différents éléments du programme visent à : (i) consolider le cadre institutionnel actuel de gestion
du centre ville historique ; (ii) réhabiliter les principaux bâtiments et paysages dans la zone de
protection ; et (iii) améliorer les principaux services et infrastructures dans le centre ville historique
et en lien avec le reste de la ville. Un aide-mémoire a été signé à cette fin en juin 2014, mais aucun
progrès n’est à noter depuis lors ;
Enfin, s’agissant de la reconstruction de l’ancien bâtiment du parlement, la phase de conception a
été lancée et il a été décidé que le bâtiment historique reconstruit accueillerait tous les services
opérationnels, la documentation et l’information, tandis que le nouveau bâtiment accueillerait la
salle dans laquelle le parlement se réunit.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial, de l’ICOMOS et de l’ICCROM
Les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan d’action d’urgence de 2014 sont salués. Toutefois,
il est à noter qu’un grand nombre d’actions n’ont pas encore été mises en œuvre ou ne sont pas encore
achevées, en particulier, celles visant à renforcer la structure de gestion, à améliorer la réglementation
et la législation, et à financer la mise en œuvre du plan de gestion et des actions de conservation. Il est
regrettable qu’un manque chronique de financement persiste pour restaurer et conserver les bâtiments
historiques du gouvernement et pour mettre en œuvre pleinement le plan d’action.
Il est préoccupant de constater qu’aucun progrès conséquent n’a été réalisé dans la mise à jour et
l’harmonisation des cadres législatif et réglementaire. La Loi sur les monuments de 2002 doit encore
être révisée et, à ce jour, aucune disposition légale ne définit le rôle et la position de l’Autorité en charge
de la gestion du site.
Il est recommandé que le Comité félicite l’État partie pour l’adoption officielle du Plan de gestion du
patrimoine mondial de Paramaribo 2011-2015 par le Conseil des ministres en janvier 2014. Toutefois,
l’État partie devrait être instamment prié d’intégrer le plan de gestion au sein des plans de
développement locaux et nationaux et de prévoir des dispositions budgétaires pour sa mise en œuvre.
En outre, une mise à jour du plan de gestion pour la période 2016-2020 devrait être envisagée.
De même, il est recommandé que l’État partie soit instamment prié de mettre en œuvre l’élaboration
d’un plan de zonage et de réglementations urbaines comme le prévoit le Plan d’action d’urgence.
Note a été prise de la désignation, en novembre 2015, d’un Comité des bâtiments auquel siège l’Autorité
en charge de la gestion.
La révision et l’extension des zones tampon et la modification mineure des limites de la zone du
patrimoine mondial afin d’intégrer 50 mètres de rivière, ce qui constitue un moyen de protéger le
paysage urbain depuis la rivière, sont considérées comme de la plus grande importance. Cela s’avère
particulièrement urgent au vu des potentiels projets de construction dans ce secteur qui auraient de
graves conséquences sur l’intégrité et l’authenticité du bien. Il est extrêmement préoccupant qu’un
terrain sur le bord de la rivière ait été concédé à une société privée afin qu’elle y construise un centre
commercial, un hôtel et un parking. Il conviendrait de recommander vivement à l’État partie de procéder
à l’extension des limites, de retirer le permis accordé à la société privée et de revoir les réglementations
appropriées.
Il est noté qu’aucune autorisation de démolition de structures monumentales sur le territoire du bien du
patrimoine mondial n’a été accordée au cours de la période couverte par le rapport, il est vivement
conseillé à l’État partie de poursuivre cette politique.
S’agissant du « Monument aux victimes » sur le bord de la rivière, il est recommandé que le Comité
regrette qu’aucune documentation complémentaire n’ait été soumise, comme précédemment demandé,
et que l’ICOMOS n’ait pas été en mesure d’achever l’examen technique du projet et de l’emplacement
du bâtiment. S’il était confirmé que le bâtiment était en cours d’achèvement, une évaluation serait
demandée afin de déterminer s’il affecte la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien et de ses
attributs.
L’élaboration du Programme de réhabilitation urbaine de Paramaribo, avec le soutien de la Banque
interaméricaine de développement, est considérée comme un développement positif. L’autorité en
charge de la gestion du bien devrait être étroitement associée à la conception et à la mise en œuvre du
projet et, si nécessaire, des conseils devraient être sollicités auprès du Centre du patrimoine mondial
et des Organisations consultatives.
Décision adoptée: 40 COM 7B.9
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC/16/40.COM/7B,