La reconstruction de jambe par un lambeau dit
« libre », permet de couvrir immédiatement le
foyer de fracture.
Le résultat final n’est cependant pas acquis
d’emblée.
Il peut être nécessaire de réaliser une greffe de
peau pour recouvrir le lambeau musculaire libre.
L’aspect du muscle va progressivement évoluer
en perdant jusqu’à 50% de son volume.
L’entourage médical et familial joue un rôle
important dans cette période durant laquelle le
patient a besoin d’être rassuré.
• LES IMPERFECTIONS DE RESULTAT
Il est malheureusement impossible de
reconstituer un membre identique à ce qu’il était
avant l’accident.
Rappelons que le but premier de cette
intervention est de limiter le risque d’infection
virulente de l’os, et donc de limiter au maximum
le recours à une amputation.
Les cicatrices feront l’objet d’une surveillance
attentive ; il est fréquent qu’elles prennent un
aspect rosé et gonflé au cours des premiers
mois post-opératoires. Au-delà, elles
s’estompent en général pour devenir, avec le
temps, peu visibles.
Elles ne sauraient cependant complètement
disparaître.
Les cicatrices peuvent parfois rester un peu trop
visibles et présenter différents aspects
disgracieux (hyperpigmentation, épaississement,
rétraction, adhérence ou élargissement) qui
peuvent nécessiter un traitement spécifique.
A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le
chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice
elle, est le fait du patient.
• LES COMPLICATIONS
ENVISAGEABLES
La reconstruction micro-chirurgicale de membre
est une intervention chirurgicale assez lourde, ce
qui implique les risques liés à tout acte de ce
type.
Toutefois, des complications peuvent survenir,
certaines d’ordre général, inhérentes à tout acte
chirurgical, d’autres loco-régionales plus
spécifiques de la reconstruction par lambeau libre.
Il faut distinguer les risques de complications liées
à l’anesthésie de celles liées à l’acte chirurgical.
En ce qui concerne l’anesthésie
Une consultation, 48 heures au moins avant votre
hospitalisation, est indispensable. Lors de cette
consultation, le médecin anesthésiste vous
précisera les risques de l’anesthésie générale et
vous présentera les différents moyens de lutte
contre la douleur post-opératoire.
En ce qui concerne le geste chirurgical
Les vraies complications sont peu fréquentes,
mais non négligeables à la suite d’une
reconstruction par lambeau libre (10% d’échec).
En pratique, la majorité des interventions se passe
sans aucun problème.
Les complications doivent cependant être connues
et bien comprises c’est ainsi que l’on peut
observer :
- La thrombose artério-veineuse : Le
succès de l’intervention, soit la survie du muscle et
de sa palette cutanée (si elle existe), dépend de la
perméabilité des petits vaisseaux qui ont été
suturés ensemble. Une compression, aussi
minime soit-elle, de ces vaisseaux peut entraîner
leur thrombose et donc la perte du lambeau.
La thrombose se manifeste par une
abolition du pouls en regard de l’anastomose, puis
ensuite à la nécrose du lambeau.
Dès qu’apparaissent des signes de
souffrance du lambeau il est nécessaire de
réintervenir afin de tenter de désobstruer les
vaisseaux.
- L’hématome : l’hématome est un risque
inhérent à tout geste chirurgical. Il peut survenir
malgré toute l’attention apportée par le chirurgien
en per-opératoire. Cette complication peut
nécessiter une reprise chirurgicale précoce.
- L’infection : l’infection est un risque
présent lors de tout geste chirurgical. Le traitement
nécessite un traitement antibiotique adapté et
parfois une reprise chirurgicale pour drainage.