Meilleure connaissance et stratégie de développement durable des circuits courts de commercialisation
des produits agricoles en région PACA
Août 2009
lisibilité (du fait du caractère morcelé des initiatives), de la coordination et de l’innovation plus
qu’au niveau des investissements matériels.
De plus, il existe un lien fort entre l’agenda 21 local et les circuits courts : du fait de leur
démarche transversale, les agendas 21 locaux rassemblent producteurs et consommateurs,
et les idées « préconçues » sur les circuits courts (réduction des déplacements, moyen
d’aider les exploitants fragiles) facilitent le rapprochement.
Une comparaison d’expériences avec trois autres Régions a été réalisée. Ces régions sont
également engagées dans une stratégie de développement durable et une politique agricole,
dont le soutien aux circuits courts est complémentaire à l’agriculture biologique ; il en ressort
qu’en Midi-Pyrénées, le choix de l’intervention publique a volontairement été mis sur la
consommation sur les territoires ruraux plus que sur les territoires urbains. Par contre, dans
le Piémont, les garanties apportées aux consommateurs au niveau de la qualité et de la
proximité des produits sont un des angles pour le développement d’une « nouvelle
agriculture ». Enfin, la Région Rhône-Alpes privilégie le soutien aux projets d’envergure
régionale avec des dimensions collectives et d’innovation (avec par exemple les magasins
collectifs).
Trois scénarios pour une action de la Région
Un contexte avec des atouts et des menaces identifiés
Les circuits courts possèdent un ensemble d’atouts dans les trois dimensions du
développement durable, mais leur bilan est nuancé : l’étude a permis d’infirmer quelques
idées reçues sur les impacts positifs de ce mode de commercialisation.
Parmi les points forts, il y a
- l’émergence de façon générale de l’effet pressenti de sensibilisation au
développement durable,
- la structuration des circuits courts et plus particulièrement les AMAP au niveau
régional. les marchés paysans le sont également mais de façon indépendante et il en
est de même pour les points de vente collectifs.
- Les impacts positifs en matière économique, social et énergétique.
Quant aux opportunités et menaces identifiées, elles sont toutes liées à la commercialisation.
- La région possède certes des atouts pour le développement des circuits courts :
grandes métropoles en croissance, tradition d’achat sur les marchés. Mais la
principale menace pour les producteurs et les territoires découle de la présence
d’une offre bien inférieure à la demande des consommateurs qui pourrait attirer une
offre concurrente.
- Il existe deux autres menaces potentielles : les consommateurs hors du groupe
convaincu touché par l’enquête pourraient avoir une confiance insuffisante dans
l’origine des produits en circuits courts. Cela indique une nécessité d’œuvrer au
maintien de la confiance en la qualité des produits. Les consommateurs pourraient
également faire une confusion entre bio et circuits courts. Les produits
phytosanitaires étant autorisés sur ces derniers, ceci pourrait nuire à la confiance
dans l’absence de produits phytosanitaires en agriculture biologique.
- Le déséquilibre entre l’offre et la demande est causé par un petit nombre de points de
blocage :
o pour les producteurs : les références techniques, économiques,
organisationnelles manquent, il existe un déficit d’offre d’appui technique et
de conseil, la reconversion CL/CC est difficile pour les exploitations agricoles
en place, et nécessité d’un appui compétent.
o pour les producteurs et les consommateurs : Les solutions collectives aux
problèmes d’organisation (emploi, gamme, calendrier, logistique) manquent