1. Vallée de Kathmandu (Népal) (C 121bis) Année d`inscription sur

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1.
Vallée de Kathmandu (Népal) (C 121bis)
Année d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial 1979
Critères (iii)(iv)(vi)
Année(s) d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril 2003-2007
Décisions antérieures du Comité voir page http://whc.unesco.org/fr/list/121/documents/
Assistance internationale
Demandes approuvées : 0 (de 1979-2006)
Montant total approuvé : 342 679 dollars EU
Pour plus de détails, voir page http://whc.unesco.org/fr/list/121/assistance/
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO
Montant total accordé au bien : 10 millions de dollars EU (1979-2001) – Campagne de sauvegarde
internationale ; 45 000 dollars EU (2005) – Fonds-en-dépôt néerlandais
Missions de suivi antérieures
Février 2003 : mission de haut niveau, Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril 2007 : missions
conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; mars 2011 : mission de conseil d’un
expert international de l’UNESCO ; novembre 2011 : mission conjointe de suivi réactif Centre du
patrimoine mondial/ICOMOS.
Facteurs affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
Développement urbain incontrôlé avec perte du tissu urbain traditionnel, notamment des habitations
privées ;
b) Absence de mécanisme de gestion coordonné.
Matériel d’illustration voir page http://whc.unesco.org/fr/list/121/
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2012
Une mission commune de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS a été entreprise du 23
au 28 novembre 2011 sur le bien pour en évaluer l’état de conservation et étudier les projets routiers et
d’extension de l’aéroport.
Le 30 janvier 2012, l’État partie a soumis un bref rapport sur l’état de conservation du bien.
a) Projet de construction d’un tunnel routier dans la zone de monuments de Pashupati
L’État partie fait part de l’abandon du projet de construction d’un tunnel routier qui aurait traversé la
zone de monuments de Pashupati, comme l’avait demandé le Comité. Cette route, dont la construction
avait démarré en 2007, aurait divisé en deux la zone de monuments. Les travaux commencés ont été
stoppés après que la menace que cela constituait pour le bien ait été reconnue. Des mesures
d’atténuation visant à restaurer l’apparence de la zone avant 2007 ont été demandées dans la décision
du Comité du patrimoine mondial. L’État partie fait savoir que ces mesures d’atténuation ont été
débattues avec la mission de novembre 2011, mais il ne fournit aucun détail complémentaire sur leur
mise en œuvre.
La mission commune de novembre 2011 Centre du patrimoine mondial/ICOMOS a précisé dans ses
recommandations que les travaux d’atténuation des impacts de la construction du tunnel routier déjà
entrepris dans la zone de monuments de Pashupati Monument Zone étaient essentiels car les travaux
de construction avaient été stoppés et qu’il convenait donc d’entreprendre immédiatement une
restauration écologique pour redonner à cette zone son apparence d’avant 2007. La résolution de la
question d’une infrastructure de transport, en particulier d’une nouvelle route, devient une exigence. Il
convient à cet égard d’établir et de respecter des procédures clairement définies pour guider à l’avenir
la planification de la circulation et la construction de la route.
La mission a également recommandé que le Comité passe en revue l’avancement concernant la
question d’une autre route qui longerait la limite du bien.
La mission a estimé que la présence de l’armée dans le périmètre du bien devait être réduite au
minimum et qu’elle ne devait plus utiliser une partie du bien comme Club de golf. Il convient d’autre part
d’établir et d’adopter une stratégie de transport et d’urbanisme pour l’ensemble de la ville, et d’évaluer
l’impact du projet d’extension de l’aéroport, de l’élargissement du périphérique et de nouveaux
aménagements au nord de la zone de monuments de Pashupati. Il ne faudra inclure dans la stratégie
susmentionnée que des projets jugés sans impact négatif sur la valeur universelle exceptionnelle du
bien.
b) Mise en œuvre du plan de gestion intégrée (PGI)
L’État partie indique que l’actuel plan de gestion intégrée du bien date de cinq ans et devra donc être
revu et actualisé.
La mission de novembre 2011 a considéré qu’il convenait de féliciter les agences gouvernementales
népalaises de leurs efforts pour la mise en œuvre du plan de gestion intégrée (PGI) de 2007 du bien.
