DESCAMPS CAROLINE BTS TC 1
2)Les limites des échanges
2.1) Les limites à la gouvernance des échanges mondiaux
La gouvernance des échanges connait plusieurs limites. On différencie les problèmes
relevant du fonctionnement de l’OMC, et ceux qui sont liés aux accords régionaux.
Le fonctionnement de l’OMC connait trois types de limites :
- un problème de coordination : selon le mode de fonctionnement de l’OMC, les
négociations freine la conclusion d’un accord.
- L’élargissement des thèmes de négociation pose problème : si au départ l’OMC
ne s’intéressait qu’a la libéralisation du commerce des biens, aujourd’hui les
négociations portent sur des sujets plus sensibles et donc sources de tensions.
- Les ONG (organisation non gouvernementales) reprochent a l’OMC, son manque
d’ouverture à la société civile et déplorent l’absence de représentants directs des
citoyens seuls les états sont représentés au sein des négociations à l’OMC.
2.2) Les accords régionaux : un frein au libre échange ?
Au-delà des limites liées à la gouvernance interne de l’OMC, la multiplication des
accords bilatéraux pose problème. Un accord bilatéral est un accord conclu entre
deux pays appartenant à la même zone géographique afin de faciliter le commerce
des biens et services. Le terme ACR (Accords Commerciaux Régionaux) est souvent
employé pour souligner le caractère local ou régional de ces accords.
Depuis la création de l’OMC en 1995, de nombreux ACR ont été conclus (on en
dénombre plus de 150 aujourd’hui), et ce phénomène concerne tous les continents.
Les quatre principaux ACR son l’union Européenne, l’ASEAN (Association des nations
de l’Asie du Sud- Est), le MERCUSUR (Marché commun du Sud) et L’ALENA
(association de libre-échange nord-américain),
La multiplication des ACR et la régionalisation des échanges constituent un obstacle
aux négociations multilatérales (accords conclus entre tous les pays afin de faciliter le
commerce des biens et services), pour deux raisons principales :
- d’une part, l’expansion des ACR contredit l’objectif d’égalité entre les membres
de l’OMC (et notamment avec la clause de la nation la plus favorisée) : les ACR
donnent des droit préférentiels aux pays signataires, mais les pays extérieurs en
sont exclus ;
- D’autre part, l’expansion des ACR contredit l’objectif d’équité entre les membres
de l’OMC : les quatre principaux ACR concentrent à eux seuls 70% des échanges
mondiaux et regroupent les pays qui pèsent lourd dans les négociations, ce qui
revient à amoindrir le poids des petits pays isolés dans les négociations
multilatérales.
Conclusion
La mondialisation limite la marge de manœuvre des pays, ce qui diminue le degré
d’autonomie de chaque Etat-nation.
Les politiques de relance sont abandonnées au profit des politiques d’adaptation aux
nouvelles conditions de l’économie mondiale avec pour objectifs la compétitivité, la
flexibilité, la déréglementation du marché du travail.