CONCOURS 3° ANNEE ECONOMIE ET GESTION Ecrit d’allemand L’épreuve comportait question). une version et deux questions (150 mots attendus pour chaque Le texte à traduire était l’interview d’un industriel allemand qui expose les méfaits des subventions dans la vie économique et préconise leur suppression totale en peu d’années, d’après le principe : quand on veut assécher un marécage on ne consulte pas les grenouilles. Les questions posées aux candidats les invitaient à prendre position vis-à-vis du principe des subventions, au niveau national et au niveau européen. Aucune copie d’allemand n’est parvenue au stade de la correction. Concours 3D2 session 2006 Epreuve écrite d’anglais Rappel des modalités de l’épreuve. Les candidats doivent traduire tout ou partie d’un texte à caractère économique sans grande technicité et répondre à deux questions portant sur le sujet qu’il traite. La traduction a pour objet de tester leur capacité à comprendre un texte en rapport avec leur spécialité, sachant qu’ils seront appelés à lire des documents spécialisés en anglais au cours de leurs années d’études à l’ENS et dans leur vie professionnelle future. Les erreurs de sens graves sont sanctionnées fortement. La qualité du français employé a son importance ; il convient de veiller à la correction orthographique et grammaticale de la version. Les questions reflètent l’aptitude à rédiger des réponses pertinentes, cohérentes et construites, dans un anglais aussi correct et fluide que possible, en faisant appel également aux connaissances qu’une préparation sérieuse permet d’acquérir ; il ne s’agit pas de faire du remplissage ni de restituer un cours d’économie, l’objectif étant ici de faire preuve de clarté, de réflexion et d’une maîtrise de la langue que l’on peut attendre chez des étudiants de ce niveau. Rapport sur l’épreuve 2006 et conseils méthodologiques. Sept copies ont été notées cette année, les notes s’échelonnant de 00,50 à 15/20 , relativement équilibrées entre version et questions. Une seule copie a reçu un 15/20. Deux notes sont inférieures à 06/20, ce qui laisse penser que certains candidats n’étaient pas bien préparés à cette épreuve. Le sujet, intitulé «In Europe, signs of hope for jobs and growth», portait sur les signes d’une reprise économique en Allemagne et plus généralement dans les pays de la zone euro. Il soulignait la relation entre la baisse du chômage et la relance de la consommation. La partie à traduire comportait peu de difficultés lexicales; une bonne utilisation du dictionnaire permettait, associée au bon sens et à une bonne connaissance des termes fréquemment employés dans des articles de ce genre, de parvenir à une traduction satisfaisante. Des termes tels que «growth estimate, sustained recovery, consumer spending, a favorable exchange rate, ou encore quarter »ne devraient pas poser problème. Ils ont pourtant été mal traduits dans certaines copies. Une méconnaissance du vocabulaire économique de base est inadmissible à ce niveau. Le dictionnaire unilingue permet d’élucider la plupart des difficultés lexicales, encore faut-il faire preuve de discernement dans le choix des termes français : on ne « rehausse » pas un pronostic (on le révise à la hausse par exemple) et l’amélioration de l’économie n’est pas « un contrepied aux années précédentes ». Les difficultés d’ordre grammatical ou syntaxique exigent de la réflexion.Certaines tournures fréquemment employées dans la presse économique n’ont pas été comprises. Citons pour exemple la dernière partie du §5 « raised its prognosis for growth to 1.7 per cent from 1.5 per cent, and up from 1.2 per cent in 2005 » où la comparaison avec l’année 2005 n’a pas été perçue par certains, ce qui donne des non-sens ( « au-delà de 1,2% en 2005 », « à plus de 1,2 % en 2005 »). La précision et la correction de la traduction des formes verbales est importante. Rappelons aussi que la cohérence des temps au niveau de la phrase et du paragraphe doit toujours être respectée. On relève comme chaque année des fautes d’orthographe grammaticale, des inexactitudes lexicales et des impropriétés. Cinq des sept traductions corrigées reflètent néanmoins une compréhension convenable, voire bonne, du texte. Une lecture régulière et méthodique de la presse anglo-saxonne permet de se familiariser avec les tournures typiques de l’anglais. Il existe sur Internet des bases de données terminologiques , des glossaires d’anglais économique, des dictionnaires multilingues et des sites d’accès