La mission a recommandé que l’établissement réussi du PGI soit suivi de la formation d’une structure
de coopération entre services gouvernementaux, autres organismes et communautés pour en soutenir
la mise en œuvre, et par des mécanismes permettant d’entreprendre des évaluations d’impact sur les
projets d’aménagements. Il conviendra de mettre au point des régimes spécifiques de gestion du bien
et une réglementation de la construction pour chacune des sept zones du bien. Le Département de
l’Archéologie devra également mieux faire connaître la valeur universelle exceptionnelle du bien à tous
les intervenants concernés. Par ailleurs, la mission a considéré qu’il faudrait disposer d’un complément
de ressources pour aider le Comité de coordination des travaux à appliquer le PGI. Il faudra également
établir un plan de gestion des risques.
c) Conservation
La mission a noté qu’il fallait éviter tout aménagement inapproprié, comme ceux qui ont été réalisés
près du sanctuaire de Pashupati et sur le site d’Hanuman Dhoka. Il faudra s’efforcer de préserver les
monuments historiques essentiels dans toutes les zones de monuments. Qui plus est, les projets de
conservation devront faire l’objet d’une évaluation d’impact et d’un suivi sur le patrimoine et d’un suivi
pour s’assurer de la bonne application des normes de conservation, car la mission a constaté qu’elles
pouvaient varier. Il faudra disposer d’une aide sous forme de subventions pour conserver certains
bâtiments privés dans le périmètre du bien.
S’agissant de la conservation du bien, la mission précise dans sa recommandation que la nouvelle
construction adjacente au Pujari Math sur le site de Bhaktapur a un impact négatif sur le caractère
historique et le cadre du lieu et devrait être démolie. Par contre, la réutilisation d’un monument historique
pour abriter le Musée de Patan est exemplaire et cet exemple mérite d’être suivi pour d’autres bâtiments.
Il convient d’encourager les techniques de construction artisanales et d’améliorer la communication
avec le public pour faire mieux comprendre et apprécier la valeur universelle exceptionnelle du bien.
d) Évaluation d’impact sur le patrimoine
Une évaluation d’impact sur le patrimoine (EIP) pour les aménagements proposés a été demandée par
le Comité dans la décision 35 COM 7B.75, pourexamen par les Organisations consultatives. La décision
impliquait que cela soit effectué pour deux aménagements mentionnés dans la décision : le projet routier
et le projet d’extension de l’aéroport. Cette décision demandait également un rapport sur la mise en
œuvre des recommandations de la mission consultative de mars 2011 qui ont étudié le projet de
nouvelle route, les réparations nécessaires du réseau de drainage naturel, la restauration des zones
forestières endommagées, les contrôles d’accès des piétons et des véhicules, et la nécessité de fixer
des limites précises au bien.
L’État partie n’a fourni d’EIP officielle pour aucun des projets et le rapport indique simplement qu’une
évaluation sera fournie pour le projet routier une fois que l’on aura atteint un consensus à cet égard.
Les recommandations de la mission consultative de mars 2011 ne sont pas traitées dans le rapport de
l’État partie.
e) Projet de reconstruction du temple de Bhaidegah, place Durbar à Patan
La mission a pris note d’un avant-projet de reconstruction. L’État partie devra fournir une justification
complète pour la reconstruction, ainsi que des plans d’architecte détaillés incluant des informations sur
les matériaux et l’ornementation, pour permettre à l’ICOMOS d’effectuer un examen complet. Un rapport
établi par l’ICOMOS évaluant les projets de reconstruction de la place Durbar à Patan par l’État partie
accompagne le rapport de mission.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives notent les progrès accomplis dans
la mise en œuvre du plan de gestion intégrée. Ils sont d’accord avec les conclusions et
recommandations de la mission de novembre 2011. Ils considèrent toutefois que plusieurs questions
soulevées dans la décision 35 COM 7B.75 ne sont toujours pas résolues. La confirmation de l’abandon
du nouveau tunnel routier est accueillie avec satisfaction.
La résolution des questions d’infrastructure de transport, d’un nouveau tracé routier et de l’atténuation
des travaux déjà entrepris est requise d’urgence. Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations
consultatives soulignent l’importance d’une mise en œuvre des recommandations de la mission
concernant l’établissement d’une stratégie de transport urbain, la suppression de constructions
inappropriées, le respect de l’aménagement du territoire, la mise en place de mesures de contrôle du
développement, y compris une réglementation sur les évaluations d’impact sur le patrimoine, la mise
en place d’un plan de gestion des risques de catastrophe, l’incitation à sélectionner de meilleurs projets
de conservation bien financés, et l’amélioration de la coordination et de la communication entre les
services gouvernementaux compétents et avec le public.
