Histoire de la Chine impériale
Les Qin
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En 246, le Roi Zheng (正) monte sur le trône. Il a treize ans.
Il prend le pouvoir en 238 après la cérémonie de la prise du bonnet viril.
En 250, c’était Yiren sur le trône. Yiren meurt en 247, et la première année
officielle du règne de Zheng est 246.
Une grande figure émerge : celle de Li Si. Il vient de Chu. Il a eu comme maître
Xunzi et comme condisciple Han Fei.
En 237, il y a un décret d’expulsion contre tous les étrangers (après l’affaire de
Lao Ai), mais il défend sa cause.
En 227, le roi Zheng échappe à une tentative d’assassinat.
Un assassin est envoyé avec une carte stratégique de l’État Yan et la tête d’un
général. Dans cette carte est cachée une épée censée tuer le roi Zheng. Cela
explique le caractère paranoïaque de l’empereur.
Entre 230 et 221, ce sont neuf années de conquête.
En 221, la Chine, pour la première fois de son histoire est complètement unifiée.
C’est la fin des Royaumes combattants.
§2.
Les raisons du succès.
C’est tout d’abord la situation géographique de l’État de Qin, isolé des autres
États par le Fleuve Jaune. On appelle le pays Qin « le pays à l’intérieur des
passes ».
Il y a l’agriculture et l’irrigation, facteur important de développement,
parallèlement à la rivière Wei.
On a prétendu que la technique métallurgique à Qin serait supérieure à celle de
ses rivaux. Mais cette idée est infirmée par les découvertes archéologiques.
Il y a aussi des valeurs martiales, guerrières, que n’ont pas les autres États. La
force physique faisait la renommée des habitants de Qin.
Comme Qin est isolé, il n’est pas influencé par la tradition culturelle. Il est plus
facile d’innover.
Qin n’hésite pas à faire appel à des talents étranger : Shang Yang, Li Wei, Li Si.
Les règnes sont très longs, ce qui est un facteur de continuité, de stabilité
politique.
Le roi Zheng règne 37 ans.
Mais le facteur principal est l’efficacité administrative de Qin, dont on tire les
renseignements des documents de Yunmeng (lamelles sur bambou).
On retrouve des jugements d’affaires criminelles, des cas de jurisprudence
auxquels le juge devait se référer. Il y a un ouvrage : le Huili Zhidao, Comment
être fonctionnaire ? où était consignés tous les défauts et toutes les qualités
d’un fonctionnaire.