Mr et Mme GALANT Jean-Claude

publicité
La bronchiolite Intervention de l’association Respi Loiret
Le mardi 17 novembre 2015 à la salle des fêtes de REBRECHIEN, de 20h00 à 22h00 a eu lieu une
intervention de Marie-Laure STROIAZZO LEMAIRE, kinésithérapeute de Fleury-Les-Aubrais, du réseau
RESPI LOIRET.
Intervention sur le thème de la bronchiolite : sa prévention et son traitement, grâce à des croquis,
vidéos d’animation, films, explications et réponses aux questions posées.
Cette réunion d’information gratuite relayée par les Relais Parents-Assistantes Maternelles de la
CCF et plus particulièrement par le RAM Vanille-Fraise, était ouverte à tous (parents,
professionnels de la petite enfance…).
Etaient présentes : les 2 responsables des RAM de la CCF, 2 préparatrices et 1 pharmacienne
d’une pharmacie de Neuville-aux-Bois, 1 auxiliaire de puériculture de la halte-garderie de Loury, 1
maman et son bébé, 4 assistantes maternelles, 1 infirmière.
1. Qu’est-ce que la bronchiolite :
C’est une infection virale respiratoire épidémique et saisonnière (automne, pic en décembre,
jusqu’en avril) due au virus respiratoire syncytial (VRS) atteignant les bronchioles (les plus petits
conduits respiratoires des poumons). En découle une inflammation de ces bronchioles, les
alvéoles/vésicules en pâtissent avec une baisse des échanges gazeux. Le poumon est
moins ventilé, le passage de l’air est moindre et il existe davantage de sécrétion de mucus d’où
gêne respiratoire.
Sont dénombrés 500 000 cas par an et ce chiffre est en augmentation. Il s’agit de la principale
cause d’infection respiratoire chez les nourrissons de 1 mois à 2 ans. Infection possible quelques
soient les âges même à l’âge adulte mais signes différents : rhinite, syndrome pseudo-grippal voir
pneumopathie (chez sujet âgé ou personnes ayant insuffisance respiratoire ou immunodéprimées);
identique dans le sens où il s’agit du même virus V.R.S.
La transmission est inter-humaine et se fait :
· Directement (salive, toux, éternuements…)
· Indirectement (mains, matériel ou linge souillé)
Monique BRUS –Responsable RAM- novembre 2015
p. 1
La durée de vie du VRS est de :
· 30 mn sur la peau (d’où l’importance du lavage des mains).
· 6 à 7 heures sur les objets ou le linge (pour les assistantes maternelles, veiller à utiliser
des serviettes de toilette spécifiques à chaque enfant, par exemple lors du change).
2. Les signes cliniques :
Ils sont ORL : rhinite, toux sèche, sifflements, peu ou pas de fièvre. Dans 20% des cas, cela
correspond à une bronchiolite.
La durée de contagiosité dépend de l'âge du patient : pendant 3 semaines chez les jeunes enfants
(< 6 mois), 3 à 7 jours chez l'adulte, jusqu'à plusieurs mois chez la personne immunodéprimée.
L’incubation = 2 à 8 jours. Un enfant peut tousser jusqu’à 6 semaines après la bronchiolite.
L’expiration est active, poussive, freinée. Il y a des signes de lutte respiratoire. Il existe un risque
de fausse-route.
Il faut consulter rapidement quand il existe ces signes ;
-gêne respiratoire (dyspnée avec polypnée à prédominance expiratoire), l’expiration est active,
poussive, freinée, existent des signes de lutte pour expirer et des risques de fausse route.
-difficulté à s’alimenter (si la quantité est la moitié de la prise normale journalière = détresse
respiratoire),
-vomissements,
-agitation ou somnolence.
Les 5 signes de détresse respiratoire sont :
-le battement des ailes du nez,
-la cyanose péribuccale,
-le tirage sus-sternal,
-le tirage intercostal,
-le balancement thoraco-abdominal.
Si au moins un de ces signes présents = hospitalisation.
3. Le traitement :
Le médecin prescrit de la kiné respiratoire : technique par accélération du flux expiratoire (A.F.E). Il
faut faire pratiquer la 1ère séance sans attendre. Expectorations provoquées par kiné par drainage
bronchique (sécrétions blanchâtres).
Pour la bronchiolite, seul le traitement par A.F.E est indiqué.
D’autres médicaments peuvent parfois être prescrits suivant l’âge et les signes cliniques (en
général pour pathologies non à V.R.S):
-des bronchodilatateurs (ex. : Ventoline,…): dilatent immédiatement la bronche, efficacité non
démontrée à 100%; normalement devient un traitement de fond après 3 bronchiolites. Utiliser un
baby haler (nettoyage spécifique de l’appareil : lavage avec produit vaisselle pour enlever l’électro
statisme. Rincer et laisser sécher ; surtout ne pas essuyer, de même par rapport à l’électro
statisme).
-des corticoïdes (ex. : Bécotide, Flixotide, Célestène, Solupred, Seretide…): action antiinflammatoire, agit sur les muqueuses. Si prescrits, suivre durée totale du traitement même si
mieux-être constaté.
-des antibiotiques, rarement prescrits car il s’agit d’un virus (les antibiotiques agissent contre les
bactéries)! Mais ils sont parfois prescrits en fonction des signes cliniques, suivant les sécrétions
(jaunâtres, verdâtres) pour au final traiter une autre pathologie (otite, angine…).
