МІНІСТЕРСТВО ОСВІТИ І НАУКИ УКРАЇНИ СХІДНОУКРАЇНСКИЙ НАЦІОНАЛЬНЫЙ УНІВЕРСИТЕТ імені ВОЛОДИМИРА ДАЛЯ МЕТОДИЧНІ МАТЕРІАЛИ з дисципліни «Іноземна мова (французька) за професійним спрямуванням» до самостійної роботи студентів 1 та 2 курсів економічного та фінансового факультетів (напрями підготовки: «Економіка підприємства», «Міжнародна економіка», «Фінанси» та інші) ЗАТВЕРДЖЕНО на засіданні кафедри іноземних мов. Протокол №5 1.04.2013р. від Луганськ 2013 1 УДК 81.25(076) ББК 81.2 ФРА-923 Методичні матеріали з дисципліни «Іноземна мова (французька) за професійним спрямуванням» до самостійної роботи студентів 1 та 2 курсів економічного та фінансового факультетів (напрями підготовки: «Економіка підприємства», «Міжнародна економіка», «Фінанси» та інші) / Укладач : С.О. Ісаніна. - Луганськ: Вид-во СНУ ім. В. Даля, 2013. 60 с. Методичні матеріали містять в себе двадцять три тексти з французьких видань, які певною мірою пристосовані до навчальних цілей вищих навчальних закладів України різних рівнів акредитації. Ці матеріали можуть бути запропоновані для аудиторної та поза аудиторної роботи студентів, які навчаються на економічному, або фінансовому факультеті, для домашнього читання текстів з французької мови учнів шкіл, ліцеїв, коледжів, а також для всіх, хто вивчає французьку мову. Вони розраховані на студентів різних економічних напрямів підготовки: «Економіка підприємства», «Міжнародна економіка», «Фінанси», «Бухгалтерський облік», «Аудит» та інших. Основне призначення методичних матеріалів – навчити майбутніх спеціалістівекономістів самостійно читати французькою мовою тексти з питань економіки, бухгалтерського обліку, інвестицій та фінансів тощо. Методичні матеріали можуть бути використані як студентами денного відділення, так і студентамизаочниками. Укладач: С. О. Ісаніна Рецензент Краснопольській В.Е., доц. 2 SOMMAIRE Unité 1. 01 2. Unité 3. 4. 02 5. Unité 6. 7. 03 Unité 8. 9. 04 Unité 10. 05 Unité 11. 12. 06 13. Unité 14. 07 Unité 15. 16. 08 Fonctions économiques : production, répartition, consommation Les revenus des ménages Entreprise et ses activités. Qu’est-ce qu’une entreprise ? Entreprise : Les acteurs de vie économique Une multitude de formes d’entreprise Rôle des groupes dans la vie économique Les techniques de concentration Planification : qu’est-ce que c’est ? Les caractéristiques de la planification française La lutte contre l’inflation 4 Chômage : les caractéristiques du chômage Les causes du chômage La lutte contre le chômage Politique économique 27 Mesure des performances de l’économie L’utilité des agrégats : le P.I.B., le P.N.B., le revenu national 17. L’illégalité à la comptabilité nationale Unité 18. Flux économique entre ménages et entreprises 09 Unité 19. Différentes formes de commerce 10 Unité 20. Monnaie et moyens de règlement 21. Flux monétaires 11 Unité 22. Marché. Demande et offre 23. Les types de marché 12 Index français Index ukrainiens 7 15 20 24 33 35 42 44 46 48 53 56 3 Unité 01 FONCTIONS ECONOMIQUES: PRODUCTION, REPARTITION, CONSOMMATION La production des entreprises, source de revenus Comment mesurer la richesse créée par les entreprises? Pour produire des biens et des services, les entreprises utilisent d'autres biens et services: matières premières, électricité, gaz, charbon, service de transport, etc. On appelle valeur ajoutée d'une entreprise la différence entre la valeur des biens ou des services qu'elle a produits et la valeur des biens et des services qu'elle a consommés (consommations intermédiaires). Pourquoi valeur ajoutée? L'entreprise a acquis sur le marché un certain nombre de produits qui ont été créés par d'autres. Elle a incorporé ces produits pour en faire un produit plus élaboré avec du travail et du capital et le mettre sur le marché. On a ajouté de la valeur aux biens et services acquis en leur incorporant du travail et du capital et en les transformant ainsi en un produit dont la valeur est plus élevée. La répartition de la richesse créée par les entreprises: le partage de la valeur ajoutée La valeur ajoutée d'une entreprise est partagée entre ceux qui ont contribué, d'une manière ou d'une autre, à la production. Les auteurs de cette contribution et bénéficiaires de ce partage sont : les salariés qui apportent leur travail; les prêteurs et actionnaires qui apportent leurs capitaux; les bailleurs qui louent leurs immeubles; l'Etat qui finance les équipements collectifs nécessaires à l'activité de l'entreprise; la Sécurité sociale qui assure aux salariés les soins médicaux nécessaires. L'entreprise elle-même conserve une fraction de la valeur ajoutée qui constitue son épargne. Celle-ci comprend la dotation aux amortissements qui sert à financer le renouvellement du matériel et les bénéfices conservés dans l'entreprise afin d'autofinancer de nouveaux investissements. Ainsi, les revenus naissent de la production des entreprises. 4 LES REVENUS DES MENAGES D’où vient l’argent des Français ? Les Français ont augmenté leur consommation grâce aux revenus progressifs. Les ménages peuvent percevoir plusieurs types de revenus : Revenu et pouvoir d'achat : deux notions distinctes Lorsque le revenu augmente moins vite que l'indice des prix, le pouvoir d'achat diminue. La hausse des prix, c'est-à-dire l'inflation, "rogne" une partie du revenu. Il est, donc, préférable d'avoir une augmentation de revenu de 10 % avec 8 % d'inflation plutôt qu'une augmentation de 15 % avec une inflation de 14 %. Les revenus directs 1. Les salaires. Qu'est-ce qu'un salaire? La fixation du salaire Le salaire est la somme d'argent versée par un employeur en contrepartie d'un travail ; les salaires en nature ont fortement diminué dans les économies développées. Si le salaire est perçu par le salarié comme un revenu, pour l'employeur, c'est une charge qui alourdit ses coûts de production. Les salariés à temps plein de plus de 18 ans ne peuvent être payés audessous d'un minimum légal appelé le salaire minimum interprofessionnel de croissance (le S.M.I.C.). Les conventions collectives sont des accords entre les organisations syndicales représentatives de travailleurs et d'organisations d'employeurs. Elles peuvent prévoir des taux minimaux de salaire supérieurs au S.M.I.C. 2. Les revenus non salariaux. Les revenus de la propriété. Les revenus fonciers Les revenus de la propriété urbaine sont les loyers perçus sur les locaux d'habitation ou les bâtiments à usage industriel et commercial. Les revenus de la propriété rurale sont les loyers perçus sur les terres et installations agricoles. Les revenus des valeurs mobilières Les actionnaires qui sont propriétaires d'une partie du capital social d'une entreprise perçoivent des dividendes variables selon les résultats. Les obligataires (détenteurs d'obligations) perçoivent un intérêt fixe. Les revenus de l'épargne liquide Les placements effectués dans les banques ou les caisses d'épargne rapportent un intérêt. Les revenus mixtes sont les revenus qui proviennent à la fois du travail et du capital (agriculteurs, commerçants). 5 VOCABULAIRE THÉMATIQUE додана вартість особа, яка отримує вигоду; особа, яка користується яким-небудь правом bailleur m, -eresse f орендодавець louer здавати в найм, в оренду fraction f частина épargne f заощадження se sentir frustré, -e відчувати себе ошуканим, -ою S.M.I.C. (salaire m minimum м.м.з (міжпрофесійна мінімальна interprofessionnel de croissance) зарплата, яка має тенденцію до підвищення) en contrepartie de в обмін на obligataire m облігаціонер, тримач облігацій prélevement m відрахування t.v.a. (taxe f a la valeur ajoutée) п.д.в (податок на додану вартість) valeur f ajoutée bénéficiaire m QUESTIONS 1. Donnez la définition de la valeur ajoutée. 2. Comment est partagée la valeur ajoutée d’une entreprise? 3. Les auteurs et bénéficiaires de ce partage, qui sont-ils? 4. D’où vient l’argent des Français? 5. Qu’est-ce qu’un salaire? 6. Comment le salaire, est-il perçu par le salarié et l’employeur? 7. Quelle est la différence entre les revenus et les salaires? 8. Quelles sont différentes formes de revenus auxquelles la production donne naissance? 9. Qu’est-ce qu’un prélèvement? 10. Qu’appelle-t-on les revenus mixtes? 11. Une convention collective, peut-elle fixer un salaire minimum inférieur au S.M.I.C.? 12. Le progrès général de la consommation, a-t-il eu pour conséquence une augmentation du bien-être? 6 Unité 02 ENTREPRISE ET SES ACTIVITÉS Vous avez besoin d'une bicyclette, que faites-vous? Essayez de la construire vous-même! Cette opération est, bien évidemment, trop complexe. Il vous faudrait, non seulement, réunir diverses pièces et outils indispensables, mais, également, posséder la connaissance approfondie des techniques de fabrication. Vous renoncez devant la difficulté de l'opération et vous vous adressez à une entreprise pour acquérir un deux-roues en parfait état de marche.L'entreprise est une organisation qui a pour but de produire ou de faire circuler des biens ou des services destinés à la satisfaction des besoins des consommateurs. Les entreprises peuvent avoir diverses activités: 1. Les entreprises de distribution achètent des marchandises qu'elles revendent à leurs clients sans les avoir transformées. 2. Les entreprises productrices de biens achètent des matières premières. Ces matières premières sont incorporées et transformées en produits. Les opérations qui conduisent de la matière première au produit sont des opérations de production. Il est rare qu'une même entreprise effectue elle-même toutes les opérations de production de la matière première de base (minerai, coton ou laine brut, etc.) jusqu'au produit fini utilisable par le consommateur (réfrigérateur, costume, etc.). Le plus souvent, une première entreprise transforme la matière première en produits bruts (tôle, tissus, etc.) qui sont à leur tour achetés par une autre entreprise de production qui les transformera en produits destinés à la consommation. 3. Les entreprises prestataires de services n'achètent pas de marchandises, ni de matières premières. Elles ne vendent pas de biens, c'està-dire des objets, mais fournissent des services, c'est-à-dire du travail utile. Afin d'atteindre ses objectifs, l'entreprise doit, comme vous auriez dû le faire vous-même pour construire une bicyclette, se procurer divers éléments nécessaires à son activité. Ces éléments qui entrent dans l'entreprise sont constitués essentiellement par des biens et des services. Les entreprises regroupent toutes les activités qui aboutissent à produire des biens et des services vendus aux autres acteurs de la vie économique. Qu'est-ce qu'une entreprise ? L'entreprise est une unité économique autonome organisée pour la mise en œuvre d'un ensemble de facteur de production, en vue de produire des biens ou services pour le marché. С’est un lieu où s'élaborent les produits que nous consommons où sont réalisés les investissements, répartis les revenus, exportés les produits qui 7 conditionnent l'équilibre commercial, crées des emplois nouveaux. L'entreprise est le lieu où travaillent en commun l'entrepreneur comme chef d'entreprise, les employés et les ouvriers comme personnel, en vue d'atteindre les buts de l'entreprise et pour le bien commun du peuple et de l'Etat. L'entreprise combine les facteurs de la production en vue d'obtenir un produit qu'elle écoule sur le marché. Elle ne tend pas immédiatement à satisfaire les besoins, de ses membres pourvu qu' elle puisse vendre son produit au coût ou au-dessus du coût. Elle répond à l'appel des besoins solvables sur le marché. L'entreprise doit être distinguée de l'établissement qui représente une unité de production techniquement individualisée mais juridiquement dépendante. Une entreprise peut comprendre plusieurs établissements. Lentreprise est un système complexe qui est en échange constant avec l’extérieur et dotée d’une multitude de processus de décision, de recherche et de transmission des informations. Elle est inséparable du système économique et sociale dans lequel elle s’insère. ENTREPRISE Les acteurs de la vie economique: Les secteurs institutionnels Différents partenaires de la vie économique sont classés en plusieurs groupes. Ces groupes, dits secteurs institutionnels, sont du nombre de six. Ils sont éventuellement subdivisés en sous-secteurs dans les tableaux détaillés qui sont les suivants: 1er secteur: Les sociétés et quasi-sociétés non financières II s'agit de toutes les unités dont la fonction économique principale est de produire des biens et des services (sauf les services financiers) s'échangeant habituellement sur un marché. On trouve, ainsi, dans ce secteur, d'une part, les sociétés, quelle que soit leur forme juridique, d'autre part, certains organismes sans but lucratif, mais dont l'activité s'apparente à celles des sociétés dans la mesure où elle se traduit par la vente de services, les P. T. T. (poste, télégraphe, téléphone) qui, bien que partie intégrante de l'Administration du point de vue juridique, se comportent bien comme une entreprise, puisqu'elles fournissent un service destiné à la vente au public. 2e et 3e secteurs: Les institutions financières (de crédit et d'assurance) Certains agents ont besoin de recourir au crédit, parce qu'ils n'ont pas de ressources suffisantes pour toutes leurs dépenses. C'est le cas de la plupart des entreprises qui font appel au crédit pour effectuer leurs investissements. 