plus en
plus vastes. Mais ce phénomène a surtout entraîné le dévelopement des
groupes de sociétés ou de conglomérats. Dans ces derniers, l'indépendance
juridique des sociétés est . Par contre, dans les faits, celles-ci se trouvent
placées sous la dépendance économique de la société mère ou du holding
placé à la tête du groupe. Un tel ensemble d'entreprises est appelé trust
lorsque l'objectif visé est à obtenir un monopole dans un secteur.
La filiale et le contrôle d'une société
Selon la loi du 24 juillet 1966, la société est la filiale dont le capital est
détenu pour plus de la moitié par une autre société, appelée société mère.
Dans les faits, en raison de l'absentéisme très fréquent des petits porteurs aux
assemblées générales d'actionnaires, une société peut contrôler une autre en
possédant bien moins de 50% de son capital. En effet, ces petits porteurs sont
des épargnants qui, en achetant quelques actions de la société, ont recherché
un placement et non à y détenir le pouvoir.
Les formes de concentration des entreprises
Différentes formes de concentration se distinguent les unes des autres
par leurs objectifs.
1.La concentration horizontale vise à regrouper les entreprises qui
produisent le même type de produits.
L'objectif est d'obtenir le contrôle d'une part importante du marché
dans un secteur.
2.Il y a la concentration verticale où les entreprises complémentaires
et clients sont regroupés, dans le but de contrôler un cycle de production. Si
l'entreprise contrôle un fournisseur, il y a la concentration verticale amont. Si
elle contrôle des clients, il y a la concentration verticale aval. La brasserie,
fabricant des flacons de verre, a, ainsi, progressivement contrôlé de
nombreux acheteurs des flacons: Kronenbourg, Société Européenne de
brasserie, etc., avant de poursuivre par une concentration horizontale dans le
domaine des industries alimentaires.
3. Il y a la concentration conglomérale où les entreprises sans liens
économiques apparents sont regroupées. Les buts recherchés sont la
diversification des risques (ne pas mettre tous les œufs dans le même panier)
et une rentabilité financière plus élevée.
16
Les avantages et inconvénients de concentrations
La grande dimension a des avantages évidents pour l’entreprise. Une
grande entreprise peut contrôler plus facilement ses approvisionnements et
leur coût. Elle a les moyens de payer les études de marché et les compagnes
publicitaires susceptibles d’accroître sa part du marché. Son importance dans
l’activité économique lui assure toutes les attentions de l’Etat. Mais les
salariés pâtissent parfois des opérations de concentration qui débouchent
fréquemment sur une suppression des activités en double et, donc, sur une
réduction du personnel.
Enfin, les concentrations peuvent déboucher sur la constitution de
monopole ou d’oligopoles préjudiciables au libre jeu de la concurrence et au
consommateur.
COMMENT SE REALISE LA CONCENTRATION
DES ENTREPRISES?
LES TECHNIQUES DE CONCENTRATION
Une société ou un groupe peut accroître sa dimension par ses propres
investissements. On parle alors de croissance interne. Mais les techniques
dites de croissance externe (fusion, prise de contrôle) permettent d'atteindre
beaucoup plus rapidement le résultat visé. On limitera notre étude à ces
dernières.
Les deux types de fusion
La loi du 24 juillet 1966 réglemente la fusion de deux ou plusieurs
sociétés: l'opération par laquelle ces sociétés se réunissent pour n'en former
plus qu'une seule qui est:
— soit l'une d'entre elles (fusion par voie d'absorption);
— soit une société entièrement nouvelle.
La fusion par voie de constitution d'une société nouvelle, peut être
schématisée ainsi:
La société C nouvellement constituée pour la réalisation de la fusion
reçoit tout l'actif des sociétés A et В fusionnées qui se trouvent ainsi
dissoutes.
La fusion par voie d'absorption peut être schématisée de la manière
suivante:
Une des sociétés fusionnées subsiste seule (société B) et reçoit tout
l'actif des autres sociétés (société A) qui se trouvent dissoutes.
Les techniques de prise de contrôle d'une société
Trois techniques principales sont utilisées pour contrôler une société:
le ramassage en Bourse, l'offre publique d'achat ou d'échange, la cession du
contrôle.
17
1)
Le ramassage en Bourse consiste à acheter des actions de la société
visée à chaque fois que leurs propriétaires en présentent à la vente en
Bourse. C'est une technique simple et discrète, mais qui risque de
rendre longue la prise de contrôle.
2)
L'offre publique d'achat ou d'échange consiste, pour la société qui
en prend l'initiative, à faire connaître publiquement aux actionnaires
d'une société cotée en Bourse qu'elle est disposée à acquérir leurs
titres à un cours supérieur au cours de Bourse, dans le but de prendre
le contrôle de la société visée ou de renforcer ce contrôle.
Si la société acheteuse règle les titres qui lui sont présentés en espèces,
il y a l’O.P.A. (l'Offre publique d'achat).
Si le règlement est effectué par remise de titres (actions ou
obligations), on parle de l’О.Р.Е. (l'Offre publique d'échange).
La société acheteuse doit préciser le nombre de titres qu'elle désire
acquérir. Si ce nombre minimum de titres lui est offert par les actionnaires de
la société visée, l’О.Р.А. se réalise. Sinon l’О.Р.А. a échoué. Cette technique
est un moyen efficace et clair de réaliser rapidement des concentrations
3)
La cession de contrôle est l'opération par laquelle le détenteur d'une
partie suffisamment importante du capital d'une société (en assurant le
contrôle) décide de se retirer et cède ses actions à une autre société.
C'est une technique simple, mais qui ne peut pas être utilisée, si les
actionnaires dirigeant la société désirent rester en place.
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
politique f d’austerité
політика економії
épargnant, -e m, f
вкладник
détenir
мати у себе що-небудь
détenteur m
пред’явник
produits m pl altérables
продукти, які псуються
fluctuation f
коливання
soubresaut m
різкий стрибок
en raison de
внаслідок чого-небудь, у зв’язку з
dans le fait, par le fait, du fait, en fait фактично, дійсно, по суті
patir: les affaires patissent
страждати: погані справи
scission f
розпад, розкол
(s)’affilier à qch
приєднувати(ся) до ...
recruter
набирати, комплектувати
indemnisation f
відшкодовування, компенсація
fraude f
1. обман, шахрайство; 2.
контрабанда;
3. ухиляння (від податків)
18
cancérigène, adj
cour f d’appel
sachet m
apte adj (à qch)
altérable
1.
2.
3.
4.
5.
6.
канцерогенний, -а
апеляційний суд
мішечок, пакетик
здатний, -а до...
який, -а псується
QUESTIONS
Comment se manifeste la concentration des entreprises?
Quelles sont les trois formes de concentration des entreprises?
En quoi consiste la concentration horizontale?
Nommez les avantages et les inconvénients des concentrations.
Comment se réalise la concentration des entreprises?
Quelles sont les techniques de prise de contrôle d'une société?
19
Unité 04
PLANIFICATION
Qu'est-ce que la planification?
La planification individuelle
Chacun de nous élabore couramment à une échelle différente des
plans individuels, mais identiques en principe. Si, par exemple, on pense:
"Cette année, au mois d'août, on ira en Grèce, on fera le trajet en avion, on
descendra dans les hôtels de première catégorie, ce qui coûtera au total 7000
F. qu'on financera ce voyage en mettant X francs de côté par mois", alors on
fait un plan tout à fait comparable dans la logique la plus générale à ceux que
peuvent réaliser des pays comme la France, la Russie ou l'Inde.
Qu'est-ce qui caractérise l'exemple du plan de vacances qu'on veut
élaborer?
1. Le choix d'un objectif
Vous auriez pu décider autre chose que ce voyage, par exemple ne pas
quitter la France ou aller au Japon. Mais ces éventualités plaisent, peut-être,
moins que le voyage en Grèce ou bien certaines de ces possibilités (le Japon)
sont impossibles à réaliser compte tenu des possibilités financières dont on
dispose.
2. La prise en compte des difficultés de réalisation
et la décision de réaliser l'objectif
On a, donc, choisi un objectif (voyage en Grèce) en comparant
différents objectifs possibles (pas de vacances, la France, la Grèce, le Japon),
en les classant par ordre de préférence, non seulement en eux-mêmes, mais
en tenant compte des difficultés de réalisation, que celles-ci soient
financières, familiales ou autres et qui rendent, a priori, la réalisation de ces
projets impossible.
Après avoir étudié les conséquences de chaque décision (prix, temps,
problèmes familiaux) ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour les
réaliser (économies de 7000 F.), on a fait le choix (la Grèce). Enfin, on a
décidé de mettre en place les moyens permettant de réaliser votre objectif
(épargner 500 F. par mois). Ce dernier point est important dans le plan, car, si
l'on n'a pas décidé de prendre les mesures permettant la réalisation du but
choisi, ce n'est pas un plan que l'on a fait, mais un simple projet dont la
réalisation est tout à fait hypothétique. La réalité s'éloigne dans de nombreux
cas du plan prévu. Les causes peuvent être multiples: maladies, grèves de
train ou d'avion, changement dans les priorités, économies plus faciles à
prévoir qu'à réaliser.
La planification nationale
Le Plan d'un pays est, en principe, le plus général comme celui que
20
nous venons de voir. L'étude diffère et rend plus complexes les problèmes à
résoudre.
Quel objectif national faut-il choisir?
Ce qui est planifié à l'échelle d'un pays, c'est d'abord la production,
c'est-à-dire l'ensemble des biens qui seront créés. Qu'est-ce qui est
souhaitable de produire et en quelle quantité? Doit-on industrialiser au
maximum, mais accélérer l'exode rural, réduire les investissements sociaux
(hôpitaux, écoles), si cela est nécessaire à l'industrialisation?
Si tout pouvait se faire en même temps, il y aurait moins de problèmes
liés au choix des objectifs, on produirait des automobiles et des armements,
on construirait des hôpitaux, des écoles et des prisons.
Agir pour infléchir l'évolution spontanée
Sans des mesures décidées pour réaliser l'objectif choisi, il n'y a pas de
Plan, mais un simple projet plus ou moins crédible.
A travers ces deux exemples, on voit ce qui caractérise un Plan.
Un horizon économique. Il n'y a de Plan que pour l'avenir, un Plan
implique l'existence d'un horizon économique (un an, deux ans, cinq ans) et
une réflexion.
Un objectif réaliste et cohérent. Un Plan suppose le choix d'un
objectif réaliste, c'est-à-dire compatible avec les contraintes connues ou
prévisibles. Il doit aussi constituer un ensemble cohérent.
