3ème Partie : Mesure du temps en géologie Datation relative et absolue Les roches métamorphiques proviennent de la transformation à l’état solide sous l’effet de modification de la température et/ou de la pression de roches pré-éxistences. Le granite donne du gneiss. Les roches sédimentaires donnent des schistes et du marbre. Le gabbro et le basalte donnent du méta gabbro et des méta basaltes et l’éclogiste. La datation relative permet d’établir une chronologie de la mise en place de structure : Des strates ou séries sédimentaires Des coulées de laves Des plis Des failles Des minéraux La datation relative permet donc d’établir une chronologie des événements géologiques qui se sont déraillé dans une région comme : -la sédimentation -avancée de la mer (transgression) -retrait de la mer (régression) -érosion -intrusion de Pluton granitique -orogenèse (formation des chaînes de montagnes) 1. Les principes de la datation relative 1.1Principe de superposition Quand les couches sédimentaires sont restées horizontales, celles du dessous sont plus anciennes que celles qui la recouvrent. 1.2Principe de continuité Une couche caractérisée par son faciès et par les couches repères qui l’encadrent au même âge en tout points mêmes très éloignés géographiquement. (cf. au TP10 pour la définition). 1.3Principê de recoupement Un élément qui en recoupe un autre est plus jeune que celui qu’il recoupe. a)Injection de roches magmatiques ou de roches salines Pluton granitique Il est plus jeune que les roches qu’il recoupe. Elles ont été métamorphisées à son contact (augmentation de la T°). On observe autour du pluton une auréole de métamorphisme. Filon volcanique b) Déformations Les événements tectoniques sont plus récents que les roches déformées. -Les plis sont des déformations souples qui accompagnent la formation des chaînes de montagnes ; leur mise en place est très lente. -Les failles sont des déformations cassantes qui accompagnent l’orogenèse, les séismes. c) Discordance angulaire (cf. doc2) Elle témoigne d’une interruption de la sédimentation avec ou sans déformation, avec ou sans érosion, suivi d’un deuxième sédimentaire. d) Inclusion Un élément inclut dans un autre est plus ancien que celui qui l’entoure. e) Regroupement à l’échelle minéralogique (lame mince) Un minéral qui en regroupe un autre a cristallisé en dernier. Un minéral inclut dans un autre est plus ancien que celui qui l’entoure. 1.4Principe d’identité paléontologique (TP10) Certains fossiles correspondent à des espèces qui ont vécu pendant une période relativement brève, mais dans des zones très étendues géographiquement. Ces fossiles stratigraphiquement ont le même âge. La datation relative a permit d’établir l’échelle stratigraphique des temps géologiques, elle divise le temps en unité facilement observable dans les roches. L’étage est la division de base il est défini par ses caractéristiques lithologiques (roches) et paléontologiques (fossile), il porte le nom de lieu où il a été décrit. Le système regroupe plusieurs étages. Evenements chronologiques du plus ancien au plus récent : 1) Mise en place de la série sédimentaire A (les couches sont superposées) 2) Plissement de la série A 3) Intrusion du Pluton granitique (le Pluton granitique remonte et coupe la série A plissée et détruit les roches autour de lui, et comme il est chaud, il laisse autour des roches près de lui des auréoles cornéennes métamorphiques) 4) Mise en place de la surface d’érosion, affleurement du granite 5) Formation de la série sédimentaire B (superposées) 6) Formation d’une faille, elle recoupe la série A, la série B, et la surface d’érosion 7) Volcan+coulée de lave (plus récente car elle recouvre la faille) 2. Datation absolue La datation absolue permet de déterminer l’âge des roches et des fossiles, elle permet de mesurer la durée des phénomènes géologiques, elle a permis de situer dans le temps, l’échelle stratigraphique. La méthode de datation absolue, la plus utilisée en géologie est la radiochronologie, cette méthode est fondée sur l’étude des éléments radioactifs, des roches, des minéraux de ces roches, et des fossiles, ces éléments radioactifs ont été incorporés au moment de la formation de la roche. 