
Directives SRAS – ROSSP
28/03/2003 4
Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)
DESCRIPTION SUCCINCTE DE LA MALADIE
Historique
Entre le 16 novembre 2002 et le 27 mars 2003, plus de 1 408 cas (dont 53 mortels) de syndrome
respiratoire aigu sévère (SRAS), pneumonie atypique d'étiologie encore non déterminée, ont été déclarés à
l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'OMS coordonne l'effort international d'investigation de cette
flambée épidémique et travaille en étroite collaboration avec les autorités sanitaires des pays touchés afin
de les aider à enrayer l'épidémie et de leur apporter au besoin un soutien clinique et logistique.
Le SRAS a été identifié pour la première fois à Hanoi (Vietnam), le 26 février 2003, mais c'est en
novembre 2002, à partir de Guangdong (Canton), que l'épidémie s'est propagée. Des foyers localisés ont
été observés en Chine, au Vietnam, à Singapour et au Canada. Les régions les plus gravement touchées
sont la province de Guangdong et la Région administrative spéciale de Hong Kong (Chine), Hanoi (Vietnam)
et Singapour.
Aucun agent infectieux n'a pu être incriminé à ce jour. Les chercheurs circonscrivent actuellement leurs
investigations aux familles des paramyxovirus et des coronavirus. Les principaux symptômes et signes de la
maladie sont : poussée fébrile (température supérieure à 38 °C), toux, dyspnée ou gêne respiratoire. Environ
10 pour cent des patients présentant les symptômes du SRAS développent une pneumonie grave; certains
nécessitent une assistance respiratoire.
La majorité des cas signalés en date du 27 mars concernent des sujets ayant eu des contacts très
rapprochés avec d'autres patients. Les agents de santé sont donc particulièrement exposés à ce risque.
Description de la maladie
Les premières manifestations consistent dans une poussée fébrile pendant un ou deux jours, suivie d'une
toux sèche ou d'une dyspnée pendant deux à trois jours. Une pneumonie atypique se développe, dans la
majorité des cas, le quatrième ou cinquième jour. Tout d'abord unilatérale, la pneumonie devient souvent
bilatérale et évolue progressivement vers un "voile blanc" sur les radiographies thoraciques.
La maladie suit alors l'un des deux cours suivants :
A. l'état du malade s'améliore (dans 80 à 90% des cas), et le patient guérit en quatre à sept jours;
B. l'état du malade s'aggrave sensiblement à partir du sixième ou septième jour et le patient présente
des signes de détresse respiratoire (dans 10 à 20% des cas).
Cinquante pour cent des cas du type B nécessitent une assistance respiratoire. Le taux de mortalité de ce
sous-groupe est élevé. Au début de la flambée épidémique, près de 50 pour cent des malades du type B
sont décédés, soit un taux de létalité de 5 à 10 pour cent. Les facteurs de risques d'échec ne sont pas
élucidés, hormis la gravité de la maladie et la nécessité d'une ventilation assistée. Jusqu'à présent, le SRAS
a surtout affecté les adultes de 20 à 70 ans. Très peu d'enfants ont été touchés.
Les modes de transmission et l'agent infectieux restent à déterminer. On suspecte une transmission par des
aérosols ou des gouttelettes biologiques et par les liquides organiques. Des soins avec protection des voies
respiratoires et une protection rigoureuse contre les sécrétions respiratoires et oro-pharyngées sont
préconisés. Les patients doivent être traités selon les indications cliniques (voir précisions ci-dessous).
Épidémiologie
Agent étiologique et dose infectieuse
Certains laboratoires ont déclaré avoir observé des particules de paramyxovirus ou de coronavirus à
l'examen microscopique d'échantillons prélevés sur des patients. Cependant, ces hypothèses sont en
attente de confirmation. La dose infectieuse n'est pas connue.
Source
À ce jour, au vu des connaissances, la source d'une infection est une autre personne atteinte du SRAS.