8 D'autres agents ont des ressources inemployées, c'est-à-dire des revenus qu'ils n'utilisent pas pour leurs besoins immédiats ou pour des investissements physiques. C'est notamment le cas de la plupart des ménages qui, pour préserver l'avenir, pour se ménager une retraite ou pour acquérir ultérieurement un logement mettent de côté une partie de leurs revenus. Certains secteurs cherchent, ainsi, des fonds, d'autres sont prêts à les placer. Reste à mettre les uns en face des autres pour que ces prêts se réalisent. En effet, par exemple, les entreprises veulent souvent emprunter à long terme. Par contre, les ménages préfèrent prêter à court terme, c'est-à-dire pouvoir récupérer rapidement leurs fonds. Il faut, donc, des organismes spécialisés pour drainer les fonds disponibles en les empruntant sous la forme convenant aux prêteurs et pour fournir les fonds, ainsi, obtenus à ceux qui en ont besoin, cette fois sous la forme la mieux adaptée aux désirs des emprunteurs. Ces intermédiaires sont notamment les institutions de crédit, mais les sociétés d'assurance et l'Etat interviennent également dans la redistribution des capitaux disponibles. Les sociétés d'assurance reçoivent de l'argent des ménages et des entreprises en leur promettant des sommes importantes en cas d'accident, de décès, etc. C'est une forme intéressante d'épargne pour les assurés puisqu'elle répond au désir de sécurité. Elles détiennent, ainsi, des réserves importantes qu'elles prêtent aux entreprises. Statistiquement, elles savent ce qu'elles courent comme risques, donc, ce qu'elles auront à payer aux assurés dans les années qui viennent. Elles peuvent, donc, prêter à long terme sans danger. Les banques reçoivent les dépôts de ceux qui ont des sommes disponibles, mais veulent pouvoir les récupérer à tout moment. Elles sont bien certaines que tous les déposants ne vont pas retirer leurs fonds au même moment. Là encore, les statistiques leur permettent de savoir de quelle fraction des dépôts elles peuvent disposer et elles prêtent à ceux qui en ont besoin, éventuellement à long terme. D'autres institutions font également des opérations de ce genre, mais spécialisées, c'est-à-dire correspondant à des besoins précis: la Caisse des dépôts pour prêter aux collectivités locales ou à certaines entreprises en fonction de la politique de l'Etat, grâce aux fonds drainés par les caisses d'épargne; le Crédit foncier pour les prêts au logement, etc. Enfin, les administrations publiques jouent également un rôle d'intermédiaire financier, par exemple en drainant les fonds des ménages ou des entreprises par l'intermédiaire des chèques postaux ou des bons du Trésor. 4e secteur: 9 Les administrations publiques On distingue trois groupes d'agents qui sont les suivants: 1. Les administrations publiques produisent des services dispensés gratuitement à la collectivité, ou moyennant un prix très inférieur au coût de revient. Ces services sont alors appelés non marchands, par opposition aux services marchands, qui, eux, au contraire, sont vendus au consommateur. Ces administrations publiques comprennent: a) les administrations publiques centrales, c'est-à-dire l'Etat avec ses services traditionnels (éducation nationale, armée, justice). Il est à noter toutefois que les administrations qui se comportent comme une entreprise et vendent leurs services au public, telles que les P. T. T., sont considérées, sur le plan économique, comme des entreprises; b) les administrations publiques locales (régions, départements et communes) qui ont leur budget propre et qui participent à l'équipement routier, scolaire, hospitalier, sportif, culturel, etc. Les recettes de ces administrations publiques sont pour l'essentiel constituées par les impôts versés par les ménages et les entreprises. 2. Les administrations de Sécurité sociale effectuent, pour le compte de la collectivité, des opérations de redistribution des revenus. A cet effet, elles collectent les cotisations sociales des salariés et des employeurs et versent des prestations aux ménages. Cette catégorie comprend les organismes de Sécurité sociale proprement dits, mais aussi les mutuelles, les caisses de retraite complémentaires, etc. 3.Les administrations privées regroupent tous les organismes privés sans but lucratif qui vivent essentiellement des cotisations ou des dons de leurs membres (églises, partis politiques, syndicats, etc.). 5e secteur: Les administrations privées Ce cinquième secteur regroupe les organismes privés sans but lucratif, à l'exception de ceux qui sont classés avec les sociétés (parce qu'ils sont au service des entreprises ou parce qu'ils vivent de la vente de leurs produits) ou avec les administrations publiques (parce qu'ils sont essentiellement financés par celles-ci). 6e secteur: Les ménages On classe tous les individus qui vivent habituellement en France, y perçoivent un revenu et le dépensent en achetant des biens ou des services pour satisfaire leurs besoins. Il peut s'agir des familles formées du couple, sans ou avec enfants plus ou moins nombreux, ou bien des célibataires, des familles vivant grâce aux revenus que leur procurent les salaires de leurs membres, des retraites, les profits d'entreprises individuelles qu'elles 10 possèdent (exploitations agricoles, entreprises artisanales, commerciales, industrielles, étant propriété d'un patron...), ou encore des revenus de leur propre propriété (location d'immeuble). Bien entendu, on y trouve aussi les personnes vivant dans les collectivités (personnes vivant dans les communautés religieuses ou non, les hospices et maisons de retraite, les casernes de militaires, les prisonniers, etc.). Le secteur des ménages, comprend pour l'essentiel l'ensemble des personnes physiques résidentes, regroupées en unités qui ont une autonomie de comportement en tant que consommateurs. La consommation est l'élément essentiel des comptes des ménages. Leurs ressources proviennent de la rémunération du travail et du capital et de redistributions en provenance des administrations. L'I. N. S. E. E. (Institut national de la statistique et des études économiques) les qualifie, alors, de ménages collectifs, pour les distinguer des autres ménages, appelés ménages ordinaires. UNE MULTITUDE DE FORMES D'ENTREPRISE Entreprises publiques Les entreprises publiques sont des sociétés contrôlées par l'état ou les collectivités publiques, disposant d'une comptabilité complète et jouissant de la personnalité juridique. Ces sociétés publiques ont une activité orientée vers la production des biens destinés à la vente. Le critère de définition des entreprises publiques repose sur une notion de contrôle par les pouvoirs publics. Disposant d'un capital social, le contrôle est défini comme un taux minimum de participation financière permettant de dégager une majorité de gestion. Les entreprises publiques produisent des biens et services en vue de la vente à un prix qui doit couvrir leur prix de revient, mais qui sont propriété de l'état ou placées sous son contrôle. Parmi ces entreprises on distingue plusieurs formes : Établissement public Regroupe le plus souvent des sociétés à caractère industriel et commercial dont la collectivité assure la gestion. Société d'économie mixte Capitaux privés et publics sont associés dans les sociétés d'économie mixte. L'entreprise individuelle L'entreprise individuelle a pour propriétaire une personne physique, un particulier qui avec des moyens financiers personnels et donc limités, exerce son activité. Le patron est totalement responsable sur ses biens en cas de faillite. 11 L'entreprise commercial L'entreprise commerciale achète pour revendre; elle achète une matière première, une marchandise pour les revendre telles qu'elle les a achetées. Elle transforme l'argent en marchandises, puis les marchandises en argent. Et elle continue de parcourir ce même cycle. Les opérations du cycle sont: les achats des matières premières ou des marchandises, leur réception, leur mise en stock et leur vente qui comprend la recherche des commandes, leur expédition et le recouvrement du produit de la vente. Le but du service commercial est double : bien acheter et bien vendre. Bien acheter c'est acheter en quantités convenables avantageuses des matières de bonnes qualité. Bien vendre c'est vendre suivant le plan et aux meilleurs prix possibles grâce à une connaissance complète de la situation du marché permettant de prévoir les fluctuations des cours, d'éviter les engagements importants à la veille de la hausse et le manque d'engagements quand vient la baisse. L'entreprise sociétaire La société est une personne morale, réunissant par contrat un ensemble de personnes qui apportent des biens et forment une collectivité existant selon des règles d'exploitation communes, indépendamment des personnes physiques et des formes de sociétés permettant une plus ou moins grande souplesse dans la réunion du capital. Les sociétés en nom collectif. Dans cette société les associés sont tous responsables de la gestion, Les sociétés en nom commandite simple. Dans cette société il y a distinction entre les sociétaires non seulemlent en fonction du nombre de parts, mais aussi des statut. On distingue: les commanditaires qui apportent tout ou partie du capital et reçoivent une part sur les résultats en fonction de leur apport ; le commandité gère l'entreprise, il est responsable de façon illimitée sur l'ensemble de ses biens. La société anonyme. Le capital d'une société anonyme est divisé en titres de propriété appelés actions. Chaque action peut être librement achetée et vendue sans accord préalable des autres actionnaires et représente un droit de propriété sur une fraction de l’entreprise. Les actionnaires ne sont pas responsables des dettes de l’entreprise que dans la limite de leurs apports. Chaque actionnaire participe à la gestion de l’entreprise à travers les Assemblées Générales d’actionnaires et participent aux distributions de bénéfices (dividendes). 12 Sociétés à responsabilité limitée (S.A.R.L.). Elles constituent une forme intermédiaire entre les sociétés de personnes et des sociétés de capitaux. La S.A.R.L. a souvent été une entreprise familiale profitant en particulier de ne pas devoir prélever dans ses biens personnels en cas de faillite. Les associés de cette société ne peuvent vendre leurs parts sans l’accord des autres associés. VOCABULAIRE THÉMATIQUE lucratif, -ve прибутковий, -а faire appel à апелювати до brasser керувати (справами) en tant que в якості; як aboutir à приходити до ....; приводити до gagner sa vie заробляти собі на життя s.n.c.f. (société nationale des chemins національне товариство de fer français) залізничних шляхів сполучення Франції e.d.f. (électricité de France) електропромисловість, об’єкти, які поставляють електроенергію Франції p.t.t.(poste,télécommunications,télédi пошта, телеграф, телефон ffusion) ou poste, télégraphe, téléphone vis-à-vis візаві, навпроти, віч-на-віч obligation f зобов’язання, обов’язок; облігація hospice m притулок en provenance de який поступає, привозиться, завозиться з ... I.N.S.E.E. (Institut national de la національний інститут statistique et des études статистичних та економічних économiques) досліджень récupérer відшкодувати drainer викачувати à cet effet з цією метою verser des prestations надавати допомогу 1. 2. 3. QUESTIONS En quoi consiste la fonction principale de l'entreprise ? Quel est le but essentiel de l'entreprise ? Quels sont d'autres objets recherches par l'entreprise ? 13 4. L'entreprise, quels facteurs de production combine-t-elle ? 5. Quels sont les rapports entre l'entreprise et les travailleurs ? 6. Quelle est la fonction économique des entreprises? 7. Quels sont les types des entreprises? 8. Quels sont les moyens utilisés par l'entreprise? 9. Quel est le rôle social de l'entreprise? 10. Une personne seule, peut-elle être considérée comme un ménage? A quelles conditions? 11. Quelle est la fonction économique principale des ménages? 12. Quelle est la fonction économique principale des administrations publiques et des administrations de Sécurité sociale? 13. Quels sont les différents agents classés dans la catégorie des institutions financières? 14. Quelle est la fonction économique principale des institutions financières? 14 Unité 03 RÔLE DES GROUPES DANS LA VIE ECONOMIQUE Une économie moderne est, pour une large part, une économie de groupes. La tendance à la constitution des groupes cohérents et puissants trouve sa source dans des facteurs économiques, techniques et psychologiques. L'association est, d'abord, un procédé de résistance contre le verdict des affaires et du marché, dans une économie soumise à des fluctuations, souvent génératrices de misère. La croissance et le progrès économiques s'accompagnent de soubresauts. Les groupes sont des enfants du malheur. Ils correspondent à un réflexe de défense et à un souci de l'accroissement de la puissance économique ou politique, de l'efficacité dans l'intervention. Enfin, le développement des groupes résulte des facteurs psychologiques. L'industrialisation a fait disparaître chez l'individu la sensation d'appartenance à une société ou à une communauté. Coupé d'un milieu naturel, l'homme se joint à un groupe pour obtenir l'impression d'une participation. Ces groupes se sont constitués dans tous les secteurs de l'activité économique: les ouvriers se sont réunis en syndicats, tandis qu'en face d'eux les patrons se regroupaient, avec plus de retard et moins de cohésion. Les producteurs ont créé des ententes puissantes ou des cartels, sur le plan national et international. L'individualisme foncier des classes moyennes, des agriculteurs, des artisans et des petites entreprises a cédé lui-même au besoin de lutter plus efficacement par le regroupement contre la prolétarisation. Les groupes deviennent blocs de puissance politico-économique (J.