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Des progrès analogues ont été accomplis dans des domaines tels que le chômage
de longue durée et le chômage des jeunes, bien que les chiffres absolus demeurent
inacceptables. Le rapport conclut que la stratégie européenne pour l'emploi a
engendré un processus d'amélioration des politiques des États membres,
notamment en garantissant des approches personnalisées en faveur des sans-
emploi, en favorisant l'éducation et la formation tout au long de la vie et la
modernisation de l'organisation du travail, en réduisant la fiscalité du travail et en
améliorant l'accès des femmes au marché du travail.
Il ne fait aucun doute qu'en 2001, en particulier après les tragiques événements du
11 septembre aux États-Unis, le climat économique sera moins favorable à l'emploi.
On pourrait par conséquent être tenté de reconsidérer les priorités politiques et de
ralentir le rythme des réformes. En dépit des résultats atteints par la stratégie
européenne pour l'emploi, il n'est pas permis de se reposer sur ses lauriers: de
nombreux problèmes structurels subsistent et un essoufflement de l'économie
pourrait nous éloigner de l'objectif du plein emploi. Si cette perte de vitesse de
l'activité économique devait se produire, l'Union est mieux armée qu'il y a dix ans
pour y faire face. Il suffit de comparer le récent cycle économique avec le cycle
favorable précédent de la fin des années 80 pour constater une hausse de l'intensité
en emploi de la croissance économique. Contrairement aux États-Unis, l'UE n'est
pas confrontée à une diminution de l'intensité de cette composante de la croissance.
L'Europe possède ainsi davantage d'atouts pour relever les principaux défis
auxquels elle est confrontée, à savoir l'accroissement du taux d'emploi, notamment
chez les femmes et les travailleurs âgés, la promotion du travail et de l'égalité des
chances entre les hommes et les femmes, l'investissement dans les ressources
humaines et la réduction des disparités régionales.
Le rapport de la Commission sur les performances de cette année en matière
d'emploi sera soumis à l'approbation des autorités européennes en décembre
prochain au Conseil de Laeken (Bruxelles). Il s'accompagne de recommandations
individuelles adressées à chaque État membre, qui tiennent compte de la situation
spécifique de chacun.
Quels sont les résultats de la Belgique dans ce contexte ?
Depuis 1997, l'économie belge a connu une évolution favorable, enregistrant une
croissance record de 4% en 2000. Le taux d'emploi a augmenté de manière
constante et le chômage a été ramené à 7%, soit moins que la moyenne de l'UE. En
revanche, le taux d'emploi des travailleurs de plus de 55 ans est le plus bas de toute
l'UE et le nombre de chômeurs de longue durée demeure élevé. Il existe en outre
des disparités régionales et sous-régionales importantes sur le plan des
performances du marché du travail: le taux de chômage reste important en Wallonie
et à Bruxelles, tandis que la main-d'œuvre se raréfie progressivement sur le marché
du travail de la Flandre.
Le Plan d'action national pour l'emploi de la Belgique de 2001 indique clairement
l'approche adoptée par les différentes autorités compétentes belges pour définir
leurs politiques dans le cadre de la stratégie européenne pour l'emploi. Le principe
fondamental de la politique du marché du travail de la Belgique réside dans la
réduction des coûts du travail, par la modération salariale et la réduction des impôts
et des cotisations de sécurité sociale, dans le but d'augmenter le nombre d'emplois.
Pour améliorer aussi bien la taille que la qualité de la main-d'œuvre, la Belgique
poursuit une politique d'"État social actif", mettant l'accent sur la participation active
au marché du travail des jeunes, des chômeurs de longue durée et des travailleurs
peu qualifiés.