maîtresse pouvant être contenue dans plusieurs paragraphes non successifs. Par ailleurs,
l'emploi pertinent de mots de liaison permet de mettre en lumière l'argumentation de
l'auteur et est donc très souhaitable. Aussi, peu de candidats ont su prendre en compte le
ton, l’objectif ou la subjectivité de l’auteur, informations qui très souvent renseignent
sur le sens, la portée ou éventuellement la partialité ou les non-dits de l’article.
Nous encourageons d’ailleurs les candidats à préparer – et à annoncer en fin
d’introduction - un véritable plan de synthèse qui dégagera les lignes de forces de
l’article et permettra d’éviter l’écueil de la synthèse linéaire qui n’est bien souvent que
paraphrase, voire lecture.
Certains candidats ont compris que le commentaire consiste à définir à la suite de
l'étude du texte une problématique pertinente et à approfondir un des aspects de celui-ci
; pourtant au vu de certaines prestations il convient de rappeler que le commentaire ne
peut se limiter à du plaquage de cours, ni à des considérations anecdotiques ou
personnelles peu porteuses, encore moins à une litanie de généralités de type « café du
commerce », telles que "the Internet it's dangerous" ou encore "washing is good for the
odour". Il est fortement conseillé de présenter le commentaire sous la forme d’un axe de
discussion problématisé duquel découlera une argumentation basée sur des faits
techniques, scientifiques, culturels et civilisationnels. Il est attendu des candidats qu'ils
annoncent clairement leur problématique et le plan de leur développement argumenté.
Trop souvent les candidats se contentent d’un catalogue d’exemples ou d’opinions en
guise de démonstration. Il arrive d'autre part que certains candidats proposent en commentaire une simple
reformulation des idées développées par l'auteur du texte.
Cependant, la méthode n'est pas une condition suffisante à la réussite. Quelques repères
sur la civilisation et l'actualité récente des pays anglo-saxons sont également nécessaires
: le jury ne pouvait que s'étonner d'entendre tel candidat affirmer que les Etats-Unis
menaient une guerre contre l'Iran, tel autre évoquer le "Président George Marshall", ou
tel autre avouer ignorer qui réside au 10, Downing Street ou ce que les initiales "NRA"
signifient. Ces candidats avaient-ils feuilleté ne serait-ce qu'un seul journal ou magazine
anglais ou américain pendant leurs deux, voire trois, années de préparation? On peut en
douter… Rappelons l'utilité d'une fréquentation régulière dans l'année de la presse
périodique en langue anglaise.
En revanche, la restitution, suivie d'un bref commentaire pour les meilleurs candidats, a
souvent dénoté le niveau satisfaisant de compréhension orale des préparationnaires. Il
convient toutefois de rappeler qu’une attention particulière est demandée sur la
compréhension et la restitution des chiffres, nombres et autres dates contenus dans les
documents audio, exigence qui paraît éminemment nécessaire lorsque l’on considère les
carrières qui découlent de l’obtention du concours.
La correction de la langue également, malgré une certaine richesse, est trop souvent
négligée : parmi les fautes les plus entendues, rappelons que "children" est le pluriel de
"child", que "want" ne peut être suivi de "that", que "each" tout comme "every"
fonctionne avec le singulier, que agree est un verbe et non un adjectif, que l'adverbe also
ne se place pas après le verbe (he means also that…,). Rappelons aussi que la troisième
personne du pluriel du présent simple ne s’accompagne pas de la terminaison –s du
verbe (contrairement à la troisième personne du singulier!), que les modaux should,
must et le semi-modal have to ne sont pas interchangeables, que le mot Internet
s’accompagne de l’article the. Attention également à ne pas oublier le -s marqueur du
pluriel pour les substantifs. Il apparait aussi clairement que les prépositions et leurs
emplois sont souvent mal maîtrisées et doivent faire l’objet d’une attention plus
particulière.