-J. Spengler) qui n'agissent pas seulement sur les relations économiques, dans le cadre de la structure institutionnelle de la société, mais cherchent à modifier cette structure pour accroître encore plus leurs avantages. L'Etat se trouve investi par ces groupes de pression qui donnent une importance excessive aux prétentions des intérêts particuliers ou des intérêts des diverses sections de l'économie. Les assemblées tendent à devenir des chambres de corporations. L'exercice du pouvoir politique devient un dialogue, ou un conflit, entre les chefs de groupes politiques, économiques ou sociaux. Les groupes industriels et commerciaux La concentration des activités de production La mesure de la concentration des entreprises Au début du XXe siècle, en France, de nombreuses entreprises 15 artisanales construisaient des voitures automobiles. Aujourd'hui, Renault et Peugeot assurent l'essentiel de la production nationale. On voit que plus un secteur est concentré, plus le poids des grandes entreprises y est important. Ce poids peut se mesurer au pourcentage de salariés employés ou à celui du chiffre d'affaires réalisé par ces grandes entreprises dans ce secteur. Comment se manifeste la concentration des entreprises? La concentration des entreprises se traduit par l'apparition des sociétés géantes, exploitant des établissements ou des unités de production de plus en plus vastes. Mais ce phénomène a surtout entraîné le dévelopement des groupes de sociétés ou de conglomérats. Dans ces derniers, l'indépendance juridique des sociétés est . Par contre, dans les faits, celles-ci se trouvent placées sous la dépendance économique de la société mère ou du holding placé à la tête du groupe. Un tel ensemble d'entreprises est appelé trust lorsque l'objectif visé est à obtenir un monopole dans un secteur. La filiale et le contrôle d'une société Selon la loi du 24 juillet 1966, la société est la filiale dont le capital est détenu pour plus de la moitié par une autre société, appelée société mère. Dans les faits, en raison de l'absentéisme très fréquent des petits porteurs aux assemblées générales d'actionnaires, une société peut contrôler une autre en possédant bien moins de 50% de son capital. En effet, ces petits porteurs sont des épargnants qui, en achetant quelques actions de la société, ont recherché un placement et non à y détenir le pouvoir. Les formes de concentration des entreprises Différentes formes de concentration se distinguent les unes des autres par leurs objectifs. 1.La concentration horizontale vise à regrouper les entreprises qui produisent le même type de produits. L'objectif est d'obtenir le contrôle d'une part importante du marché dans un secteur. 2.Il y a la concentration verticale où les entreprises complémentaires et clients sont regroupés, dans le but de contrôler un cycle de production. Si l'entreprise contrôle un fournisseur, il y a la concentration verticale amont. Si elle contrôle des clients, il y a la concentration verticale aval. La brasserie, fabricant des flacons de verre, a, ainsi, progressivement contrôlé de nombreux acheteurs des flacons: Kronenbourg, Société Européenne de brasserie, etc., avant de poursuivre par une concentration horizontale dans le domaine des industries alimentaires. 3. Il y a la concentration conglomérale où les entreprises sans liens économiques apparents sont regroupées. Les buts recherchés sont la diversification des risques (ne pas mettre tous les œufs dans le même panier) et une rentabilité financière plus élevée. 16 Les avantages et inconvénients de concentrations La grande dimension a des avantages évidents pour l’entreprise. Une grande entreprise peut contrôler plus facilement ses approvisionnements et leur coût. Elle a les moyens de payer les études de marché et les compagnes publicitaires susceptibles d’accroître sa part du marché. Son importance dans l’activité économique lui assure toutes les attentions de l’Etat. Mais les salariés pâtissent parfois des opérations de concentration qui débouchent fréquemment sur une suppression des activités en double et, donc, sur une réduction du personnel. Enfin, les concentrations peuvent déboucher sur la constitution de monopole ou d’oligopoles préjudiciables au libre jeu de la concurrence et au consommateur. COMMENT SE REALISE LA CONCENTRATION DES ENTREPRISES? LES TECHNIQUES DE CONCENTRATION Une société ou un groupe peut accroître sa dimension par ses propres investissements. On parle alors de croissance interne. Mais les techniques dites de croissance externe (fusion, prise de contrôle) permettent d'atteindre beaucoup plus rapidement le résultat visé. On limitera notre étude à ces dernières. Les deux types de fusion La loi du 24 juillet 1966 réglemente la fusion de deux ou plusieurs sociétés: l'opération par laquelle ces sociétés se réunissent pour n'en former plus qu'une seule qui est: — soit l'une d'entre elles (fusion par voie d'absorption); — soit une société entièrement nouvelle. La fusion par voie de constitution d'une société nouvelle, peut être schématisée ainsi: La société C nouvellement constituée pour la réalisation de la fusion reçoit tout l'actif des sociétés A et В fusionnées qui se trouvent ainsi dissoutes. La fusion par voie d'absorption peut être schématisée de la manière suivante: Une des sociétés fusionnées subsiste seule (société B) et reçoit tout l'actif des autres sociétés (société A) qui se trouvent dissoutes. Les techniques de prise de contrôle d'une société Trois techniques principales sont utilisées pour contrôler une société: le ramassage en Bourse, l'offre publique d'achat ou d'échange, la cession du contrôle. 17 1) Le ramassage en Bourse consiste à acheter des actions de la société visée à chaque fois que leurs propriétaires en présentent à la vente en Bourse. C'est une technique simple et discrète, mais qui risque de rendre longue la prise de contrôle. 2) L'offre publique d'achat ou d'échange consiste, pour la société qui en prend l'initiative, à faire connaître publiquement aux actionnaires d'une société cotée en Bourse qu'elle est disposée à acquérir leurs titres à un cours supérieur au cours de Bourse, dans le but de prendre le contrôle de la société visée ou de renforcer ce contrôle. Si la société acheteuse règle les titres qui lui sont présentés en espèces, il y a l’O.P.A. (l'Offre publique d'achat). Si le règlement est effectué par remise de titres (actions ou obligations), on parle de l’О.Р.Е. (l'Offre publique d'échange). La société acheteuse doit préciser le nombre de titres qu'elle désire acquérir. Si ce nombre minimum de titres lui est offert par les actionnaires de la société visée, l’О.Р.А. se réalise. Sinon l’О.Р.А. a échoué. Cette technique est un moyen efficace et clair de réaliser rapidement des concentrations 3) La cession de contrôle est l'opération par laquelle le détenteur d'une partie suffisamment importante du capital d'une société (en assurant le contrôle) décide de se retirer et cède ses actions à une autre société. C'est une technique simple, mais qui ne peut pas être utilisée, si les actionnaires dirigeant la société désirent rester en place. VOCABULAIRE THÉMATIQUE politique f d’austerité політика економії épargnant, -e m, f вкладник détenir мати у себе що-небудь détenteur m пред’явник produits m pl altérables продукти, які псуються fluctuation f коливання soubresaut m різкий стрибок en raison de внаслідок чого-небудь, у зв’язку з dans le fait, par le fait, du fait, en fait фактично, дійсно, по суті patir: les affaires patissent страждати: погані справи scission f розпад, розкол (s)’affilier à qch приєднувати(ся) до ... recruter набирати, комплектувати indemnisation f відшкодовування, компенсація fraude f 1. обман, шахрайство; 2. контрабанда; 3. ухиляння (від податків) 18 cancérigène, adj cour f d’appel sachet m apte adj (à qch) altérable 1. 2. 3. 4. 5. 6. канцерогенний, -а апеляційний суд мішечок, пакетик здатний, -а до... який, -а псується QUESTIONS Comment se manifeste la concentration des entreprises? Quelles sont les trois formes de concentration des entreprises? En quoi consiste la concentration horizontale? Nommez les avantages et les inconvénients des concentrations. Comment se réalise la concentration des entreprises? Quelles sont les techniques de prise de contrôle d'une société? 19 Unité 04 PLANIFICATION Qu'est-ce que la planification? La planification individuelle Chacun de nous élabore couramment à une échelle différente des plans individuels, mais identiques en principe. Si, par exemple, on pense: "Cette année, au mois d'août, on ira en Grèce, on fera le trajet en avion, on descendra dans les hôtels de première catégorie, ce qui coûtera au total 7000 F. qu'on financera ce voyage en mettant X francs de côté par mois", alors on fait un plan tout à fait comparable dans la logique la plus générale à ceux que peuvent réaliser des pays comme la France, la Russie ou l'Inde. Qu'est-ce qui caractérise l'exemple du plan de vacances qu'on veut élaborer? 1. Le choix d'un objectif Vous auriez pu décider autre chose que ce voyage, par exemple ne pas quitter la France ou aller au Japon. Mais ces éventualités plaisent, peut-être, moins que le voyage en Grèce ou bien certaines de ces possibilités (le Japon) sont impossibles à réaliser compte tenu des possibilités financières dont on dispose. 2. La prise en compte des difficultés de réalisation et la décision de réaliser l'objectif On a, donc, choisi un objectif (voyage en Grèce) en comparant différents objectifs possibles (pas de vacances, la France, la Grèce, le Japon), en les classant par ordre de préférence, non seulement en eux-mêmes, mais en tenant compte des difficultés de réalisation, que celles-ci soient financières, familiales ou autres et qui rendent, a priori, la réalisation de ces projets impossible. Après avoir étudié les conséquences de chaque décision (prix, temps, problèmes familiaux) ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour les réaliser (économies de 7000 F.), on a fait le choix (la Grèce). Enfin, on a décidé de mettre en place les moyens permettant de réaliser votre objectif (épargner 500 F. par mois). Ce dernier point est important dans le plan, car, si l'on n'a pas décidé de prendre les mesures permettant la réalisation du but choisi, ce n'est pas un plan que l'on a fait, mais un simple projet dont la réalisation est tout à fait hypothétique. La réalité s'éloigne dans de nombreux cas du plan prévu. Les causes peuvent être multiples: maladies, grèves de train ou d'avion, changement dans les priorités, économies plus faciles à prévoir qu'à réaliser. La planification nationale Le Plan d'un pays est, en principe, le plus général comme celui que 20 nous venons de voir. L'étude diffère et rend plus complexes les problèmes à résoudre. Quel objectif national faut-il choisir? Ce qui est planifié à l'échelle d'un pays, c'est d'abord la production, c'est-à-dire l'ensemble des biens qui seront créés. Qu'est-ce qui est souhaitable de produire et en quelle quantité? Doit-on industrialiser au maximum, mais accélérer l'exode rural, réduire les investissements sociaux (hôpitaux, écoles), si cela est nécessaire à l'industrialisation? Si tout pouvait se faire en même temps, il y aurait moins de problèmes liés au choix des objectifs, on produirait des automobiles et des armements, on construirait des hôpitaux, des écoles et des prisons. Agir pour infléchir l'évolution spontanée Sans des mesures décidées pour réaliser l'objectif choisi, il n'y a pas de Plan, mais un simple projet plus ou moins crédible. A travers ces deux exemples, on voit ce qui caractérise un Plan. Un horizon économique. Il n'y a de Plan que pour l'avenir, un Plan implique l'existence d'un horizon économique (un an, deux ans, cinq ans) et une réflexion. Un objectif réaliste et cohérent. Un Plan suppose le choix d'un objectif réaliste, c'est-à-dire compatible avec les contraintes connues ou prévisibles. Il doit aussi constituer un ensemble cohérent. Des moyens de réalisation. Il n'y a de Plan que s'il y a la décision de mettre en place les moyens nécessaires à la réalisation de l'objectif choisi.Ce dernier point permet de distinguer nettement un Plan d'un simple projet. Le Plan doit être également distingué de la prévision qu'il utilise, mais qui ne se confond pas avec lui. Le Plan infléchit l'avenir dans un sens souhaité par le planificateur, alors que la prévision est un simple recherche de l'évolution probable. LES CARACTERISTIQUES DE LA PLANIFICATION FRANÇAISE La planification impérative (en ex-U.R.S.S.) et la planification indicative (en France) La planification impérative à la soviétique et la planification indicative à la française sont deux réalités extrêmement différentes. En ex-U.R.S.S., le Plan fixait de façon détaillée aux entreprises les types de biens à produire et la manière d'obtenir cette production (effectifs, investissements). Dans le cas de la refonte (perestroïka) de l'économie soviétique mise en place par M. Gorbatchev, le Plan devrait perdre son caractère impératif. En France, le Plan dresse pour les années futures de grandes orientations économiques et sociales, mais il ne comporte aucune norme obligatoire pour les entreprises. 21 L'exécution du Plan en France En pays socialiste, l'Etat dispose de moyens d'exécution importants du Plan, puisqu'il a la propriété des moyens de production essentiels. En économie libérale, de quels moyens les pouvoirs publics disposent-ils pour réaliser le Plan? Tout d'abord, l'Etat est le maître d'œuvre direct pour les investissements du secteur public, il peut faire exécuter au moins dans ses entreprises les objectifs du Plan. Etant donné la place de ce secteur en France, il a joué un rôle non négligeable dans l'application des orientations générales des différents Plans. Ensuite l'Etat peut inciter le secteur privé à s'orienter dans le sens fixé par le Plan, par des moyens indirects: primes d'installation, prêts, dégrèvements fiscaux, passation de marchés... Enfin, les principaux responsables des grands secteurs privés ont participé à l'élaboration du Plan dans différentes commissions. On ne voit pas pourquoi elles refuseraient de mettre en œuvre les projets auxquels ils ont collaboré. L'histoire de la planification française La planification est née à la Libération. Le 1 er Plan (1947-1953), élaboré sous la direction de Jean Monnet, fut un Plan de recons-truction.Les deux Plans suivants (1954-1957 et 1958-1961) permirent de consolider l'économie française. Les IVe et Ve Plans (1962—1965 et 1966—1970) constituent la période forte de la planification. Depuis 1973, les difficultés de la crise ont remis en cause l'exécution des Plans. Le Xe Plan (1989—1992), centré sur la préparation du marché unique européen, retient cinq grandes priorités: — l'éducation et la formation; — la compétitivité des entreprises, grâce à la recherche; — la solidarité; — l'aménagement du territoire et le cadre de vie; — l'amélioration de l'efficacité des services publics. Le déclin de la planification Les détracteurs de la planification estiment que le Plan, indispensable à la Libération, lorsqu'il fallait tout reconstruire, a perdu aujourd'hui une grande partie de son utilité pour trois raisons qui sont les suivantes: — la crise est venue remettre régulièrement en cause les objectifs du Plan; — la mondialisation des économies a rendu l'économie française sensible à la conjoncture de ses principaux partenaires; beaucoup de décisions se prennent aujourd'hui au niveau de l'Europe ou des régions. 