Des moyens de réalisation. Il n'y a de Plan que s'il y a la décision de
mettre en place les moyens nécessaires à la réalisation de l'objectif choisi.Ce
dernier point permet de distinguer nettement un Plan d'un simple projet. Le
Plan doit être également distingué de la prévision qu'il utilise, mais qui ne se
confond pas avec lui. Le Plan infléchit l'avenir dans un sens souhaité par le
planificateur, alors que la prévision est un simple recherche de l'évolution
probable.
LES CARACTERISTIQUES DE LA PLANIFICATION FRANÇAISE
La planification impérative (en ex-U.R.S.S.)
et la planification indicative (en France)
La planification impérative à la soviétique et la planification
indicative à la française sont deux réalités extrêmement différentes.
En ex-U.R.S.S., le Plan fixait de façon détaillée aux entreprises les
types de biens à produire et la manière d'obtenir cette production (effectifs,
investissements). Dans le cas de la refonte (perestroïka) de l'économie
soviétique mise en place par M. Gorbatchev, le Plan devrait perdre son
caractère impératif.
En France, le Plan dresse pour les années futures de grandes
orientations économiques et sociales, mais il ne comporte aucune norme
obligatoire pour les entreprises.
21
L'exécution du Plan en France
En pays socialiste, l'Etat dispose de moyens d'exécution importants du
Plan, puisqu'il a la propriété des moyens de production essentiels. En
économie libérale, de quels moyens les pouvoirs publics disposent-ils pour
réaliser le Plan?
Tout d'abord, l'Etat est le maître d'œuvre direct pour les
investissements du secteur public, il peut faire exécuter au moins dans ses
entreprises les objectifs du Plan. Etant donné la place de ce secteur en France,
il a joué un rôle non négligeable dans l'application des orientations générales
des différents Plans.
Ensuite l'Etat peut inciter le secteur privé à s'orienter dans le sens fixé
par le Plan, par des moyens indirects: primes d'installation, prêts,
dégrèvements fiscaux, passation de marchés...
Enfin, les principaux responsables des grands secteurs privés ont
participé à l'élaboration du Plan dans différentes commissions. On ne voit pas
pourquoi elles refuseraient de mettre en œuvre les projets auxquels ils ont
collaboré.
L'histoire de la planification française
La planification est née à la Libération. Le 1 er Plan (1947-1953),
élaboré sous la direction de Jean Monnet, fut un Plan de recons-truction.Les
deux Plans suivants (1954-1957 et 1958-1961) permirent de consolider
l'économie française. Les IVe et Ve Plans (1962—1965 et 1966—1970)
constituent la période forte de la planification. Depuis 1973, les difficultés de
la crise ont remis en cause l'exécution des Plans.
Le Xe Plan (1989—1992), centré sur la préparation du marché unique
européen, retient cinq grandes priorités:
— l'éducation et la formation;
— la compétitivité des entreprises, grâce à la recherche;
— la solidarité;
— l'aménagement du territoire et le cadre de vie;
— l'amélioration de l'efficacité des services publics.
Le déclin de la planification
Les détracteurs de la planification estiment que le Plan, indispensable
à la Libération, lorsqu'il fallait tout reconstruire, a perdu aujourd'hui une
grande partie de son utilité pour trois raisons qui sont les suivantes:
— la crise est venue remettre régulièrement en cause les objectifs du
Plan;
— la mondialisation des économies a rendu l'économie française
sensible à la conjoncture de ses principaux partenaires;
beaucoup de décisions se prennent aujourd'hui au niveau de l'Europe
ou des régions.
22
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
можливість, випадковість
масова міграція сільського
населення
tout à fait
зовсім
compte tenu de qch
враховуючи що-небудь
mettre en oeuvre
приводити в дію, реалізовувати
à l’échelle de
у масштабі
dresser un plan
скласти, намітити план
inciter qn à qch, à faire qch
спонукати кого-небудь до чогонебудь, заохочувати
détracteur -rice m f
наклепник, -ця
hypothétique
передбачуваний, -а
compatible
відповідний, -а (до чого)
infléchir
відбивати, відображати; змінювати
passation f
укладання договору, угоди
souple
гнучкий, -а
éventualité f
exode m rural
QUESTIONS
1. Qu'est-ce qu'un plan individuel?
2. Un tel plan, peut-il avoir une incidence sur votre vie quotidienne?
3. Pourquoi le choix des objectifs d'un Plan national est-il de nature
essentiellement politique?
4. Quelle est la différence fondamentale entre la planification impérative à la
soviétique et la planification indicative (ou souple) à la française?
5. Dans une économie libérale comment l'Etat peut-il faire respecter les
grandes orientations du Plan?
6. Ces moyens, vous semblent-ils très efficaces?
7. A quelle époque est née la planification française?
8. Quels sont les événements qui ont remis en cause l'exécution du VIe Plan?
Et de chacun des Plans suivants?
23
Unité 05
LUTTE CONTRE INFLATION
Les politiques traditionnelles
La politique monétaire
Pour lutter contre l'inflation, les gouvernements disposent d'une vaste
panoplie de mesures.
La politique monétaire consiste pour l'Etat à réduire la masse
monétaire en circulation. Pour diminuer le volume des crédits distribués par
les banques, source principale de la création monétaire, différentes techniques
peuvent être utilisées:
— l'encadrement du crédit qui consiste à imposer aux banques une
norme de progression des crédits et qui a été abandonné depuis 1986;
— l'intervention de la Banque de France sur le marché monétaire
(open market);
— l'augmentation du taux des réserves obligatoires.
La politique budgétaire et fiscale
L'objectif de la politique budgétaire et fiscale de l'Etat est double, en
ce qui concerne l'inflation.
Réduire le déficit budgétaire qui peut être la source de création
monétaire.
En matière de déficit budgétaire, tout autant que le montant en valeur
absolue, l'important est la façon dont on bouche le trou dans le budget. Si
l'Etat y parvient en empruntant sur le marché des capitaux, il n'y a que
moindre mal. L'argent dépensé là, est retiré ailleurs. Certes, la dette de l'Etat
s'alourdit, mais on n'a pas à craindre des effets économiques dangereux. Dans
le cas contraire, force est à l'Etat de financer son déficit en faisant marcher la
planche à billets1, ce qui a pour conséquence d'alimenter l'inflation. ( 1 II s'agit
des avances accordées au Trésor public par la Banque de France. Il y a, donc,
la création de monnaie sans création de richesse nouvelle.)
Si la France ne veut pas s'endetter lourdement ou voir s'accélérer le
rythme de la hausse des prix, déjà beaucoup trop fort aujourd'hui en regard de
celui de ses concurrents, elle doit, donc, impérativement réduire son déficit
budgétaire, aujourd'hui et, plus encore, demain.
Malheureusement, une telle manœuvre est plus facile à décréter qu'à
réaliser2.(Mauirice Roy, La Dépêche du Midi, 21mars 1982.)
Réduire la demande. A cet effet, il est possible d'agir sur la demande
de l'Etat, en réduisant ses dépenses, et sur celle des particuliers, en
augmentant les impôts ou en freinant la progression des revenus des
fonctionnaires. La politique budgétaire et fiscale de l'Etat a, donc, recours,
pour lutter contre l'inflation, à des économies budgétaires ou à des
24
augmentations d'impôts ou à ces deux moyens.
La politique des revenus
Le gouvernement peut surveiller ou même bloquer les revenus
pendant une certaine période, s'il estime que les hausses excessives de
rémunérations sont à l'origine d'une inflation par la demande ou par les coûts.
Mais ces mesures présentent des limites: d'une part, les revenus mixtes
sont plus difficiles à contrôler que les salaires, d'autre part, différents agents
économiques acceptent très difficilement la limitation de leurs revenus.
Contrôle et blocage des prix
Le gouvernement peut aussi contrôler les prix en incitant les
professionnels à signer des accords de modération ou procéder à un blocage
des prix.
Ces mesures sont délicates à mettre en œuvre, car les contrôles sont
difficiles à effectuer et un rattrapage à la fin de la période de blocage est
toujours à craindre.
Les politiques structurelles
La difficulté qu'il y a à obtenir des résultats satisfaisants avec les
méthodes traditionnelles et la prise de conscience des causes structurelles de
l'inflation ont amené les responsables de la politique économique à utiliser
des moyens de lutte à plus long terme:
— l'existence des oligopoles et des ententes qui maintiennent les prix
à des niveaux élevés peut être combattue en améliorant la concurrence;
la réforme des circuits de distribution aux marges bénéficiaires
abusives, la remise en cause des professions fermées, devraient aussi
permettre une diminution de l'inflation. Mais ce type de mesure se heurte à
l'hostilité des groupes socioprofessionnels concernés.
Vers la désinflation ?
Après avoir connu de fortes hausses de prix dans les anneés écoulées,
la plupart des pays industrialisés sont aujourd’hui engagés dans une phase de
désinflation. Celle-ci s’explique par la modération des hausses des salaires et
par la baisse des prix des matières premières importées.
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
panoplie f
набір, колекція
encadrement m du credit
обмеження кредиту
dans le cas contraire
у противному разі
open market (англ.)
відкритий ринок
emprunter des capitaux
позичати капітал
certes
безумовно
en regard de
у противагу чому-небудь
à cet effet
для цього; з цією метою
25
avoir recours à
abusif, -ve
marge f beneficiaire
удаватися до чого-небудь
протизаконний, -а
1. торгова націнка;
2. різниця між собівартістю і
оптовою ціною
(виробника);
1. доля прибутку у доданій
вартості (компанії)
влазити в борги
QUESTIONS
1. Quelle est la conséquence d'une abondance de monnaie?
2. Inversement, une quantité de monnaie en circulation trop faible, ne
présente-t-elle pas également des risques?
3. Quelles sont différentes techniques de la politique monétaire?
4. Quel est leur objectif commun?
5. Quelles sont les principales mesures budgétaires et fiscales que peut
prendre l'Etat pour lutter contre l'inflation?
6. Quelles sont les causes de l'inflation visées par la politique budgétaire et
fiscale?
7. Quelles sont les limites de cette politique?
8. Pourquoi l'Etat agit-il sur les revenus pour lutter contre l'inflation?
9. Comment le gouvernement peut-il contrôler les prix?
10. Pourquoi la sortie d'un blocage des prix est-elle délicate?
11. Quelle est la cause de l'inflation contre laquelle le gouvernement a
engagé la lutte?
12. La désinflation, par quoi s'explique-t-elle?
26
Unité 06
CHÔMAGE
La définition et la mesure du chômage
Qui est le chômeur ? Un chômeur est une personne qui peut travailler
et qui veut travailler, mais qui ne trouve par d’emploi.