gratuit consacrés à la grammaire. Nous indiquons également plus bas des ouvrages que les futurs candidats pourront consulter pour mieux se préparer à cette épreuve. Les deux questions portant sur l’article invitaient les candidats à argumenter en utilisant leurs connaissances personnelles et en mobilisant le vocabulaire et les structures nécessaires à cette argumentation. Quatre des sept candidats y sont parvenus. Les réponses difficiles à suivre de par leur absence de construction ou la pauvreté de la langue sont bien évidemment pénalisées (par exemple quand le vocabulaire de base de l’économie n’est pas maîtrisé). Le sont également les réponses qui relèvent du bavardage et n’expliquent rien, ou qui sont trop vagues, voire incohérentes. Une réponse bien construite mais pauvre en arguments n’obtiendra qu’une note moyenne. Les candidats ayant obtenu le plus de points à cette partie de l’épreuve ont répondu de façon argumentée, construite et convaincante, dans un anglais assez fluide et naturel, en développant une réflexion personnelle appuyée sur des théories économiques que l’on suppose connues à ce stade de leur formation. Nous sommes également sensibles à la variété et à la précision du vocabulaire employé dans certaines copies, et à l’effort que font les candidats pour poser une problématique. Comme nous le faisons depuis plusieurs années, nous encourageons les futurs candidats à préparer cette épreuve par une lecture fréquente, crayon en main, des journaux et magazines en anglais que l’on trouve en kiosque ou en bibliothèque, ce qui permet d’acquérir du vocabulaire dans un contexte précis et d’enrichir sa grammaire en repérant les tournures utilisées et en s’efforçant de les réemployer. Internet offre des sites de formation interactive à celles et ceux qui y ont accès. Le CD-ROM est aussi un excellent moyen de parfaire son apprentissage. Enfin la lecture d’articles économiques en français aide à se préparer à l’épreuve de traduction en familiarisant le lecteur avec les tournures et les vocables spécifiques à ce type de texte. Il peut être profitable, par exemple, de comparer la traduction en anglais des articles du Monde qui sont repris dans le Guardian Weekly avec les articles originaux. Dernier conseil : une langue étrangère exige une pratique régulière, ce n’est donc pas la veille du concours qu’il faut s’inquiéter de la préparation de l’épreuve. Bibliographie indicative : Traduction: F. Gallix, M.Walsh, Pratique de la traduction, La presse économique : versions et thèmes anglais, Hachette, 1991. Grammaire: Michael Swan, C.Walter, How English Works, Oxford, 1998. John Eastwood, Oxford Practice Grammar, with answers (new edition),1999. Marjorie Fuchs & Margaret Bonner, Grammar Express, Longman 2003 Vocabulaire: Bill Mascull, Business Vocabulary in Use, CUP 2002 Epreuve orale de langues : Anglais, Concours 3ème année Economie et gestion Session 2006 Nombre de candidats interrogés : 7 Notes allant de 5 à 16 Moyenne de l’épreuve : 10,71 / 20 Les documents proposés étaient extraits de la presse britannique récente (avril et mai 2006) et traitaient des sujets suivants : - la réforme des retraites en Grande-Bretagne - la reprise économique six ans après l’éclatement de la « bulle informatique » - les répercussions économiques des manifestations du printemps en France. Cette année, les candidats se sont scindés en deux groupes très distincts, avec soit de très bonnes soit de très mauvaises performances. Pour ce qui est du premier groupe, les candidats ont fait preuve d’autonomie dans la présentation du résumé et du commentaire. Le jury a apprécié la capacité à structurer le résumé en montrant les mouvements du texte et en prenant du recul quant à l’argumentation adoptée. Pour le commentaire, la richesse des exemples et des arguments a été déterminante. Pour ce qui est de la qualité de la langue, les exposés du second groupe contenaient beaucoup de gallicismes et de barbarismes. On s’étonnera de voir des candidats à une épreuve économique se refuser à lire des chiffres en anglais, ignorer la différence entre « to rise » et « to raise », ne pas comprendre le terme « recovery », ne pas connaître la traduction anglaise de « consommer », « dépenses » ou « l’offre », enfin prononcer incorrectement « measures » et même « Britain » (dont le /i/ est diphtongué). Les conseils méthodologiques qui suivent pourront aider les candidats de la session 2004 dans leur préparation. Les conditions de cette épreuve orale sont les