Dynamique du point I Interactions A) Les quatre interactions fondamentales 1) Interaction nucléaire forte Interaction permettant la cohésion du noyau atomique Portée : 10-15m Energie de l’ordre du MeV Fission et fusion. 2) Interaction nucléaire faible n p e neutrino Désintégration du neutron Portée : 10-18m Energie de l’ordre de l’eV 3) Interaction électromagnétique Interaction entre particules chargées. Cette interaction est attractive lorsque les charges sont opposées, répulsive sinon. 1 L’intensité décroît en 2 ; elle a donc une portée infinie r Energie de l’ordre de l’eV Explique la formation des atomes (noyau et cortège électronique), les liaisons chimiques, les différents états de la matière. 4) Interaction gravitationnelle Interaction entre particules qui ont une masse. Toujours attractive. 1 Portée infinie (intensité proportionnelle à 2 ) r Pour un atome d’hydrogène : m p me Gmp me 10 10 10 30 10 30 Fgrav G r 2 ~ 1039 2 10 38 1 2 1 e Félec 10 10 e 2 40 40 r La force gravitationnelle domine à grande échelle (la matière est globalement neutre, donc l’interaction électromagnétique est faible). Cette interaction explique la pesanteur, la cohésion des (grosses) planètes, les mouvements dans le système solaire, la dynamique des galaxies et de l’univers. B) Les théories Théories classiques Gluons Interaction nucléaire forte Bosons Interaction nucléaire faible Interaction électromagnétique Interaction gravitationnelle Photons Gravitons Maxwell XIXe Newton XVIIe Relativité et mécanique quantique Chromodynamique quantique (quarks, "reliés" par des gluons) Modèle standard de la physique des Interaction électrofaible particules électrodynamique quantique Pas de théorie quantique de la gravitation Relativité générale Tentative de "réunification" de l’interaction nucléaire forte et de l’interaction électrofaible sous la « théorie de grande unification ». Toutes les théories : « théorie des (grandes) cordes », ou « supersymétrie » Echec pour les deux tentatives : conjectures à vérifier. C) Les forces Les interactions sont décrites par des forces de caractéristiques : - point d’application - direction - sens - intensité = F F N (Newton), 1N 1kg.m.s -2 Les forces sont indépendantes du référentiel. 1) Forces de champ F nedépend que de la position M du point matériel sur lequel elle s’applique. Exemples : pesanteur P m g (M ) (terre sphérique, donc la direction de g n’est pas constante). A petite échelle, g est quasi-uniforme. Force électrique : dans une région de l’espace où règne un champ électrique E (M ) , une charge q ponctuelle subit une force Fél qE (M ) 2) Forces dépendant de la vitesse Force de Lorenz : dans un champ électromagnétique E , B , une particule q en M à t subit la force de Lorenz : F Lorenz q E / R ( M , t ) v M /( R ) B / R ( M , t ) Forces de frottement fluide : un système matériel en mouvement dans un fluide visqueux au repos subit la force de frottement F vM / fluide ( cte 0) v M / fluide (k 0) ou F k v M / fluide 3) Forces de contact. Sur une surface rigide immobile RN M RT S M est sur la surface (S), soumis à une force appelée réaction du support sur M : R RN RT , où RN est perpendiculaire à la surface, et RT est parallèle (correspond aux frottements) Lois empiriques du frottement solide : le contact entre M et (S) est caractérisé par un coefficient f positif, appelé coefficient de frottement. M est immobile lorsque RT f RN Lorsque M est en mouvement, RT est parallèle et de sens opposé à v , et de v M /( R ) module RT f RN . Ainsi, RT f R N v M /( R ) Méthode générale : (1) On suppose M immobile, on vérifie que RT f RN (sinon, il est en mouvement). On suppose M en mouvement dans une direction donnée, on vérifie que RT et v sont de sens contraires. (2) 4) Forces de contact. Avec fil ou ressort