2.1Les isotopes radioactifs (rappels) L’isotope radioactif d’un élément est qualifié d’élément père (P) il se désintègre spontanément en donnant un autre élément l’élément fils (F) stable, cette désintégration s’accompagne de l’émission de particules riches en énergie β, α et γ (bêta, alpha et gamma). Comme les deux éléments présentent une légère différence de masse, on peut les identifier avec le spectrophotomètre de masse (cf. livre p.169) La proportion d’atomes radioactifs qui se désintègrent par unité de temps, est constante, elle est appelée constante radioactive (λ) elle est spécifique pour chaque couple d’isotope. La période ou demi-vie (T) de l’élément radioactif est le temps au bout de laquelle la quantité d’élément radioactif est divisée par2, elle s’exprimera en fonction de λ et est caractéristique de chaque couple. 2.2Le principe de radiochronologie a) méthode de calcul On mesure au spectrophotomètre de masse, le nombre d’éléments pères (P) et/ou le nombre d’éléments fils (F). On applique la formule de la loi de la décroissance radioactive : N( t ) N 0 e t (N(t) est le nombre de noyaux à l’instant correspondant à l’âge de la roche et No correspond au nombre de noyaux à l’instant t. b) Le temps 0 Le temps 0 est celui où la roche ou le minéral ou le fossile n’échange plus ni d’éléments radioactifs ni d’éléments radiogéniques. L’arrêt des échanges est appelé fermeture du système. Une roche ou un minéral ou un fossile forment un système clos. La fermeture du système fixe les valeurs initiales No des éléments fils, des éléments pères. L a fermeture du système a lieue : Quand une lave se solidifie, se refroidit immédiatement. Le basalte : refroidissement brutal. Le granite ou le graniodiorite : dure des millions d’années. A la mort de l’être vivant (bois, os et coquille) Quand une eau océanique s’enfonce profondément Quand des bulles d’air sont emprisonnées dans la glace Les roches sédimentaires ne peuvent pas être datés par radiochronologie. c) Le choix des isotopes Le rubidium 87 est présent dans la biodite muscovite, ainsi que dans les feldspaths, on va s’en servir pour dater le granite. Le potassium 40 est présent dans le pyroxène et l’amphibole, on va pouvoir dater le basalte et le gabbro. Le carbone 14 afin de dater le bois, les os, les coquilles et les laves récentes. Sa période doit être adaptée à son âge présumé. On mesure la quantité d’atomes étudiés dans l’échantillon adapté avec le spectromètre de masse, on mesure aussi des rapports entre deux isotopes. Pour pouvoir calculer t il faut déterminer la valeur des quantités initiales d’élément Père et d’élément fils inaccessible à la mesure directe. 2.3Les quantités d’isotopes sont connues 14C On considère que le rapport 14C/12C est resté dans l’atmosphère constant au cours des temps géologiques. Cette proportion se retrouve chez tous les être vivants qui échangent du C02 avec l’atmosphère. A la mort de l’individu, le système se forme et l’incorporation du carbone 14 cesse. La teneur en 14C diminue et le rapport 14C/12C diminue progressivement. Ce chronomètre est caractérisé par : Une utilisation simple car la quantité d’isotope père initial est connu, la quantité d’isotope résiduelle de l’échantillon est mesurable. L’âge calculé est celui de la fermeture du système. Mais il est utilisable que pour les 50000 dernières années du Quaternaire. Autre exemple : K Ar 2.4Les quantités initiales sont inconnues 87 Exemple : 87rubidium Strontium Dans ce cas : La quantité initiale No est inconnue. La quantité Fo (87Sr) est nulle et inconnue On lève cette difficulté en utilisant plusieurs échantillons d’une même roche (les différents minéraux d’une même roche). On mesure les rapports 87Sr/86Sr ; 87 Rb/86Sr Isotope stable Elément radioactif Si les différents échantillons ont incorporé du strontium de même composition isotopique, c'est-à-dire 87Sr/86Sr à t=0 et si elles ont le même âges, les mesures s’alignent sur une droite dite droite isochrome. 87 Sr t/86Sr t=87Rb t/86Sr.t.λ+87Sr o/86Sr o Y= ax+b Conclusion: Les résultats obtenus présentent une incertitude qui peut parfois s’exprimer en million d’années. La datation absolue complète le découpage des temps géologiques établis avec les principes avec la datation relative. Le résultat est une échelle stratigraphique qui permet de connaître la durée d’une ère ou d’un système et où les limites sont datées en millions d’années.