C’est le nombre de D.E.F.M. (les demandes d’emploi en fin de mois),
publié chaque mois par l’A.N.P.E. (l’Agence nationale pour l’emploi) qui est
couramment utilisé pour suivre l’évolution du chômage.
Les caractéristiques du chômage
Le chômage frappe toutes les catégories de la population active, mais
certaines plus que d’autres : les jeunes et les femmes en particulier. Le taux
de chômage de jeunes est presque trois fois plus importante que celui des
adultes, quel que soit le sexe. De plus, les jjeunes sont les premiers concernés
par le developpement des emplois précaires : contrats à durée déterlinée,
intérim. (Intérim : lat. provisoirement) Le taux de chômage des femmes est
toujours largement supérieur à celui des hommes. quelle que soit la tranche
d’âge. D’une part. les titulaires des diplômes les plus élevés sont favorisés
dans la recherche d’un promier emploi.
Différents catégories de chômage.
1.Chômage frictionnel : ce chômage est lié au temps moyen
normalement nécessaire pour passer d’un emploi à un autre. Ce type de
chômage résulte d’une mobilité insuffisante de la main-d’oeuvre.
2.Chômage conjoncturel : ce chômage est consécutif à un
ralentissement de l’activité économique.
3.Chômage structurel : ce chômage est causé par les modifications des
structures de l’appareil productif. On note que la distinction avec le chômage
conjoncturel est parfois difficile à faire. L’exemple où les travailleurs sont
victimes de la rapide diminution de l’extraction du charbon ou du déclin du
textile.
4.Chômage déguisé (ou sous-emploi) : c’est maintien en activité des
travailleurs dont la contribution à la production est nulle multiplication des
factotums dans les administrations. Ce type de chômage est très important
dans les pays développés.
5.Chômage d’incohérence : c’est la coexistence du chômage et d’une
pénurie de main-d’oeuvre, due à une formation insuffisante ou inadaptée de
la main-d’oeuvre à un refus d’occuper certains emplois.
6.Chômage volontaire : c’est le chômage de ceux qui refusent le
travail offert pour chercher un emploi qui leur convient mieux.
27
7.Chômage partiel : c’est la réduction limitée du temps de travail
imposée par les corconstances (diminuation de l’activité de l’entreprise). Il
est en rartie intemnisé.
8.Chômage technique : c’est le chômage partiel ou total provoqué par
l’arrêt d’une fabrication dans une usine ou un atelier pour des raisons
extérieures à l’entreprise. L’exemple où une grève chez un fournisseur
provoque un arrêt des approvisionnements.
9.Chômage technologique : ce chômage est découlé de la substitutiion
du capital au travail (la machine remplace l’homme ; introduction de
l’informatique dans le secteur bancaire).
Les données brutes ou les donnees corrigées des variations
saisonnières ?
Une statistique du chômage est publiée par l’A.N.P.E. chaque moi.
Selon la formule bucolique, elle est corrigée des variations saisonnières. En
effet, si l’on examine les chiffres dans leurs progression annuelle, on constate
que le chômage augmente en août, lorsque les jeunes ont achevé leurs études
et se mettent en quête d’un emploi, lorsque les travailleurs saisonniers sont
remerciés et viennent s’inscrire à l’A.N.P.E. En contrepartie, le moi de
janvier voit le chômage baisser, car les entreprises, à cette époque de l’année,
se préparent à une reprise des affaires que l’on constate toujours vers la fin du
printemps. En Allemagne, la différence entre ces deux périodes de pointe est
considérable. En France, elle est deux fois moindre. La correction consiste à
gommer ces écarts exceptionnels dans la première partie de l’année. Il s’agit
d’établir une cote plus ou moins mal taillée entre le haute et la basse
saisonnières du chômage.
LES CAUSES DU CHOMAGE
Les causes du chômage peuvent être classées en quatre grandes
catégories qui sont les suivantes :
 causes démographiques ;
 causes liées à l’évolution des techniques ;
 causes sociologiques ;
 causes economiques.
Parmi ces causes, nous verrons que certaines sont plus importantes
que d’autres.
Les causes démographiques
Depuis le début des années 1970, les classes nombreuses nées dans les
années 1950 et 1960 se présentent sur le marché du travail. A l’opposé, les
départs à le retraite des classes nées pendant et après la guerre de 1914 à 1918
sont peu importants. Il en est résulte une augmentation de la population
active huit fois plus rapide qu’il y a vingt ans. La combinaison de
28
l’hécatombe de 1914 à 1918 et de l’explosion démographique des années
1950 à 1960 a, donc, entraîné une évolution du nombre des demendeurs
d’emploi au moment où le rythme de la croissance, ralenti par la crise
économique, ne permettait plus de créer suffisamment d’emplois. L’ecédent
des arrivées sur les départs diminuera de 1980 à 2010, mais ce n’est qu’après
cette date que la tendance pourrait se renverser.
Les causes liées à l’évolution des techniques
Les progrès techniques (micro-économique), la recherche de gains de
productivité ont poussé les entreprises à substituer le capitale au travail, à
remplacer les hommes par les machines.
Ce phénomène, ancien dans le primaire et le secondaire, a, depuis
quelques années, atteint le tertiaire (progression de l’informatique et de la
bureautique dans les services). Or, c’etait dans ce secteur que se créqient le
plus d’emplois. De plus, le développement de la robotique semble encore
réduire l’emploi dans l’industrie.
Cependant, si, à court terme, le progrès technique engendre de
chômage, les effets à moyen et à long terme sont moins évidents. En effet, il
suscite des postes pour la maintenance des machines, pour la conception,
l’organisation et la préparation du travail. D’autre part, il permet d’accroître
la production, en particulier cele de nouveaux produits industriels (disques à
lecture laser, Minitel, etc.). Le niveau de vie s’élève. Cette augmentation de
la production et la consommation favorise également l’emploi.
Ainsi, certains économistes rejettent l’idée selon laquelle la machine
éliminerait l’homme. Pour eux, si tel peut être le résultat apparent à brève
échéance, la machine se rélève toujours, avec un peu de recul, un
extraordinaire moyen de progrès économique et social: elle a permis entre
autres la rédaction de la durée du travail, de la fatigue au travail, etc. Mais
cette vue optimiste ne semble exacte qu’à long terme.
Les causes sociologiques
Le développement du travail féminin
Les progrès du contrôle des naissances, la simplifications des tâches
ménagères, la recherche d’un second salaire permettant d’accroître la
consommation, sont en plus de femmes à être demandeuses de l’emploi
depuis le début des années 1970.
Le chômage d’incohérence
Des offres d’emploi ne trouve pas leurs preneurs malgré le nombre
élevé de chômeurs. Il s’agit souvent des tâches manuelles où le conditions et
le peu d’intérêt du travail découragent les éventuels candidats. La
dévalorisation du travail manuel engendre, donc, un gaspillage de
nombreuses possibilités d’emploi. Il s’agit également d’activités pour
29
lesquelles les entreprises ne trouvent pas les salariés qualifiés qu’elles
recherchent.
Les causes économiques
La crise économique et le relentissement de la croissance
La crise économique a réduit le rythme de la croissance. Ce
ralentissement a entraîné une augmentation du chômage: fermetures des
entreprises, licenciement pour causes économiques, arrêt de l’embauche dans
de nombreux secteurs.
Depuis quelques années, une reprise de la croissance a permis une
stabilisation du nombre des chômeurs, mais elle est encore insuffisante pour
réduire leur nombre de manière significative.
La concurrence des pays en voie de dévelopement
L’arrivé sur nos marchés de produits fabriqués à bas prix dans les pays
en voie de développement, en particulier d’Asie du Sud-Est (Hong Kong,
Singapour, etc.), a provoqué de nombreuses fermetures des entreprises (dans
les industries: de textile, de parapluie, d’orlogerie, etc.).
Mais certains auteurs contestent les effets globaux de cette
concurrence et affirment que, dans ce domaine, le solde net de nos échanges
avec les pays en voie de développement a été positif. Nous aurions gagné
plus d’emploi que nous n’en avons perdu. De plus, ces nouveaux emplois
correspondent le plus souvent à des productions de plus haut niveau
technologique et à des qualifications et à des salaires supérieurs.
LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE
Pourquoi l’Etat intervient-il ?
L’Etat Est contraint d’engager la lutte contre le chômage en raison de
ses conséquences désastreuses sur les plans humain, économiques, financier,
politiques.
Le coût humain du chômage
La vie quotidienne du chômeur se rélève souvent déprilente par :
 solitude et désoeuvrement ;
 difficultés financières, plus ou moins dramatiques, suivant qu’il y a ou
non indémnisation ;
 multiples démarches sans résultat à la recherche d’un emploi.
Le coût économique et financier du chômage
Le chômage coûte cher à l’économie nationale à la suite de :
a) coût de l’indémnisation du chômage et des actions de formation
en faveur des demandeurs d’emploi ;
b) pertes de recettes de la Sécurité sociale (les chômaurs perçoivent
les prestations sociales, mais cotisent peu : 1% des allocations perçues) ;
c) enfin, les chômeurs ne contribuent plus à la production.
30
D’autre part, tout gouvernement s’inquiète des conséquences
politiques éventuelles du chômage : mécontentement des électeurs, risque de
troubles dans la rue, etc.
Comment l’Etat intervient-il ?
Les mesures utilisables pour lutter contre le chômage sont
nombreuses. On propose d’étudier quelques exemples caractéristiques.
Le traitement sociale du chômage
Faute de trouver des solutions économiques au chômage, les
gouvernements ont cherché à diminuer le nombre de chômeurs, surtout des
jeunes chômeurs, en les aidant à trouver des occupations, au moins pour un
temps : traveaux d’utilité collective (c’est-à-dire petit boulot temporaire et
mal payé), stages de formation (en entreprise ou dand un organisme de
formation). C’est le traitement sociale du chômage. Ce traitement permet
d’éviter que trop de jeunes soient chômés qui sont socialement utiles. Mais il
est assez coûteux de trouver vite ses limites.
Jusqu’ici, la plupart des orientations proposées contre le chômage
reviennent d’une façon ou d’ autre à détourner du travail : plus de congés, la
retraite plut tôt, une semaine moins longue, des formation prolongées, des
primes pour partir. Ces mesures peuvent susciter quelque embauche, mais
elles ne créent aucun travail supplémentaire.
