PES 2011-2012 Chap15 Ordre politique 5
Document 11
« Historiquement, ce sont d’abord sur les procédures de concertation que l’État a légiféré. Dès
1983, la loi Bouchardeau impose des enquêtes publiques pour « informer le public et recueillir
ses appréciations, suggestions et contre-propositions » lors d’opérations « susceptibles
d’affecter l’environnement » . Ces procédures sont devenues courantes, notamment après la
loi Barnier de 1995 qui a institué la Commission nationale du débat public. Celle-ci est
chargée de décider puis d’organiser la concertation publique lors d’opérations de construction
d’infrastructures (autoroute A32 entre Metz et Nancy en 1999, aéroport Nantes-Notre Dame
des Landes ou ligne à très haute tension entre la France et l’Espagne, actuellement…).
Créés en 2002 par la loi Vaillant relative à la « démocratie de proximité », les conseils de
quartier représentent l’aspect le plus familier de participation habitante. C’est pourtant un
dispositif assez limité que prévoit la législation puisqu’il ne concerne que les communes de
plus de 80 000 habitants et, de manière facultative, les communes de 20 à 80 000 habitants.
Dans les faits, beaucoup de mairies sont allées au-delà : selon la direction générale des
collectivités locales, 1 552 conseils de quartier et 731 postes d’adjoints de quartier avaient été
créés en 2009. Avec une influence bien différente selon les communes : chaque conseil
municipal fixe leur mode de nomination, leur composition et leur fonctionnement.
Cette latitude entraîne des disparités énormes entre les communes : certaines assemblées sont
cantonnées à émettre des avis consultatifs sur la vie de leur quartier ; d’autres gèrent des
budgets en collaboration avec la mairie. À Paris, par exemple, 122 conseils de quartier et 4
500 postes de conseillers ont été créés. Mais « il existe autant de modes de fonctionnement
que d’arrondissements », explique-t-on au cabinet d’Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de
Paris, chargé de la démocratie locale et de la vie associative.»
Anaëlle Penche, « La démocratie participative connaît de grandes disparités en France », La
Croix, 27 janvier 2012.
Que signifie la notion de démocratie participative ?
En quoi l’internet peut-il jouer ici un rôle ?
Pourquoi parle-t-on parfois de « démocratie de proximité » ?
Justifiez le titre de l’article.
32- La citoyenneté entre droit et devoir
Document 12
« Droits du citoyen :
Être citoyen, c’est avoir des droits, garantis par la loi, aussi essentiels que la liberté
d’expression, le droit de vote et la protection sociale par exemple. Mais être citoyen, c’est
aussi, et dans l’intérêt de tous, être responsable et respecter ses devoirs envers la société. /…/
Les droits civiques
Ils représentent les libertés individuelles qui vous sont garanties par la loi.
Le droit de vote
Il vous donne la possibilité, dès votre majorité civile, de participer aux différents scrutins.
Vous prenez ainsi part à la vie démocratique française et européenne. Vous votez aux
élections locales, nationales, et européennes au suffrage universel direct. Dès 18 ans, vous
élisez donc :
-Le président de la République et les députés. Ce sont les élections nationales, qui ont lieu
tous les 5 ans.
-Les conseillers municipaux, généraux, et régionaux. Ces élections locales ont lieu tous les 6
ans. Ces conseillers représentent respectivement. Les députés européens. Ce sont les élections
européennes, qui ont lieu tous les 5 ans.
Le droit d’éligibilité
C’est le droit de vous porter candidat à une élection et d’être élu.