Les antidiabétiques (Traitement du diabète de type II ou DNID) Classification : Plan Les activateurs de sécrétion d’insuline Sulfamides hypoglycémiants GLUCIDORAL®, DAONIL® HEMI-DAONIL® GLUTRIL®, DIAMICRON®, AMAREL® GLIBENESE® Glinides : NOVONORM® Les potentialisateurs des effets de l’insuline Biguanides : GLUCOPHAGE®, STAGID® Thiazolidinediones ou glitazones : ACTOS®, AVANDIA® Inhibiteurs de l’absorption digestive des glucides Inhibiteurs des α-glucosidases : GLUCOR®, DIASTABOL® Analogues de GLP-1 et inhibiteurs de DPP-4 Analogues de GLP-1 BYETTA® Inhibiteurs de DPP-4 JANUVIA®, XELEVIA®, GALVUS(R) Et associations I-Les activateurs de la sécrétion d'insuline 1-Les sulfamides hypoglycémiants Stimulation de la sécrétion d'insuline par les cellules ß du pancréas en les sensibilisant à l'action du glucose. Se lient à un récepteur situé sur la membrane plasmique, appelé SUR (sulfonylurea receptor), et dont on ne connaît pas le médiateur endogène, et inhibent l'efflux de potassium de la cellule ß par fermeture des canaux potassiques ATP-dépendants. L'élévation de la concentration de potassium intra-cellulaire qui s'ensuit crée une dépolarisation cellulaire suffisante pour déclencher l'ouverture des canaux calcium voltage-dépendants. C'est en définitive l'augmentation du Ca++ intracellulaire qui provoque la sécrétion d'insuline. Peuvent, de plus, inhiber la sécrétion de glucagon et sensibiliser les tissus cibles à l'action de l'insuline. S'administrent par voie orale Se fixent aux protéines plasmatiques Demi-vies plasmatiques allant de 5 à 10 heures, à l'exception du chlorpropamide et de la carbutamide où elle dépasse 30 heures. Métabolisés au niveau hépatique. Les principaux sulfamides Structure chimique DCI Carbutamide ® GLUCIDORAL® DAONIL® Cp 1,25 et 5 mg HEMIGlibenclamide DAONIL® Cp 2,5 mg MIGLUCAN® Cp 2,5 mg Glibornuride GLUTRIL® Cp 25 mg Gliclazide DIAMICRON® Cp 30, 80 mg Glimépiride AMAREL® Cp 1, 2, 3, 4 mg GLIBENESE® Cp 5 mg Glipizide MINIDIAB® Cp 5 mg OZIDIA® Cp LP5 mg Les nouveaux hypoglycémiants, glipizide, glibenclamide, gliclazide, glibornuride et glimépiride, sont actifs à doses beaucoup plus faibles que les anciens, tolbutamide, chlorpropamide qui ne sont plus commercialisés et carbutamide qui l'est encore. Utilisation Diabète de type II c'est-à-dire ayant un pancréas capable de répondre à une stimulation par une augmentation de la sécrétion d'insuline) et non acido-cétosique et non équilibré par un régime approprié. Un bénéfice clinique résultant d'un traitement par sulfamides hypoglycémiants a été montré sur certaines manifestations, notamment les troubles rénaux et oculaires. Chez les diabétiques non insulinodépendants qui ont déjà une hyperinsulinémie, une sensibilisation des tissus à l'action de l'insuline par la metformine, par exemple, semble préférable à une stimulation de la sécrétion d'insuline. Effets indésirables -Hypoglycémie, surtout en cas de surdosage par posologie trop élevée ou par inhibition de leur catabolisme ou par suppression d'un repas à la suite d'un exercice physique inhabituel -Troubles digestifs (nausées, vomissements, cholestase) -Troubles sanguins (anémie hémolytique) -Effetss Antabuse -Hyponatrémies, par potentialisation de l'effet de l'hormone antidiurétique. 