Avec la déglutition, il faut ajouter la gestion du souffle (rééduc respi), un contrôle de
motricité maxillo labiale et un travail de la voix (elle est monotone et scandée) ainsi
qu’un équilibre respiratoire entre le nez et la bouche.
L’aspect douloureux :
Les douleurs sont nombreuses, la sensibilité est soit interne soit externe ainsi qu’une
douleur proprioceptive. On ne peut donner que des médicaments.
Dans les troubles sensori-moteurs deux phases vont se dérouler :
1) l’autonomie de marche d’au moins 100 mètres, il est capable d’assurer les
activités de la vie quotidienne. Progressivement, la fatigue s’installe au niveau de
la marche, il faut utiliser des aides (cannes, gadot,…) Nos objectifs sont toujours
de limiter les désordres, de récupérer et de compenser (pas lors des poussées). Au
niveau de la médication durant les poussées, on utilise de la corticothérapie sous
perfusion durant 3 jours. Le kiné ne fait rien durant les poussées, si ce n’est de la
mobili très douce. Dans les périodes de rémission, on utilise une médication à
interférons beta (la période de vie du médicament est longue mais il rend le
malade dépressif et fatigué.) Ce médicament est contre indiqué lors de la
grossesse, l’allaitement, des antécédents de grave dépression. A côté du
traitement médical, la diététique intervient comme la SEP semble être en relation
avec certains allergènes nutritionnels. Certains médecins prétendent arriver à
stabiliser la maladie grâce à la diététique (régime ancestral) mais cela reste à être
démontré.
2) C’est la phase de la chaise roulante et de la perte d’autonomie des AVJ. Le
traitement kiné est de longue haleine, les patients s’en remettent souvent à des
charlatans mais le kiné doit rester honnête avec son patient. On peut masser dans
les périodes froides, c’est du massage contre la sensibilité perdue. Un massage
pour le vécu sensoriel (contre les fourmillements etc.). Contre la spasticité au
niveau des MS on utilise le G5 (appareil). On fait du massage du dos et de la face.
On peut faire de ma mobili passive suivant les atteintes, elle doit être légère et
sous le seuil d’apparition de la spasticité. On peut utiliser des mouvements
globaux de triple flexion-extension. Au niveau de la mobili active, on suit la
technique de Frenkel qui propose un travail basé sur un petit nombre de
répétitions d’exercices fait avec lenteur. Ce sont des exercices globaux, on fait de
3 à 5 exercices en faisant attention que les patients fatiguent vite.
EX : en couché dorsal, il doit toucher avec un talon le genou opposé, idem avec la
main et l’épaule.
Il est intéressant dans les exercices d’utiliser la dissociation des ceintures, ce qui
est intéressant pour l’eumétrie.
EX : face à un tableau, ils doivent toucher des lettres, des sigles avec le doigt.
(Exercice de pointage). !!!! fatigue posturale de l’épaule.
Face au kiné, le sujet doit suivre dans l’espace les mouvements de la main du kiné.
Tous les exercices de type pont fessiers accroupi et redressement. On travaille
l’équilibre quand l’atteinte est au niveau du cervelet (position à 4 pattes, chevalier
servant, appuis unipodal,…) Il faut toujours viser un petit nombre d’exercices mais
ils doivent être bien faits.
On travaille l’équilibre en position assise sur les talons, assis tailleur, jambes en
avant. Dans ces situations, on utilise des poussées déséquilibrantes, des mouvements
de la tête, de la mobilisation des bras, tous les mouvements gymniques classiques. Il
faut tenir l’équilibre sur plan instable, on peut jouer avec les yeux fermés, etc….