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
intérim m : le Ministre intérim
déguisé, -e
approvisionnement m
se mettre en quête de
emploi m précaire
factotum m : il est son factotum
boulot m
bucolique, saisonnier, -ière
chômage m frictionnel
chômage m déguisé
chômage d’incoherence
gommer l’écart
précaire adj : la vie précaire
rejeter l’idée
excédent m
à l’opposé
міністр, який тимчасово виконує
обов’язки
прихований, -а
постачання
розпочати пошуки
ненадійне місце роботи
фактотум; він його права рука
робота, служба (розм.)
сезонний, -а
тимчасове безробіття
скрите безробіття
нестабільне безробіття
послабити стрибок
хиткий, -а, нестабільний, -а:
життя повне випадковостей
не погоджуватися з думкою,
відкидати думку
надлишок
навпаки
31
hécatombe f
tertiaire m
à brève échéance
dévalorisation f
gaspillage m
licenciement m
embauche f
il résulte que...
gains m pl de productivité
масове вбивство
який посідає третє місце
короткостроковий
знецінювання
марнотратство
звільнення
наймати робітників
із цього випливає, що
виграш від продуктивності
QUESTIONS
1. Qui est chômeur ?
2. Quelles sont les catégories de la population active les plus touchées par
le chômage ?
3. Quelles catégories de chômage distingue-t-on?
4. Quels avantages les entreprises trouvent-elles à recourir aux emplois
précaires?
5. Les titulaires d’emploi précaires sont-ils, en général, satisfaits de leur
situation ? Pourquoi ?
6. Comment peuvent être classées les causes du chômages ?
7. Quelles sont les causes démographiques ?
32
Unité 07
POLITIQUE ÉCONOMIQUE
Les nations occidentales ne conaissent par d’évolution économique
régulière. Le chômage, le déficit de la balance commerciale, l’inflation et
beaucoup d’autres déséquilibres perturbent leur développement de façon plus
ou moins prononcée pendant des périodes plus ou moins longues. La
politique économique des pays capitalistes développés est un ensemble
d’actions des entreprises par les pouvoirs publics en vue de lutter contre les
fluctuations et déséquilibres économiques afin de promouvoir une croissance
régulière.
Tous les gouvernements unt quatre objectif principaux de la politique
économique qui sont les suivantes :
o
la croissance économique ;
o
le plein emploi ;
o
la stabilité des prix ;
o
l’équilibre extérieur.
Ces quatre objectifs sont difficiles à atteindre en même temps. Depuis
1973 la crise économique a détérioré ces grands indicateurs dans tous les
pays.
Les instruments de la politique économique
Les plans de relance
Lorsqu’un gouvernement estime qu’il faut lutter prioritairement contre
le chômage, il met en place un plan de relance. Il s’agit de relancer l’activité
écinimique en stimulant la demande, c’est-à-dire la consommation et les
investissements. Différentes techniques peuvent être utilisées :
 politique monétaire
 politique budgetaire
 politique fiscale.
Une politique politique de relance favirise la croissance de l’emploi,
mais on risque d’accélerer la hausse des pris et de provoquer un déficit du
commerce extérieur.
Les plans de stabilisation
Lorsqu’un gouvernement souhaite lutter prioritairement contre
l’inflation, il lance un plan de stabilisation (ou de freinage ou de déflation).
Les instruments sont les même que pour les plans de relance, mais ils
sont utilisés en sens contraire :
 politique monétaire
 politique budgétaire et fiscale
 politique des revenus.
33
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
згубний,-а, тяжкий, -а
який,-а пригнічує, викликає
депресію
désoeuvrement m
неробство, ледарство
indémnisation f
винагорода за збитки, компенсація
en faveur de
на користь
recette f
прибуток
faute de
за відсутністю, через нестачу
onéreux, -se
дорогий,-а, обтяжливий, -а
durée f hebdomadaire
щотижнева тривалість роботи
désastreux, -se
déprimant, -e
QUESTIONS
1. Qu’appelle-t-on la politique économique ?
2. Quels sont les objectifs de la politique économique ?
3. Comment peut-on relancer l’activité économique ?
4. Quelles techniques peuvent être utilisées ?
5. Le gouvernement, quels instruments utilise-t-il pour lutter contre
l’inflation ?
34
Unité 08
MESURE DES PERFORMANCES DE L'ECONOMIE:
P. I. B., P. N. B., REVENU NATIONAL
Comment les comptables nationaux
mesurent-ils la production d'un pays?
La production d'un pays est la somme des valeurs ajoutées.
Si l'on suppose qu'on mesure les productions de toutes les entreprises
françaises par leur valeur ajoutée, la différence entre la production totale et
les biens et services utilisés dans le circuit de production (matières premières,
énergie, etc.). Que donnera la sommation de toutes ces valeurs ajoutées?
Pour chaque entreprise, ce sera: la production moins de biens et de
services consommés. Donc, pour l'ensemble: la production totale moins de
biens et de services consommés par les entreprises.
En conclusion, on comptabilise l'activité productive d'une unité ou
d'une branche par sa valeur ajoutée, la différence entre les biens et les
services produits et les biens et les services consommés afin d'éviter les
doubles emplois. La valeur ajoutée mesure la contribution de l'unité ou de la
branche à la production totale. La somme des valeurs ajoutées correspondant
exactement à ce qui est sorti du circuit de production: c'est le P.I.B. (le
Produit intérieur brut).
Le P.I.B. et le P.N.B
Si l'on prend en compte les valeurs ajoutées de toutes les entreprises
situées sur le territoire français, on parle du P.I.B. Si l'on prend en compte les
valeurs ajoutées de toutes les entreprises françaises, y compris les entreprises
françaises à l'étranger, on obtient le P.N.B.
La différence entre le produit national brut (le P.N.B.)
et la production nationale brute (la P.N.B.)
Avant 1976, la comptabilité nationale utilisait la notion de production
nationale brute, dont les initiales P.N.B. étaient les mêmes, mais dont le
contenu était différent, car il ne prenait en compte que la seule production
marchande, c'est-à-dire celle étant susceptible d'être échangée sur le marché.
Ainsi, se trouvaient exclues de la P.N.B. les productions non marchandes
telles que les services des administrations fournis à titre gratuit ou quasi
gratuit.
Le nouveau S.E.C.N. (le Système élargi de comptabilité nationale)
prend en compte ces productions non marchandes et il les évalue à leur coût
de production.
Ainsi, la production de l'éducation nationale inclut les traitements de
ses fonctionnaires, les amortissements.
35
Le P.I.B., le P.N.B., le revenu national, la dépense nationale
Toute production donne naissance à un double flux: un flux de biens
et de services et un flux de revenus. Les agents productifs sont, en effet,
rémunérés en contrepartie de leur effort de production.
Le P.N.B. donne naissance au revenu national qui sera ensuite épargné
et consommé.
Le P.N.B. est constitué par la valeur, au prix courant, de tout ce qui est
produit ou vendu au cours de l'année dans un pays donné. Il comprend, bien
sûr, la valeur au prix courant de tous les services publics.
Et le revenu national? En réalité c'est à peu près la même chose. Tout
ce qui est produit ou vendu par quelqu'un retourne sous forme de revenu à un
autre. Toute opération d'échange a une double face, celle de la valeur du
produit et celle du revenu distribué.
L'UTILITÉ DES AGRÉGATS: LE P.I.B., LE P.N.B.,
LE REVENU NATIONAL
Le P.I.B. (le P.N.B. ou le revenu national) sert à comparer les pays
entre eux. Le P.I.B. global mesure la puissance d'un pays, le P.I.B. par tête
traduit la richesse d'un pays.
Ces agrégats servent aussi à effectuer des comparaisons dans le temps,
c'est-à-dire à mesurer la croissance économique entre deux périodes. Le taux
de croissance élevé reste un des principaux objectifs de tous les pays malgré
les difficultés nées de la crise économique.
Les limites des agrégats
Vrai ou faux progrès
On n'arrête pas le progrès. Cette idée est fort répandue et recouvre
bien des malentendus. Il est bien évident que les techniques évoluent, que les
découvertes se multiplient, que l'on produit plus, que l'on vend plus. Mais
qu'est-ce que cela prouve?
Dans les pays, on a pris l'habitude de considérer comme progrès toute
augmentation de la production, tout accroissement des ventes, toute
découverte, toute nouveauté. La question pour nous est de savoir si ce que
l'on appelle progrès se traduit par un accroissement du bien-être des hommes.
Le cas américain
Comme chaque année, des experts internationaux calculent gravement
ce qu'ils appellent le P.N.B. des différents pays et rangent ces pays en
fonction du taux de croissance de ce P. N. B. que l'on pourrait sommairement
définir comme l'ensemble des revenus accumulés par toutes les activités
économiques (production, vente, services, etc.).
Bien entendu, les Etats-Unis sont, dans ce classement, situés à la
première place. Cela ne veut pas dire que les consommateurs américains
36
soient les plus heureux du monde, loin de là. On sait les ravages qu'y causent
la criminalité, la drogue, les maladies mentales. Ce qui est peut-être connu,
c'est que le taux de mortalité infantile y est double de ce qu'il est, par
exemple, en Suède. De même, la longévité des hommes aux Etats-Unis est
faible, puisqu'elle ne vient qu'en vingt-quatrième position dans le classement
des pays. Ce ne sont pas là des indices du bien-être. Et pourtant les EtatsUnis sont les champions du P. N. B.
Donc, il y a une contradiction entre le calcul du P.N.B. et de son
augmentation et le bien-être réel dont jouissent les consommateurs dans un
pays. Cela n'est pas étonnant lorsque l'on se penche sur le calcul de ce P.N.B.
Le P.N.B. qui est la mesure officielle du progrès dont les pays bien
classés sont si fiers, comporte dans la somme qu'il représente des termes que
l'on devrait soustraire et non pas ajouter.
L'exemple le plus évident est celui du tabac ou de l'alcool. Au fur et à
mesure que la consommation de ces drogues augmente dans un pays, le P. N.
B. croît d'autant. Comme ces drogues entraînent une série de maladies ou de
désordres sociaux, il faut produire des médicaments, payer des prestations
médicales et à l'extrême limite recourir à un service de pompes funèbres.
Toutes ces dépenses sont aussi additionnées au P.N.B. Dans cette curieuse
comptabilité du progrès, un mal (cancer au poumon, troubles cardiaques,
alcoolisme) plus son remède équivalent à deux biens.
Toujours dans le même style, lorsqu'une usine produit des colorants
synthétiques, elle pollue l'eau et l'air. On fait joyeusement entrer dans
l'augmentation de la richesse nationale le coût des produits chimiques et celui
de la dépollution de l'eau ou de l'air, plus les soins médicaux donnés aux
consommateurs éventuellement intoxiqués. Lorsque dans une usine on
accélère les cadences de travail, la production augmente d'autant et le P.N.B.
en bénéfice.