2-Les glinides D'autres substances n'ayant pas de groupe sulfamide comme le repaglinide augmentent la sécrétion d'insuline par le même mécanisme d'action que les sulfamides. Leur effet hypoglycémiant est plus rapide et de plus courte durée que celui des sulfamides hypoglycémiants. Repaglinide : NOVONORM® cp à 0,5 mg, 1 mg et 2 mg Le répaglinide a été le premier à être commercialisé en France. Pris avant les repas il évite l'hyperglycémie post-prandiale mais ses avantages et inconvénients à long terme par rapport aux sulfamides hypoglycémiants restent à préciser. II-Les potentialisateurs des effets de l’insuline 1-La metformine GLUCOPHAGE® Cp à 500, 850, 1000 mg STAGID® Cp à 700 mg DIABAMYL® Cp à 850 mg -C’est un biguanide. -Diminue l'hyperglycémie sans risque d'hypoglycémie car elle n'abaisse pas la glycémie du sujet sain. -Mécanisme d'action complexe. Agit en présence d'insuline : .en favorisant l'utilisation du glucose par les tissus, notamment par les muscles squelettiques .en inhibant la néoglycogenèse hépatique, c'est-à-dire la formation du glycogène à partir des acides aminés et des lipides. -Contrairement aux sulfamides hypoglycémiants, la metformine ne stimule pas la sécrétion d'insuline. Elle peut donc être considérée comme un potentialisateur de l'effet de l'insuline. -N'est pas métabolisée par biotransformations. Elle est présente dans le plasma sous forme libre, non liée aux protéines. Sa demi-vie plasmatique est de l'ordre de deux à quatre heures. Elle s'élimine par le rein et, en cas d'insuffisance rénale, risque de s'accumuler. L'insuffisance rénale est donc une contre-indication à sa prescription. -Indiquée dans le traitement du diabète de type II non équilibré par un régime approprié, particulièrement chez les sujets en surpoids. Elle est parfois utilisée comme adjuvant de l'insulinothérapie dans le traitement du diabète insulinodépendant. La metformine pourrait retarder la mortalité des diabétiques, surtout les obèses. -L'effet indésirable le plus grave de la metformine est l'acidose lactique, qui peut être mortelle, dont les signes prémonitoires sont des crampes, des troubles digestifs, des douleurs abdominales intenses, de l'asthénie. Ces signes doivent conduire à l'arrêt du traitement et à l'hospitalisation. Cette acidose lactique se voit surtout chez l'insuffisant rénal ou l'insuffisant hépatique. Le diagnostic est confirmé par le dosage de l'acide lactique, le prélèvement étant à faire sans garrot. -Elle peut avoir d'autres effets indésirables : troubles digestifs divers, nausées, vomissements, diarrhées, surtout en début de traitement. -La metformine doit être interrompue en cas d'examen radiologique par les agents de contraste iodés parce qu'ils sont hyperosmolaires et créent une déshydratation cellulaire, susceptible de favoriser l'acidose lactique. 2-Les thiazolidinediones ou glitazones Rosiglitazone : AVANDIA® cp à 2, 4 et 8 mg Pioglitazone : ACTOS® cp à 15 et 30 mg Ces 2 médicaments sont utilisés dans le traitement du diabète de type 2, habituellement en complément de la metformine ou d'un sulfamide hypoglycémiant. L'activité se rapproche de celle de la metformine : elle ne stimule pas la sécrétion d'insuline mais potentialise son action, diminue l'hyperglycémie et la concentration sanguine d'hémoglobine glycosylée. Les glitazones sont des agonistes des récepteurs PPAR gamma (Peroxisome Proliferator Activated Receptor gamma) qui, activés, forment des hétérodimères avec des récepteurs des rétinoïdes et modulent la trancription de gènes en ARN messager puis protéines (enzymes, transporteurs comme Glut-4) impliquées dans le métabolisme du glucose et des acides gras notamment. Elles stimulent la libération d'adiponectine par les adipocytes. Effets indésirables possibles : rétention hydrique et insuffisance cardiaque, troubles hépatiques (surveiller ALAT), prise de poids, anémie, notamment. III-Les inhibiteurs des alpha-glucosidases Les -glucosidases intestinales, situées au niveau de la bordure en brosse des entérocytes, libèrent le glucose par hydrolyse des résidus d'amidon, des oligosaccharides et des disaccharides. Cette hydrolyse est nécessaire à l'absorption digestive des glucides car seuls les monosaccharides comme le glucose et le fructose sont absorbés. Si on inhibe les -glucosidases on réduit et on retarde l'absorption digestive du glucose et, par là-même, l'hyperglycémie post-prandiale. Acarbose : GLUCOR® cp à 50 et 100 mg L'acarbose est un pseudotétrasaccharide qui se fixe avec une très grande affinité aux glucosidases et les inhibe. Son effet est réversible car il est hydrolysé et inactivé par les amylases et des enzymes bactériennes. L'acarbose est peu absorbé par le tube digestif. Miglitol : DIASTABOL® Le miglitol comme l'acarbose agit au niveau de l'intestin mais il est absorbé par le tube digestif avec une biodisponibilité pouvant atteindre 90 % lorsque la dose administrée est faible. La partie absorbée se distribue principalement dans l'espace extracellulaire et s'élimine par le rein. -glucosidases dans le traitement du diabète non insulinodépendant, seul ou en association à d'autres antidiabétiques. Le principal inconvénient de l'acarbose et du miglitol est de donner des troubles digestifs : flatulences, diarrhée, douleurs abdominales, surtout en début de traitement. L'acarbose a pu être exceptionnellement à l'origine d'états subocclusifs et d'hépatites. Par ailleurs une alimentation enrichie en fibres végétales améliore le contrôle de la glycémie, diminue l'hyperinsulinémie et les lipides plasmatiques des diabétiques de type II. III-Les analogues de GLP-1 et les inhibiteurs de la DPP-4 Les analogues de GLP-1 BYETTA® Exénatide Solution injectable SC à 5 µg : cartouche en stylo injecteur* prérempli jetable d'environ 1,2 ml (60 doses de 20 µl), boîte unitaire. Solution injectable SC à 10 µg : cartouche en stylo injecteur* prérempli jetable d'environ Bientôt VICTOZA® Liraglutide Les inhibiteurs de DPP-4 JANUVIA® Sitagliptine XELEVIA® Sitagliptine Cp à 100 mg GALVUS® Vildagliptine Cp à 50 mg Les associations VELMETIA® Sitagliptine/metformine JANUMET® Sitagliptine/metformine EUCREAS® Vildagliptine/metformine Byetta® en bref -Incrétinomimétique présentant les actions hypoglycémiantes du Glucagon-Like Peptide-1 (GLP-1) : augmente de façon glucose-dépendante la sécrétion d'insuline, inhibe la sécrétion de glucagon, ralentit la vidange gastrique, diminue la prise alimentaire, augmente la satiété. -Indiqué dans le traitement du diabète de type 2 en association à la metformine et/ou un sulfamide hypoglycémiant chez des patients n'ayant pas obtenu un contrôle glycémique adéquat aux doses maximales tolérées de ces traitements oraux. -Améliore le contrôle glycémique des patients présentant un diabète de type 2 en diminuant de manière immédiate et durable les glycémies à jeun et postprandiales. -Traitement débuté à la dose de 5 µg, 2 fois/j, dose ensuite augmentée à 10 µg, 2 fois/j. Pas d’adaptation de la dose en fonction des résultats de l'autosurveillance glycémique. -Byetta® associé à la metformine : aucune augmentation du risque d'hypoglycémie attendue par rapport à la metformine seule. Byetta® associé à un sulfamide hypoglycémiant : une diminution de la posologie du sulfamide hypoglycémiant doit être envisagée afin de diminuer le risque d'hypoglycémie. -L'injection se fait par voie SC (cuisse, abdomen, bras), à n'importe quel moment dans l'heure précédant le petit déjeuner et le dîner ou précédant les deux principaux repas de la journée. Les 2 administrations doivent être séparées d'environ 6 h ou plus. -Aucune contre-indication en dehors de l’hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients -L'effet de Byetta® sur le ralentissement de la vidange gastrique pourrait diminuer l'amplitude et le taux d'absorption des médicaments administrés par voie orale. -Pas d’utilisation pendant la grossesse, pas d’allaitement. -Les nausées sont l'effet indésirable rapporté le plus fréquemment. Autres effets fréquents : réactions au site d’injection, céphalées, sensations