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Sclérose En Plaques
Résumé de l’intervention du Dr. Iasci
Neurologue à la clinique du Cèdre
et au C.H.U de Rouen
le 29 janvier 2005 au CRF des Herbiers
Maladie inflammatoire du système nerveux central qui
affecte la myéline et l’axone dont l’étiologie est
encore mal connu, probablement due principalement à
des troubles du système immunitaire.
• En France elle touche entre 50 à 100 / 100 000
habitants
(plus de 30 000 malades)
• En Seine Maritime,
on se rapprocherait des 2 / 1 000
•Elle débute classiquement pendant la jeunesse,
•touche 2 femmes /1 homme
•principalement la race caucasienne.
Cause(s) ??
Beaucoup d’hypothèses:
•Rôle de l’environnement ?
(disparité hémisphère nord hémisphère sud)
•Susceptibilité génétique ?
Différence ethnique
 Risque x 10 à 15 pour un parent de 1er degré
Concordance pour jumeau homozygote = 30%
Formes familiales  7%
groupes HLA-DR2 risque x 4
Susceptibilité très probablement multigénique
Quand évoquer le diagnostic ?
•
Patient jeune forme évoluant par
poussées.
•
Atteinte multifocale
•
Sémiologie « classique »:
Troubles moteurs
Troubles Visuels
Troubles Sensitifs
Atteinte du tronc cérébral
Syndrome cérébelleux
•
Cas plus difficiles :
Sujets plus âgé
Forme mono symptomatique
Forme Progressive
Diagnostic de la poussée
Apparition progressive de nouveaux signes neurologiques, ou
aggravation de signes neurologiques préexistants.
Durée variable (> 24h). Régression spontanée plus ou moins complète.
Pièges =
•Variations de la symptomatologie causées par une forte chaleur, une
affection intercurrente.
•Manifestations paroxystiques :
Névralgies faciales (douleurs)
Dysarthrie (difficulté d’élocution)
Diplopie (vision double)
Ataxie (difficulté gestuelle)
Blocages moteurs
Crises toniques (raideurs des membres)
•Manifestations épileptiques (4 à 6%)
Moyens diagnostiques
Clinique « compatible »
IRM
Signes spécifiques tels les hyper ou hypo signaux
Pas toujours corrélés aux signes cliniques ni au
pronostic.
Intérêt pour le suivi de certains traitements.
Limites =
Non spécifique
IRM encéphalique normale (< 5%)
Potentiels évoqués (PE)
• PEVisuels souvent altérés (NORB asymptomatiques)
• PEAuditifs, PESensitifs, PEMoteurs (atteintes infracliniques)
LCR (Etude du liquide céphalo-rachidien)
• Elle n’est effectuée que dans le cas où les signes cliniques
ne sont pas assez évocateurs.
• Ce liquide montre l’inflammation.
 Tout ceci explique que le diagnostic de sclérose en plaque
n’est pas toujours porté d’emblée à la première consultation,
puisqu’il découle d’un faisceau d’arguments.
Formes cliniques
Formes rémittentes:
L’évolution en est variable (forme bénigne à agressive)
Formes secondairement progressives
avec ou sans poussées
Formes progressives primaires
Avec ou sans poussées
échelle EDSS
(Expanded Disability Status Scale)
Kurtzke 1983
• Apprécie le handicap qu’il côte de 0 à 10 (échelle internationale)
• But: Surveillance clinique,
Adaptation thérapeutique
• Tient compte: Des troubles visuels,
moteurs,
cérébelleux,
sensitifs,
sphinctériens,
De l’atteinte du tronc cérébral,
du cerveau.
Limites =
Dépend de l’examinateur
de l’état réel du malade qui est variable
d’un jour à l’autre , voire d’un moment à l’autre,
de son état psychologique et de sa fatigue.
Exemples:

Fonction pyramidale:
0
5
normale
Paraplégie, hémiplégie

Fonction cérébelleuse:
5
Impossibilité de faire des mouvements coordonnés

Atteinte du tronc cérébral:
3
•
Nystagmus ou faiblesse oculomotrice
Impossibilité de parler ou avaler

Fonction sensitive:
2
Légère diminution du tact ou de la sensibilité à la douleur dans un ou
deux membres.
Perte de la sensibilité en dessous de la tête
6

Transite intestinale et fonction urinaire:
1
Rétention urinaire légère ou rares mictions impérieuse
5
Incontinence urinaire
6
Incontinence urinaire et fécale

Fonction visuels:
3
Œil atteint avec large scotome (trou visuel) ou diminution modérée
du champ visuel et acuité visuelle à 2 ou 3/10.