Par contre, on ne comptabilise pas en négatif la fatigue nerveuse que
les travailleurs en éprouvent et la nécessité de soigner ces derniers ou de les
mettre prématurément à la retraite. Le cas le plus flagrant de fausse mesure
du progrès est sans doute celui de la production automobile: plus on produit
d'autos (croissance du P.N.B.), plus l'encombrement, la pollution et le bruit
(non comptabilisés) rendent la vie des citadins difficile.
D'où la propension à acquérir des résidences secondaires (croissance
du P.N.B.) vers lesquelles on peut fuir. D'où l'augmentation des accidents
(non comptabilisés) et des frais médicaux qui en résultent (croissance du
P.N.B.).
Ce qui ne compte pas
Sur un tout autre plan, le P.N.B. ne mesure pas une foule de services
que le consommateur apprécie particulièrement. L'exemple le plus évident est
37
celui des prestations ménagères. La corporation la plus importante de la
population qui travaille est constituée par des femmes qui restent à domicile
et que, par une condescendance significative, on appelle sans profession.
L'apport de ces ménagères au P.N.B. est presque totalement ignoré. Qu'il
s'agisse de la préparation des repas, de la confection des vêtements, de
l'entretien de la maison ou du jardin, de la garde et de l'éducation des enfants,
des soins aux autres membres de la famille, tout cela est tenu pour rien et
n'entre pas dans le calcul du P. N. B. Sauf si ces services, qui sont tellement
appréciés et qui font la substance même de la vie, sont remplacés par des
articles standardisés, produits industriellement et souvent de qualité bien plus
hausse: les boîtes de conserve sont comprises dans le P. N. B., les confitures
de bonne maman, non.
Une autre mesure
II est très rare de voir un gouvernement cesser de calculer le P.N.B. et
cesser de s'enorgueillir de la croissance de celui-ci. On continue à mesurer la
santé économique et sociale avec ce thermomètre douteux. Ce que les
consommateurs veulent, c'est que l'on substitue, à cette mesure grossière et
impropre quelque chose qui serre de plus près leurs aspirations.
On devrait calculer le bien-être des citoyens en utilisant une série
d'indicateurs sociaux comme, par exemple, la santé, mesurée par la longévité,
l'étendue de l'instruction publique, mesurée en possibilité d'accès aux études,
la qualité de la nourriture plutôt que la quantité, l'accès au logement et son
confort, la valeur des loisirs, l'équilibre mental d'une population. Si l'on
s'avisait de calculer de tels indices et de les chiffrer, on découvrirait, peutêtre, avec un certain étonnement que le bien-être est menacé de décroissance.
L'ILLEGALITÉ À LA COMPTABILITÉ NATIONALE
II existe des activités exclues le plus souvent des comptes nationaux,
bien qu'elles soient marchandes. Il s'agit des activités illégales, telles que la
contrebande, le trafic de drogue ou de devises, la fabrication d'alcool, etc. On
ne voit aucune raison théorétique convaincante de ne pas en tenir compte.
L'utilité des biens économiques n'implique aucun sens normatif. L'illégatilé
de la production ou des transactions relatives à certains biens et services
n'élimine nullement l'utilité de ceux-ci aux yeux des utilisateurs dont ils se
servent. Il faut que cette utilité soit ressentie par chaque utilisateur qui achète
et consomme ces produits. Certains biens marchands sont nocifs du fait de
leur utilisation (tabac, alcool, armes, aliments, etc.). Mais tout de même, ils
sont produits, échangés et consommés.
1. Quelle unité faut-il choisir pour mesurer la production?
On a besoin d'un indicateur monétaire.
On peut mesurer la production de charbon en tonnes, l'électricité en
38
kilowattheures, le blé en quintaux, les automobiles en nombre de véhicules.
Donc, la production de chacun des produits peut être évaluée.
Si l'on veut calculer la production totale du pays, on n'ajoutera pas de
quintaux de blé à des kilowattheures et à des tonnes de charbon. La
production du blé est calcululée en francs par rapport à la production de
l'énergie électrique et du charbon qui est calculée aussi en francs. Mais cette
méthode n'est pas sans inconvénients.
2. Passage d'un agrégat à l'autre
Les agrégats. Lorsqu'on donne un taux de croissance, on se réfère, en
général, à l'évolution du P.I.B. ou du P.N.B. Les comparaisons
internationales utilisent souvent le revenu national. Les anciens comptes
français utilisaient la P.I.B. Il est à décrire ces différents agrégats.
Le produit intérieur brut
Le P.I.B. fait la somme de toutes les valeurs ajoutées. Le P.I.B. étant
calculé aux prix du marché, mais les valeurs ajoutées étant hors taxes, il faut
leur ajouter la T.V.A. (la Taxe à la valeur ajoutée) qui ont grevé les produits,
ainsi que les droits de douane sur les produits importés. On peut distinguer le
P.I.B. marchand et le P.I.B. non marchand qui est la somme des V.A.B. (des
Valeurs ajoutées brutes) des branches non marchandes).
La production intérieure brute
La P.I.B. n'est plus utilisée dans les comptes nationaux, mais cet
agrégat était l'indicateur habituel de croissance depuis 30 ans en France. Il
faut le définir. Dans les anciens systèmes de comptes, les productions de
l'Administration, des institutions de crédit des entreprises d'assurance et des
employés de maison n'étaient pas comptabilisées. Seules les entreprises
produisaient, y compris les entreprises individuelles. La production par les
ménages du service, du logement et du jardin familiaux était mise à part.
Le produit national brut
La différence entre le P.I.B. et le P.N.B. est faible en France. Au lieu
de s'intéresser à la production des unités de production résidentes, on
s'intéresse à la production réalisée par les facteurs de production (capital,
travail, terre) fournis par des résidents. On passe, ainsi, au concept du produit
national. La production d'une succursale en France d'une firme américaine est
incluse dans le P.I.B. français. Mais des facteurs nécessaires (le capital) à
cette production sont fournis par des résidents américains. Or, on les introduit
dans le calcul du P.N.B. des Etats-Unis. En pratique, on mesure cette
production par les revenus perçus à ce titre par les possesseurs du capital. Le
produit national est, donc, un agrégat de revenu qu'un agrégat de produit. Le
P.N.B. obtenu, en ajoutant au P.I.B. les revenus de facteurs en provenance de
l'extérieur et retranchant les revenus de facteurs versés à l'extérieur, est très
largement utilisé pour caractériser l'importance de l'activité économique d'un
39
pays.
Le revenu national des facteurs
a) Du P.N.B. (du produit national brut) au P.N.N (au produit national
net).
Pour déterminer le revenu national, il est à partir du produit national
brut. On verra quelle est la part de ce produit total qui constitue un revenu
pour le pays.
On constate tout d'abord qu'une partie de ce produit doit être utilisée à
amortir les bâtiments et les équipements. Ces amortissements ne sont pas un
revenu puisqu'ils ont pour but de maintenir la capacité productive et la
capacité en logements. On enlèvera donc les amortissements du produit
national brut, obtenant ainsi le P.N.N. (produit national net), appelé aussi en
France revenu national aux prix du marché.
b) Des prix du marché au coût des facteurs.
Jusqu'ici, on a tout comptabilisé aux prix réellement enregistrés dans
le P.N.B., comme dans la P.I.B. Les biens et les services ont été comptés
pour leur valeur marchande. Mais ces prix, ces valeurs, contiennent, outre la
rémunération des salariés et le bénéfice des entreprises, les impôts liés à la
production et à l'importation.
Or, ces impôts ne sont pas un revenu de facteurs de production. Donc,
il faut retrancher les impôts liés à la production et à l'exportation. Ayant
ajouté les subventions d'exploitation versées par les administrations aux
entreprises, celles-ci sont considérées comme des impôts négatifs.
On passe ainsi du produit national aux prix du marché, des prix du
marché produit national au coût des facteurs.
c) Le revenu national des facteurs.
Que reste-t-il dans le produit national net au coût des facteurs?
D'une part, la rémunération du travail salarié (salaires et charges
sociales), d'autre part, les excédents nets d'exploitation des producteurs, qui
constituent les revenus de la propriété, de l'entreprise et du travail non salarié.
Tous ces revenus constituent au total le revenu national des facteurs
qui est, donc, égal au P.N.N. au coût des facteurs.
Pour les comparaisons internationales, on utilise souvent les agrégats
par tête, qui permettent de confronter les situations dans différents pays.
On divise les agrégats ci-dessus ou d'autres agrégats, comme la
consommation privée, par exemple, par la population totale du pays.
On peut, également, pour avoir un indicateur de productivité, diviser
le P.N.N. ou le P.N.B. par la population active.
Tous ces éléments sont régulièrement fournis dans les rapports sur les
comptes de la nation.
40
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
безкоштовно
віддячений, -а; виплачений, -а
по ринковій ціні
по собівартості
непорозуміння
очевидно
звичайно
також
поступово, по мірі того, як...
до крайньої межі
передчасно
врахувати, приймати до уваги
невигода, невигідне положення,
незручність
en provenance de
товар, що поступає, привозиться,
завозиться з ...
théorétique
споглядальний, -а
utilité f
користь
nocif, -ve
шкідливий, -а
propension f
природна схильність, тяга
s’enorgueillir de qch
пишатися, гордитися
à titre gratuit
rémunéré, e
à prix courant
à prix coûtant
malentendu m
il est évident
bien entendu
de même
au fur et à mesure
à l’extrême limite
prématurément
tenir compte de
inconvénient m
QUESTIONS
1. Comment les comptables nationaux mesurent-ils la production d'un
pays?
2. Quelle est la différence entre le produit national brut et la production
nationale brute?
3. Comment est utilisé le revenu national brut?
4. A quoi sert l'épargne?
5. Où le revenu national trouve-t-il sa source?
6. Quels sont les principaux reproches faits au P. N. B.?
7. Quels sont les arguments qui sont avancés dans le texte pour justifier la
prise en compte des activités illégales?
8. Quels indicateurs peut-on utiliser pour mesurer la production?
9. Pourquoi choisit-on un indicateur monétaire?
41
Unité 09
FLUX ECONOMIQUES ENTRE MÉNAGES
ET ENTREPRISES
II existe les mouvements d'échange entre les ménages et les
entreprises que les économistes appellent flux. Lorsque ces flux portent sur
des biens et des services, ils sont appelés flux réels. Lorsqu'il s'agit des
mouvements d'argent, on parle des flux monétaires.
Les flux réels d'entrées dans l'entreprise peuvent être les suivants:
I. Les approvisionnements comprenant:
1. Les marchandises que l'entreprise de production achète pour les
revendre en état modifié.