suivantes : Le candidat doit procéder, au terme d’une préparation de trente minutes, 1) à la lecture d’une partie du texte proposé, 2) à la présentation du passage sous la forme d’un résumé qui en restitue le contenu et les articulations logiques, 3) à un commentaire structuré du document s’appuyant sur une réflexion personnelle. Cette présentation, d’une durée de 15 minutes environ, est suivie de questions de la part du jury, point de départ d’une conversation libre avec celui-ci. Au cours de cet échange, le candidat est invité à présenter son parcours de formation et à expliquer pour quelles raisons il souhaite poursuivre sa formation à l’E.N.S. Afin d’aider de futurs candidats dans leur préparation et au vu des difficultés constatées cette session, nous formulons quelques conseils concernant chacune de ces parties de l’exercice. 1) Lecture Une courte présentation de l’article (sujet, source, date) avant la lecture permet de situer le document et ses enjeux. On peut se contenter de lire en prenant comme point de départ le début de l’article proposé (sans en oublier le titre) mais il est parfois plus judicieux de sélectionner un passage qui permet d’illustrer un point développé dans le commentaire. Rappelons que cet exercice donne des indications importantes sur la qualité de la langue employée et qu’il s’agit déjà de communiquer les idées du passage à travers le ton, le rythme et l’attention portée à la correction dans la prononciation. 2) Résumé Les documents, rappelons-le, sont d’une longueur de 500 à 600 mots environ, et proviennent de la presse anglo-saxonne récente (The Guardian, The Observer, The Independent, Newsweek, Business Week, The Economist, The New York Times, pour ne citer que quelques unes des sources possibles). Les textes choisis traitent de sujets ayant trait à l’économie ou à la gestion. Le résumé doit restituer les grandes idées du passage et leurs articulations. Celui-ci ne doit pas être rédigé à l’avance et lu ; il convient plutôt de parler à partir de notes prises pendant la préparation. 3) Commentaire Une transition entre résumé et commentaire doit permettre de présenter les axes développés dans ce dernier. Les prestations structurées, qui développent une argumentation précise et s’appuient sur des exemples, sont particulièrement appréciées. Cette partie de l’épreuve doit être soigneusement préparée, car c’est au cours de celle-ci que le candidat se met en valeur, en montrant sa capacité à raisonner sur un sujet en langue étrangère et à mobiliser le vocabulaire et les structures nécessaires à une communication réussie. Soulignons que le jury s’attend à ce que le candidat fasse preuve d’autonomie dans sa présentation, qu’il maîtrise certaines techniques de présentation : informations sur la source du texte, explicitation de sa structure, analyse des visées de l’auteur. Les candidats doivent s’attacher à élaborer un point de vue sur le problème évoqué en faisant appel à des connaissances dans leur discipline afin d’étayer leur argumentation. 4) Entretien A la fin du commentaire, le jury prend la parole pour poser des questions. Celles-ci concernent certaines informations plus détaillées du document ou parfois des points de compréhension plus globale, si le résumé ne les a pas bien explicités. Elles constituent aussi une invitation à des développements plus poussés sur les problèmes évoqués dans le commentaire. Un dernier volet de l’entretien concerne le projet professionnel du candidat. Il s’agit dans cet entretien d’évaluer la capacité du candidat à comprendre les questions d’un interlocuteur de langue anglaise et à y réagir de manière pertinente. La tentative de fournir des développements et des explications - bref, de communiquer en langue anglaise - est toujours appréciée, même si la langue employée contient des maladresses grammaticales ou lexicales. Citons, cependant, parmi les erreurs et maladresses les plus souvent relevés, certains qui pourraient être évités avec un peu d’entraînement : a) erreurs dans la maîtrise des temps : emploi du prétérit et du present perfect et de for/since et ago b) confusions sur les pronoms (he/she/it), les relatifs (who/which, what/which) et les comparatifs (confusions than/that) c) la pauvreté du vocabulaire; l’emploi de gallicismes et calques de mots français obscurcit considérablement le propos. Il faut s’assurer de la maîtrise d’un minimum de vocabulaire afin de pouvoir exprimer ses idées. Le présentation du projet professionnel exige également l’emploi