De la DEFICIENCE au HANDICAP.
A. Introduction.
Le diagnostic kiné :
- processus d’analyse des déficiences et incapacités observées ou mesurées.
- Processus d’évaluation de pronostic fonctionnel dont les déductions permettent :
d’établir un programme de traitement en fonction des besoins constatés.
De choisir les actes kiné à mettre en œuvre.
C’est une maladie ou trouble selon Wood (OMS), CIM (codage médical) situation
intrinsèque.
BPCO, asthme, pleurésie, fibrose,… : ce n’est pas de nos compétence de donner l’étiquette
de la pathologie.
Indication de kiné : déterminer s’il existe des déficiences : selon Wood (OMS), classification
CIDIH = toute modification physiologique, anatomique ou histologique (toux, expectoration).
Incapacité selon Wood (OMS): il s’agit de toute réduction (résultant d’une déficience)
partielle ou totale de la capacité d’accomplir une activité d’une façon ou dans les limites
considérée comme normales pour un être humain (exemple : dyspnée, perte d’autonomie,
épreuve d’effort,…).
Handicap : morbidité, baisse de la qualité de vie, mortalité accrue (exemple : relation entre
Tiffeneau et qualité de vie). Pour deux patients avec le même Tiffeneau, un a une qualité de
vie de 30 et l’autre à 80 (bonne qualité = 0 et mauvaise = 100). Il est donc également
important de connaître la qualité de vie pour essayer de l’améliorer.
B. Bilan des déficiences.
- tabac : nombre de paquet / année = nombre de paquets fumés par jour / le nombre
d’années.
- Toux : l’efficacité est réelle mais superficielle. La toux est un réflexe donc on a besoin de
récepteurs pour le provoquer. Quelqu’un qui tousse signifie qu’il a 20% du territoire
pulmonaire qui est irrité (pour l reste du territoire, on ne sait pas).
On va noter la fréquence de la toux, son horaire et ses caractéristiques : toux mécanique
(=présence d’un corps étranger anormalement important BPCO) ou irritative (signe
caractéristique de l’asthme, surtotu chez l’enfant).
- Expectoration :
Viscosité : on incline le crachoir et on regarde à quelle vitesse le glaviot descend : si
la viscosité est augmentée, le glaviot a beaucoup de mal à descendre donc les
sécrétions sont hypervisqueuses : il va donc intéressant de les fluidifier.
Adhésivité : on retourne le crachoir et on regarde la vitesse de formation d’une
stalactite. Si elle met beaucoup de temps à se former ou si elle ne se forme pas du
tout, cela montrera une hyperadhésivité des sécrétions donc une déshydratation donc
on va faire boire le patient.
La quantité : 150 mL de sécrétion par jour. Le but des sécrétions est de nettoyer,
drainer la bronche. La quantité sera influencée par des facteurs physiologiques,
psychologiques et de la pertinence (modifier les quantités de sécrétion en hydratant
ou en déshydratant). On la mesure en mettant le crachoir sur une balance.
La couleur :
Il peut être normal (blanc muqueux).
Lorsqu’il s’infecte : il est vert purulent en passant par jaune = muco – purulent.
S’il est rouge vif, il provient d’une hémorragie artérielle.