Décision adoptée: 36 COM 7B.66
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 35 COM 7B.75, adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Prend note des résultats de la mission commune de suivi réactif de novembre 2011 Centre du
patrimoine mondial/ICOMOS sur le bien ;
4. Constate avec satisfaction l’annulation de la construction du tunnel routier ;
5. Prie instamment l’État partie de proposer un nouveau tracé routier alternatif qui passerait le long et
à l’extérieur de la limite du bien, et d’atténuer d’urgence les travaux de construction d’une route dans la
zone de monuments de Pashupati par un programme de restauration écologique ;
6. Demande à l’État partie de mettre en œuvre les recommandations de la mission de novembre 2011
concernant l’établissement d’une stratégie de transport urbain, un renforcement du contrôle du
développement, y compris une réglementation sur les évaluations d’impact sur le patrimoine, un plan
de gestion des risques de catastrophe et une amélioration des systèmes de coordination et de
communication entre les services gouvernementaux et les autres intervenants concernés ;
7. Engage État partie à prendre des mesures pour assurer la conformité aux normes internationales
de conservation pour les grands travaux de conservation, et à mobiliser un financement et des aides
sous forme de subventions pour ces projets ;
8. Demande également à l’État partie d’étudier tous les moyens d’atténuer l’impact de la nouvelle
construction inappropriée adjacente au Pujari Math sur le site de Bhaktapur, et de réduire la présence
de l’armée au minimum nécessaire pour assurer la sécurité dans le périmètre du bien ;
9. Considère que la décision de l’État partie de revoir le plan de gestion intégrée offre une occasion
de mettre en œuvre les recommandations de la mission de 2011 ;
10. Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des informations
détaillées – notamment qu’un organisme indépendant évalue l’impact sur le patrimoine du nouveau
tracé routier révisé, de l’extension de l’aéroport ou tout autre grand programme d’aménagement, de
conservation ou de reconstruction, en particulier pour le temple de Bhaidegah, conformément au
paragraphe 172 des Orientations, pour examen par les Organisations consultatives ;
11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le
1er février 2013, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien, et sur la mise en œuvre de ce
qui précède, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session en 2013.
Décision adoptée: 36 COM 8E
Le Comité du patrimoine mondial,
1.
Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/8E,
2. Félicite les Etats Parties pour l’excellent travail accompli dans l’élaboration de déclarations
rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle pour les biens du patrimoine mondial dans leurs
territoires ;
3. Adopte les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle, telles que présentées
dans l’Annexe I du Document WHC-12/36.COM/8E, pour les biens du patrimoine mondial suivants :
o Australie : La Grande Barrière ; Îles Lord Howe ; Forêts humides Gondwana de l’Australie ;
Tropiques humides de Queensland ; Île Fraser ; Sites fossilifères de mammifères
d’Australie (Riversleigh / Naracoorte); Îles Heard et McDonald ; Île Macquarie ; Parc national de
Purnululu ;
o Bangladesh : Ville-mosquée historique de Bagerhat ;
o Cambodge : Angkor ;
o Chine : Mont Taishan ; La Grande Muraille ; Palais impériaux des dynasties Ming et Qing à Beijing
et à Shenyang ; Grottes de Mogao ; Site de l’homme de Pékin à Zhoukoudian ; Région d’intérêt
panoramique et historique de la vallée de Jiuzhaigou ; Temple et cimetière de Confucius et
résidence de la famille Kong à Qufu ; Ensemble de bâtiments anciens des montagnes de Wudang ;
Ensemble historique du palais du Potala, Lhasa ; Parc national de Lushan ; Paysage panoramique
du Mont Emei, incluant le paysage panoramique du Grand Bouddha de Leshan ; Vieille ville de
