COMMUNIQUÉ POUR DIFFUSION IMMDIATE Le RIPPH appuie la COPHAN dans ses revendications en matière d’intégration scolaire Québec, le 30 mars 2011 – Le Réseau international sur le Processus de production du handicap (RIPPH) est fier d’appuyer la Confédération des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN) dans ses revendications visant à «réaffirmer sans équivoque le choix déjà fait par le Québec en faveur de l’intégration scolaire et d’inviter tous les milieux concernés au respect des lois et politiques adoptées par le gouvernement du Québec»1. Le RIPPH va encore plus loin en affirmant que l’inclusion scolaire est une pratique qui va bien au-delà de l’intégration. Pour nous, on considère un élève handicapé ou en difficulté comme un membre a part entière de la classe ordinaire qui doit se composer d’élèves de son âge biologique. L’inclusion doit miser sur un partenariat réel et riche avec des attitudes favorables aux besoins de l’élève. Il faut se rappeler «que nous serons jugés de la façon dont on traite nos minorités et c’est encore vrai aujourd’hui… même à l’aube de l’an 2000 » (Paré, C., 1994). Depuis 1990, l’ONU et l’UNESCO incitent les États à redoubler leurs efforts en faveur d’une éducation pour tous, et ce, de façon à ce que chacun soit «en mesure de saisir, tout au long de sa vie, ses chances d’apprendre, tant pour élargir le champ de ses connaissances, de ses compétences et de ses attitudes, que pour s’adapter à un monde en mutation»2. Cet objectif ne pourra toutefois être atteint que si les gouvernements parviennent à garantir un accès universel et équitable à un enseignement primaire et secondaire de qualité, à améliorer les programmes de soins à la petite enfance, d’alphabétisation des adultes, de formation des jeunes et des adultes, ainsi qu’à promouvoir une éducation supérieure sur la base du mérite. Les acteurs concernés sont invités à élargir leur compréhension du droit à l’éducation, et ce, pour faire en sorte que tous, incluant les populations marginalisées et les personnes ayant des incapacités, puissent bénéficier des progrès économiques et technologiques associés à la «société de la connaissance». 1 COPHAN, 2011, Lettre adressée à la Ministre Line Beauchamp, http://www.inclusif.ca/index.php?numero_journal=690&id_article=2733#articles, 15 mars 2011. 2 Delors, J. L’éducation : un trésor caché dedans. Rapport à l’UNESCO de la Commission internationale sur l’éducation pour le vingt et unième siècle. Éditions UNESCO, 1996. Le gouvernement du Québec a répondu à cet appel en lançant dès 1995, les États généraux de l’éducation, afin de répondre aux défis et aux enjeux d’une éducation passant «de l’accès au plus grand nombre au succès au plus grand nombre»2. Les conclusions de cette vaste consultation ont initié de nombreux chantiers de rénovation dans le système d’éducation québécois et ont permis l’adoption de nouvelles politiques et orientations visant la révision du curriculum scolaire et le développement d’environnements éducatifs davantage ancrés dans leurs communautés. À ces dimensions s’ajoute la volonté d’étendre l’«inclusion scolaire» des jeunes et adultes ayant des incapacités, des difficultés d’adaptation ou d’apprentissage, et ce, à tous les niveaux du système éducatif. Les acteurs reconnaissent qu’une meilleure collaboration entre les partenaires et la complémentarité entre leurs services doivent être réalisées afin d’assurer leur réussite sur les plans de l’instruction, de la socialisation et de la qualification. De telles orientations ont récemment été réaffirmées dans le cadre de la politique gouvernementale «À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité» de l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ). De concert avec ses partenaires, elle invite les milieux d’enseignement et de formation à combler, dans l’espace des dix prochaines années, l’écart existant dans la participation des jeunes et des adultes ayant des incapacités dans les services de garde éducatifs à la petite enfance et en milieu scolaire, ainsi qu’à tous les niveaux d’enseignement, en formation initiale et continue. En ce début de 21e siècle, jamais a-t-on reconnu autant l’importance de la contribution de du milieu éducatif pour l’exercice du droit à l’égalité des jeunes et des adultes vivant des situations de handicap. Le RIPPH organise le 7 avril 2011 le colloque «Participation à la vie éducative, apprentissages et transitions» sur la thématique de l’inclusion scolaire des élèves handicapés et en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). Cet événement se déroulera à l’Université du Québec à Montréal et rassemblera au-delà de 150 participants, dont des enseignants et des professeurs, des parents, des professionnels, des responsables de politiques et des organisations de défense des droits des personnes ayant des incapacités. -30- Source : Francis Charrier Coordonnateur du RIPPH Téléphone: 418 529-9141, poste 6004 Courriel: [email protected]