A T' Fil sans masse T M Le fil exerce sur M une force appelée tension du fil T parallèle au fil et dirigée vers le fil. La tension du fil est la même en tout point du fil : T ' // T , sens opposé et T ' T ( T ' T ) A T' T M On a toujours T ' T (s’il n’y a pas de frottements) l = AM A u M T AM Vecteur unitaire u dirigé dans le sens de l’extension du ressort, u AM On a : T k (l l0 ) u , où k est la constante de raideur du ressort, l0 sa longueur à vide. II Les trois lois de Newton de la dynamique A) Principe d’inertie Il existe une classe de référentiels privilégiés dans lequel le mouvement de toute particule libre est rectiligne uniforme, on les appelle référentiels d’inertie ou galiléens. Pour M isolé (soumis à aucune interaction) dans un référentiel (R) galiléen : v M /( R ) cte a 0 (Cas particulier de la relation fondamentale de la dynamique lorsque F 0 ) (RT), référentiel terrestre, est un bon exemple de référentiel galiléen pour T 24h, D 6400km B) Principe de l’action et de la réaction Soient deux systèmesA et B en interaction : FAB FAB , force exercée par A sur B. FBA FB A , force exercée par B sur A. Alors FBA FAB Si A et B peuvent être assimilés à des points matériels, FAB // AB C) Loi fondamentale de la dynamique 1) Enoncé Dans un référentiel (R) galiléen, un point matériel M de masse m soumis à une résultante F des forces a une accélération telle que F m a M /(R ) (relation fausse en relativité restreinte) Autre écriture : On note p M /( R ) m v M /( R ) la quantité de mouvement de M dans (R) dp M /( R ) Ainsi, F (relation vraie en relativité restreinte) dt 2) Loi fondamentale de la statique (ou de l’équilibre) M à l’équilibre dans (R) galiléen vM /( R ) 0 a M /( R ) 0 F 0 III Application de la relation fondamentale de la dynamique (RFD) A) Chute libre sans frottement z g v0 j i Sol x On tire un projectile M avec une vitesse v0 dans le champ de pesanteur uniforme. M est en O à t 0 . Référentiel (RT) galiléen Système : projectile M de masse m Bilan des forces : P Repère (O, i , ( j ), k ) OM x i y j z k v M /( R ) x i y j z k a M /( R ) x i y j z k P m g mg k v0 v0 cos i v0 cos k Relation fondamentale de la dynamique : P m a M /(R ) On projette sur les trois axes : 0 mx x a1 0 my y a2 mg mz z gt a 3 à t 0, vM /( R ) x (0) i y (0) j z(0) k a1 i a2 j a3 k Donc a1 v0 cos ; a2 0 ; a3 v0 sin x v0 cos x(t ) v0 cos t 0 y (t ) 0 y 0 z gt v sin 1 2 0 z (t ) 2 gt v0 sin t 0 Equation de la trajectoire : 1 x2 z g 2 x tan 2 v0 cos 2 On a donc l’équation d’une parabole dans le pland’équation y 0 . Flèche : point tel que v sin dz z (t ) 0 . On a t flèche 0 dt g v sin v02 sin 2 1 v 2 sin 2 z flèche g 0 2 v0 sin 0 . 2 g 2g g La flèche est maximale quand 2 Portée : point tel que z 0 et t 0 2v sin 1 1 gt 2 v0 sin t 0 gt v0 sin 0 t p 0 2 2 g 2 2 2v sin cos v0 sin 2 . La portée est maximale quand x(t p ) 0 4 g g Parabole de sûreté 1 x2 x tan z ( ) A x fixé, z dépend de : z g 2 2 v0 cos 2 On cherche le maximum de z à x donné dz 0 On cherche donc z ' ( ) d gx 2 2 ( sin ) 1 x g tan 1 z ' ( ) x 2v02 cos 3 cos 2 cos 2 v02 On retire les cas où x 0 ou 2 x v02 v02 g tan x 0 x ou tan v02 g tan gx 1 g 1 g 2 x 2 x tan x (1 tan 2 ) x tan 2 2 2 v0 cos 2 v02 z ' ( ) 0 1 z max v04 v02 1 g 2 1 g 2 v02 v02 1 g 2 v02 x 1 x x x 2 v02 g 2 x 2 gx 2 v02 2g g 2 v02 2g En faisant varier x, on obtient ainsi une parabole, appelée « parabole de sûreté » (Les points à l’extérieur ne pourront pas être atteints par M). v02 2g z ( ' ) z ( ) Parabole de sûreté ' x B) Chute libre avec frottements proportionnels à la vitesse Bilan des forces : P, Fv vM /( RT ) ( x i y j z k ) Relation fondamentale de la dynamique : P Fv m a M /( RT ) dv M /( RT ) m v M /( RT ) mg dt ( R ) T On a donc une équation linéaire du premier ordre avec second membre constant. m