2. Paralysie C5 – C6 – C7.
Aux déficits précédents s’ajoutent :
- au plan moteur, le déficit de :
l’extension de l’avant bras (triceps brachial).
L’extension de la main et des doigts.
La flexion palmaire de la main (fléchisseur radial du carpe et long palmaire).
La pronation de l’avant bras (rond pronateur).
- au plan sensitif : le déficit s’étend de la partie médiane palmaire et postérieure de l’avant bras et du majeur
(topographie sensitive du nef médian).
- Troubles trophiques : amyotrophie de la loge postérieure de l’avant bras (extenseurs du poignet et doigts) e des
palmaires.
3. Paralysies de Dejerine Klümpke (C8 – T1).
Topographie distale des déficits essentiellement au niveau de la main et des fléchisseurs des doigts :
- déficit moteur au niveau :
des muscles intrinsèques de la main (thénariens, hypo thénariens, interosseux dorsaux et ventraux, lombricaux).
Des fléchisseurs extrinsèques des doigts (FCP, FCS, long fléchisseur du pouce).
Du cubital antérieur (fléchisseur ulnaire du carpe).
- déficit sensitif :
face interne du coude et de l’avant bras.
Bord ulnaire de la main, 4ième et 5ième doigts (territoire sensitif du nerf ulnaire, conservation de la sensibilité dans
le territoire du nerf médian).
- troubles trophiques : amyotrophie prédominant au niveau de la main, touchant les muscles thénariens, hypo thénariens
et inter osseux, avec griffe des doigts (hyper extension des MP et flexion des IP des doigts). Le pouce est sur le même
plan que les autres métacarpiens.
On obtient la main plate = main de singe = main d’Aran Duchenne.
On a également le syndrome Claude Bernard Horner : lésion sympathique cervical (énolphtalmine + myosis +
disparition du réflexe papillaire).
- Circonstance de survenue :
Accident de la voie publique : moto.
Paralysie obstétricale (dystocie du siège).
- mécanisme : le MS protège la tête au moment du contact, il est propulsé en arrière.
4. Paralysie C7 – C8 – T1.
Le tableau clinique précédent s’aggrave par une atteinte de C7 déjà décrite.
5. Atteinte totale de C5 à T1.
- aspect clinique regroupant la totalité des déficits moteurs, sensitifs et trophiques y compris les déformations de la main
(main d’Aran Duchenne).
- Il s’agit généralement d’un arrachement du plexus brachial secondaire à une traction exercée sur le membre supérieur :
les racines sont étirées hors de la moelle.
- Diagnostic :
Arguments cliniques :
Paralysie totale et complète.
Algies localisées (par le malade au MS) correspondant à une anesthésie.
Douleur fantôme (due à une lésion de la corne antérieure de la moelle).
Syndrome médullaire associé :
Un signe de Babinski.
Une monoplégie crurale du même côté.
Un syndrome de Brown Sequard (déficit sensitif superficiel du côté opposé).
Arguments radiologiques :
Au lipidol : gaines méningées vides : méningocèles.
B. Les paralysies progressives (rares).
- syndrome de Pancoast et Tobias : infiltration néoplasique du TPI à partir du sommet du poumon néoplasique.
III. Les paralysies distales du plexus brachial.
A. Les formes aiguës.
1. Généralités.
Paralysie multitronculaire du MS. Il est important de vérifier l’intégrité :
- des pectoraux : TSA.
- Du grand dorsal et du grand rond : TSP.
- Du nef du sus scapulaire : TPS.
- Des muscles proximaux.