2. Les matières premières que l'entreprise de production achète pour
les incorporer dans les produits qu'elle fabrique. Par exemple, l'acier entre
dans la composition des pièces mécaniques produites.
3. Les matières et les fournitures consommables ainsi que les
emballages qui sont aussi achetés par les entreprises de production, mais
n'entrent pas dans la composition des produits fabriqués. Par exemple, l'huile
de graissage des machines-outils est utilisée au cours de la fabrication des
pièces mécaniques, mais ne se retrouve pas dans la composition de ces
pièces; les crayons, les agrafes sont utilisés dans le secrétariat; les cartons,
pour emballer les produits vendus.
II. Les services consommés comprenant:
1. Les services en provenance de tiers: autres entreprises, membres
des professions libérales. Les exemples ci-dessus appartiennent tous à cette
catégorie.
2. Le travail fourni par les salariés de l'entreprise sans ce travail,
l'entreprise n'aurait pas d'activité. Ce flux est rémunéré par le paiement des
salaires.
3. Le service rendu par les banques qui mettent les ressources
financières à la disposition d'une l'entreprise en lui consentant des prêts. Ce
service est rémunéré par le paiement des intérêts.
III. Les investissements comprenant:
Les biens dont l'entreprise poursuit l'emploi pendant plusieurs années
pour la construction des bâtiments, machines, installations, etc.
Les flux réels de sortie. L'objet de toute entreprise est de vendre aux
clients des biens ou des services. Des biens ou des services sortent ainsi de
l'entreprise à destination des clients. Ils forment les flux réels de sortie. On
distingue:
1. Les ventes des marchandises. Elles caractérisent les entreprises de
distribution.
42
2. Les ventes des produits fabriqués. Elles caractérisent les
entreprises de production.
3. Les entreprises de services. Elles caractérisent les entreprises de
services.
Ce ne sont pas les seuls flux entrant ou sortant des entreprises. En
effet, il est bien évident que l'entreprise ne peut pas acquérir des biens ou des
services sans un paiement en contrepartie, de même qu'elle n'accepterait pas
de remettre une marchandise à un client sans paiement du prix.
Il existe, donc, en contrepartie des flux réels, des flux monétaires.
L'enregistrement de ces flux monétaires constitue l'objet principal de la
comptabilité de l'entreprise.
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
prestataire m de services
фірма з надання послуг
huile f de graissage
мастило
prêt m
позика
intérêt m
відсоток
1.
2.
3.
4.
QUESTIONS
Qu'est-ce qui existe entre les ménages et les entreprises?
Ces flux, sur quoi portent-ils?
Les flux réels d'entrées dans l'entreprise, de quoi se composent-ils?
Quelles sont les parties intégrantes des flux réels de sortie?
43
Unité 10
DIFFÉRENTES FORMES DE COMMERCE
La France compte près de 600 000 entreprises commerciales, depuis
l'énorme hypermarché de 15 000 m² à la minuscule boutique, soit près de 1
par 100 habitants.
On distingue traditionnellement le petit et le grand commerce. Selon
l'INSEE, un établissement commercial au-dessus de 400 m² est classé dans le
grand commerce et, en dessous, dans le petit commerce s'il est indépendent,
et dans le grand commerce s'il fait partie d'une chaîne.
Malgrès les progrès spectaculaires du grand commerce, le petit
commerce réalise encore la majeure partie du chiffre d'affaires du commerce
de détail. Sur l'ensemble du commerce, il représente encore 46.5% du totale
contre 33.5% pour le grand commerce et 20% pour tous les autres canaux
(achats directs, boulangeries, garages, etc). En revanche, ce n'est pas la même
chose pour l'alimentation: l'ensemble constitue par les hypermarchés et les
supermarchés assure plus de la moitié des ventes au détail des produits
alimentaires.
Schématiquement, on divise le grand commerce (ou: la grande
distribution) en cinq types d'entreprises.
1. Les grands magasins et les magasins populaires.
2. Le succursalisme et les chaînes de grande surface. Le
succursalisme est une forme de commerce intégré: la fonction de gros est
assurée par le centrale d'achat et la fonction de détail - par différents
succursales (10 au moins) géographiquement dispersées. Ces succursales
peuvent être représentées par les petites établissements et les grandes
surfaces. Le succursalisme réalise près de 11% du CA du commerce de
détail.
3. Les chaînes commerciales specialisées (ou: les grandes surfaces
specialisées) se sont beaucoup développées au cours des dernières années. Ce
sont des magasins de vente au détail, de grandes dimensions, créés autour
d'une famille au d'un marché d'articles. Ces entreprises emploient entre 2000
et 5000 salariés et réalisent des grandes chiffres d'affaires.
4. La vente par correspondance. En dépit de la densité commerciale
importante, la VPC tire profit de la commodité offerte par le choix à domicile
sur catalogue.
5. Les centres commerciaux. Cette formule, importée d'Amérique,
rassemble sous le même toit, plusieurs établissements indépendants entre eux
et de taille différente, autour d'une "locomotive" - grand magasin ou
hypermarché.
Il faut mentionner d'autres formes de commerce.
44
La vente à domicile (on dit aussi "vente au porte-à-porte" et
"démarchage") est effectuée par des placiers qui contactent directement les
clients potentiels à leur domicile ou sur leur lieu de travail.
La vente par distributeurs automatiques (50 000 appareils)
représente environ 0.05% de la centrale d'achat du commerce de détail des
marchandises de grande consommation
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
видовищний; барвистий;
показний; ефектний; сенсаційний;
небачений
succursale
філія
succursalisme m
роздрібна торгівля через філії
centrale f d'achat
торговий центр, закупочна
організація
vente f au detail
продаж у роздріб; роздрібна
торгівля, роздрібний продаж
vente par correspondance, v.p.c.
продаж за каталогами; посилкова
торгівля
demarchage m
продаж товарів або пошуки
клієнтів вдома, пропозиція товарів
населенню за місцем проживання
або роботи
en dépit de
наперекір; всупереч; незважаючи
на (...)
spectaculaire
QUESTIONS
1. Quelle est la classification du commerce proposée par l’INSEE ?
2. Citez les chiffres qui prouvent que le petit commerce dépasse le grand
commerce et les autres canaux de distribution dans le commerce de détail ?
3. Quels sont les composants du grand commerce ? Parlez de chaque
composant en citant les noms et les chiffres.
4. Quels chiffres caractérisent la distribution dans le domaine
d’alimentation ?
45
Unité 11
MONNAIE ET MOYENS DE REGLEMENT
Dans les societés contemporaines coexistent plusieurs TYPES DE
MONNAIE:
—
la monnaie manuelle ou matérielle est composée de:
— monnaie divisionnaire (ce sont les pièces de monnaie qui sont émises par
le Trésor Public);
— monnaie fiduciaire (ce sont les billets de banque centrale - en France,
c'est la Banque de France - qui a la monopole d'émission);
—
la monnaie scripturale est constituée par l'ensemble des
dépôts à vue sur les complets bancaires; le chèque, la carte de crédit et l'ordre
de virement sont les instruments utilisés pour transférer cette monnaie d'un
compte à un autre par un simple jeu d'écriture: dans ce cas les règlements se
font sans billets; on peut dire donc que ce sont les banques qui, en accordant
des crédits à leurs clients, créent ce type de monnaie;
—
la monnaie électronique ou cartes à mémoire, qui
remplacent peu à peu les billets et les chèques.
Les CARTES DE CREDIT se presentent sous forme d'une plaquette
en matière plastique de petit format portant des mentions d'identification de
leur titulaire (les cartes à mémoire sont des cartes plastifiées qui possèdent un
microprocesseur, c'est-à-dire un miniordinateur qui peut accumuler un grand
volume d'information; elles permettent de régler les achats et de mettre
aussitôt son compte bancaire à jour). Les cartes sont remises à une clientèle
selectionnée par les soins de certaines banques ou par des fournisseurs de
biens et de services.
Le systeme nationale unique de paiement comporte quelques types
de cartes, parmi lesquelles la Carte Bleu, American Express, Eurocard,
Diner's Club, Eurochèque. Toutes les cartes sont marquées par le sigle CB carte bancaire.
Il existe differents types de comptes:
—
le compte de cheques;
—
le compte courant;
—
le compte joint;
—
la procuration.
FLUX MONETAIRES
L’entreprise doit effectuer des depenses, notamment, pour ses
fournisseurs et son personnel. Lors de ces paiements, la monnaie sort de
l’entreprise. L’entreprise percoit aussi des recettes en provenance de ses
clients. Dans ce cas, la monnaie entre dans l’entreprise. Le mouvement de la
46
monnaie lors d’une depense ou d’une recette constitue un flux monetaire. Les
depenses sont des flus monetaires de sortie. Les recettes sont des flux
monetaires d’entrée. Les flux monetaires peuvent prendre plusieurs formes
qui sont les suivantes:
Les paiements et les encaissements en espèces: des billets de banque
où des pièces de monnaie sont remis de la main à la main;
Les depenses et les recettes effectuées avec la monnaie dont le payeur
dispose à la banque: dans le cas, ou il y a le depôt de cet argent et dans le cas,
où la banque a consenti à une ouverture de credit au payeur.
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
паперові гроші; кредитні гроші;
розмінні паперові гроші, банкноти
monnaie manuelle
гроші для розрахунків з рук в
руки, готівкові гроші
monnaie scripturale
гроші безготівкових розрахунків;
гроші на депозиті; депоновані
гроші
dépôts à vue
вклади до запитання ; безстроковi
вклади
ordre de virement
платіжне доручення
titulaire
власник
compte courant
розрахунковий рахунок; поточний
банківський рахунок
compte joint
спільний рахунок; загальний
рахунок; об'єднаний рахунок
procuration
довіреність; повноваження
en provenance de
який надходить від
payeur
платник; скарбник; касир
recettes
грошові надходження; доходи
monnaie fiduciaire
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
QUESTIONS
Un flux monétaire, de quoi se compose-t-il ?
Les flux monétaires, quelles formes peuvent-ils prendre ?
Quelles sont les types de monnaie ?
De quoi est composée le monnaie manuelle ?
Quelle forme les cartes de crédit ont-elles ?
Où et quand la quarte de crédit a-t-elle pris sa naissance ?
Quelles types de compte existe-il ?
Qu’est-ce que le sigle CB signifie-il ?
47
Unité 12
MARCHÉ. DEMANDE ET OFFRE
Qu'est-ce qu'un marché?
Au sens courant, le marché est un lieu défini, où se tient à intervalles
plus ou moins réguliers une réunion d'acheteurs et de vendeurs échangeant
des marchandises.
