prendre beaucoup de temps et qui pourra définir les préjudices subis et les
réparations qui pourront s’ensuivre.
Pour l’instant l’ordonnance du juge est claire : les faits n’étant pas
démontrés la direction ne peut sanctionner l’agent.
Les représentants syndicaux et du personnel n’ont cessé de dire à la direction :
« Attention !!: Vous ne pouvez pas sanctionner quelqu’un si vous n’avez pas la
preuve qu’un tel acte a été commis, mais attention aussi à ce que pourrait devenir
le soin et plus particulièrement en psychiatrie en agissant ainsi ».
« En faisant preuve d’un tel manque de discernement vous allez créer des dégâts
considérables. »
Les agents devront prendre des précautions infinies, d’ailleurs jamais
suffisantes pour ne pas courir le risque d’être un jour mis devant cette
situation.
Dans ces circonstances, plus personne ne pourra travailler sereinement,
seul avec un patient. Travailler en CMP, en HAD deviendra impossible.
Malgré nos mises en garde répétées la direction est passée outre.
Heureusement le juge administratif a pris la décision qui s’imposait, il a de ce fait
limité les dégâts causés par la décision arbitraire de la direction.
Mais la direction a fait preuve d’un acharnement hors du commun en attaquant la
décision du juge administratif devant le Conseil d’État.
Ce dernier vient de lui donner tort en rejetant sa demande.
Que d’énergie, que d’argent dépensé par la direction pour attaquer un agent alors
que l’existence même des faits qui lui sont reprochés n’a pas été démontrée.
Toute cette affaire démontre une fois de plus le mépris de la direction pour
les droits des personnels et pour leurs représentants.
Elle démontre aussi son ignorance de ce qu’est le travail en psychiatrie en y
substituant une approche bureaucratique.
Peu lui importe les dégâts causés, peu lui importe les préjudices subis par les
agents et nous avons une pensée pour cet agent qui durant des mois a attendu
que justice soit faite. La direction avait pour objectif de se dédouaner en cas de
problème : pourvu qu’on ne puisse pas leur reprocher d’avoir fait preuve de
manque de rigueur (qui s’apparenterait plutôt en l’occurrence à de la rigidité).
La décision du juge administratif lui permettait cela. Mais elle a voulu faire une
autre démonstration en attaquant la décision du juge devant le conseil d’État.
Elle a voulu faire plier l’agent en le contraignant à engager encore plus de
dépenses pour se défendre, mais elle a voulu clairement signifier son pouvoir
absolu sur le personnel et faire la démonstration qu’elle n’était pas soumise à la
justification de ces décisions du seul fait, pense-t-elle, qu’elle serait seule maître à
bord.
La justice l’aura-t-elle ramenée à la raison ?
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