22 VOCABULAIRE THÉMATIQUE можливість, випадковість масова міграція сільського населення tout à fait зовсім compte tenu de qch враховуючи що-небудь mettre en oeuvre приводити в дію, реалізовувати à l’échelle de у масштабі dresser un plan скласти, намітити план inciter qn à qch, à faire qch спонукати кого-небудь до чогонебудь, заохочувати détracteur -rice m f наклепник, -ця hypothétique передбачуваний, -а compatible відповідний, -а (до чого) infléchir відбивати, відображати; змінювати passation f укладання договору, угоди souple гнучкий, -а éventualité f exode m rural QUESTIONS 1. Qu'est-ce qu'un plan individuel? 2. Un tel plan, peut-il avoir une incidence sur votre vie quotidienne? 3. Pourquoi le choix des objectifs d'un Plan national est-il de nature essentiellement politique? 4. Quelle est la différence fondamentale entre la planification impérative à la soviétique et la planification indicative (ou souple) à la française? 5. Dans une économie libérale comment l'Etat peut-il faire respecter les grandes orientations du Plan? 6. Ces moyens, vous semblent-ils très efficaces? 7. A quelle époque est née la planification française? 8. Quels sont les événements qui ont remis en cause l'exécution du VIe Plan? Et de chacun des Plans suivants? 23 Unité 05 LUTTE CONTRE INFLATION Les politiques traditionnelles La politique monétaire Pour lutter contre l'inflation, les gouvernements disposent d'une vaste panoplie de mesures. La politique monétaire consiste pour l'Etat à réduire la masse monétaire en circulation. Pour diminuer le volume des crédits distribués par les banques, source principale de la création monétaire, différentes techniques peuvent être utilisées: — l'encadrement du crédit qui consiste à imposer aux banques une norme de progression des crédits et qui a été abandonné depuis 1986; — l'intervention de la Banque de France sur le marché monétaire (open market); — l'augmentation du taux des réserves obligatoires. La politique budgétaire et fiscale L'objectif de la politique budgétaire et fiscale de l'Etat est double, en ce qui concerne l'inflation. Réduire le déficit budgétaire qui peut être la source de création monétaire. En matière de déficit budgétaire, tout autant que le montant en valeur absolue, l'important est la façon dont on bouche le trou dans le budget. Si l'Etat y parvient en empruntant sur le marché des capitaux, il n'y a que moindre mal. L'argent dépensé là, est retiré ailleurs. Certes, la dette de l'Etat s'alourdit, mais on n'a pas à craindre des effets économiques dangereux. Dans le cas contraire, force est à l'Etat de financer son déficit en faisant marcher la planche à billets1, ce qui a pour conséquence d'alimenter l'inflation. ( 1 II s'agit des avances accordées au Trésor public par la Banque de France. Il y a, donc, la création de monnaie sans création de richesse nouvelle.) Si la France ne veut pas s'endetter lourdement ou voir s'accélérer le rythme de la hausse des prix, déjà beaucoup trop fort aujourd'hui en regard de celui de ses concurrents, elle doit, donc, impérativement réduire son déficit budgétaire, aujourd'hui et, plus encore, demain. Malheureusement, une telle manœuvre est plus facile à décréter qu'à réaliser2.(Mauirice Roy, La Dépêche du Midi, 21mars 1982.) Réduire la demande. A cet effet, il est possible d'agir sur la demande de l'Etat, en réduisant ses dépenses, et sur celle des particuliers, en augmentant les impôts ou en freinant la progression des revenus des fonctionnaires. La politique budgétaire et fiscale de l'Etat a, donc, recours, pour lutter contre l'inflation, à des économies budgétaires ou à des 24 augmentations d'impôts ou à ces deux moyens. La politique des revenus Le gouvernement peut surveiller ou même bloquer les revenus pendant une certaine période, s'il estime que les hausses excessives de rémunérations sont à l'origine d'une inflation par la demande ou par les coûts. Mais ces mesures présentent des limites: d'une part, les revenus mixtes sont plus difficiles à contrôler que les salaires, d'autre part, différents agents économiques acceptent très difficilement la limitation de leurs revenus. Contrôle et blocage des prix Le gouvernement peut aussi contrôler les prix en incitant les professionnels à signer des accords de modération ou procéder à un blocage des prix. Ces mesures sont délicates à mettre en œuvre, car les contrôles sont difficiles à effectuer et un rattrapage à la fin de la période de blocage est toujours à craindre. Les politiques structurelles La difficulté qu'il y a à obtenir des résultats satisfaisants avec les méthodes traditionnelles et la prise de conscience des causes structurelles de l'inflation ont amené les responsables de la politique économique à utiliser des moyens de lutte à plus long terme: — l'existence des oligopoles et des ententes qui maintiennent les prix à des niveaux élevés peut être combattue en améliorant la concurrence; la réforme des circuits de distribution aux marges bénéficiaires abusives, la remise en cause des professions fermées, devraient aussi permettre une diminution de l'inflation. Mais ce type de mesure se heurte à l'hostilité des groupes socioprofessionnels concernés. Vers la désinflation ? Après avoir connu de fortes hausses de prix dans les anneés écoulées, la plupart des pays industrialisés sont aujourd’hui engagés dans une phase de désinflation. Celle-ci s’explique par la modération des hausses des salaires et par la baisse des prix des matières premières importées. VOCABULAIRE THÉMATIQUE panoplie f набір, колекція encadrement m du credit обмеження кредиту dans le cas contraire у противному разі open market (англ.) відкритий ринок emprunter des capitaux позичати капітал certes безумовно en regard de у противагу чому-небудь à cet effet для цього; з цією метою 25 avoir recours à abusif, -ve marge f beneficiaire удаватися до чого-небудь протизаконний, -а 1. торгова націнка; 2. різниця між собівартістю і оптовою ціною (виробника); 1. доля прибутку у доданій вартості (компанії) влазити в борги QUESTIONS 1. Quelle est la conséquence d'une abondance de monnaie? 2. Inversement, une quantité de monnaie en circulation trop faible, ne présente-t-elle pas également des risques? 3. Quelles sont différentes techniques de la politique monétaire? 4. Quel est leur objectif commun? 5. Quelles sont les principales mesures budgétaires et fiscales que peut prendre l'Etat pour lutter contre l'inflation? 6. Quelles sont les causes de l'inflation visées par la politique budgétaire et fiscale? 7. Quelles sont les limites de cette politique? 8. Pourquoi l'Etat agit-il sur les revenus pour lutter contre l'inflation? 9. Comment le gouvernement peut-il contrôler les prix? 10. Pourquoi la sortie d'un blocage des prix est-elle délicate? 11. Quelle est la cause de l'inflation contre laquelle le gouvernement a engagé la lutte? 12. La désinflation, par quoi s'explique-t-elle? 26 Unité 06 CHÔMAGE La définition et la mesure du chômage Qui est le chômeur ? Un chômeur est une personne qui peut travailler et qui veut travailler, mais qui ne trouve par d’emploi. C’est le nombre de D.E.F.M. (les demandes d’emploi en fin de mois), publié chaque mois par l’A.N.P.E. (l’Agence nationale pour l’emploi) qui est couramment utilisé pour suivre l’évolution du chômage. Les caractéristiques du chômage Le chômage frappe toutes les catégories de la population active, mais certaines plus que d’autres : les jeunes et les femmes en particulier. Le taux de chômage de jeunes est presque trois fois plus importante que celui des adultes, quel que soit le sexe. De plus, les jjeunes sont les premiers concernés par le developpement des emplois précaires : contrats à durée déterlinée, intérim. (Intérim : lat. provisoirement) Le taux de chômage des femmes est toujours largement supérieur à celui des hommes. quelle que soit la tranche d’âge. D’une part. les titulaires des diplômes les plus élevés sont favorisés dans la recherche d’un promier emploi. Différents catégories de chômage. 1.Chômage frictionnel : ce chômage est lié au temps moyen normalement nécessaire pour passer d’un emploi à un autre. Ce type de chômage résulte d’une mobilité insuffisante de la main-d’oeuvre. 2.Chômage conjoncturel : ce chômage est consécutif à un ralentissement de l’activité économique. 3.Chômage structurel : ce chômage est causé par les modifications des structures de l’appareil productif. On note que la distinction avec le chômage conjoncturel est parfois difficile à faire. L’exemple où les travailleurs sont victimes de la rapide diminution de l’extraction du charbon ou du déclin du textile. 4.Chômage déguisé (ou sous-emploi) : c’est maintien en activité des travailleurs dont la contribution à la production est nulle multiplication des factotums dans les administrations. Ce type de chômage est très important dans les pays développés. 5.Chômage d’incohérence : c’est la coexistence du chômage et d’une pénurie de main-d’oeuvre, due à une formation insuffisante ou inadaptée de la main-d’oeuvre à un refus d’occuper certains emplois. 6.Chômage volontaire : c’est le chômage de ceux qui refusent le travail offert pour chercher un emploi qui leur convient mieux. 27 7.Chômage partiel : c’est la réduction limitée du temps de travail imposée par les corconstances (diminuation de l’activité de l’entreprise). Il est en rartie intemnisé. 8.Chômage technique : c’est le chômage partiel ou total provoqué par l’arrêt d’une fabrication dans une usine ou un atelier pour des raisons extérieures à l’entreprise. L’exemple où une grève chez un fournisseur provoque un arrêt des approvisionnements. 9.Chômage technologique : ce chômage est découlé de la substitutiion du capital au travail (la machine remplace l’homme ; introduction de l’informatique dans le secteur bancaire). Les données brutes ou les donnees corrigées des variations saisonnières ? Une statistique du chômage est publiée par l’A.N.P.E. chaque moi. Selon la formule bucolique, elle est corrigée des variations saisonnières. En effet, si l’on examine les chiffres dans leurs progression annuelle, on constate que le chômage augmente en août, lorsque les jeunes ont achevé leurs études et se mettent en quête d’un emploi, lorsque les travailleurs saisonniers sont remerciés et viennent s’inscrire à l’A.N.P.E. En contrepartie, le moi de janvier voit le chômage baisser, car les entreprises, à cette époque de l’année, se préparent à une reprise des affaires que l’on constate toujours vers la fin du printemps. En Allemagne, la différence entre ces deux périodes de pointe est considérable. En France, elle est deux fois moindre. La correction consiste à gommer ces écarts exceptionnels dans la première partie de l’année. Il s’agit d’établir une cote plus ou moins mal taillée entre le haute et la basse saisonnières du chômage. LES CAUSES DU CHOMAGE Les causes du chômage peuvent être classées en quatre grandes catégories qui sont les suivantes : causes démographiques ; causes liées à l’évolution des techniques ; causes sociologiques ; causes economiques. Parmi ces causes, nous verrons que certaines sont plus importantes que d’autres. Les causes démographiques Depuis le début des années 1970, les classes nombreuses nées dans les années 1950 et 1960 se présentent sur le marché du travail. A l’opposé, les départs à le retraite des classes nées pendant et après la guerre de 1914 à 1918 sont peu importants. Il en est résulte une augmentation de la population active huit fois plus rapide qu’il y a vingt ans. La combinaison de 28 l’hécatombe de 1914 à 1918 et de l’explosion démographique des années 1950 à 1960 a, donc, entraîné une évolution du nombre des demendeurs d’emploi au moment où le rythme de la croissance, ralenti par la crise économique, ne permettait plus de créer suffisamment d’emplois. L’ecédent des arrivées sur les départs diminuera de 1980 à 2010, mais ce n’est qu’après cette date que la tendance pourrait se renverser. Les causes liées à l’évolution des techniques Les progrès techniques (micro-économique), la recherche de gains de productivité ont poussé les entreprises à substituer le capitale au travail, à remplacer les hommes par les machines. Ce phénomène, ancien dans le primaire et le secondaire, a, depuis quelques années, atteint le tertiaire (progression de l’informatique et de la bureautique dans les services). Or, c’etait dans ce secteur que se créqient le plus d’emplois. De plus, le développement de la robotique semble encore réduire l’emploi dans l’industrie. Cependant, si, à court terme, le progrès technique engendre de chômage, les effets à moyen et à long terme sont moins évidents. En effet, il suscite des postes pour la maintenance des machines, pour la conception, l’organisation et la préparation du travail. D’autre part, il permet d’accroître la production, en particulier cele de nouveaux produits industriels (disques à lecture laser, Minitel, etc.). Le niveau de vie s’élève. Cette