t m Donc v M /( RT ) g Ae m . On pose A t 0 , v0 g A . Donc A v0 g t Donc vM /( RT ) g (v0 g )e m OM g t ( 2 g v0 )e t / B à t 0 , OM 0 2 g v0 B . Donc B v0 2 g OM g t (v0 g )(1 e t / ) x(t ) v0 cos (1 e t / ) OM (t ) : t / z (t ) g t (v0 sin g ) (1 e ) Calcul de zflèche : Le projectile atteint le point de hauteur maximale lorsque v z 0 . g (v0 sin g ) e t / 0 e t / g g t ln (v0 sin g ) v0 sin g v sin g ln 0 g v sin g Donc t flèche ln 0 g z (t ) g t flèche (v0 sin g ) (1 e tflèche / ) v sin v0 sin 2 g ln 1 0 g Si t (et pas de contrainte sur z) : lim x(t ) v0 cos t lim v M /( RT ) g g k t C) Glissement d’un point matériel sur un plan incliné y g N j i M P T x On considère M en mouvement sur le plan. Référentiel terrestre (RT) supposé galiléen Système : point matériel M de masse m Forces : P, T , N ( T N : réaction du support sur M) M obéit aux lois du frottement solide. f : coefficient de frottement. f tan 0 , où 0 0; 2 repère cartésien : O = position initiale de M. P mg mg sin i mg cos j T Tx i N N y j ( N y , Tx algébrique s) Le mouvement est rectiligne. Donc OM x i ; v M /( RT ) x i ; a M /( RT ) x i D’après la relation fondamentale de la dynamique, on a : P T N ma M /( RT ) mg sin i mg cos j Tx i N y k mx i mg sin Tx mx mg cos N y 0 Supposons M immobile : d 2x x(t ) cte 2 0 dt mg sin Tx mx Tx mg sin mg cos N y 0 N y mg cos T Tx mg sin tan f (pour que l’immobilité soit possible) mg cos Ny N Donc 0 Donc l’immobilité n’est possible que si 0 . (si 0 , le solide ne peut pas être immobile) Supposons M en mouvement dans le sens de i : v M /( RT ) T f N f N i v M /( RT ) Tx f N f N y f mg cos mx mg sin f mg cos x g cos (tan tan 0 ) On a donc un mouvement rectiligne uniformément varié. x g cos (tan tan 0 ) t x 0 0 x 1 g cos (tan tan 0 ) t 2 x 0 t x0 2 0 - Si 0 , x augmente (ou reste constant). On a alors un mouvement rectiligne uniformément accéléré. (Donc v est bien dans le sens de i ) - Si 0 , On a de même un mouvement rectiligne uniformément retardé. x 0 Il existe donc t1 0 tel que x(t1 ) 0 : t1 g cos (tan 0 tan ) Pour t 0; t1 , x(t1 ) 0 . Donc v et i ont même sens. Pour t t1 , M est immobile en x(t1 ) Supposons M en mouvement dans le sens de i : T f N (i ) f N i f mg cos i mx mg sin f mg cos x g cos (tan tan 0 ) x g cos (tan tan 0 ) t x0 0 x 1 g cos (tan tan 0 ) t 2 x0t x0 2 0 Pour que l’hypothèse soit vérifiée, il faut que x 0 . Or, x 0 0 et augmente. il x 0 existe donc t1 0 tel que x(t1 ) 0 : t1 g cos (tan tan 0 ) Pour t 0; t1 , x (t1 ) 0 . Pour t t1 , si 0 , on a un mouvement dans le sens de i ; si 0 , le mobile s’arrête en x (t1 ) D) Masse accrochée à un ressort 1) Ressort horizontal k A O l0 R M P g T x j k i M, de masse m, est attaché à un ressort de raideur k et de longueur à vide l 0 . référentiel terrestre (RT) galiléen système : point matériel M Forces : Poids P , réaction de la tige R , tension ou force de rappel T . Repère cartésien (O, i , j ) . Oest tel que AO l 0 . P mg mg j R R y j Rz k T k (l l 0 ) i k ( AO OM l 0 ) i k ( l 0 x l 0 ) i kx i OM x i ; v M /( RT ) x i ; a M /( RT ) x i Loi fondamentale de la statique : M est à l’équilibre dans (RT) si, et seulement si P R T 0 x 0 Loi fondamentale de la dynamique : ma M /( RT ) P R T mx kx k 0 mg R y x x 0 et R P m 0R z On a donc un mouvement rectiligne sinusoïdal k x(t ) A cos( t ) avec m Exemple : avec les conditions initiales x0 0, x 0 v0 0 t 0, x (t ) A sin( .t ) A cos 0 2 x0 0 v x v A sin v 0 0 0 0 et A 0 2 v x(t ) A cos(.t ) 0 sin .t 2 2) Ressort vertical g A j M M est soumis à : P mg mg j T k (l l 0 ) ( j ) k (l l 0 ) j Equilibre de M dans (R) : P T 0 mg k (l l 0 ) 0 mg k On définit O par AO l éq (ou AO l éq ). OM y j l éq l 0 ma M /( R ) P T my j mg j k (l l 0 ) j my k (l l 0 ) mg k (l l éq ) l AM AO OM l éq y l éq y Donc my ky y k y0 m