Sous-épreuve de Microbiologie

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BTS ABM
Mardi 27 janvier 2009
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Groupe 07 AB 2
AUCUN DOCUMENT AUTORISE - CALCULATRICE INTERDITE - DUREE : 3 H
Bases scientifiques et technologiques de la biologie médicale
Sous-épreuve de Microbiologie
LE SIDA
Le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise) est une maladie infectieuse virale, caractérisée par la
diminution des moyens de défense de l'organisme, et l'apparition de maladies opportunistes. Le virus
responsable du SIDA est le VIH (virus de l'immunodéficience humaine).
1. Infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)
1.1. Structure du VIH (10 points)
Les caractéristiques du VIH sont fournies dans le tableau ci-dessous :
1.1.1. Quelles sont les principales caractéristiques structurales des virus (distinguer les éléments
constants et les éléments facultatifs) ?
1.1.2. Donner les légendes 1 à 5 sur le schéma de la structure du VIH, fourni document 1.
1.1.3. Quels sont les critères de classification utilisés pour justifier l’appartenance du VIH au
Retroviridae ?
1.1.4. Sous forme de schéma légendé, montrer comment le VIH entre dans une cellule sensible.
Préciser le nom de la cellule infectée.
1.1.5. Présenter les différentes étapes aboutissant à la formation du provirus.
1.1.6. Le document 2 montre le mode de production des particules virales par une cellule
infectée.
-
Indiquer le nom de l’appareil ayant permis d’obtenir cette image.
-
Expliquer ce mode production.
1.2. Culture du VIH (4,5 points)
La culture in vitro permet la production de virus infectieux à partir de cellules infectées.
L’isolement du virus s’effectue le plus souvent à partir des cellules mononucléées du sang
périphérique du patient infecté, cocultivées avec des cellules mononucléées de sujets séronégatifs.
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1.2.1. Quelles sont les méthodes utilisées pour produire des virus qui ne se cultivent pas in vitro ?
1.2.2. La culture virale utilise différents types de lignées cellulaires : primaires, secondaires ou
continues. Définir ces trois types.
1.2.3. L’inoculation du virus entraîne parfois l’apparition d’un « ECP » sur les cellules après
quelques heures d’incubation.
-
Donner la signification de l’abréviation « ECP » et expliciter cette notion.
-
Citer deux exemples d’ECP.
1.3. Diagnostic de l’infection (4 points)
Le document 3 montre :
- (A) : l’évolution des marqueurs virologiques après contamination, en absence de traitement ;
-
(B) : une méthode de diagnostic d'une séropositivité HIV.
1.3.1. Commenter le graphique en tenant compte du cycle de multiplication du virus.
1.3.2. Pour chacun des quatre marqueurs étudiés, proposer (sans la développer) une méthode de
détection.
1.3.3. A l’aide du document 3 (B), représenter sous forme de schéma la méthode de diagnostic
utilisée.
1.4. Traitement (1,5 points)
Le document 4 présente quelques cas de résistance du HIV aux anti-rétroviraux.
1.4.1. Quelle est la cible majeure des anti-rétroviraux ?
1.4.2. Par analogie avec la résistance des bactéries aux antibiotiques, expliquer le mécanisme en
cause dans ces cas de résistance.
2. Les maladies opportunistes
2.1. Surinfections virales (5 points)
Les virus en cause appartiennent principalement à la famille des Herpesviridae.
2.1.1. Citer trois virus appartenant à cette famille et préciser la (ou les) pathologie(s) dont ils sont
respectivement responsables.
2.1.2. Les virus de cette famille sont parfois responsables d’infections latentes ou de
transformations
tumorales.
Expliquer
les
expressions
« infection
latente »
et
« transformation tumorale ».
2.2. Mycoses (11 points)
Les infections fongiques chez le patient immuno-déficient sont surtout des cryptococcoses
(méningites) et des candidoses (localisées ou disséminées).
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2.2.1. Donner le principe de deux tests simples d’identification de Cryptococcus neoformans :
-
mise en évidence de la capsule ;
-
uréase « rapide ».
2.2.2. Le document 5 fournit les résultats de deux tests d’identification de Candida albicans.
-
Nommer chacun de ces deux tests.
-
Indiquer les milieux utilisés pour ces recherches.
-
Donner les légendes 1 à 5 sur le document 5.
2.2.3. Un antifongigramme est réalisé sur une souche de Candida albicans selon le protocole
présenté dans le document 6.
-
A quoi correspondent les valeurs 2 µg.mL-1 et 32 µg.ml-1 pour la 5-Fluorocytosine ?
-
Définir la CMI et le terme « fongistatique ».