augmentation de la production et la consommation favorise également l’emploi. Ainsi, certains économistes rejettent l’idée selon laquelle la machine éliminerait l’homme. Pour eux, si tel peut être le résultat apparent à brève échéance, la machine se rélève toujours, avec un peu de recul, un extraordinaire moyen de progrès économique et social: elle a permis entre autres la rédaction de la durée du travail, de la fatigue au travail, etc. Mais cette vue optimiste ne semble exacte qu’à long terme. Les causes sociologiques Le développement du travail féminin Les progrès du contrôle des naissances, la simplifications des tâches ménagères, la recherche d’un second salaire permettant d’accroître la consommation, sont en plus de femmes à être demandeuses de l’emploi depuis le début des années 1970. Le chômage d’incohérence Des offres d’emploi ne trouve pas leurs preneurs malgré le nombre élevé de chômeurs. Il s’agit souvent des tâches manuelles où le conditions et le peu d’intérêt du travail découragent les éventuels candidats. La dévalorisation du travail manuel engendre, donc, un gaspillage de nombreuses possibilités d’emploi. Il s’agit également d’activités pour 29 lesquelles les entreprises ne trouvent pas les salariés qualifiés qu’elles recherchent. Les causes économiques La crise économique et le relentissement de la croissance La crise économique a réduit le rythme de la croissance. Ce ralentissement a entraîné une augmentation du chômage: fermetures des entreprises, licenciement pour causes économiques, arrêt de l’embauche dans de nombreux secteurs. Depuis quelques années, une reprise de la croissance a permis une stabilisation du nombre des chômeurs, mais elle est encore insuffisante pour réduire leur nombre de manière significative. La concurrence des pays en voie de dévelopement L’arrivé sur nos marchés de produits fabriqués à bas prix dans les pays en voie de développement, en particulier d’Asie du Sud-Est (Hong Kong, Singapour, etc.), a provoqué de nombreuses fermetures des entreprises (dans les industries: de textile, de parapluie, d’orlogerie, etc.). Mais certains auteurs contestent les effets globaux de cette concurrence et affirment que, dans ce domaine, le solde net de nos échanges avec les pays en voie de développement a été positif. Nous aurions gagné plus d’emploi que nous n’en avons perdu. De plus, ces nouveaux emplois correspondent le plus souvent à des productions de plus haut niveau technologique et à des qualifications et à des salaires supérieurs. LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE Pourquoi l’Etat intervient-il ? L’Etat Est contraint d’engager la lutte contre le chômage en raison de ses conséquences désastreuses sur les plans humain, économiques, financier, politiques. Le coût humain du chômage La vie quotidienne du chômeur se rélève souvent déprilente par : solitude et désoeuvrement ; difficultés financières, plus ou moins dramatiques, suivant qu’il y a ou non indémnisation ; multiples démarches sans résultat à la recherche d’un emploi. Le coût économique et financier du chômage Le chômage coûte cher à l’économie nationale à la suite de : a) coût de l’indémnisation du chômage et des actions de formation en faveur des demandeurs d’emploi ; b) pertes de recettes de la Sécurité sociale (les chômaurs perçoivent les prestations sociales, mais cotisent peu : 1% des allocations perçues) ; c) enfin, les chômeurs ne contribuent plus à la production. 30 D’autre part, tout gouvernement s’inquiète des conséquences politiques éventuelles du chômage : mécontentement des électeurs, risque de troubles dans la rue, etc. Comment l’Etat intervient-il ? Les mesures utilisables pour lutter contre le chômage sont nombreuses. On propose d’étudier quelques exemples caractéristiques. Le traitement sociale du chômage Faute de trouver des solutions économiques au chômage, les gouvernements ont cherché à diminuer le nombre de chômeurs, surtout des jeunes chômeurs, en les aidant à trouver des occupations, au moins pour un temps : traveaux d’utilité collective (c’est-à-dire petit boulot temporaire et mal payé), stages de formation (en entreprise ou dand un organisme de formation). C’est le traitement sociale du chômage. Ce traitement permet d’éviter que trop de jeunes soient chômés qui sont socialement utiles. Mais il est assez coûteux de trouver vite ses limites. Jusqu’ici, la plupart des orientations proposées contre le chômage reviennent d’une façon ou d’ autre à détourner du travail : plus de congés, la retraite plut tôt, une semaine moins longue, des formation prolongées, des primes pour partir. Ces mesures peuvent susciter quelque embauche, mais elles ne créent aucun travail supplémentaire. VOCABULAIRE THÉMATIQUE intérim m : le Ministre intérim déguisé, -e approvisionnement m se mettre en quête de emploi m précaire factotum m : il est son factotum boulot m bucolique, saisonnier, -ière chômage m frictionnel chômage m déguisé chômage d’incoherence gommer l’écart précaire adj : la vie précaire rejeter l’idée excédent m à l’opposé міністр, який тимчасово виконує обов’язки прихований, -а постачання розпочати пошуки ненадійне місце роботи фактотум; він його права рука робота, служба (розм.) сезонний, -а тимчасове безробіття скрите безробіття нестабільне безробіття послабити стрибок хиткий, -а, нестабільний, -а: життя повне випадковостей не погоджуватися з думкою, відкидати думку надлишок навпаки 31 hécatombe f tertiaire m à brève échéance dévalorisation f gaspillage m licenciement m embauche f il résulte que... gains m pl de productivité масове вбивство який посідає третє місце короткостроковий знецінювання марнотратство звільнення наймати робітників із цього випливає, що виграш від продуктивності QUESTIONS 1. Qui est chômeur ? 2. Quelles sont les catégories de la population active les plus touchées par le chômage ? 3. Quelles catégories de chômage distingue-t-on? 4. Quels avantages les entreprises trouvent-elles à recourir aux emplois précaires? 5. Les titulaires d’emploi précaires sont-ils, en général, satisfaits de leur situation ? Pourquoi ? 6. Comment peuvent être classées les causes du chômages ? 7. Quelles sont les causes démographiques ? 32 Unité 07 POLITIQUE ÉCONOMIQUE Les nations occidentales ne conaissent par d’évolution économique régulière. Le chômage, le déficit de la balance commerciale, l’inflation et beaucoup d’autres déséquilibres perturbent leur développement de façon plus ou moins prononcée pendant des périodes plus ou moins longues. La politique économique des pays capitalistes développés est un ensemble d’actions des entreprises par les pouvoirs publics en vue de lutter contre les fluctuations et déséquilibres économiques afin de promouvoir une croissance régulière. Tous les gouvernements unt quatre objectif principaux de la politique économique qui sont les suivantes : o la croissance économique ; o le plein emploi ; o la stabilité des prix ; o l’équilibre extérieur. Ces quatre objectifs sont difficiles à atteindre en même temps. Depuis 1973 la crise économique a détérioré ces grands indicateurs dans tous les pays. Les instruments de la politique économique Les plans de relance Lorsqu’un gouvernement estime qu’il faut lutter prioritairement contre le chômage, il met en place un plan de relance. Il s’agit de relancer l’activité écinimique en stimulant la demande, c’est-à-dire la consommation et les investissements. Différentes techniques peuvent être utilisées : politique monétaire politique budgetaire politique fiscale. Une politique politique de relance favirise la croissance de l’emploi, mais on risque d’accélerer la hausse des pris et de provoquer un déficit du commerce extérieur. Les plans de stabilisation Lorsqu’un gouvernement souhaite lutter prioritairement contre l’inflation, il lance un plan de stabilisation (ou de freinage ou de déflation). Les instruments sont les même que pour les plans de relance, mais ils sont utilisés en sens contraire : politique monétaire politique budgétaire et fiscale politique des revenus. 33 VOCABULAIRE THÉMATIQUE згубний,-а, тяжкий, -а який,-а пригнічує, викликає депресію désoeuvrement m неробство, ледарство indémnisation f винагорода за збитки, компенсація en faveur de на користь recette f прибуток faute de за відсутністю, через нестачу onéreux, -se дорогий,-а, обтяжливий, -а durée f hebdomadaire щотижнева тривалість роботи désastreux, -se déprimant, -e QUESTIONS 1. Qu’appelle-t-on la politique économique ? 2. Quels sont les objectifs de la politique économique ? 3. Comment peut-on relancer l’activité économique ? 4. Quelles techniques peuvent être utilisées ? 5. Le gouvernement, quels instruments utilise-t-il pour lutter contre l’inflation ? 34 Unité 08 MESURE DES PERFORMANCES DE L'ECONOMIE: P. I. B., P. N. B., REVENU NATIONAL Comment les comptables nationaux mesurent-ils la production d'un pays? La production d'un pays est la somme des valeurs ajoutées. Si l'on suppose qu'on mesure les productions de toutes les entreprises françaises par leur valeur ajoutée, la différence entre la production totale et les biens et services utilisés dans le circuit de production (matières premières, énergie, etc.). Que donnera la sommation de toutes ces valeurs ajoutées? Pour chaque entreprise, ce sera: la production moins de biens et de services consommés. Donc, pour l'ensemble: la production totale moins de biens et de services consommés par les entreprises. En conclusion, on comptabilise l'activité productive d'une unité ou d'une branche par sa valeur ajoutée, la différence entre les biens et les services produits et les biens et les services consommés afin d'éviter les doubles emplois. La valeur ajoutée mesure la contribution de l'unité ou de la branche à la production totale. La somme des valeurs ajoutées correspondant exactement à ce qui est sorti du circuit de production: c'est le P.I.B. (le Produit intérieur brut). Le P.I.B. et le P.N.B Si l'on prend en compte les valeurs ajoutées de toutes les entreprises situées sur le territoire français, on parle du P.I.B. Si l'on prend en compte les valeurs ajoutées de toutes les entreprises françaises, y compris les entreprises françaises à l'étranger, on obtient le P.N.B. La différence entre le produit national brut (le P.N.B.) et la production nationale brute (la P.N.B.) Avant 1976, la comptabilité nationale utilisait la notion de production nationale brute, dont les initiales P.N.B. étaient les mêmes, mais dont le contenu était différent, car il ne prenait en compte que la seule production marchande, c'est-à-dire celle étant susceptible d'être échangée sur le marché. Ainsi, se trouvaient exclues de la P.N.B. les productions non marchandes telles que les services des administrations fournis à titre gratuit ou quasi gratuit. Le nouveau S.E.C.N. (le Système élargi de comptabilité nationale) prend en compte ces productions non marchandes et il les évalue à leur coût de production. Ainsi, la production de l'éducation nationale inclut les traitements de ses fonctionnaires, les amortissements. 35 Le P.I.B., le P.N.B., le revenu national, la dépense nationale Toute production donne naissance à un double flux: un flux de biens et de services et un flux de revenus. Les agents productifs sont, en effet, rémunérés en contrepartie de leur effort de production. Le P.N.B. donne naissance au revenu national qui sera ensuite épargné et consommé. Le P.N.B. est constitué par la valeur, au prix courant, de tout ce qui est produit ou vendu au cours de l'année dans un pays donné. Il comprend, bien sûr, la valeur au prix courant de tous les services publics. Et le revenu national? En réalité c'est à peu près la même chose. Tout ce qui est produit ou vendu par quelqu'un retourne sous forme de revenu à un autre. Toute opération d'échange a une double face, celle de la valeur du produit et celle du revenu distribué. L'UTILITÉ DES AGRÉGATS: LE P.I.B., LE P.N.B., LE REVENU NATIONAL Le P.I.B. (le P.N.B. ou le revenu national) sert à comparer les pays entre eux. Le P.I.B. global mesure la puissance d'un pays, le P.I.B. par tête traduit la richesse d'un pays. Ces agrégats servent aussi à effectuer des comparaisons dans le temps, c'est-à-dire à mesurer la croissance économique entre deux périodes. Le taux de croissance élevé reste un des principaux objectifs de tous les pays malgré les difficultés nées de la crise économique. Les limites des agrégats Vrai ou faux progrès On n'arrête pas le progrès. Cette idée est fort répandue et recouvre bien des malentendus. Il est bien évident que les techniques évoluent, que les découvertes se multiplient, que l'on produit plus, que l'on vend plus. Mais qu'est-ce que cela prouve? Dans les pays, on a pris l'habitude de considérer comme progrès toute augmentation de la production, tout accroissement des ventes, toute découverte, toute nouveauté. La question pour nous est de savoir si ce que l'on appelle progrès se traduit par un accroissement du bien-être des hommes. Le cas américain Comme chaque année, des experts internationaux calculent gravement ce qu'ils appellent le P.N.B. des différents pays et rangent ces pays en fonction du taux de croissance de ce P. N. B. que l'on pourrait sommairement définir comme l'ensemble des revenus accumulés par toutes les activités économiques (production, vente, services, etc.). Bien entendu, les Etats-Unis sont, dans ce classement, situés à la première place. Cela ne veut pas dire que les consommateurs américains 36 soient les plus heureux du monde, loin de là. On sait les ravages qu'y causent la criminalité, la drogue, les maladies mentales. Ce qui est peut-être connu, c'est que le taux de mortalité infantile y est double de ce qu'il est, par exemple, en Suède. De même, la longévité des hommes aux Etats-Unis est faible, puisqu'elle ne vient qu'en vingt-quatrième position dans le classement des pays. Ce ne sont pas là des indices du bien-être. Et pourtant les EtatsUnis sont les