vertigineuses, nervosité, asthénie, hyperhydrose. -Risque d’hypoglycémie seulement lorsque Byetta® est utilisé avec un sulfamide hypoglycémiant ou avec un sulfamide hypoglycémiant couplé à la metformine. -Risque d’apparition d’anticorps anti-exénatide. Mais, le taux d'anticorps diminue au cours du temps. -Conservation au réfrigérateur entre + 2 et 8°C. Pendant l'utilisation, Byetta® est conservé à température ambiante. Januvia® et Xelevia® en bref -Hypoglycémiant oral appartenant à la nouvelle classe des inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase 4 (DPP-4). -Augmente le taux des hormones incrétines actives, qui stimulent la sécrétion d’insuline lors d’un repas. -Indiqué pour améliorer le contrôle de la glycémie dans le DT2, en association à la metformine ou à un sulfamide hypoglycémiant ou à un sulfamide/metformine. Il peut aussi être associé à une glitazone. -Posologie de 100 mg une fois par jour, au cours ou en dehors des repas. En association, la posologie de la metformine ou de la glitazone doit être maintenue. En association à un sulfamide hypoglycémiant, une réduction de la posologie du sulfamide hypoglycémiant peut être envisagée pour diminuer le risque d'hypoglycémie. -Aucune contre-indication en dehors de l’hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients. -Interactions médicamenteuses : prudence avec les inhibiteurs enzymatiques puissants et la digoxine. -Ne ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse ou au cours de l’allaitement. -Effets indésirables : nausées, douleurs abdominales hautes, flatulences, diarrhée, constipation, baisse de glycémie, somnolence, céphalées, étourdissements, oedèmes périphériques, -Attention au risque de réactions d'hypersensibilité qui doivent conduire à l’arrêt du traitement. -Dans le cadre du plan de gestion de risque européen, les troubles infectieux, neuropsychiatriques, cardio-vasculaires, gastro-intestinaux, rhumatologiques et cutanés font l’objet d’un suivi plus particulier. Repas Analogues de GLP-1 DPP-4 résistants Cellules L de l’iléon GLP-1 DPP-4 DiPeptidylPeptidase-4 Inhibiteurs d e la DPP-4 GLP-1 d é g ra d é Stimulation insulinosécrétion (effet incrétine) Inhibition sécrétion glucagon Ralentissement vidange gastrique Effet anorexigène central Les incrétines sont des hormones intestinales représentées par le GLP-1 et le GIP. Libérées par l'intestin tout au long de la journée, leurs taux augmentent en réponse à un repas. Les incrétines font partie d'un système endogène impliqué dans la régulation physiologique de l'homéostasie du glucose. Sécrétées après le repas, elles stimulent la sécrétion d’insuline. Le GLP-1 est rapidement dégradé par une enzyme spécifique, la dipeptidylpeptidase-4 (DPP-4). Le GLP-1 (Glucagon-Like-Peptide) potentialise la sécrétion d’insuline induite par le glucose, inhibe la sécrétion du glucagon et ralentit la vidange gastrique. Lorsque la glycémie est normale : le GLP-1 ne stimule pas la libération d’insuline. Il n’y a donc pas de risque d’hypoglycémie. Il a été démontré que la sécrétion de GLP-1 est diminuée chez le patient diabétique de type2 par comparaison à un sujet non diabétique. Un apport de GLP-1 apparaît don intéressant dans ce cas. Mais, le GLP-1 a comme inconvénient majeur d’avoir une demivie extrêmement courte (2 minutes), étant rapidement détruit par le DPP-4. Deux approches thérapeutiques ont donc été développées pour augmenter le taux de GLP-1 déficitaire chez le sujet atteint de diabète de type 2 : -soit injecter par voie SC un analogue structurel du GLP-1 (exénatide), résistant à la DPP-4, on parlera alors de médicaments incrétinomimétiques, visant à reproduire l’action du GLP-1 ; -soit administrer par voie orale un inhibiteur spécifique de la DPP-4 (sitagliptine), on parlera alors