Evolution des fréquences d`appuis de course chez les enfants

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Introduction
« La qualité de vitesse n’existe pas mais constitue une liaison des
différentes qualités physiques » (TABACNIK). En effet la vitesse est un
facteur de performance qui regroupe plusieurs compétences physiques. La
vitesse est essentielle à chaque sport, à différents degré bien sur. Elle tient
une place prépondérante dans la programmation des entraînements d’un
athlète. Quelle importance ont ces compétences physiques dans la vitesse ?
Comment les développer ? Sont-elles entraînables ? L’âge a-t-il un impact sur
la vitesse ?
Quelles sont les différentes composantes de la vitesse, comment
pouvons nous les développer et les évaluer?
Notre exposé comporte quatre parties dans lesquelles nous avons
développé la vitesse de réaction, la vitesse gestuelle, la fréquence gestuelle et
les principes de planification d’entraînement de la vitesse.
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I) La vitesse de réaction
1) Temps de réaction simple
Le sujet n’a pas d’incertitude, au même stimulus l’athlète répond
toujours par la même réponse (poussée dans les blocs).
Catégorie
signaux
Temps de réaction (sec)
AHN
sonore
0.05-0.10
Non athlètes
sonore
0.15-0.25
Ainsi sur 100m plat on obtient pour les meilleurs sprinters des temps de
réaction de l’ordre de 0.12sec, ceci pour montrer que le temps de réaction est
un des paramètres de la notion de vitesse mais n’est pas le facteur
déterminant puisqu’en finale du 100m à Montréal Petrov obtint le meilleur
temps de réaction 0.107sec et terminera dernier.
2) Temps de réaction complexe
Ici l’athlète va devoir extraire l’information pertinente et effectuer la
réponse adaptée. Pour comprendre le temps de réaction complexe il faut
envisager deux caractéristiques qui sont : l’anticipation et le degré
d’incertitude.
Les joueurs de sports collectifs se trouvent sans arrêt dans des
situations nécessitantes des réactions rapides alors que leurs adversaires
essaient de tromper le plus possible leur prise d’information. Par exemple au
volley sur un smash la trajectoire de la balle dure 0.10sec donc les joueurs en
réception qui réussissent pourtant à effectuer une manchette doivent
anticiper. Le principe de l’anticipation consiste à prendre l’information pendant
la première phase (on s’informe sur la trajectoire de la balle grâce aux
attitudes préparatoires de l’adversaire).de cette manière on arrive à réduire
le temps de réaction. Egalement le temps de réaction complexe est plus long
que le temps de réaction simple, ceci tient au fait du choix imposé au sujet qui
est le degré d’incertitude. En escrime si on a le choix entre plusieurs coups
d’attaque alors le temps de réponse augmente ainsi le degré d’incertitude est
déterminant. A titre indicatif le temps de réaction complexe va de 0.25 à
1sec.
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3) L’évolution du temps de réaction avec l’âge
Le temps de réaction évolue au cours de la vie, on constate que le temps
de réaction le plus court est obtenu entre 18 et 25ans pour ensuite augmenter
progressivement et atteindre à 45ans des valeurs similaires à celle de 13 14
ans. Markosjan et Vasjutina (1965) montrent que vers 7ans le temps de
réaction est de 0.50sec alors que vers 10ans il descend à 0.30sec, c’est à
cette période que se situe le moment intéressant pour développer l’aptitude à
réagir vite.
4) L’entraînement du temps de réaction
Comme le mentionne Matveiev des années d’entraînement permettent de
gagner 0.10 à 0.15sec. La marge d’amélioration est donc très faible.
Une étude de Wilkner montre que l’entraînement à peu d’effet sur le
temps de réaction simple mais en à sur le temps de réaction complexe mais en
limitant à deux entraînement par semaine.
5) Les moyens utilisés (exemples)
-Pour réagir plus vite, on peut faciliter ou simplifier le mouvement. Dans
le départ normal il faut vaincre la résistance de tout le corps ce qui augmente
le temps de réaction donc pour le réduire on diminue la difficulté en
surélevant les mains.
-travail des synergies : qui consiste à faire travailler les bras en
synchronisme avec les jambes. Exemple : l’athlète est debout, bras dans
l’attitude de course, au signal il effectue un mouvement rapide de bras en
réagissant le plus vite possible.
-méthode répétitive : l’athlète répète des réactions qui sont d’abord
proche de celle de compétition, le sprinter s’entraîne à réagir dans les blocs
mais cette méthode provoque une habituation nuisible au progrès ; il va donc
falloir varier le contexte de la réaction en changeant le stimulus ou en
modifiant l’action à effectuer (départ debout, couché…).
