Economie LEA1
revenu s’accroît : la margarine, le saindoux, les légumes secs). Ils sont opposés aux biens normaux,
dont la consommation augmente avec le revenu.
Elasticité-revenu de la demande : dans le cas d’un bien normal (à élasticité-revenu de la demande
positive) :
- L’élasticité-revenu de la demande pour un bien est la variation en pourcentage de la
consommation de ce bien consécutive à une hausse de 1% du revenu.
- Si l’élasticité-revenu de la demande d’un bien est > à 1, une hausse de 1% du revenu d’un
individu entrainera une hausse de plus de 1% des dépenses consacrées à ce bien.
- Si l’élasticité-revenu de la demande d’un bien est < à 1, alors une hausse de 1% du revenu
d’un individu entrainera une hausse de ses dépenses pour le bien considéré < à 1%.
Dans le cas particulier d’un bien <, l’élasticité-revenu de la demande est, à la différence d’un bien
normal, négative. Une baisse de 1% du revenu entraine alors une baisse de la dépense pour ce bien.
4- L’effet revenu et l’effet substitution
L’effet revenu est un effet résultant de l'arbitrage d'un agent économique entre deux situations (le
travail ou le loisir par exemple). Il traduit le fait qu’une variation de prix modifie le pouvoir d’achat
du revenu et donc la demande des agents. L’ampleur de l’effet revenu dépend de deux facteurs :
- l’importance accordée par l’individu au bien c’est-à-dire de la proportion de son revenu qu’il
dépense pour ce bien,
- l’ampleur de l’élasticité par rapport au revenu.
Comme les individus affectent en général une part peu élevée de leur revenu à un bien particulier,
l’effet revenu est relativement faible (sauf pour le logement : les individus dépensent en moyenne
entre un quart et un tiers de leur revenu pour se loger et l’effet revenu d’une hausse du prix de
l’immobilier est important).
L'effet de substitution, de même que l'effet revenu, résulte de l'arbitrage d'un agent économique,
selon son coût d'opportunité, entre deux situations. Ce sont les variations de la demande d’un produit
résultant de la modification de son prix relatif. Dans l'exemple de l'arbitrage du travailleur entre
travail et loisir, l'agent compare ses avantages entre le travail (et donc un salaire) et le loisir. Il y a effet
de substitution lorsque le prix sur le marché du travail augmente (c'est-à-dire le salaire).
Par effet revenu, on entend le changement que provoque dans la consommation un changement
dans le revenu réel (revenu exprimé à prix constant c’est-à-dire sans variation de prix) d’un
consommateur. Quand le prix d’un bien consommé par un ménage augmente, son revenu réel est
diminué parce qu’il ne peut plus s’offrir le même niveau de consommation. En sens inverse, si le
prix d’un bien consommé par ce ménage baisse, son revenu réel augmente.
Par effet de substitution, on entend le changement dans la consommation provoqué un
changement dans les prix relatifs des biens. Quand le prix d’un bien consommé par un ménage
augmente, ce bien devient plus cher par rapport aux autres biens. Cela incite ce ménage à réduire sa
consommation pour le bien dont le prix s’est accru et à accroitre sa consommation pour les autres
biens.
En règle générale, les courbes de demande sont décroissantes. En effet, quand le prix d’un bien
est abaissé, les consommateurs sont dans une meilleure situation et consomment une plus grande
quantité des autres biens (effet revenu). De plus, le prix relatif plus faible provoque un
accroissement de la consommation (effet substitution).
5- La théorie de l’utilité
Les économistes appellent utilité la satisfaction que procure à un individu la consommation d’une
combinaison de biens ou de services. On mesure l’utilité à l’aide d’une question simple : combien un
individu est-il disposé à payer pour se trouver dans une situation plutôt que dans une autre ?
Le prix que l’individu est disposé à payer traduit ses préférences. La disposition à payer est un bon
instrument pour mesurer l’utilité. En particulier, elle permet souvent de savoir comment un individu
alloue son revenu le long de sa contrainte budgétaire.
L’utilité marginale est mesurée par le montant supplémentaire qu’un individu est disposé à payer.
Lorsqu’un individu détient une quantité croissante d’un bien particulier, chaque hausse successive
de ce bien lui procure une utilité moindre. On appelle ce phénomène la loi de l’utilité marginale
décroissante.