Certain candidats ont compris que le commentaire consiste à définir à la suite de l'étude du texte
une problématique et à approfondir un des aspects de celui-ci ; pourtant au vu de certaines prestations
il convient de rappeler que le commentaire ne peut se limiter à du plaquage de cours, ni à des
considérations anecdotiques ou personnelles peu porteuses, encore moins à une litanie de généralités
de type « café du commerce ». Il est fortement conseillé de présenter le commentaire sous la forme
d’un axe de discussion problématisé duquel découlera une argumentation basée sur des faits
techniques, scientifiques, culturels et civilisationnels. Trop souvent les candidats se contentent d’un
catalogue d’exemples ou d’opinions en guise de démonstration.
En revanche, la restitution, suivie d'un bref commentaire pour les meilleurs candidats, a souvent
dénoté le niveau satisfaisant de compréhension orale des préparationnaires. Il convient toutefois de
rappeler qu’une attention particulière est demandée sur la compréhension et la restitution des chiffres,
nombres et autres dates contenus dans les documents audio, exigence qui paraît éminemment
nécessaire lorsque l’on considère les carrières qui découlent de l’obtention du concours.
Enfin, nous tenons à préciser que la lecture d’un passage du texte n’est pas demandée dans cette
épreuve, sachant que celle-ci avantage rarement les candidats qui, le plus souvent, peinent à la rendre
significative ou authentique.
Cependant, la méthodologie n'est pas une condition suffisante à la réussite. Quelques repères sur
la civilisation et l'actualité récente des pays anglo-saxons sont également nécessaires : le jury est
resté sans voix quand tel candidat a affirmé que les Etats-Unis était un pays catholique, quand tel autre
ne pouvait nommer le Premier ministre du Royaume-Uni ou quand tel autre ne savait pas ce qu’était la
Cour Suprême aux Etats-Unis. Ces candidats avaient-ils feuilleté ne serait-ce qu'un seul journal ou
magazine anglais ou américain pendant leurs deux, voire trois, années de préparation? On peut en
douter…
La correction de la langue également, malgré une certaine richesse, est trop souvent négligée :
parmi les fautes les plus entendues, rappelons que want ne peut être suivi de that, que each tout
comme every fonctionne avec le singulier, que agree est un verbe et non un adjectif, que l'adverbe also
ne se place pas après le verbe (he means also that…,). Rappelons aussi que la troisième personne du
pluriel du présent simple ne s’accompagne pas de la terminaison –s du verbe, que les modaux should,
must et le semi-modal have to ne sont pas interchangeables, que le mot Internet s’accompagne de
l’article the. Il apparait aussi clairement que les prépositions et leurs emplois sont souvent mal
maîtrisées et doivent faire l’objet d’une attention plus particulière. Beaucoup trop de candidats ne
maîtrisent pas la règle pourtant simple qui requiert l'article défini devant les noms de pays au pluriel
mais pas quand le pays est un nom singulier. Il apparaît aussi bien fréquemment que les candidats ne
maîtrisent pas ou mal le système des temps du passé, ou encore qu’ils n’hésitent pas à utiliser un verbe
au présent pour faire référence au passé alors même qu’ils utilisent des adverbes tels que before ou
after. De telles bévues dénotent un relâchement inacceptable par rapport à l’exigence du concours.
Parmi les fautes de lexique, certains candidats confondent les verbes raise et rise ; touch et hit,
affect ou concern ; les adjectifs economic et economical ; les adverbes actually et currently ; et ne
maîtrise pas l’emploi du terme critic et de ses dérivés : critical, criticize, criticism, critique . D'autres
réinventent la langue anglaise en s'obstinant à employer phenomen, changement et bio (à la place de
l'adjectif organic) ou encore the common transport, interessant… ; peu connaissent le sens réel du
verbe provoke. Le jury attend également des candidats qu'ils maîtrisent les bases de la phonologie
anglaise, notamment la réalisation du phonème [au] dans power et allow, de la terminaison –ism, des
diphtongues et voyelles en général ou encore celle de pays acteurs du monde actuel (tels que la Chine
ou l’Irak par exemple) dont la mauvaise prononciation répétée au cours des prestations produisent un
effet fâcheux. Enfin, faut-il le rappeler, l’anglais demeure une langue accentuelle. Débiter ou, pire
encore, lire son propos d’une langue monocorde qui écrase tout accent de mot ou de phrase le rend
incompréhensible, si juste soit-il à l’écrit. Plus généralement, cette épreuve est une épreuve orale, ce