Salons, foires, expositions, halles de marchandises .correspondent
bien à cette notion de marché caractérisée par une unité de lieu, de temps et
d'objet Mais ce sens ne recouvre pas la totalité des marchés aujourd'hui, et les
économistes parient du marché du cuivre, de l'argent, bien que les vendeurs
(offreurs) ne rencontrent pas physiquement les acheteurs (demandeurs) ; les
marchandises peuvent même être vendues alors qu'elles ne sont pas encore
produites (le café de la prochaine récolte se vend à terme). L'unité physique
de temps et de lieu n'est pas nécessaire pour qu'il y ait marché au sens
économique.
Le marché est le lieu de rencontre (éventuellement abstrait) ou les
offres des vendeurs rencontrent les demandes des acheteurs qui s'ajustent à
un certain prix.
Le marché est donc une façon de confronter offre et demande afin de
réaliser un échange de services, de produits, ou de capitaux.
L'offre et la demande
L'offre désigne la quantité de biens et services que les vendeurs sont
prêts à vendre pour un prix donné.
Ainsi l'ensemble de la production de pêches n'est pas l'offre reélle des
producteurs, car ils peuvent très bien décider de détruire une partie de leur
récolte s'ils n'estiment pas les cours rémunérateurs. Donc l'offre n'existe dans
une economie de marché que par rapport à une demande solvable prête à
payer un prix donné.
La demande désigne la quantité de biens et services ou capitaux que
les acheteurs sont prêts à acquérir à un prix donné, étant donné leurs revenus
et leurs préférences.
La demande est la quantité d'un bien ou d'un service qui peut être
achetée pour un prix définit, pendant une unité de temps donné sur un
marché. La demande est une notion fondamentale dans toute l’économie de
marché. Elle correspond au phénomène de l'échange considéré, du point de
vue de ses participants et plus précisément, dans l'économie monétaire, du
point de vue de ceux qui offrent de fa monnaie pour acquérir des biens on de
services. La notion de demande, prise sous l'angle de vue macro-économique,
joue un rôle fondamental dans la réflexion théorique qui s'applique à rendre
compte des mécanismes économiques à l'échelon de la société, dans les
48
techniques de prévision et notamment dans la construction de modèles et
dans l'étude et la mise au point de la politique économique. La modulation de
la demande est un des éléments fondamentaux de la régulation
conjoncturelle.
L'offre c'est la mise à la disposition du marché de biens ou de services.
Le volume des biens et services ainsi mis à la disposition de la demande.
L'exportateur désirant se créer de nouvelles relations, renouer les vieilles et
trouver de nouveaux débouchés pour ses marchandises les offre à clientèle.
Les offres générales sont laites sous forme d'annonces dans les
journaux, d'envoie de circulaires imprimées, de prix courants, d'exposition
des marchandises, par télé et par radio.
Les offres spéciales, souvent laites en réponse à des demandes, ont
lieu de vive voix, par écrit ou par les intermédiaires tels que représentants,
commissionnaires . Elles sont obligatoires dès que les conditions sont
acceptées. Les conditions de livraison et de payement se règlent suivant les
prescriptions légales.
Économie et marché
On parle d'écouomie de marché pour désigner les systèmes
économiques où les prix et les quantités produites dépendent pour l'essentiel
de la confrontation des offres et des demandes et non d'une planification.
Les pays capitalistes sont des pays à économie de marché, à la
différence des pays socialistes, où la planification oriente l'essentiel des
décisions de production. Lorsque dans use économie capitaliste il existe un
plan national, celui-ci n'est alors que sectoriel ou bien indicatif.
Les économies planifiées peuvent laisser un certain rôle au marché,
mais celui-ci ne joue pas un rôle majeur dans l'orientation de la production et
la détennination des prix.
Structure du marché
Au sein des pays, les marchés des différents produits ne se
ressemblent pas. Sur certains, te nombre d'acheteurs et de vendeurs est très
important, sur d'autres, il n'y a que quelques vendeurs... Ces différences dans
la structure du marché induisent des comportements économiques
extrêmement différents. Les prix, par exemple, ne se fixent pas au même
niveau sur un marché oligopolistique.
On a défini différents types de marché : agricole, industriel,
extérieur, officiel, privé, des biens, boursier, des changes, comptant, de la
consommation, du crédit, des actions, de 1’entreprise, d’exportation, foncier,
de gros et en détail, interbancaire, des matières premières, noir, obligatoire,
des produits manufacturés, commun et beaucoup d'autres.
LES TYPES DE MARCHÉ
49
Marché Commun
Le 25 mars 1957 est signé te traité de Rome qui donne naissance au
Marché Commun, appelé aussi C.E.E. (Communauté Economique
Européenne). La C.E.E. est une union économique regroupant d'abord 6 pays:
R.F.A., Belgique, France, Pays-Bas, Italie, Luxembourg.
L'année 1975 verra l'élargissement de la C.E.E. avec trois nouveaux
venus s'adjoignant aux membres fondateurs : le Danemark, la GrandeBretagne et l'Irlande.
Le 1er janvier 1981, la C-E.E. est devenue l'Europe des 10, par suite de
l'adhésion de la Grèce. L'Espagne et le Portugal négocient encore leur entrée.
L'idée de base du Marché Commun est qu'un vaste marché va stimuler
la concurrence, offrir aux entreprises les possibilités de réaliser des
économies d'échelle ; ainsi dans une optique libérale, la compétition
favorisera les meilleurs, réorganisant l'appareil productif dans l'intérêt de
chacun. La C.E.E. sera un stimulant de la concentration.
Idéalement, il s'agit de forger une zone où les marchandises, les
capitaux et les hommes circuleront sans entrave en suivant le seul intérêt des
agents économiques. Pour certains de ses créateurs la C.E.E. doit franchir une
série d'étapes partant de l'Europe des marchandises, des capitaux et des
hommes, vers une Europe économiquement intégrée et politiquement unie.
Marché des changes, monétaire et financier
Certains marché ont une organisation particulière, et des marchandises
spécifiques définissent tenr objet.
•Marché des changes
Le marché des changes est celui où se rencontrent offre; et demande
de monnaie nationale et de devises étrangères.
•Marché monétaire
Au sens restreint, le marché monétaire est essentiellement un lieu où
se confrontent les offres et les demandes de la monnaie — banque centrale
(ou fiduciaire).
Au sens large, c'est te marché où s'échangent les capitaux à court
terme ; il englobe tous tes échanges de moyens de payement acceptés par les
intermédiaires financiers pour régler à court terme leurs déficits de trésorerie
(argent-banque centrale, devises, or...)
•Marché financier
Au sens restreint, le marché financier désigne te marché boursier où
s'échangent actions et obligations principalement.
Au sens large, c'est un marché qui comprend l'ensemble des échanges
de capitaux à long terme. Epargnants et investisseurs par le biais des
intermédiaires financiers sont mis en relation par ce marché.
On distingue aussi par rapport au temps les types de marché :
50
• Marché au comptant
Le marché au comptant concerne les titres boursiers qui s'échangent
immédiatement : L'acheteur reçoit les titres et les paies au moment où
s'effectue la cotation de la valeur mobilière.
•Marché à terme ferme (ou petit terme)
Sur le marché à terme ferme, les titres sont achetés de façon définitive
en fixant à la fois te date d'échange des titres (liquidation dé fin de mois), le
prix et les quantités étant déterminés à l'avance par contrat mais le règlement
ne se fait qu'à l'échéance. C'est un marché spéculatif par excellence.
•Marché à terme conditionnel (ou grand terme)
Pour le terme conditionnel comme pour le terme ferme, la date de
passation du contrat fixe la date du terme à laquelle prix et quantités sont
déterminés d'avance, mais le terme est conditionnel. Le terme conditionnel
signifie que L'acheteur n'est pas obligé d'acheter effectivement le jour du
terme, il peut renoncer à son achat en versant une prime fixée dans le contrat.
Le marché à terme est évidemment UN outil spéculatif important; il
permet de passer un contrat sans posséder effectivement l'argent nécessaire;
si les prévisions sont déjouées L'acheteur perd simplement le montant de la
prime, coût de son renoncement à l'achat et sanction de son erreur.
VOCABULAIRE THÉMATIQUE
au sens courant
в широкому значенні
biens et services m pl
товари і послуги
cours m rémunérateur
біржовий курс, оплата, винагорода
demande f solvable
платоспроможний попит
rôle m majeur
провідна роль
marché de gros et en détail
ринок оптом і в роздріб
marché des changes
валютний ринок
marché au comptant
ринок з оплатою за готівку
marché des matières premières
сировинний ринок
marché des produits manufacturés
ринок промислових товарів
prise sous l’angle de vue
взята з точки зору
à l’échelon
в масштабах
mise f au point
вдосконалення, поліпшення
modulation f
моделювання
prix m courant
поточна ціна
l’intermédiaire m
посередник
offres f pl générales
загальні офферти
de vive voix
усно
prescription f
припис закону
51
foire f
induire
oligopolistique
épargnant m
prime f
renoncement m
sanction f
commissionnaire m
débouché m
régulation conjoncturelle
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
ярмарок
викликати
монополістичний
вкладник
премія
відмова
санкція
комісіонер
ринок збуту
економічне регулювання
QUESTIONS
Qu'est-ce qu'une demande?
Quel est le rôle de la demande dans l'économie de marché?
Qu'est-ce qu'une offre?
Les exportateurs comment font-ils des offres?
Qu'est-ce qu'une offre générale ? Sous quelle forme est-elle faite?
Qu'est-ce qu'une offre spéciale? Quelles sont ses formes?
Qu'est-ce qu'un marché?
En quoi consiste la fonction principale du marché?
Quels sont les rapports entre l'offre et la demande?
Quels sont les différents types de l'offre et de la demande?
Quel est le but essentiel de l’offre et de la demande?
Qu'est-ce que désigne la notion: l'économie de marché?
Quelle est la structure du marché?
Quels sont les types de marché?
Qu’est-ce qu’un marché commun?
En quoi consiste la fonction principale du marché commun ?
Qu’est-ce qu’un marché des changes?
Quel est son objet principale?
Quelle est la différence entre le marché monétaire et le marché financier?
Quels sont les types du marché financier?