de médicaments incrétinopotentiateurs, visant à accroître les concentrations de GLP-1 endogène. Ces nouveaux produits ont le gros avantage d’améliorer le contrôle glycémique sans induire d’hypoglycémie ! La stimulation de l’insulinosécrétion induite par les incrétinomimétiques est glucodépendante : c’est-à-dire effective seulement en cas d’hyperglycémie et disparaissant en cas d’hypoglycémie. Ceci représente un avantage très important par rapport aux insulinosécréteurs classiques comme les sulfamides hypoglycémiants et les glinides, indépendants des concentrations de glucose plasmatique, c’est-à-dire qu’ils peuvent conduire à une sécrétion inappropriée d’insuline en cas de valeur glycémique basse et peuvent précipiter une hypoglycémie parfois sévère. Cette propriété originale des incrétinomimétiques devrait donc fortement réduire, voire supprimer, le risque d’hypoglycémie rencontré avec les insulinosécréteurs actuels. Une autosurveillance glycémique n’est donc pas indispensable avec les inhibiteurs de la DPP-4. GLP-1 ou « Glucagon-Like-Peptide-1 » : ce nom a été choisi en raison de l’homologie structurelle partielle avec le glucagon. Toutefois, le GLP-1 diffère pour ce qui concerne ses effets métaboliques. Quels sont les effets physiologiques du GLP-1 ? Effets Stimulation de l’insulinosécrétion (effet incrétine) Réduction de la sécrétion de glucagon Ralentissement de la vidange gastrique Particularités de l’effet et conséquences -Effet proportionnel à la glycémie ambiante -Absence de stimulation en cas d’hypoglycémie -Diminution de la production hépatique du glucose -Réduction de la glycémie à jeun et postprandiale -Diminution de l’hyperglycémie postprandiale -Contribution à l’augmentation de la sensation de satiété Diminution de l’appétit (effet central) Effet trophique sur les cellules B pancréatiques (démontré chez l’animal) -Absence de gain de poids par rapport à un placebo (avec un meilleur contrôle glycémique) -Moindre prise pondérale qu’avec un sulfamide (pour un contrôle glycémique équivalent) -Potentialisation de la prolifération -Diminution de l’apoptose D’après Scheen A.J. et al. Les incrétinomimétiques et incrétinopotentiateurs dans le traitement du diabète de type 2 Revue Médicale Suisse, 2007, n° 122 Rappel Traiter un diabète : des étapes thérapeutiques doivent être respectées Les objectifs de la prise en charge thérapeutique du diabète de type 2 sont doubles : -le contrôle glycémique : réduction de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) jusqu’à un seuil donné ; -le contrôle des facteurs de risque associés. D’après la recommandation « Traitement médicamenteux du diabète de type 2 » (Afssaps et HAS, 2006), le traitement initial repose sur l’évaluation des habitudes de vie (alimentation et activité physique) et leur modification éventuelle par des mesures hygiéno-diététiques (MHD) bien suivies. La lutte contre la sédentarité et la planification alimentaire sont des interventions irremplaçables à toutes les étapes de la prise en charge. Le recours aux hypoglycémiants oraux a lieu lorsque ces MHD ne suffisent pas ou plus, à elles seules, à contrôler la glycémie (HbA1c > 6 %). Il en existe quatre classes : biguanides (metformine), inhibiteurs des alphaglucosidases intestinales (IAG), insulinosécréteurs (sulfamides hypoglycémiants et glinides) et glitazones, auxquelles viennent s’ajouter les médicaments agissant sur le métabolisme des incrétines : l’exénatide (incrétinomimétique) et la sitagliptine (inhibiteur de la DPP-4). Les différentes étapes du traitement constituent une escalade thérapeutique. Le principe général consiste, à chaque étape, à ajouter un médicament et non à remplacer un médicament par un autre, ce qui risquerait de déstabiliser l’équilibre glycémique du patient.