-
Interpréter les résultats ci-dessous :
NB : les résultats des témoins valident l’antifongigramme.
2.3. Parasitoses (5 points)
2.3.1. Un patient se présente au laboratoire avec la prescription suivante : « Examen
parasitologique des selles, amibiase ? » Quels sont les examens à pratiquer sur cette selle ?
2.3.2. Le laboratoire utilise une technique de concentration pour la recherche d’éléments
parasitaires. Citer une technique de concentration et en donner le principe.
2.3.3. Dans le cadre de l’amibiase, quels éléments précis sont recherchés et sur quels critères
morphologiques le diagnostic est-il effectué ?
2.3.4. Le traitement des cas sévères de pneumonie à Pneumocystis carinii repose sur l'association
triméthoprime-sulfaméthoxazole ou clindamycine-primaquine. Quel est le mode d’action,
chez les bactéries, de l'association triméthoprime-sulfaméthoxazole d’une part ; de la
clindamycine (macrolides et apparentés) d’autre part ?
2.3.5. En dehors des patients immunodéficients, la toxoplasmose est une maladie parasitaire
redoutée chez la femme enceinte non immunisée. Pourquoi ?
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2.4. Infections bactériennes (19 points)
Chez les personnes atteintes du SIDA, les infections bactériennes sont multiples : pneumonies,
septicémies, tuberculose (due à Mycobacterium tuberculosis) et infections à Mycobacterium
avium-intracellulare.
2.4.1. Les pneumonies et les septicémies peuvent être dues à des bactéries Gram négatives ou
Gram positives. Sous forme de tableau, comparer la composition chimique de la paroi de
ces deux types de bactéries.
2.4.2. Quel est le constituant fondamental de la paroi chez toutes les bactéries ? Nommer les
différentes molécules qui le composent et préciser leur agencement.
2.4.3. La synthèse de ce constituant est inhibée par certains antibiotiques. Citer un tel antibiotique
et détailler son mode d’action.
2.4.4. Cependant, certaines bactéries produisent une « BLSE » dont le gène codant pour cette
enzyme est porté par un plasmide.
-
Expliciter l’abréviation « BLSE », préciser l’activité de cette enzyme et la conséquence
sur le phénotype des bactéries la produisant.
-
Quelles sont les conséquences de la présence de ce gène sur un plasmide ?
2.4.5. Les septicémies provoquées par des bacilles à Gram négatif sont redoutables par le choc
endotoxinique qu’elles peuvent provoquer à la suite de la lyse massive des bactéries.
-
Donner le nom de la molécule responsable du choc et préciser sa localisation cellulaire.
-
Citer une autre fonction biologique importante de cette molécule.
2.4.6. Un patient séropositif se présente aux urgences avec une forte fièvre et des douleurs
articulaires. Il est hospitalisé. Des hémocultures sont réalisées pendant le premier jour
d'hospitalisation. Plusieurs flacons aérobies et anaérobies donnent un résultat positif après
24 heures d'incubation à 37°C. On identifie des coques Gram + catalase +.
-
Citer les principaux critères de positivité d’une hémoculture dans le cas d’une lecture
visuelle.
-
Orienter le diagnostic à l’aide des résultats ci-dessus.
-
Quelle démarche est mise en oeuvre afin de poursuivre le diagnostic ? Envisager
plusieurs possibilités.
2.4.7. Mycobacterium tuberculosis présente des exigences nutritionnelles complexes en facteurs
de croissance.
-
Qu’est-ce qu’un facteur de croissance ?
-
Citer deux exemples de telles molécules.
-
Indiquer le type trophique de Mycobacterium tuberculosis vis à vis de ces besoins
spécifiques.
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Document 1
Structure du VIH
Document 2
Particules de VIH sortant d’une cellule infectée
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Document 3
(A) Evolution des marqueurs virologiques après contamination, en absence de traitement.
(B) Diagnostic d'une séropositivité HIV
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Document 4
Résistance du HIV aux anti-rétroviraux
Certaines mutations signent clairement la résistance à certains antirétroviraux : par exemple, une mutation
au codon 215 du gène de la transcriptase réverse est associée à la résistance aux analogues de la
thymidine, une mutation au codon 184 à la résistance à la lamivudine, une mutation au codon 181 à la
résistance à la névirapine. Il existe des mutations associées à un profil de résistance vis-à-vis de plusieurs
analogues nucléosidiques : profil MDR (“Multi-Drug Resistance”) avec la mutation clé au codon 151 et
insertion au codon 69.
Document 5
Tests d’identification de Candida albicans
TEST 1 : observation à l’objectif x40 et schéma d’interprétation
TEST 2 : observation à l’objectif x40 et schéma d’interprétation
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Document 6
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