Monique BRUS –Responsable RAM- novembre 2015
p. 2
-Sont interdits : les antitussifs, les mucolytiques et mucorégulateurs (expectorants) car l’objectif
du traitement de la bronchiolite est de faire évacuer les sécrétions (réaliser grâce à la toux) et non
de les bloquer. De plus, ils sont interdits avant l’âge de 2 ans.
Les suppositoires de Coquelusédal et les baumes aux huiles essentielles : NON car cela peut
créer des spasmes bronchiques.
4. La séance de kiné :
Comporte :
-le bilan et l’auscultation: Correspondent à une observation très détaillée ; enfant déshabillé pour
l’observation des signes cliniques.
Le kiné va se renseigner sur la qualité et la quantité de l’alimentation. Si les biberons sont peu ou
pas pris, incidence sur la saturation en O2 = taux d’oxygène dans le sang (prise de la SaO2 par un
capteur mis au bout du doigt : à savoir que la SaO2 doit normalement être entre 96 et 100%). Si
quantité alimentation = moins de la quantité journalière entraine une SaO2 inférieure à 94%.
Il va vérifier la fréquence respiratoire :
A noter : Avant 6 mois, le nourrisson respire par le nez. Sa cage thoracique est plus petite et il
compense en respirant plus vite que l'adulte. Les voies aériennes sont très petites d'où le risque
plus important d'obstruction.
La fréquence respiratoire est plus rapide que l'adulte (12 à 20/mn):
 Enfant (avant âge de la puberté): 20 à 30 /mn
 Nourrisson : 30 à 60 /mn
 Nouveau-né (<1 semaine): 40 à 60 /m
Si ˃ à 60/minute ou si < à 20/minute = hospitalisation
Il va observer s’il existe des signes de lutte (score de Silverman : les 5 signes de détresse
respiratoire), des sibilances (sifflements), une agitation ou une somnolence et si vomissements.
L’auscultation : il va rechercher s’il existe des râles bronchiques.
-la désobstruction rhino-pharyngée (D.R.P = mouchage) :
Le mouchage doit être effectué surtout avant les prises alimentaires de l’enfant (y compris la
nuit) mais aussi autant de fois que nécessaire dans la journée. Le mouche-bébé, les pulvérisateurs
nasals sont à proscrire.
La technique : se laver les mains. L’enfant est allongé latéralement et maintenu, une pipette de
sérum physiologique est instillée dans la narine supérieure mais doucement, l’index appuie sur
la narine, le pouce appuie sur le menton pour fermer la bouche de l’enfant ; si sérum instillé trop
fortement, cela va envoyer les sécrétions vers les autres conduits (ex. : conduit auditif d’où
possibilité d’otites). Enlever les sécrétions avec un mouchoir jetable puis recommencer l’opération
de l’autre côté avec une nouvelle pipette de sérum (même si le contenu de la première n’a pas
été totalement utilisé). Se laver à nouveau les mains.
Monique BRUS –Responsable RAM- novembre 2015
p. 3
-l’accélération du flux expiratoire (A.F.E) :
*Le principe :
Il consiste à accélérer l'expulsion normale de l'air hors des poumons. Lors des bronchiolites, de
l'air est emprisonné dans les bronches qui sont encombrées. Grâce à cette pression manuelle
extérieure, et le thorax de l'enfant étant assez souple, l'air emprisonné va être expulsé, rapportant
avec lui les sécrétions qui sont coincées.
Cette méthode nécessite une formation particulière.
*La technique :
Le kiné met l'enfant sur le dos, la tête sur le côté. Puis il va comprimer le thorax de l'enfant entre
ses deux mains : l'une de ses mains emprisonne la partie supérieure du thorax, tandis que l'autre
emprisonne le ventre. Il va appuyer sur ses deux mains en les faisant se rejoindre :
·
·
·
Des sécrétions vont alors apparaître dans la gorge de l'enfant. L’enfant est alors remis
en position assise ou latérale puis les sécrétions extériorisées sont essuyées au niveau
de sa bouche.
Parfois l'enfant peut résister, mais il va comprendre rapidement que ça le soulage, et il
coopérera. Les pleurs sont dus à un désagrément et non à des douleurs.
Les séances sont effectuées 2 fois par jour. Entre 6 à 10 séances sont nécessaires.
-Les conseils aux parents et aux professionnels de la petite enfance :
·
Se laver souvent et soigneusement les mains
·
·
·
·
Moucher régulièrement les enfants
Fragmenter l’alimentation
Aérer la chambre tous les jours même en hiver. Température 19°c maxi.
Adopter la proclive dorsale (30°) = surélévation du matelas (avec technique
adaptée++); éviter les baby relax car enfant mis en position demi-assis (d’où abdomen
plié favorisant le R.G.O = reflux gastro-œsophagien)
Éviter le contact avec des personnes enrhumées
Éviter l’exposition au tabac (se laver les mains après avoir fumé, changer de vêtement
susceptible d’être en contact avec l’enfant car la nicotine reste)
Éviter les lieux publics, les grandes surfaces avec l’enfant
Dans les crèches et les écoles : proscrire la boîte à Doudous
·
·
·
·
20 masseur-kinésithérapeutes du Loiret font partie du Réseau RESPI LOIRET :
Toutes les gardes sont pourvues :
samedi, dimanche, jours fériés, Noël, 1er janvier, de même si vacances scolaires.
www.respiloiret.net
tél : 02.38.22.29.89
Monique BRUS –Responsable RAM- novembre 2015
p. 4
Téléchargement