-centration sur les effecteurs : l’athlète pendant l’attente de la
réaction va se concentrer sur les muscles qui vont exécuter l’action : le
sprinter va se concentrer sur la poussée des jambes et non sur le coup de
pistolet.
-dosage de l’attention : l’athlète pendant l’attente de la réaction ne doit
pas être sous tension psychique trop tôt il doit apprendre à planifier son
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attente de manière à se trouver au maximum d’attention au moment de la
réaction. Cette méthode consiste à s’entraîner en réaction à des signaux très
faible en intensités.
-méthode sensorielle :
1ere étape : l’athlète effectue des réactions aussi rapides que possibles et il
est renseigné sur le temps effectué ;
2ème étape : l’athlète effectue des réactions et estime le temps réalisé, on lui
donne à chaque fois le temps réalisé ;
3ème étape : on lui demande de réagir dans un temps donné à l’avance.
II) La vitesse gestuelle
1) Définition
La vitesse gestuelle est le facteur qui constitue réellement le centre du
problème de la vitesse. Elle consiste à effectuer un seul mouvement avec des
contractions musculaires d’intensité maximum, ce qui la rend dépendante de la
force de contraction. La vitesse gestuelle peut être divisée en deux types, la
vitesse gestuelle pure et la vitesse gestuelle contre résistance. Le premier
cas désigne un mouvement réalisé à vitesse d’exécution maximale contre des
résistances faibles et le second cas désigne une vitesse gestuelle maximale
opposée à des résistances plus ou moins importantes.
La vitesse gestuelle dépend de la contraction musculaire donc des
capacités du muscle utilisé. Or, la contraction musculaire dépend de la
quantité d’ATP (adénosine triphosphate) contenue par le muscle, essentielle à
l’effort, de la vitesse de libération du calcium qui permet la formation des
ponts actine-myosine nécessaire à la contraction et du pourcentage de fibres
rapides dans le muscle, qui détermine la capacité de développement d’une
force importante en un temps minimum.
La vitesse gestuelle dépend également de la coordination des différents
muscles. En effet, un mouvement ne requière pas souvent l’utilisation d’un seul
muscle. Par exemple, une bonne coordination musculaire agoniste-antagoniste
multiplie la vitesse du geste. En effet, lors d’une flexion de l’avant bras sur le
bras, si le biceps (agoniste) se contracte et si le triceps (antagoniste) subit
également une contraction, la vitesse gestuelle est réduite. Il faut que
l’antagoniste soit totalement inhibé de toute contraction pour permettre une
vitesse gestuelle maximale.
La vitesse gestuelle sera donc optimum si les muscles sont
correctement utilisés. En effet, une bonne synchronisation des unités
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motrices, un fort pourcentage de fibres rapides utilisées et un relâchement
maximal du muscle antagoniste sont les facteurs essentiels à une bonne
vitesse gestuelle.
2) Entrainement et développement
On peut tester la vitesse gestuelle. Par exemple, dans le cas de la
vitesse gestuelle pure, on enregistre le temps que le sujet met pour parcourir
un espace entre deux points avec sa main après déclenchement d’un signal de
départ. Elle peut être améliorée efficacement de 8 à 12 ans.
Pour la vitesse gestuelle contre résistance, on peut effectuer du squat jump
ou du contre mouvement jump avec un tapis de Bosco, en faisant varier le
poids du sujet. La période sensible se situe de 13 à 15 ans.
L’entrainement de la vitesse gestuelle pure n’est pas déterminant, en
effet, l’amélioration peut être très faible et les exercices de développement
se rapportent à des situations d’amélioration de fréquences gestuelles (III).
La vitesse gestuelle contre résistances s’améliore en faisant varier la force de
résistance de plus ou moins dix pourcents en fonction de la résistance de
compétition, qui constitue un seuil moyen.
On distingue deux méthodes de développement de la vitesse gestuelle
contre résistance : la thode analytique et la méthode d’action variable.
Dans le premier cas, on choisit de travailler avec des résistances supérieures
ou inférieures à celle de compétition en variant selon les ances et dans le
second cas, on alterne des exercices de résistances supérieures, égales ou
inférieures à celle de compétition.
3) Séance de développement de la vitesse gestuelle
-Echauffement de 20 min avec footing et éducatifs (montées de
genoux, pas chassés, talons fesses, foulées bondissantes…)
-3-5 séries de sprint à vitesse maximum de 5-8 x (30m + Récupération
de 3 minutes) avec 6 minutes de récupération entre chaque série.
OU
-3-4 séries de sprint à vitesse maximum de 5 x (40m avec changement
de sens aux 20m + Récupération de 4 minutes) avec 6 minutes de récupération
entre chaque série.
-Alternatives :
Modifier les positions de départ ;
Course sur plat, en montée, en descente ;
Seul, par deux.
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