Fonction cérébrale:
1
Altération de l’humeur
5
Démence

Autres:
1
Tout autre perturbation attribuable à la S.E.P.
La cotation finale tient compte de l’ensemble des
paramètres et du degré de leur atteinte.
Exemples:
5=
Marche sans aide + un autre déficit modéré
mais supérieur à 4.
Périmètre de marche (PM): 200 mètres.
6=
Assistance unilatérale intermittente ou
constante PM = 100 mètres
7.5=
Ne peut faire que quelques pas,
essentiellement confiné au fauteuil,
avec ou sans aide pour les transferts.
9=
Confiné au lit. Dépendant.
Peut communiquer et manger.
Traitement de la poussée
• Solumédrol Intra Veineux
 1g/j pendant 3 jours
• But = Récupérer le plus vite
possible
• Efficacité décroissante au fil
du temps.
Traitements de fond
 Interféron  (Autorisation de Mise sur le Marché)
• Betaferon
• Avonex
• Rebif
 Glutiramer (AMM)
• Copaxone
 Mitoxantrone (AMM)
• Elsep
 Cyclophosphamide (Endoxan)
 Azathioprine (Imurel)
 Méthotrexate (Novatrex)
Quand traiter ? (selon AMM)
Le plus tôt possible, selon consensus, même à un stade évolué,
quand la clinique Le permet, sinon au cas par cas avec des
traitements non validés
(imurel, endoxan, méthotrexate).
Traitements symptomatiques
• Déficit moteur
kinésiethérapie le plus souvent possible,
Avec renforcement musculaire.
• Spasticité:
Prise en charge rééducative
Traitement médicamenteux per os
Toxine botulique
Neurotomie
Pompe à Baclofène
Troubles du transit
• Dysfonctionnement anorectal
Rend difficile voire impossible le contrôle des selles.
• Dysfonctionnement colique
Constipation , voire fécalome
• Prise en charge
Rééducation
Déclenchement réflexe
Évacuation des fécalomes
Laxatifs non irritants
Troubles vésico-sphinctériens
Mictions impérieuses
Dysurie
Rétention chronique
Infections répétitives
Distension vésicale
Retentissement sur haut appareil rénal
• Intérêt prise en charge multidisciplinaire
sondages
neuromodulation
toxine
chirurgie
Troubles génitaux
Sécheresse muqueuse vaginale
Troubles de la sensibilité périnéale
Faiblesse musculaire périnéale
Impuissance
Difficultés éjaculatoires
Diminution libido
Prise en charge multidisciplinaire
traitements médicaux
prise en charge psychologique
• Troubles oculomoteurs
Déficit voire paralysies oculomoteurs
Prise en charge rééducative
• Fatigue
Quasi 100%
Lors des poussées
Hors poussées
Handicap social et familial
Traitement (Mantadix. Modiodal ?)
Rééducation
douleurs
Dues à un trouble de la sensibilité, provoquées par:
Spasticité, douleurs rhumatologiques, lésions cutanées …
Syndromes douloureux paroxystiques
Névralgies faciales
Paresthésies fulgurantes
traitement en fonction du mécanisme
médical
rééducation
psychothérapie
Troubles neuro-psychiatriques
Troubles de l’humeur
Dépression
Taux de suicide x 3
Corrélée à la vitesse d’évolution de la maladie plus
qu’au degré de handicap
Retentissement sur la qualité de vie
Troubles cognitifs
Fréquents et précoces, touchant:
La mémoire
Les capacités de raisonnement
L’ attention et la concentration
Pas de corrélation avec âge, handicap moteur, dépression.
Prise en charge multidisciplinaire
dépistage, évaluation, rééducation, psychothérapie
Perspectives d’avenir
 Identifier les antigènes cibles
• But = immunosuppression sélective contre
lymphocytes T pathogènes.
 Réparation de la myéline
• Cellules souches
Cellules capables de se transformer en n’importe quel
type de cellules
Equipes canadiennes et américaines tentent d’amener des
cellules souches adultes à se transformer en cellules
vouées à la production de myéline.
Mycophénolate mofetyl (MM) (Cellcept)
Expérience lyonnaise : 42 SEP (3g/j) 1999 2002
immunomodulateur per os
Tolérance bonne (3 arrêts)
Résultats encourageants : études à grande échelle
Natalizumab (tysabri)
AC dirigé contre une proteine des globules blancs
leur permettant d’adhérer à la paroi des vaisseaux,
avant de les traverser.
Résultats de la première année des 2 études en cours:
 Diminution du taux de poussée de 66%
 Réduction du nombre de nouvelles lésions IRM
 Effets secondaires possibles:
céphalées, fatigue, infection urinaire,
dépression,infection des voies respiratoires,
arthralgies, troubles digestifs
 Innocuité à long terme ?
Voie Intra Veineuse (bolus mensuels)
Prise en charge globale de la maladie et du handicap
Acteurs médicaux
Acteurs paramédicaux
Acteurs sociaux
Institutions
Prise en charge multidisciplinaire coordonnée, centrée sur le
patient, au plus proche de son domicile.
=
But du RES-SEP
Formation :
AAMGHN,
ANFORM,
AHFMC…
Médecin généraliste
Hospitalisation
à domicile
Formation:
FFMKR,
FNI, FNO…
MPR, autres
spécialistes
médicaux
S
R
Infirmières, kinés,
autres paramédicaux
Neurologue
E
Acteurs sociaux
Maintien à domicile:
HOPADOM,
SSIAD… …
équipe
Patient
SEP
mobile
P
S
Associations de
patients
E
Acteurs administratifs
Maintien & réinsertion
professionnelle…
RES-SEP: Organisation de la prise en charge
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