52
(s)’affilier à qch
à brève échéance
à cet effet
à l’échelle de
à l’échelon
à l’extrême limite
à l’opposé
à prix courant
à titre gratuit
aboutir à
abusif, -ve
altérable
approvisionnement m
apte adj (à qch)
au fur et à mesure
au sens courant
avoir recours à
bailleur m, -eresse f
bénéficiaire m
bien entendu
biens et services m pl
boulot m
brasser
bucolique, saisonnier, -ière
INDEX FRANÇAIS
compte courant
3
11
6
2
compte joint
11
compte tenu de qch
4
4
cour f d’appel
3
12
8
cours m rémunérateur
12
dans le cas contraire
5
6
8
8
2
dans le fait, par le fait, du
fait, en fait
de même
3
de vive voix
12
déguisé, -e
6
demande f solvable
12
demarchage m
10
dépôts à vue
11
déprimant, -e
7
désastreux, -se
7
désoeuvrement m
7
détenir
3
détenteur m
3
détracteur -rice m f
4
dévalorisation f
6
drainer
2
dresser un plan
4
5
3
6
3
8
12
5
1
1
8
12
6
2
6
durée f hebdomadaire
8
7
cancérigène, adj
3
centrale f d'achat
10
certes
e.d.f.
(électricité
France)
embauche f
de
5
chômage d’incoherence
emploi m précaire
6
6
chômage m déguisé
emprunter des capitaux
6
5
chômage m frictionnel
en contrepartie de
6
1
compatible
en dépit de
4
10
en faveur de
7
2
6
53
en provenance de
2,
8,
11
inconvénient m
indemnisation f
en raison de
8
3,
7
3
infléchir
en regard de
4
5
intérêt m
en tant que
9
2
encadrement m du credit
5
épargnant, -e m, f
3
épargne f
1
intérim m : le Ministre
intérim
interprofessionnel
de
croissance)
l’intermédiaire m
éventualité f
4
licenciement m
excédent m
6
6
louer
exode m rural
1
4
lucratif, -ve
2
malentendu m
8
marché de gros et en détail
12
marché au comptant
12
marché des changes
12
factotum m : il est son
factotum
faire appel à
faute de
fluctuation f
6
2
7
3
fraction f
1
fraude f
3
gagner sa vie
2
gains m pl de productivité
6
gaspillage m
gommer l’écart
hécatombe f
hospice m
huile f de graissage
hypothétique
6
6
6
2
9
4
marché
des
matières
premières
marché
des
produits
manufacturés
marge f beneficiaire
6
1
12
12
12
5
mettre en oeuvre
4
mise f au point
12
modulation f
12
monnaie fiduciaire
11
monnaie manuelle
11
monnaie scripturale
11
nocif, -ve
8
obligataire m
1
I.N.S.E.E. (Institut national
de la statistique et des
études économiques)
2
obligation f
il est évident
2
8
offres f pl générales
il résulte que...
12
6
onéreux, -se
inciter qn à qch, à faire qch
7
4
open market (англ.)
5
54
ordre de virement
11
p.t.t.(poste,télécommunicat
ions,télédiffusion)
ou
poste,
télégraphe,
téléphone
panoplie f
2
5
S.M.I.C.
(salaire
m
minimum
s.n.c.f. (société nationale
des chemins de fer
français)
s’enorgueillir de qch
1
2
8
sachet m
3
scission f
3
se mettre en quête de
6
se sentir frustré, -e
1
soubresaut m
3
6
souple
4
1
spectaculaire
prématurément
10
8
succursalisme m
prescription f
10
12
prestataire m de services
9
1
prêt m
9
t.v.a. (taxe f a la valeur
ajoutée)
tenir compte de
tertiaire m
6
théorétique
8
titulaire
11
tout à fait
4
utilité f
8
valeur f ajoutée
1
vente f au detail
10
10
2
passation f
4
patir: les affaires patissent
payeur
11
politique f d’austerité
précaire adj :
précaire
prélevement m
la
3
vie
prise sous l’angle de vue
prix m courant
procuration
produits m pl altérables
propension f
recette f
recettes
3
12
12
11
3
8
7
11
recruter
3
récupérer
2
rejeter l’idée
vente par correspondance,
v.p.c.
verser des prestations
6
vis-à-vis
rémunéré, e
8
rôle m majeur
12
8
2
55
INDEX UKRAINIENS
доля прибутку у доданій
вклади до запитання ;
вартості (компанії)
5
безстроковi вклади
апелювати до
вкладник
2
апеляційний суд
безкоштовно
безумовно
в масштабах
в обмін на
в широкому значенні
в якості; як
валютний ринок
вдосконалення,
поліпшення
взята з точки зору
виграш від продуктивності
видовищний; барвистий;
показний; ефектний;
сенсаційний; небачений
викачувати
винагорода за збитки,
компенсація
відбивати, відображати;
змінювати
віддячений, -а;
виплачений, -а
відкритий ринок
3
влазити в борги
8
власник
5
12
1
12
2
12
12
12
6
10
2
7
4
8
5
4
відрахування
1
відсоток
9
візаві, навпроти, віч-на-віч
3
5
11
внаслідок чого-небудь, у
зв’язку з
враховуючи що-небудь
3
врахувати, приймати до
уваги
гнучкий, -а
8
4
4
гроші безготівкових
розрахунків; гроші на
депозиті; депоновані гроші
гроші для розрахунків з
рук в руки, готівкові гроші
грошові надходження;
доходи
для цього; з цією метою
до крайньої межі
1
3
2
2
11
11
11
5
8
довіреність; повноваження
відповідний, -а (до чого)
відчувати себе ошуканим,
-ою
відшкодовування,
компенсація
відшкодувати
11
11
додана вартість
1
дорогий,-а, обтяжливий, -а
7
електропромисловість,
об’єкти, які поставляють
електроенергію Франції
2
життя повне
випадковостей
з цією метою
6
2
за відсутністю, через
нестачу
загальні офферти
7
12
заощадження
1
заробляти собі на життя
2
звичайно
8
56
звільнення
6
надавати допомогу
2
згубний,-а, тяжкий, -а
7
надлишок
6
1
наймати робітників
6
3
наклепник, -ця
4
здавати в найм, в оренду
здатний, -а до...
знецінювання
6
зобов’язання, обов’язок;
облігація
зовсім
2
із цього випливає, що
6
канцерогенний, -а
3
керувати (справами)
2
коливання
3
контрабанда;
3
користь
короткостроковий
м.м.з (міжпрофесійна
мінімальна зарплата, яка
має тенденцію до
підвищення)
марнотратство
4
8
6
наперекір; всупереч;
незважаючи на (...)
національне товариство
залізничних шляхів
сполучення Франції
10
2
національний інститут
статистичних та
економічних досліджень
2
не погоджуватися з
думкою, відкидати думку
невигода, невигідне
положення, незручність
ненадійне місце роботи
6
8
6
непорозуміння
8
неробство, ледарство
1
7
нестабільне безробіття
6
6
нестабільний
6
1
масова міграція сільського
населення
масове вбивство
4
6
мастило
облігаціонер, тримач
облігацій
обман, шахрайство;
9
мати у себе що-небудь
обмеження кредиту
3
5
оплата, винагорода
12
міністр, який тимчасово
виконує обов’язки
мішечок, пакетик
моделювання
6
3
12
3
орендодавець
1
особа, яка отримує вигоду;
особа, яка користується
яким-небудь правом
1
можливість, випадковість
4
очевидно
на користь
8
7
набирати, комплектувати
3
п.д.в (податок на додану
вартість)
2
набір, колекція
5
навпаки
6
57
паперові гроші; кредитні
гроші; розмінні паперові
гроші, банкноти
провідна роль
12
по ринковій ціні
8
по собівартості
продаж за каталогами;
посилкова торгівля
продаж товарів або
пошуки клієнтів вдома,
пропозиція товарів
населенню за місцем
проживання або роботи
продаж у роздріб;
роздрібна торгівля,
роздрібний продаж
продукти, які псуються
8
протизаконний, -а
9
ринок з оплатою за готівку
позичати капітал
12
5
ринок оптом і в роздріб
політика економії
12
3
ринок промислових
товарів
різкий стрибок
12
11
передбачуваний, -а
4
передчасно
8
пишатися, гордитися
8
платіжне доручення
11
платник; скарбник; касир
11
платоспроможний попит
12
позика
посередник
12
послабити стрибок
6
постачання
6
поступово, по мірі того,
як...
поточна ціна
8
пошта, телеграф, телефон
2
пред’явник
3
прибутковий, -а
розпочати пошуки
2
прибуток
7
приводити в дію,
реалізовувати
приєднувати(ся) до ...
4
розрахунковий рахунок;
поточний банківський
рахунок
сезонний
припис закону
3
12
10
10
3
5
3
різниця між собівартістю і
оптовою ціною
робота, служба
роздрібна торгівля через
філії
розпад, розкол
12
10
5
6
10
3
6
11
6
сировинний ринок
12
природна схильність, тяга
8
притулок
скласти, намітити план
2
4
прихований, -а
скрите безробіття
6
6
приходити до ....;
приводити до
2
спільний рахунок;
загальний рахунок;
об'єднаний рахунок
11
58
споглядальний, -а
8
спонукати кого-небудь до
чого-небудь, заохочувати
страждати: погані справи
також
8
тимчасове безробіття
6
товар, що поступає,
привозиться, завозиться з
...
товари і послуги
торгова націнка
торговий центр, закупочна
організація
у масштабі
усно
12
ухиляння (від податків)
3
4
фактично, дійсно, по суті
3
3
фактотум; він його права
рука
фірма з надання послуг
6
частина
1
шкідливий, -а
8
щотижнева тривалість
роботи
який надходить від
7
8
12
5
10
4
у противагу чому-небудь
5
у противному разі
5
удаватися до чого-небудь
5
укладання договору, угоди
4
9
11
який посідає третє місце
6
який поступає,
привозиться, завозиться з
...
який, -а псується
який,-а пригнічує,
викликає депресію
2
3
7
59
Н а вч а л ь н е в и д а н н я
Ісаніна Світлана Олександрівна
МЕТОДИЧНІ МАТЕРІАЛИ
з дисципліни «Іноземна мова (французька)
за професійним спрямуванням»
до самостійної роботи студентів 1 та 2 курсів
економічного та фінансового факультетів
(напрями підготовки: «Економіка підприємства»,
«Міжнародна економіка», «Фінанси» та інші)
Техн. редактор
Оригінал-макет
Підписано до друку ________
Формат 60×841/16 Бумага типограф. Гарнитура Times.
Тираж ____ экз. Изд. № ______. Заказ № _______.
Видавництво Східноукраїнського національного
університета імені Володимира Даля
Адреса видавництва : 91034, м. Луганськ, кв. Молодіжний, 20а
Телефон: +38 (0642) 41-34-12, факс. +38 (0642) 41-31-60
E-mail: [email protected]
http: www.snu.edu.ua
60
Téléchargement