Lijiang ; Temple du Ciel, autel sacrificiel impérial à Beijing ; Mont Wuyi ; Sculptures rupestres de
Dazu ; Mont Qincheng et système d’irrigation de Dujiangyan ; Capitales et tombes de l’ancien
royaume de Koguryo ; Sanctuaires du grand panda de Sichuan – Wolong, Mont Siguniang et
Montagnes de Jiajin ;
o Côte d’Ivoire et Guinée : Réserve naturelle intégrale du Mont Nimba;
o Egypte : Wadi Al-Hitan (La vallée des Baleines) ;
o Estonie : Centre historique (vieille ville) de Tallinn ;
o Ethiopie : Eglises creusées dans le roc de Lalibela ; Basse vallée de l’Aouache ; Basse vallée de
l’Omo ; Harar Jugol, la ville historique fortifiée ;
o Gambie : Île Kunta Kinteh et sites associés;
o Gambie et Sénégal : Cercles mégalithiques de Sénégambie;
o Ghana : Forts et châteaux de Volta, d’Accra et ses environs et des régions centrale et ouest ;
Bâtiments traditionnels ashanti ;
o Iles Salomon : Rennell Est ;
o Inde : Le Taj Mahal ; Parc national de Keoladeo ; Parc national des Sundarbans ; Parcs nationaux
de Nanda Devi et de la Vallée des fleurs ;
o Indonésie : Ensemble de Borobudur ; Ensemble de Prambanan ;
o Kazakhstan : Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi ; Pétroglyphes du paysage archéologique de
Tamgaly ;
o Madagascar : Réserve naturelle intégrale du Tsingy de Bemaraha ; Colline royale
d’Ambohimanga ;
o Malaisie : Parc national du Gunung Mulu ;
o Mali : Tombouctou ; Falaises de Bandiagara (pays dogon) ; Tombeau des Askia ;
o Mongolie : Paysage culturel de la vallée de l’Orkhon ;
o Népal : Parc national de Sagarmatha ; Vallée de Kathmandu ; Parc national de Chitwan ; Lumbini,
lieu de naissance du Bouddha ;
o Nigéria : Forêt sacrée d’Osun-Oshogbo ;
o Nouvelle-Zélande : Te Wahipounamu – zone sud-ouest de la Nouvelle-Zélande ; Iles
subantarctiques de Nouvelle-Zélande ;
o Ouzbékistan : Centre historique de Boukhara ; Centre historique de Shakhrisyabz ; Samarkand –
carrefour de cultures ;
o Pakistan : Ruines archéologiques de Mohenjo Daro ;
o Philippines : Eglises baroques des Philippines ; Parc national de la rivière souterraine de Puerto
Princesa ;
o République de Corée : Grotte de Seokguram et temple Bulguksa ; Temple d’Haeinsa Janggyeong
Panjeon, les dépôts des tablettes du Tripitaka Koreana ; Sanctuaire de Jongmyo ; Ensemble du
palais de Changdeokgung ; Forteresse de Hwaseong ; Zones historiques de Gyeongju ; Sites de
dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa ;
o République démocratique du Congo : Parc national des Virunga ; Parc national de la Garamba ;
Parc national de Kahuzi-Biega ; Parc national de la Salonga ;
o République islamique d’Iran : Bam et son paysage culturel ;
o République populaire démocratique de Corée : Ensemble des tombes de Koguryo ;
o République-unie de Tanzanie : Parc national de Serengeti; Sites d’art rupestre de Kondoa ;
o Thaïlande : Ville historique d’Ayutthaya ;
o Turkménistan : Parc national historique et culturel de l’ « Ancienne Merv »; Kunya-Urgench ;
o Viet Nam : Baie d’Ha Long ; Sanctuaire de Mi-sön ; Parc national de Phong Nha-Ke Bang ;
o Zambie et Zimbabwe : Mosi-oa-Tunya / Chutes Victoria ;
o Zimbabwe : Monument national du Grand Zimbabwe ; Ruines de Khami ; Monts Matobo ;
4. Décide que les déclarations rétrospectives de valeur universelle exceptionnelle des biens du
patrimoine mondial en péril seront passées en revue par les Organisations consultatives en priorité ;
5. Décide également que, compte tenu du grand nombre de déclarations rétrospectives de valeur
universelle exceptionnelle à examiner, l’ordre dans lequel elles seront passées en revue par les
Organisations consultatives suivra le deuxième cycle de soumission de Rapports périodiques, tel que :
o
o
o
o
o
biens du patrimoine mondial dans les Etats arabes ;
biens du patrimoine mondial en Afrique ;
biens du patrimoine mondial en Asie et Pacifique ;
biens du patrimoine mondial en Amérique latine et aux Caraïbes ;
biens du patrimoine mondial en Europe et Amérique du Nord.
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