Cette partie du logiciel présente une simulation qui permet d’explorer la vitesse de décroissance des
éléments. On peut rechercher la période (temps au bout duquel le rapport N / N0 = ½ ) et vérifier que la
valeur ¼ est atteinte après une nouvelle période...
On peut choisir l’isotope radioactif servant de support au modèle et montrer ainsi, par comparaison, que
les datations ne sont envisageables que pour des durées en rapport avec la période de l’isotope considéré
(comparer 238U, par exemple, et 14C).
Cinq isotopes ont été choisis dans le logiciel : 238U, 235U, 40K, 14C et 87Sr.
Les isotopes 238 et 235 de l’uranium sont à l’origine de familles radioactives complexes qui aboutissent
respectivement aux isotopes 206 et 207 du plomb. On peut négliger les éléments intermédiaires de ces
familles dans la mesure où la période de désintégration des éléments qui la compose est au moins 10 000
fois plus courte que celle de l’élément de départ. Tout se passe donc pratiquement comme si la
transformation était directe.
Pour la désintégration du 40K, le logiciel contient 2 modèles dans le menu loi :
Le modèle simpliste ne tient compte que de la transformation de 40K en 40Ar. Les résultats
affichés sont donc purement théoriques et ne correspondent pas ni à la réalité de l’évolution du
nombre d’atomes de 40K ni à celle d’apparition de 40Ar (car celle-ci suit une loi plus
complexe – voir Annexe 2).
Le modèle plus réaliste tient compte des deux transformations.
2 . 2 - Datation d’un morceau de bois avec le 14C :
L'isotope 14 de l'élément Carbone (14C) est produit en permanence dans la haute atmosphère à partir de
l'isotope 14 de l'élément Azote (14N), sous l'effet des rayons cosmiques.
Comme cette production compense la perte par radioactivité, le rapport isotopique 14C / 12C reste donc
constant pour le CO2 de l'atmosphère. Ce rapport isotopique reste donc aussi constant dans les tissus
vivants qui incorporent le CO2, directement (cas des végétaux autotrophes) ou non (cas des
hétérotrophes).
Après la mort, le 14C n'est pas renouvelé et le rapport isotopique décroît suivant la loi de décroissance
radioactive. L'âge de l'échantillon est calculé à partir de la mesure de sa radioactivité exprimée en coups
par minutes et par gramme de carbone. Aujourd’hui, la radioactivité du carbone des tissus vivants est de
13,56 cpm/g.
Pour déterminer l'âge d'un fragment de bois retrouvé dans une coulée de laves et dont la radioactivité est
de 8,56 cpm/g , il suffit d’appliquer la loi de décroissance de la radioactivité, ce qui est simplifié par
l’utilisation du logiciel.
L'âge ainsi estimé doit être corrigé pour tenir compte des variations de la teneur en CO2 de l'atmosphère
qui ont fait varier le rapport isotopique 14C / 12C.
2 . 3 - Datation de roches par la méthode K - Ar :
Le 40K se transforme en 40Ar par capture d’un électron. La demi-vie très longue de cette transformation
(12,9 Ga – constante λK = 0,581.10-10 an-1) permet d’utiliser cette méthode pour des roches très anciennes.
Dans ce cas, c’est la quantité d’élément radiogénique qui peut être connue dans des circonstances
favorables.
Dans les roches magmatiques, les gaz comme l’argon remontent vers la surface de la masse en
fusion. La quantité d’argon est donc nulle au sein de la roche au moment de sa solidification. Si la
roche (ou le minéral) ne laisse pas diffuser ce gaz
, tout l’argon que l’on peut extraire de la roche
provient de la transformation du 40K. La méthode demande un très grand soin pour éviter les
contaminations par l’atmosphère qui est relativement riche en Ar (environ 1%). Il faut préchauffer
l’échantillon pour détacher les molécules adsorbées à sa surface, puis le faire fondre dans une
enceinte au vide très poussé. La mesure de la quantité d’Ar se fait au spectrographe de masse sous
ultravide.
Les micas et les hornblendes, par exemple, retiennent bien l’Ar alors que les feldspaths potassiques le laissent
échapper.