champions du P. N. B. Donc, il y a une contradiction entre le calcul du P.N.B. et de son augmentation et le bien-être réel dont jouissent les consommateurs dans un pays. Cela n'est pas étonnant lorsque l'on se penche sur le calcul de ce P.N.B. Le P.N.B. qui est la mesure officielle du progrès dont les pays bien classés sont si fiers, comporte dans la somme qu'il représente des termes que l'on devrait soustraire et non pas ajouter. L'exemple le plus évident est celui du tabac ou de l'alcool. Au fur et à mesure que la consommation de ces drogues augmente dans un pays, le P. N. B. croît d'autant. Comme ces drogues entraînent une série de maladies ou de désordres sociaux, il faut produire des médicaments, payer des prestations médicales et à l'extrême limite recourir à un service de pompes funèbres. Toutes ces dépenses sont aussi additionnées au P.N.B. Dans cette curieuse comptabilité du progrès, un mal (cancer au poumon, troubles cardiaques, alcoolisme) plus son remède équivalent à deux biens. Toujours dans le même style, lorsqu'une usine produit des colorants synthétiques, elle pollue l'eau et l'air. On fait joyeusement entrer dans l'augmentation de la richesse nationale le coût des produits chimiques et celui de la dépollution de l'eau ou de l'air, plus les soins médicaux donnés aux consommateurs éventuellement intoxiqués. Lorsque dans une usine on accélère les cadences de travail, la production augmente d'autant et le P.N.B. en bénéfice. Par contre, on ne comptabilise pas en négatif la fatigue nerveuse que les travailleurs en éprouvent et la nécessité de soigner ces derniers ou de les mettre prématurément à la retraite. Le cas le plus flagrant de fausse mesure du progrès est sans doute celui de la production automobile: plus on produit d'autos (croissance du P.N.B.), plus l'encombrement, la pollution et le bruit (non comptabilisés) rendent la vie des citadins difficile. D'où la propension à acquérir des résidences secondaires (croissance du P.N.B.) vers lesquelles on peut fuir. D'où l'augmentation des accidents (non comptabilisés) et des frais médicaux qui en résultent (croissance du P.N.B.). Ce qui ne compte pas Sur un tout autre plan, le P.N.B. ne mesure pas une foule de services que le consommateur apprécie particulièrement. L'exemple le plus évident est 37 celui des prestations ménagères. La corporation la plus importante de la population qui travaille est constituée par des femmes qui restent à domicile et que, par une condescendance significative, on appelle sans profession. L'apport de ces ménagères au P.N.B. est presque totalement ignoré. Qu'il s'agisse de la préparation des repas, de la confection des vêtements, de l'entretien de la maison ou du jardin, de la garde et de l'éducation des enfants, des soins aux autres membres de la famille, tout cela est tenu pour rien et n'entre pas dans le calcul du P. N. B. Sauf si ces services, qui sont tellement appréciés et qui font la substance même de la vie, sont remplacés par des articles standardisés, produits industriellement et souvent de qualité bien plus hausse: les boîtes de conserve sont comprises dans le P. N. B., les confitures de bonne maman, non. Une autre mesure II est très rare de voir un gouvernement cesser de calculer le P.N.B. et cesser de s'enorgueillir de la croissance de celui-ci. On continue à mesurer la santé économique et sociale avec ce thermomètre douteux. Ce que les consommateurs veulent, c'est que l'on substitue, à cette mesure grossière et impropre quelque chose qui serre de plus près leurs aspirations. On devrait calculer le bien-être des citoyens en utilisant une série d'indicateurs sociaux comme, par exemple, la santé, mesurée par la longévité, l'étendue de l'instruction publique, mesurée en possibilité d'accès aux études, la qualité de la nourriture plutôt que la quantité, l'accès au logement et son confort, la valeur des loisirs, l'équilibre mental d'une population. Si l'on s'avisait de calculer de tels indices et de les chiffrer, on découvrirait, peutêtre, avec un certain étonnement que le bien-être est menacé de décroissance. L'ILLEGALITÉ À LA COMPTABILITÉ NATIONALE II existe des activités exclues le plus souvent des comptes nationaux, bien qu'elles soient marchandes. Il s'agit des activités illégales, telles que la contrebande, le trafic de drogue ou de devises, la fabrication d'alcool, etc. On ne voit aucune raison théorétique convaincante de ne pas en tenir compte. L'utilité des biens économiques n'implique aucun sens normatif. L'illégatilé de la production ou des transactions relatives à certains biens et services n'élimine nullement l'utilité de ceux-ci aux yeux des utilisateurs dont ils se servent. Il faut que cette utilité soit ressentie par chaque utilisateur qui achète et consomme ces produits. Certains biens marchands sont nocifs du fait de leur utilisation (tabac, alcool, armes, aliments, etc.). Mais tout de même, ils sont produits, échangés et consommés. 1. Quelle unité faut-il choisir pour mesurer la production? On a besoin d'un indicateur monétaire. On peut mesurer la production de charbon en tonnes, l'électricité en 38 kilowattheures, le blé en quintaux, les automobiles en nombre de véhicules. Donc, la production de chacun des produits peut être évaluée. Si l'on veut calculer la production totale du pays, on n'ajoutera pas de quintaux de blé à des kilowattheures et à des tonnes de charbon. La production du blé est calcululée en francs par rapport à la production de l'énergie électrique et du charbon qui est calculée aussi en francs. Mais cette méthode n'est pas sans inconvénients. 2. Passage d'un agrégat à l'autre Les agrégats. Lorsqu'on donne un taux de croissance, on se réfère, en général, à l'évolution du P.I.B. ou du P.N.B. Les comparaisons internationales utilisent souvent le revenu national. Les anciens comptes français utilisaient la P.I.B. Il est à décrire ces différents agrégats. Le produit intérieur brut Le P.I.B. fait la somme de toutes les valeurs ajoutées. Le P.I.B. étant calculé aux prix du marché, mais les valeurs ajoutées étant hors taxes, il faut leur ajouter la T.V.A. (la Taxe à la valeur ajoutée) qui ont grevé les produits, ainsi que les droits de douane sur les produits importés. On peut distinguer le P.I.B. marchand et le P.I.B. non marchand qui est la somme des V.A.B. (des Valeurs ajoutées brutes) des branches non marchandes). La production intérieure brute La P.I.B. n'est plus utilisée dans les comptes nationaux, mais cet agrégat était l'indicateur habituel de croissance depuis 30 ans en France. Il faut le définir. Dans les anciens systèmes de comptes, les productions de l'Administration, des institutions de crédit des entreprises d'assurance et des employés de maison n'étaient pas comptabilisées. Seules les entreprises produisaient, y compris les entreprises individuelles. La production par les ménages du service, du logement et du jardin familiaux était mise à part. Le produit national brut La différence entre le P.I.B. et le P.N.B. est faible en France. Au lieu de s'intéresser à la production des unités de production résidentes, on s'intéresse à la production réalisée par les facteurs de production (capital, travail, terre) fournis par des résidents. On passe, ainsi, au concept du produit national. La production d'une succursale en France d'une firme américaine est incluse dans le P.I.B. français. Mais des facteurs nécessaires (le capital) à cette production sont fournis par des résidents américains. Or, on les introduit dans le calcul du P.N.B. des Etats-Unis. En pratique, on mesure cette production par les revenus perçus à ce titre par les possesseurs du capital. Le produit national est, donc, un agrégat de revenu qu'un agrégat de produit. Le P.N.B. obtenu, en ajoutant au P.I.B. les revenus de facteurs en provenance de l'extérieur et retranchant les revenus de facteurs versés à l'extérieur, est très largement utilisé pour caractériser l'importance de l'activité économique d'un 39 pays. Le revenu national des facteurs a) Du P.N.B. (du produit national brut) au P.N.N (au produit national net). Pour déterminer le revenu national, il est à partir du produit national brut. On verra quelle est la part de ce produit total qui constitue un revenu pour le pays. On constate tout d'abord qu'une partie de ce produit doit être utilisée à amortir les bâtiments et les équipements. Ces amortissements ne sont pas un revenu puisqu'ils ont pour but de maintenir la capacité productive et la capacité en logements. On enlèvera donc les amortissements du produit national brut, obtenant ainsi le P.N.N. (produit national net), appelé aussi en France revenu national aux prix du marché. b) Des prix du marché au coût des facteurs. Jusqu'ici, on a tout comptabilisé aux prix réellement enregistrés dans le P.N.B., comme dans la P.I.B. Les biens et les services ont été comptés pour leur valeur marchande. Mais ces prix, ces valeurs, contiennent, outre la rémunération des salariés et le bénéfice des entreprises, les impôts liés à la production et à l'importation. Or, ces impôts ne sont pas un revenu de facteurs de production. Donc, il faut retrancher les impôts liés à la production et à l'exportation. Ayant ajouté les subventions d'exploitation versées par les administrations aux entreprises, celles-ci sont considérées comme des impôts négatifs. On passe ainsi du produit national aux prix du marché, des prix du marché produit national au coût des facteurs. c) Le revenu national des facteurs. Que reste-t-il dans le produit national net au coût des facteurs? D'une part, la rémunération du travail salarié (salaires et charges sociales), d'autre part, les excédents nets d'exploitation des producteurs, qui constituent les revenus de la propriété, de l'entreprise et du travail non salarié. Tous ces revenus constituent au total le revenu national des facteurs qui est, donc, égal au P.N.N. au coût des facteurs. Pour les comparaisons internationales, on utilise souvent les agrégats par tête, qui permettent de confronter les situations dans différents pays. On divise les agrégats ci-dessus ou d'autres agrégats, comme la consommation privée, par exemple, par la population totale du pays. On peut, également, pour avoir un indicateur de productivité, diviser le P.N.N. ou le P.N.B. par la population active. Tous ces éléments sont régulièrement fournis dans les rapports sur les comptes de la nation. 40 VOCABULAIRE THÉMATIQUE безкоштовно віддячений, -а; виплачений, -а по ринковій ціні по собівартості непорозуміння очевидно звичайно також поступово, по мірі того, як... до крайньої межі передчасно врахувати, приймати до уваги невигода, невигідне положення, незручність en provenance de товар, що поступає, привозиться, завозиться з ... théorétique споглядальний, -а utilité f користь nocif, -ve шкідливий, -а propension f природна схильність, тяга s’enorgueillir de qch пишатися, гордитися à titre gratuit rémunéré, e à prix courant à prix coûtant malentendu m il est évident bien entendu de même au fur et à mesure à l’extrême limite prématurément tenir compte de inconvénient m QUESTIONS 1. Comment les comptables nationaux mesurent-ils la production d'un pays? 2. Quelle est la différence entre le produit national brut et la production nationale brute? 3. Comment est utilisé le revenu national brut? 4. A quoi sert l'épargne? 5. Où le revenu national trouve-t-il sa source? 6. Quels sont les principaux reproches faits au P. N. B.? 7. Quels sont les arguments qui sont avancés dans le texte pour justifier la prise en compte des activités illégales? 8. Quels indicateurs peut-on utiliser pour mesurer la production? 9. Pourquoi choisit-on un indicateur monétaire? 41 Unité 09 FLUX ECONOMIQUES ENTRE MÉNAGES ET ENTREPRISES II existe les mouvements d'échange entre les ménages et les entreprises que les économistes appellent flux. Lorsque ces flux portent sur des biens et des services, ils sont appelés flux réels. Lorsqu'il s'agit des mouvements d'argent, on parle des flux monétaires. Les flux réels d'entrées dans l'entreprise peuvent être les suivants: I. Les approvisionnements comprenant: 1. Les marchandises que l'entreprise de production achète pour les revendre en état modifié. 2. Les matières premières que l'entreprise de production achète pour les incorporer dans les produits qu'elle fabrique. Par exemple, l'acier entre dans la composition des pièces mécaniques produites. 3. Les matières et les fournitures consommables ainsi que les emballages qui sont aussi achetés par les entreprises de production, mais n'entrent pas dans la composition des produits fabriqués. Par exemple, l'huile de graissage des machines-outils est utilisée au cours de la fabrication des pièces mécaniques, mais ne se retrouve pas dans la composition de ces pièces; les crayons, les agrafes sont utilisés dans le secrétariat; les cartons, pour emballer les produits vendus. II. Les services consommés comprenant: 1. Les services en provenance de tiers: autres entreprises, membres des professions libérales. Les exemples ci-dessus appartiennent tous à cette catégorie. 2. Le travail fourni par les salariés de l'entreprise sans ce travail, l'entreprise n'aurait pas d'activité. Ce flux est rémunéré par le paiement des salaires. 3. Le service rendu par les banques qui mettent les ressources financières à la disposition d'une l'entreprise en lui consentant des prêts. Ce service est rémunéré par le paiement des intérêts. III. Les investissements comprenant: Les biens dont l'entreprise poursuit l'emploi pendant plusieurs années pour la construction des bâtiments, machines, installations, etc. Les flux réels de sortie. L'objet de toute entreprise est de vendre aux clients des biens ou des services. Des biens ou des services sortent ainsi de l'entreprise à destination des clients. Ils forment les flux réels de sortie. On distingue: 1. Les ventes des marchandises. Elles caractérisent les entreprises de distribution. 