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DIAPORAMA
« TROUBLES COMPORTEMENTAUX DU SUJET AGE »
I CADRE DE DEFINITION
Quelle limite entre le « normal » et le « pathologique » ?
Les situations suivantes ne sont pas forcément pathologiques
- Majoration des traits de caractère antérieurs
- Comportement troublant (atypique) versus comportement troublé (dérangeant)
- Comportement troublé mais prévisible, adapté aux spécificités du milieu (hostile), ou du
moment (célébration)
Est hors-norme toute situation pathologique, c’est à dire :
- Retentissant sur le bien-être du sujet
- Retentissant sur celui de l’entourage
Un comportement troublant (atypique) n’est pas un trouble du comportement :
- Crise d’adolescence
- Effet de masse (match, concert, soirée à thème…)
- Alcool, certains traitements…
»Effets intenses mais pas suffisamment durables pour être considérés comme dérangeants. Ils
sont non dangereux car généralement critiquables par leurs auteurs
Détection difficile car
»Troubles n’apparaissant que dans certaines situations (activités non routinières)
»Pas de prise de conscience du trouble (anosognosie), voire indifférence (anosodiaphorie)
»Déni de l’entourage
»Subjectivité des perceptions de l’entourage (comportement dérangeant, versus accommodant)
2 situations illustrant la subjectivité des perceptions :
Patient en état d’excitation psychomotrice
L’infirmière (perception négative) : « le comportement du patient
dérange la bonne tenue du service »
La famille (perception positive) : « le patient déborde de vitalité »
Patient en état d’inhibition psychomotrice
L’infirmière (perception positive) : « le patient est calme, son
comportement adapté à la vie en institution »
La famille (perception négative) : « le patient est ralenti, comme
absent… me reconnaît-il ? »
Effet miroir des troubles comportementaux
- Patient délirant, revendicatif : impact sur le comportement des soignants
- Soignants secondairement éprouvés, contenant mal leur agressivité : répercutions sur les
patients
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Les pièges
•Le patient le moins dérangeant n’est pas forcément le moins gravement atteint
- Patient non dérangeant
»État de santé normal ?
»Ou régression psychomotrice : dépression nerveuse, syndrome démentiel, confusion mentale,
désordre endocrino-métabolique, hydro-électrolytique (déshydratation), anémie, syndrome
infectieux, état fracturaire, etc…
•Pas de proportionnalité entre l’intensité du trouble psychologique et l’ampleur de l’atteinte psycho-
comportementale
»Le dépressif mélancolique est souvent calme…
»mais le risque de passage à l’acte est bien réel !
II - ETIO PHYSIOPATHOLOGIE
4 domaines étiologiques en interactions
« le somatique »
o Douleur
o Inconfort du patient
Mauvaise installation
Fièvre
Constipation
Essoufflement
o etc…
« l’affectif »
o Personnalité et histoire de vie
o Événement douloureux récents
Deuils
Conflits familiaux
Difficultés liées à la maladie
o Symptômes psychiatriques
Anxiété
Dépression
Délire
hallucinations
« le cognitif »
o Troubles comportementaux comme prolongements des troubles cognitifs
o Modifications comportementales supplantant le déficit de communication orale
Pour adresser une demande…
ou pour manifester son désarroi devant l’incompréhension.
Illustration-type de l’origine cognitive des troubles comportementaux : le syndrome
frontal
« l’environnement »
o Architecture inadaptée aux besoins
repérage spatio-temporel (éclairage naturel)
Déambulation (arrondis versus bouts de couloirs)
o Aide humaine indisponible
indisponibilité d’une tierce personne à domicile
ou des soignants en institution
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o Paramètres techniques environnementaux
Insuffisance de l’éclairage
Sonorité du milieu
Faible sonorité, déficit sensoriel alimentant des troubles confusionnels
Fond bruyant ajoutant aux difficultés de concentration (sujet apraxique) et au
sentiment d’échec
III CLINIQUE
1) 4 troubles essentiels
En pratique, on recense 4 types de troubles»L’apathie
»L’agitation
»L’agressivité
»la désinhibition
- L’apathie : « il ne fait rien… » - Il ne nous aide pas, ne prend pas l’initiative de…
»Sortir de son lit
»Faire sa toilette
»Prendre son repas
»Participer aux animations
»Communiquer avec nous et sa famille
2 formes particulières :
la régression psycho-motrice (sujet anxieux et désadapté)
le « syndrome de glissement » (sujet dépressif et opposant)
L’agitation : « il n’arrête pas… »
»Il parle tout le temps, émet des plaintes, questions, appels, cris
»Il bouge sans cesse, déambule, fugue, range et dérange, s’habille et se déshabille, manipule,
dérobe des objets
»Particulièrement en fin de journée, la nuit…
L’agressivité : « il est violent… »
»Violence verbale : insultes, menaces
»Violence gestuelle : agrippements, bousculades, morsures, griffures, coups
L’agressivité survient en règle au contact du patient
La désinhibition : « il ne sait plus se tenir… » - Ce sont les comportements les plus difficiles à
supporter en raison de leur caractère « déshumanisant ». Ils concernent
»Le déroulement du repas
»L’élimination fécale et urinaire
»Les relations humaines (gestes et propos déplacés)
De façon plus formelle, on évalue les troubles du comportements sur 12 items : le N.P.I.