d’un lexique qui ne peut s’improviser le jour de l’épreuve. d) défauts dans la prononciation : oubli du “ s ” à la troisième personne du singulier et rajout erroné d’un “ s ” aux adjectifs, qui sont invariables en anglais e) difficultés pour lire les chiffres et les dates Il reste donc un travail d’entretien ou de remise à niveau à effectuer tout au long de l’année de préparation, sans lequel il sera difficile de s’exprimer efficacement le jour de l’oral. La lecture régulière de publications en anglais et la fréquentation d’un cours constituent des éléments de préparation indispensables. La consultation des sites Internet des organes de presse de langue anglaise permet également d’améliorer la connaissance de la langue et de l’actualité. Rapport sur l'épreuve de droit commercial Concours ENS 2006 Il y avait cette année une seule copie. Mais elle est d’un bon niveau. Le sujet, conformément au programme, à travers un cas pratique, conduisait à aborder des questions de droit des sociétés et de droit fiscal autour d’un problème de constitution de société. C'est de nos jours une situation et une problématique tout à fait banales. Elle n'ont pas dérouté les candidats. Au contraire, il fait preuve de connaissances solides et d’une bonne aptitude à les utiliser. Il n’y a pas d’erreur majeure sur les notions de base. Les quelques points perdus le sont sur des questions qui relèvent du détail du régime des institutions en cause. Le style est correct et il y a peu de fautes d’ortographe. Jean-Claude Hallouin Professeur Faculté de Droit et des Sciences sociales de Poitiers ORAL : INTERROGATION D’ANALYSE ECONOMIQUE GENERALE Pour cette session 2006, le jury a auditionné 7 candidats admissibles à l’issue des épreuves écrites. Après 30 minutes de préparation sur un sujet d’analyse économique, les candidats se sont livrés à un exposé d’une durée de 10 à 15 minutes, exposé suivi d’une séance de questions ayant duré de 15 à 20 minutes. Les sujets tirés au sort par les candidats ont porté sur des concepts et des connaissances fondamentales de l’analyse économique. Les intitulés ont été, par exemple, les suivants : — Les anticipations chez J.M. Keynes — Les fondements microéconomiques du taux de chômage d’équilibre — La fonction de production néoclassique — Le marché du travail de concurrence parfaite Les notes obtenues par les candidats n’ont pas été bonnes : 2, 3, 6, 7, 8, 12, 15. Le reste du rapport du jury reprend les éléments déjà soulignés l’année passée, éléments malheureusement encore d’actualité. En effet, il ressort de cette session (comme de celle de 2005) que la principale insuffisance des candidats, souvent rédhibitoire (dans 5 cas sur 7), a concerné leurs connaissances en matière d’analyse économique générale. Celles-ci ont le plus souvent notoirement manqué. Le jury constate encore une fois qu’il est nécessaire de rappeler l’évidence suivante : le programme de cette épreuve d’analyse économique recouvre un ensemble de connaissances fondamentales que les candidats se doivent, par conséquent, de maîtriser. Sans l’acquisition et l’assimilation minimales de ces connaissances, les candidats ne peuvent prétendre répondre aux deux autres exigences communément affichés pour ce type d’épreuve : — la capacité d’analyse qui doit notamment se manifester par l’élaboration d’une problématique pertinente. Cela signifie tout d’abord que, face à un sujet d’oral, les candidats doivent être en mesure (grâce à leurs connaissances) de dégager une question dont le traitement nécessite réflexion et mobilisation de connaissances. Bien entendu, cet effort d’analyse doit aussi être à l’œuvre dans le traitement de la problématique : celui-ci doit être logiquement organisé en étapes nécessaires et suffisantes, articulées et équilibrées. Il est rappelé que le jury attend des candidats qu’ils proposent, dans leur introduction, une problématique et qu’ils annoncent clairement la manière dont ils vont la traiter (un plan). Les intitulés de sujets sont suffisamment ouverts pour autoriser une relative diversité en matière de problématique. — la capacité à exposer avec clarté et pédagogie sa réflexion (durant l’exposé) et ses réponses aux questions (durant la discussion). La nature à la fois de l’épreuve (un oral) et du concours exige en effet que les candidats s’expriment de manière intelligible, claire et convaincante. Seulement 2 candidats ont répondu, un minimum et de manière différente, à ces trois exigences : connaissance, réflexion et clarté.