42 2. Les ventes des produits fabriqués. Elles caractérisent les entreprises de production. 3. Les entreprises de services. Elles caractérisent les entreprises de services. Ce ne sont pas les seuls flux entrant ou sortant des entreprises. En effet, il est bien évident que l'entreprise ne peut pas acquérir des biens ou des services sans un paiement en contrepartie, de même qu'elle n'accepterait pas de remettre une marchandise à un client sans paiement du prix. Il existe, donc, en contrepartie des flux réels, des flux monétaires. L'enregistrement de ces flux monétaires constitue l'objet principal de la comptabilité de l'entreprise. VOCABULAIRE THÉMATIQUE prestataire m de services фірма з надання послуг huile f de graissage мастило prêt m позика intérêt m відсоток 1. 2. 3. 4. QUESTIONS Qu'est-ce qui existe entre les ménages et les entreprises? Ces flux, sur quoi portent-ils? Les flux réels d'entrées dans l'entreprise, de quoi se composent-ils? Quelles sont les parties intégrantes des flux réels de sortie? 43 Unité 10 DIFFÉRENTES FORMES DE COMMERCE La France compte près de 600 000 entreprises commerciales, depuis l'énorme hypermarché de 15 000 m² à la minuscule boutique, soit près de 1 par 100 habitants. On distingue traditionnellement le petit et le grand commerce. Selon l'INSEE, un établissement commercial au-dessus de 400 m² est classé dans le grand commerce et, en dessous, dans le petit commerce s'il est indépendent, et dans le grand commerce s'il fait partie d'une chaîne. Malgrès les progrès spectaculaires du grand commerce, le petit commerce réalise encore la majeure partie du chiffre d'affaires du commerce de détail. Sur l'ensemble du commerce, il représente encore 46.5% du totale contre 33.5% pour le grand commerce et 20% pour tous les autres canaux (achats directs, boulangeries, garages, etc). En revanche, ce n'est pas la même chose pour l'alimentation: l'ensemble constitue par les hypermarchés et les supermarchés assure plus de la moitié des ventes au détail des produits alimentaires. Schématiquement, on divise le grand commerce (ou: la grande distribution) en cinq types d'entreprises. 1. Les grands magasins et les magasins populaires. 2. Le succursalisme et les chaînes de grande surface. Le succursalisme est une forme de commerce intégré: la fonction de gros est assurée par le centrale d'achat et la fonction de détail - par différents succursales (10 au moins) géographiquement dispersées. Ces succursales peuvent être représentées par les petites établissements et les grandes surfaces. Le succursalisme réalise près de 11% du CA du commerce de détail. 3. Les chaînes commerciales specialisées (ou: les grandes surfaces specialisées) se sont beaucoup développées au cours des dernières années. Ce sont des magasins de vente au détail, de grandes dimensions, créés autour d'une famille au d'un marché d'articles. Ces entreprises emploient entre 2000 et 5000 salariés et réalisent des grandes chiffres d'affaires. 4. La vente par correspondance. En dépit de la densité commerciale importante, la VPC tire profit de la commodité offerte par le choix à domicile sur catalogue. 5. Les centres commerciaux. Cette formule, importée d'Amérique, rassemble sous le même toit, plusieurs établissements indépendants entre eux et de taille différente, autour d'une "locomotive" - grand magasin ou hypermarché. Il faut mentionner d'autres formes de commerce. 44 La vente à domicile (on dit aussi "vente au porte-à-porte" et "démarchage") est effectuée par des placiers qui contactent directement les clients potentiels à leur domicile ou sur leur lieu de travail. La vente par distributeurs automatiques (50 000 appareils) représente environ 0.05% de la centrale d'achat du commerce de détail des marchandises de grande consommation VOCABULAIRE THÉMATIQUE видовищний; барвистий; показний; ефектний; сенсаційний; небачений succursale філія succursalisme m роздрібна торгівля через філії centrale f d'achat торговий центр, закупочна організація vente f au detail продаж у роздріб; роздрібна торгівля, роздрібний продаж vente par correspondance, v.p.c. продаж за каталогами; посилкова торгівля demarchage m продаж товарів або пошуки клієнтів вдома, пропозиція товарів населенню за місцем проживання або роботи en dépit de наперекір; всупереч; незважаючи на (...) spectaculaire QUESTIONS 1. Quelle est la classification du commerce proposée par l’INSEE ? 2. Citez les chiffres qui prouvent que le petit commerce dépasse le grand commerce et les autres canaux de distribution dans le commerce de détail ? 3. Quels sont les composants du grand commerce ? Parlez de chaque composant en citant les noms et les chiffres. 4. Quels chiffres caractérisent la distribution dans le domaine d’alimentation ? 45 Unité 11 MONNAIE ET MOYENS DE REGLEMENT Dans les societés contemporaines coexistent plusieurs TYPES DE MONNAIE: — la monnaie manuelle ou matérielle est composée de: — monnaie divisionnaire (ce sont les pièces de monnaie qui sont émises par le Trésor Public); — monnaie fiduciaire (ce sont les billets de banque centrale - en France, c'est la Banque de France - qui a la monopole d'émission); — la monnaie scripturale est constituée par l'ensemble des dépôts à vue sur les complets bancaires; le chèque, la carte de crédit et l'ordre de virement sont les instruments utilisés pour transférer cette monnaie d'un compte à un autre par un simple jeu d'écriture: dans ce cas les règlements se font sans billets; on peut dire donc que ce sont les banques qui, en accordant des crédits à leurs clients, créent ce type de monnaie; — la monnaie électronique ou cartes à mémoire, qui remplacent peu à peu les billets et les chèques. Les CARTES DE CREDIT se presentent sous forme d'une plaquette en matière plastique de petit format portant des mentions d'identification de leur titulaire (les cartes à mémoire sont des cartes plastifiées qui possèdent un microprocesseur, c'est-à-dire un miniordinateur qui peut accumuler un grand volume d'information; elles permettent de régler les achats et de mettre aussitôt son compte bancaire à jour). Les cartes sont remises à une clientèle selectionnée par les soins de certaines banques ou par des fournisseurs de biens et de services. Le systeme nationale unique de paiement comporte quelques types de cartes, parmi lesquelles la Carte Bleu, American Express, Eurocard, Diner's Club, Eurochèque. Toutes les cartes sont marquées par le sigle CB carte bancaire. Il existe differents types de comptes: — le compte de cheques; — le compte courant; — le compte joint; — la procuration. FLUX MONETAIRES L’entreprise doit effectuer des depenses, notamment, pour ses fournisseurs et son personnel. Lors de ces paiements, la monnaie sort de l’entreprise. L’entreprise percoit aussi des recettes en provenance de ses clients. Dans ce cas, la monnaie entre dans l’entreprise. Le mouvement de la 46 monnaie lors d’une depense ou d’une recette constitue un flux monetaire. Les depenses sont des flus monetaires de sortie. Les recettes sont des flux monetaires d’entrée. Les flux monetaires peuvent prendre plusieurs formes qui sont les suivantes: Les paiements et les encaissements en espèces: des billets de banque où des pièces de monnaie sont remis de la main à la main; Les depenses et les recettes effectuées avec la monnaie dont le payeur dispose à la banque: dans le cas, ou il y a le depôt de cet argent et dans le cas, où la banque a consenti à une ouverture de credit au payeur. VOCABULAIRE THÉMATIQUE паперові гроші; кредитні гроші; розмінні паперові гроші, банкноти monnaie manuelle гроші для розрахунків з рук в руки, готівкові гроші monnaie scripturale гроші безготівкових розрахунків; гроші на депозиті; депоновані гроші dépôts à vue вклади до запитання ; безстроковi вклади ordre de virement платіжне доручення titulaire власник compte courant розрахунковий рахунок; поточний банківський рахунок compte joint спільний рахунок; загальний рахунок; об'єднаний рахунок procuration довіреність; повноваження en provenance de який надходить від payeur платник; скарбник; касир recettes грошові надходження; доходи monnaie fiduciaire 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. QUESTIONS Un flux monétaire, de quoi se compose-t-il ? Les flux monétaires, quelles formes peuvent-ils prendre ? Quelles sont les types de monnaie ? De quoi est composée le monnaie manuelle ? Quelle forme les cartes de crédit ont-elles ? Où et quand la quarte de crédit a-t-elle pris sa naissance ? Quelles types de compte existe-il ? Qu’est-ce que le sigle CB signifie-il ? 47 Unité 12 MARCHÉ. DEMANDE ET OFFRE Qu'est-ce qu'un marché? Au sens courant, le marché est un lieu défini, où se tient à intervalles plus ou moins réguliers une réunion d'acheteurs et de vendeurs échangeant des marchandises. Salons, foires, expositions, halles de marchandises .correspondent bien à cette notion de marché caractérisée par une unité de lieu, de temps et d'objet Mais ce sens ne recouvre pas la totalité des marchés aujourd'hui, et les économistes parient du marché du cuivre, de l'argent, bien que les vendeurs (offreurs) ne rencontrent pas physiquement les acheteurs (demandeurs) ; les marchandises peuvent même être vendues alors qu'elles ne sont pas encore produites (le café de la prochaine récolte se vend à terme). L'unité physique de temps et de lieu n'est pas nécessaire pour qu'il y ait marché au sens économique. Le marché est le lieu de rencontre (éventuellement abstrait) ou les offres des vendeurs rencontrent les demandes des acheteurs qui s'ajustent à un certain prix. Le marché est donc une façon de confronter offre et demande afin de réaliser un échange de services, de produits, ou de capitaux. L'offre et la demande L'offre désigne la quantité de biens et services que les vendeurs sont prêts à vendre pour un prix donné. Ainsi l'ensemble de la production de pêches n'est pas l'offre reélle des producteurs, car ils peuvent très bien décider de détruire une partie de leur récolte s'ils n'estiment pas les cours rémunérateurs. Donc l'offre n'existe dans une economie de marché que par rapport à une demande solvable prête à payer un prix donné. La demande désigne la quantité de biens et services ou capitaux que les acheteurs sont prêts à acquérir à un prix donné, étant donné leurs revenus et leurs préférences. La demande est la quantité d'un bien ou d'un service qui peut être achetée pour un prix définit, pendant une unité de temps donné sur un marché. La demande est une notion fondamentale dans toute l’économie de marché. Elle correspond au phénomène de l'échange considéré, du point de vue de ses participants et plus précisément, dans l'économie monétaire, du point de vue de ceux qui offrent de fa monnaie pour acquérir des biens on de services. La notion de demande, prise sous l'angle de vue macro-économique, joue un rôle fondamental dans la réflexion théorique qui s'applique à rendre compte des mécanismes économiques à l'échelon de la société, dans les 48 techniques de prévision et notamment dans la construction de modèles et dans l'étude et la mise au point de la politique économique. La modulation de la demande est un des éléments fondamentaux de la régulation conjoncturelle. L'offre c'est la mise à la disposition du marché de biens ou de services. Le volume des biens et services ainsi mis à la disposition de la demande. L'exportateur désirant se créer de nouvelles relations, renouer les vieilles et trouver de nouveaux débouchés pour ses marchandises les offre à clientèle. Les offres générales sont laites sous forme d'annonces dans les journaux, d'envoie de circulaires imprimées, de prix courants, d'exposition des marchandises, par télé et par radio. Les offres spéciales, souvent laites en réponse à des demandes, ont lieu de vive voix, par écrit ou par les intermédiaires tels que représentants, commissionnaires . Elles sont obligatoires dès que les conditions sont acceptées. Les conditions de livraison et de payement se règlent suivant les prescriptions légales. Économie et marché On parle d'écouomie de marché pour désigner les systèmes économiques où les prix et les quantités produites dépendent pour l'essentiel de la confrontation des offres et des demandes et non d'une planification. Les pays capitalistes sont des pays à économie de marché, à la différence des pays socialistes, où la planification oriente l'essentiel des décisions de production. Lorsque dans use économie capitaliste il existe un plan national, celui-ci n'est alors que sectoriel ou bien indicatif. Les économies planifiées peuvent laisser un certain rôle au marché, mais celui-ci ne joue pas un rôle majeur dans l'orientation de la production et la détennination des prix. Structure du marché Au sein des pays, les marchés des différents produits ne se ressemblent pas. Sur certains, te nombre d'acheteurs et de vendeurs est très important, sur d'autres, il n'y a que quelques vendeurs... Ces différences dans la structure du marché induisent des comportements économiques extrêmement différents. Les prix, par exemple, ne se fixent pas au même niveau sur un marché oligopolistique. On a défini différents types de marché : agricole, industriel, extérieur, officiel, privé, des biens, boursier, des changes, comptant, de la consommation, du crédit, des actions, de 1’entreprise, d’exportation, foncier, de gros et en détail, interbancaire, des matières premières, noir, obligatoire, des produits manufacturés, commun et beaucoup d'autres. LES TYPES DE MARCHÉ 49 Marché Commun Le 25 mars 1957 est signé te traité de Rome qui donne naissance au Marché Commun, appelé aussi C.E.E. (Communauté Economique Européenne). La C.E.E. est une union économique regroupant d'abord 6 pays: R.F.A., Belgique, France, Pays-Bas, Italie, Luxembourg. L'année 1975 verra l'élargissement de la C.E.E. avec trois nouveaux venus s'adjoignant aux membres fondateurs : le Danemark, la GrandeBretagne et l'Irlande. Le 1er janvier 1981, la