LA DYSLEXIE _ TROUBLE SPECIFIQUE DU LANGAGE ECRIT DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée Historique du langage Période pré-linguistique Le babillage (6 à 10 mois) : répétitions de vraies syllabes Période linguistiques Le LEXIQUE (10 à 12 mois) - explosion lexicale (18 à 20 mois) : utilisation de mots isolés entendus et répétés ce qui entraine la mémoire à long terme. Mémorisation à long terme Lexique mental (le SENS) Lexique phonologique (la prononciation) La SYNTAXE (17 à 24 mois) : utilisation du “ mot phrase ”, juxtaposition de 2 mots Ex. : “ papa parti / pas dodo/ cassé voiture ” Explosion grammaticale (2 à 3 ans) : L’enfant conjugue, accorde, utilise des mots de liaison, des adverbes. A 3 ans, le “ je ” apparaît, les phrases sont plus longues et plus complexes. A 4 ans, la grammaire est constituée et la parole intelligible. L’apprentissage du vocabulaire est une transmission directe Les règles de grammaire et de conjugaison sont déduites implicitement et corrigées par l’adulte. DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée Le fonctionnement du langage Le cerveau, 2 hémisphères. Gauche (oreille droite) Droit (oreille gauche) “ Zone du langage ” “ Zone d’orientation spatiale) Compréhension / expression Analyse le langage La conscience phonologique (les sons) Débute à l’âge de 3 – 4 ans. Analyse des sons, du langage et contrôle du langage. Capacité à segmenter les mots entendus (rimes, syllabes, phonèmes) – ce qui est fondamental pour maîtriser la conversion (grapho-phonétique)Se renforce à l’apprentissage de la lecture. Rimes (4ans) syllabes (4-5 ans) phonèmes (6-7 ans) Approche cognitive simplifiée La lecture : Succession de Graphèmes (repère spatial) à succession de phonèmes et de mots L’écriture : Succession de phonèmes (repère temporel) à succession de graphèmes. LA LECTURE = Identification de mots + Attribution de sens aux mots (La sémantique) (La syntaxe) LA DYSLEXIE = Inversion de lettres ou de syllabes (repérage dans le temps) Pas d’identification des mots Confusions de lettres (d/b, p/q, u/r…) (repérage dans l’espace) Un enfant dyslexique comprend mieux ce qu’on lui lit que ce qu’il lit lui-même ! DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée La compréhension Pour comprendre un texte, il faut résoudre les inférences et contrôler le texte ! Résoudre les inférences Dans un texte, tout n’est pas dit ! Des éléments sont implicites. L’anaphore : mot ou groupe de mots qui renvoie à une entité évoquée antérieurement. La cause : on présume des causes implicites (ex. : elle ouvrit son parapluie / j’en déduis qu’il pleut) Le contrôle textuel C’est la conscience syntaxique (je donne un sens à ce que je lis) Les indices du contrôle : l’ordre des mots, les accords, la conjugaison, les liaisons, la ponctuation. L’IDENTIFICATION DES MOTS Le lexique interne (les mots connus) Lexique orthographique Lexique Mental Sens des mots – Syntaxe Lexique Phonologique La prononciation MECANISME DE RECONNAISSANCE DES MOTS 1) Existe-t-il dans mon lexique orthographique ? si oui je reconnais / je comprends 2) Si non. Analyse visuelle en 2 voies qui dépend de l’attention de l’enfant). -Voie directe : Reconnaissance globale active (tous les lexiques fonctionnent). -Voie indirecte : le mot n’est pas reconnu d’assemblage) => Conversion grapho -phonémique (procédure La clé de ces étapes d’apprentissage est la motivation et l’intérêt de ce qu’apportent ces savoirs DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée Les troubles spécifiques du langage écrit TSLE La dysphasie C’est une déviance profonde et constante du langage (1% des enfants en majorité des garçons) Ce trouble évolue vers la dyslexie. La dyslexie C’est un trouble spécifique et durable du langage écrit (5 à 8% des enfants – 3 garçons pour 1 fille) Caractéristique commune et principale : Incapacité à appliquer le code de conversion Grapho – Phonémique (le passage de l’écrit à l’oral) - Retard en lecture de 2 années / s’améliore avec la rééducation - Difficulté à reconnaitre et identifier les mots (pas ou peu de lexique orthographique) - Associé à une Dysorthographie (difficulté à l’apprentissage de l’orthographe) + difficile à rééduquer. Attention ! Un enfant dyslexique a une bonne compréhension à l’oral et se montre vif dans les échanges verbaux. Les signes de la dyslexie : (+ ou – importants selon le type et le degré de dyslexie) Inversion des sons (« tir » pour « tri ») / Confusion des consonnes (c/g, f/v, t/d, p/b, s/z, ch/j) / Confusion de lettres visuelles (p/b, d/b, u/n, m/n, i/l, a/o) / Inversion de lettre/syllabes (« lio » pour « îlot ») / Omission de sons (« caf » pour « carafe ») / Ne fait pas ou peu d’accords de verbe et/ou d’adjectif / Découpe les mots en dictée / Invente la fin des mots / Oubli des consignes / Difficulté à se concentrer / Signes d’hyperactivité/ Trouble du sommeil. Troubles Psychomoteurs - Difficultés à classer (du plus petit au plus grand) - Difficultés à se situer (dans un plan, dans un lieu) - Confusion (haut/bas), (arrière/avant), (dessus/dessous) Orientation spatiale - Difficultés pour les notions de « passé », « avenir », « hier », « aujourd’hui », « avant », « après » - Difficulté à écrire droit, à tracer des traits droits, à découper correctement, à mesurer Orientation temporelle DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée Coordination motrice Dyspraxie Les partenaires de rééducation Suite à un bilan cognitif sur proposition du médecin scolaire établie comme ci-dessous, - Examen médical (somatique) - Examen orthophonique (langagier) - Examen psychologique (intellectuel) - Examen neuropsychologique (état des fonctions cognitives) - Niveau d’acquisitions scolaires L’enfant déclaré dyslexique est aidé dans sa rééducation par plusieurs partenaires Au sein de l’établissement : Le Principal, l’Enseignant spécialisé, l’AVS, la Conseillère d’Education, l’ Equipe Pédagogique et le Médecin Scolaire A l’extérieur de l’établissement : L’Orthophoniste D y sl e xi e D y s c al c ul ie DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée L L e e P N s e y u c h o o p m é ot d ri a ci r e n DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée Trouble de l’attention Hyperactivité Impulsivité Dysphasie Dyslexie Dysorthographie Dysgraphie Dyspraxie Trouble Visio spatiaux Troubles mnésique Les obstacles à la scolarité Toujours mis à l’échec, l’enfant finit par s’identifier à ses résultats scolaires. Il se dévalorise, d’où une agitation. « J’ai une mauvaise note, donc je suis nul ». Manque de confiance en lui, il a besoin d’encouragement, de soutien, d’être valoriser sur ses progrès (même minimes) Facilement distrait, il doit être placé près de l’enseignant, éviter la proximité de la fenêtre ou de la porte. DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée Se perd dans l’espace et le temps, ne trouve pas la bonne page ou le bon chapitre du livre, ne se localise pas dans un paragraphe. N’arrive pas à recopier, il a besoin d’enregistrer les cours, il faut privilégier les cours dactylographiés. A du mal à faire ses devoirs. Besoin d’aide des parents pour la lecture, de lire à voix haute, d’utiliser un surligneur afin de mettre en évidence les points importants, d’utiliser des fiches.(tables, conjugaisons, règles) Est très lent dans le travail. Il faut lui donner les devoirs à l’avance (quand cela est possible) ou lui en donner moins. Est en échec à l’écrit. Il vaut mieux privilégier les tests de type « QCM », l’évaluation orale. Ou bien lui donner + de temps et surtout bien vérifier sa compréhension des consignes de travail. Il peine en langue vivante. La phonétique de l’anglais est nouvelle et difficile Homographe (même orthographe, prononciation et signification différentes) Homophone (même prononciation et orthographe et signification différentes) Quelques clés vers une pédagogie adaptée Une fois le diagnostic posé, on peut élaborer une réflexion sur la pédagogie adaptée et différenciée à mettre en œuvre en vue de la meilleure intégration scolaire et sociale. Chaque enseignant fera de son mieux afin d’appliquer ses règles, selon ses possibilités matérielles et humaines. Privilégier le calme pour sa concentration Privilégier les documents dactylographiés (Arial 14), documents simples sans surcharges d’informations imagées ou textuelles. Ne pas associer ses difficultés à sa personne DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée Coupler information auditive à une information visuelle Eviter tant que possible les changements de places, une fois celle-ci établie. Veiller à une continuité dans les attitudes et les pratiques Annoncer les consignes une par une à haute voix de préférence qu’au tableau. Garder le contact avec l’élève par des regards fréquents Le faire lire avec un signet, une règle pour cacher ce qui a été lu et suivre les lignes Ne pas le faire réciter ou lire en 1er. Lui donner moins de paragraphes à apprendre pour que se soit fait correctement Privilégier les QCM, l’évaluation orale Donner plus de temps sur les activités écrites Eviter les copies à outrance En dictée, il est préférable de lui donner un texte plus court avec une double notation : 1. Note du niveau de la classe (souvent zéro) 2. Note adaptée : Compter les nombre de mots correctement écrits en rapport au nombre total de mots (plus positif pour lui) Idée à mettre en place : Attribuer un tuteur à chaque élève dyslexique pour les cours, sous forme de contrat. DUVAL Marie-Laure – Enseignante spécialisée