2) Le N.P.I (Neuropsychological Inventory)
NPI : NeuroPsychological Inventory Cummings and coll 1994 3 scores pour chacun des 12
domaines
»Score de fréquence
»Score de gravité
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»Score de retentissement
- Idées délirantes
- Hallucinations
- Euphorie
- Dépression
- Anxiété
- Agressivité
- Irritabilité
- Troubles du sommeil
- Agitation, comportement moteur aberrant
- Désinhibition
- Apathie
- Comportement alimentaire
Prévalence des symptômes sévères (FXG=4)
Lyketsos CG et all JAMA 2002
Apathie 26,8 % agitation 11,9 %
Sommeil 19,9 % délire 10,5 %
Dépression 6 % anxiété 9,7 %
Appêtit 15,7 % désinhibition 6,9 %
Agressivité 14,6 % hallucinations 5 %
Irritabilité 12,4 % euphorie 1,4 %
3) Compréhension de quelques troubles
o Altération des conduites alimentaires
o Troubles du sommeil
o Mictions inappropriées
o Agitation, agressivité
o Régression, « syndrome de glissement »
- Altération des conduites alimentaires
Inappétence
Régression psycho-motrice (désadaptation fonctionnelle)
Dépression sévère (Syndrome de « glissement « )
Boulimie : dépression
Gloutonnerie : syndrome frontal
Perversion du goût : sucreries
Coprophagie : démence sévère, état psychotique
- Troubles du sommeil
Sommeil « haché » : physiologique chez le sujet âgé
Insomnie proximale : anxiété
Insomnie terminale : dépression
Inversion du cycle veille/sommeil : désorientation temporo-spatiale des syndromes
démentiels
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- Troubles du sommeil Cas pratiques
Patient somnolent au petit matin, qui a reçu 1 comp d’Imovane la veille à 22 heures
2 compréhensions possibles
Effet hypnotique insuffisant, le patient insomniaque accuse un sommeil
compensateur au petit matin : IL FAUT MAJORER l’effet du traitement
Effet hypnotique très marqué, persistant au petit matin et retardant le réveil
du sujet : IL FAUT REDUIRE l’effet du traitement.
- Mictions inappropriées cas pratiques
Désorientation spatiale (démences)
Troubles praxiques compliquant le déshabillage (démences)
Perte des valeurs morales, désocialisation (syndrome frontal)
Décortication : vessie « autonome »
- Agitation, agressivité cas pratiques
Besoin de canaliser une énergie physique (réduction d’activité)
Besoin de canaliser physiquement une hyperactivité psychique (délire)
Difficultés de communication - trouble dans la perception, la compréhension, ou les
modes d’expression
Perception erronée d’une réalité (malentendu, dispute, fugue)
Mode d’expression non verbal (limitation lexicale, trouble sémantique)
Syndrome dysexécutif (perte du but convoité)
- Agitation 3 situations fréquentes en gériatrie
Le fécalome
Le globe vésical
La pneumopathie infectieuse
- La régression psycho-motrice (le patient ne PEUT PAS se lever)
Tableau marqué par l’appréhension, associant
des troubles posturaux (rétropulsion)
des troubles de la marche (petits pas, hypertonie oppositionnelle,
diminuant par la mise en confiance)
une apathie, aboulie
une infantilisation avec clinophilie
- Le « syndrome de glissement » : dépression sévère (le patient ne VEUT PAS se lever)
Littérature pauvre, syndrome typiquement français
Accès mélancolique
Facteur déclenchant : maladie somatique
Intervalle libre d’environ 15 jours
AEG
Mutisme, rétention urinaire, fécalome
Attitude d’opposition et volonté de mourir
4) Cas des démences
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