C-E.E. est devenue l'Europe des 10, par suite de l'adhésion de la Grèce. L'Espagne et le Portugal négocient encore leur entrée. L'idée de base du Marché Commun est qu'un vaste marché va stimuler la concurrence, offrir aux entreprises les possibilités de réaliser des économies d'échelle ; ainsi dans une optique libérale, la compétition favorisera les meilleurs, réorganisant l'appareil productif dans l'intérêt de chacun. La C.E.E. sera un stimulant de la concentration. Idéalement, il s'agit de forger une zone où les marchandises, les capitaux et les hommes circuleront sans entrave en suivant le seul intérêt des agents économiques. Pour certains de ses créateurs la C.E.E. doit franchir une série d'étapes partant de l'Europe des marchandises, des capitaux et des hommes, vers une Europe économiquement intégrée et politiquement unie. Marché des changes, monétaire et financier Certains marché ont une organisation particulière, et des marchandises spécifiques définissent tenr objet. •Marché des changes Le marché des changes est celui où se rencontrent offre; et demande de monnaie nationale et de devises étrangères. •Marché monétaire Au sens restreint, le marché monétaire est essentiellement un lieu où se confrontent les offres et les demandes de la monnaie — banque centrale (ou fiduciaire). Au sens large, c'est te marché où s'échangent les capitaux à court terme ; il englobe tous tes échanges de moyens de payement acceptés par les intermédiaires financiers pour régler à court terme leurs déficits de trésorerie (argent-banque centrale, devises, or...) •Marché financier Au sens restreint, le marché financier désigne te marché boursier où s'échangent actions et obligations principalement. Au sens large, c'est un marché qui comprend l'ensemble des échanges de capitaux à long terme. Epargnants et investisseurs par le biais des intermédiaires financiers sont mis en relation par ce marché. On distingue aussi par rapport au temps les types de marché : 50 • Marché au comptant Le marché au comptant concerne les titres boursiers qui s'échangent immédiatement : L'acheteur reçoit les titres et les paies au moment où s'effectue la cotation de la valeur mobilière. •Marché à terme ferme (ou petit terme) Sur le marché à terme ferme, les titres sont achetés de façon définitive en fixant à la fois te date d'échange des titres (liquidation dé fin de mois), le prix et les quantités étant déterminés à l'avance par contrat mais le règlement ne se fait qu'à l'échéance. C'est un marché spéculatif par excellence. •Marché à terme conditionnel (ou grand terme) Pour le terme conditionnel comme pour le terme ferme, la date de passation du contrat fixe la date du terme à laquelle prix et quantités sont déterminés d'avance, mais le terme est conditionnel. Le terme conditionnel signifie que L'acheteur n'est pas obligé d'acheter effectivement le jour du terme, il peut renoncer à son achat en versant une prime fixée dans le contrat. Le marché à terme est évidemment UN outil spéculatif important; il permet de passer un contrat sans posséder effectivement l'argent nécessaire; si les prévisions sont déjouées L'acheteur perd simplement le montant de la prime, coût de son renoncement à l'achat et sanction de son erreur. VOCABULAIRE THÉMATIQUE au sens courant в широкому значенні biens et services m pl товари і послуги cours m rémunérateur біржовий курс, оплата, винагорода demande f solvable платоспроможний попит rôle m majeur провідна роль marché de gros et en détail ринок оптом і в роздріб marché des changes валютний ринок marché au comptant ринок з оплатою за готівку marché des matières premières сировинний ринок marché des produits manufacturés ринок промислових товарів prise sous l’angle de vue взята з точки зору à l’échelon в масштабах mise f au point вдосконалення, поліпшення modulation f моделювання prix m courant поточна ціна l’intermédiaire m посередник offres f pl générales загальні офферти de vive voix усно prescription f припис закону 51 foire f induire oligopolistique épargnant m prime f renoncement m sanction f commissionnaire m débouché m régulation conjoncturelle 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. ярмарок викликати монополістичний вкладник премія відмова санкція комісіонер ринок збуту економічне регулювання QUESTIONS Qu'est-ce qu'une demande? Quel est le rôle de la demande dans l'économie de marché? Qu'est-ce qu'une offre? Les exportateurs comment font-ils des offres? Qu'est-ce qu'une offre générale ? Sous quelle forme est-elle faite? Qu'est-ce qu'une offre spéciale? Quelles sont ses formes? Qu'est-ce qu'un marché? En quoi consiste la fonction principale du marché? Quels sont les rapports entre l'offre et la demande? Quels sont les différents types de l'offre et de la demande? Quel est le but essentiel de l’offre et de la demande? Qu'est-ce que désigne la notion: l'économie de marché? Quelle est la structure du marché? Quels sont les types de marché? Qu’est-ce qu’un marché commun? En quoi consiste la fonction principale du marché commun ? Qu’est-ce qu’un marché des changes? Quel est son objet principale? Quelle est la différence entre le marché monétaire et le marché financier? Quels sont les types du marché financier? 52 (s)’affilier à qch à brève échéance à cet effet à l’échelle de à l’échelon à l’extrême limite à l’opposé à prix courant à titre gratuit aboutir à abusif, -ve altérable approvisionnement m apte adj (à qch) au fur et à mesure au sens courant avoir recours à bailleur m, -eresse f bénéficiaire m bien entendu biens et services m pl boulot m brasser bucolique, saisonnier, -ière INDEX FRANÇAIS compte courant 3 11 6 2 compte joint 11 compte tenu de qch 4 4 cour f d’appel 3 12 8 cours m rémunérateur 12 dans le cas contraire 5 6 8 8 2 dans le fait, par le fait, du fait, en fait de même 3 de vive voix 12 déguisé, -e 6 demande f solvable 12 demarchage m 10 dépôts à vue 11 déprimant, -e 7 désastreux, -se 7 désoeuvrement m 7 détenir 3 détenteur m 3 détracteur -rice m f 4 dévalorisation f 6 drainer 2 dresser un plan 4 5 3 6 3 8 12 5 1 1 8 12 6 2 6 durée f hebdomadaire 8 7 cancérigène, adj 3 centrale f d'achat 10 certes e.d.f. (électricité France) embauche f de 5 chômage d’incoherence emploi m précaire 6 6 chômage m déguisé emprunter des capitaux 6 5 chômage m frictionnel en contrepartie de 6 1 compatible en dépit de 4 10 en faveur de 7 2 6 53 en provenance de 2, 8, 11 inconvénient m indemnisation f en raison de 8 3, 7 3 infléchir en regard de 4 5 intérêt m en tant que 9 2 encadrement m du credit 5 épargnant, -e m, f 3 épargne f 1 intérim m : le Ministre intérim interprofessionnel de croissance) l’intermédiaire m éventualité f 4 licenciement m excédent m 6 6 louer exode m rural 1 4 lucratif, -ve 2 malentendu m 8 marché de gros et en détail 12 marché au comptant 12 marché des changes 12 factotum m : il est son factotum faire appel à faute de fluctuation f 6 2 7 3 fraction f 1 fraude f 3 gagner sa vie 2 gains m pl de productivité 6 gaspillage m gommer l’écart hécatombe f hospice m huile f de graissage hypothétique 6 6 6 2 9 4 marché des matières premières marché des produits manufacturés marge f beneficiaire 6 1 12 12 12 5 mettre en oeuvre 4 mise f au point 12 modulation f 12 monnaie fiduciaire 11 monnaie manuelle 11 monnaie scripturale 11 nocif, -ve 8 obligataire m 1 I.N.S.E.E. (Institut national de la statistique et des études économiques) 2 obligation f il est évident 2 8 offres f pl générales il résulte que... 12 6 onéreux, -se inciter qn à qch, à faire qch 7 4 open market (англ.) 5 54 ordre de virement 11 p.t.t.(poste,télécommunicat ions,télédiffusion) ou poste, télégraphe, téléphone panoplie f 2 5 S.M.I.C. (salaire m minimum s.n.c.f. (société nationale des chemins de fer français) s’enorgueillir de qch 1 2 8 sachet m 3 scission f 3 se mettre en quête de 6 se sentir frustré, -e 1 soubresaut m 3 6 souple 4 1 spectaculaire prématurément 10 8 succursalisme m prescription f 10 12 prestataire m de services 9 1 prêt m 9 t.v.a. (taxe f a la valeur ajoutée) tenir compte de tertiaire m 6 théorétique 8 titulaire 11 tout à fait 4 utilité f 8 valeur f ajoutée 1 vente f au detail 10 10 2 passation f 4 patir: les affaires patissent payeur 11 politique f d’austerité précaire adj : précaire prélevement m la 3 vie prise sous l’angle de vue prix m courant procuration produits m pl altérables propension f recette f recettes 3 12 12 11 3 8 7 11 recruter 3 récupérer 2 rejeter l’idée vente par correspondance, v.p.c. verser des prestations 6 vis-à-vis rémunéré, e 8 rôle m majeur 12 8 2 55 INDEX UKRAINIENS доля прибутку у доданій вклади до запитання ; вартості (компанії) 5 безстроковi вклади апелювати до вкладник 2 апеляційний суд безкоштовно безумовно в масштабах в обмін на в широкому значенні в якості; як валютний ринок вдосконалення, поліпшення взята з точки зору виграш від продуктивності видовищний; барвистий; показний; ефектний; сенсаційний; небачений викачувати винагорода за збитки, компенсація відбивати, відображати; змінювати віддячений, -а; виплачений, -а відкритий ринок 3 влазити в борги 8 власник 5 12 1 12 2 12 12 12 6 10 2 7 4 8 5 4 відрахування 1 відсоток 9 візаві, навпроти, віч-на-віч 3 5 11 внаслідок чого-небудь, у зв’язку з враховуючи що-небудь 3 врахувати, приймати до уваги гнучкий, -а 8 4 4 гроші безготівкових розрахунків; гроші на депозиті; депоновані гроші гроші для розрахунків з рук в руки, готівкові гроші грошові надходження; доходи для цього; з цією метою до крайньої межі 1 3 2 2 11 11 11 5 8 довіреність; повноваження відповідний, -а (до чого) відчувати себе ошуканим, -ою відшкодовування, компенсація відшкодувати 11 11 додана вартість 1 дорогий,-а, обтяжливий, -а 7 електропромисловість, об’єкти, які поставляють електроенергію Франції 2 життя повне випадковостей з цією метою 6 2 за відсутністю, через нестачу загальні офферти 7 12 заощадження 1 заробляти собі на життя 2 звичайно 8 56 звільнення 6 надавати допомогу 2 згубний,-а, тяжкий, -а 7 надлишок 6 1 наймати робітників 6 3 наклепник, -ця 4 здавати в найм, в оренду здатний, -а до... знецінювання 6 зобов’язання, обов’язок; облігація зовсім 2 із цього випливає, що 6 канцерогенний, -а 3 керувати (справами) 2 коливання 3 контрабанда; 3 користь короткостроковий м.м.з (міжпрофесійна мінімальна зарплата, яка має тенденцію до підвищення) марнотратство 4 8 6 наперекір; всупереч; незважаючи на (...) національне товариство залізничних шляхів сполучення Франції 10 2 національний інститут статистичних та економічних досліджень 2 не погоджуватися з думкою, відкидати думку невигода, невигідне положення, незручність ненадійне місце роботи 6 8 6 непорозуміння 8 неробство, ледарство 1 7 нестабільне безробіття 6 6 нестабільний 6 1 масова міграція сільського населення масове вбивство 4 6 мастило облігаціонер, тримач облігацій обман, шахрайство; 9 мати у себе що-небудь обмеження кредиту 3 5 оплата, винагорода 12 міністр, який тимчасово виконує обов’язки мішечок, пакетик моделювання 6 3 12 3 орендодавець 1 особа, яка отримує вигоду; особа, яка користується яким-небудь правом 1 можливість, випадковість 4 очевидно на користь 8 7 набирати, комплектувати 3 п.д.в (податок на додану вартість) 2 набір, колекція 5 навпаки 6 57 паперові гроші; кредитні гроші; розмінні паперові гроші, банкноти провідна роль 12 по ринковій ціні 8 по собівартості продаж за каталогами; посилкова торгівля продаж товарів або пошуки клієнтів вдома, пропозиція товарів населенню за місцем проживання або роботи продаж у роздріб; роздрібна торгівля, роздрібний продаж продукти, які псуються 8 протизаконний, -а 9 ринок з оплатою за готівку позичати капітал 12 5 ринок оптом і в роздріб політика економії 12 3 ринок промислових товарів різкий стрибок 12 11 передбачуваний, -а 4 передчасно 8 пишатися, гордитися 8 платіжне доручення 11 платник; скарбник; касир 11 платоспроможний попит 12 позика посередник 12 послабити стрибок 6 постачання 6 поступово, по мірі того, як... поточна ціна 8 пошта, телеграф, телефон 2 пред’явник 3 прибутковий, -а розпочати пошуки 2 прибуток 7 приводити в дію, реалізовувати приєднувати(ся) до ... 4 розрахунковий рахунок; поточний банківський рахунок сезонний припис закону 3 12 10 10 3 5 3 різниця між собівартістю і оптовою ціною робота, служба роздрібна торгівля через філії розпад, розкол 12 10 5 6 10 3 6 11 6 сировинний ринок 12 природна схильність, тяга 8 притулок скласти, намітити план 2 4 прихований, -а скрите безробіття 6 6 приходити до ....; приводити до 2 спільний рахунок; загальний рахунок; об'єднаний рахунок 11 58 споглядальний, -а 8 спонукати кого-небудь до чого-небудь, заохочувати страждати: погані справи також 8 тимчасове безробіття 6 товар, що поступає, привозиться, завозиться з ... товари і послуги торгова націнка торговий центр, закупочна організація у масштабі усно 12 ухиляння (від податків) 3 4 фактично, дійсно, по суті 3 3 фактотум; він його права рука фірма з надання послуг 6 частина 1 шкідливий, -а 8 щотижнева тривалість роботи який надходить від 7 8 12 5 10 4 у противагу чому-небудь 5 у противному разі 5 удаватися до чого-небудь 5 укладання договору, угоди 4 9 11 який посідає третє місце 6 який поступає, привозиться, завозиться з ... який, -а псується який,-а пригнічує, викликає депресію 2 3 7 59 Н а вч а л ь н е в и д а н н я Ісаніна Світлана Олександрівна МЕТОДИЧНІ МАТЕРІАЛИ з дисципліни «Іноземна мова (французька) за професійним спрямуванням» до самостійної роботи студентів 1 та 2 курсів економічного та фінансового факультетів (напрями підготовки: «Економіка підприємства», «Міжнародна економіка», «Фінанси» та інші) Техн. редактор Оригінал-макет Підписано до друку ________ Формат 60×841/16 Бумага типограф. Гарнитура Times. Тираж ____ экз. Изд. № ______. Заказ № _______. Видавництво Східноукраїнського національного університета імені Володимира Даля Адреса видавництва : 91034, м. Луганськ, кв. Молодіжний, 20а Телефон: +38 (0642) 41-34-12, факс. +38 (0642) 41-31-60 E-mail: [email protected] http: www.snu.edu.ua 60