
Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) 
 
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De nombreux tableaux atypiques ont été décrits : patients apyrétiques, patient avec une 
diarrhée, mais sans signe pulmonaire. Ces formes atypiques constituent une menace pour les 
malades, le personnel hospitalier et les proches. L’OMS a donc défini précisément les critères 
de cas probable de syndrome respiratoire aigu sévère : une fièvre supérieure à 38 °C associée 
à des signes d’atteinte respiratoire basse (toux, dyspnée, gêne respiratoire ...etc.) survenant 
chez une personne en provenance d’un pays ou d’une zone où une transmission active du 
SARS-CoV a été décrite ou chez une personne travaillant (ou ayant travaillé) dans un 
laboratoire manipulant (ou ayant manipulé) du SARS-CoV (quelle que soit sa localisation 
géographique). 
 
2) Biologie : 
Sur le plan biologique, de nombreuses anomalies hématologiques ont été rapportées au cours 
de l’évolution de la maladie. Une lymphopénie est présente chez 98 % des patients avec les 
taux les plus bas observés au cours de la deuxième semaine d’évolution et une normalisation 
au cours de la troisième semaine. Cependant, dans 30 % des cas, la lymphopénie persistait à 
la cinquième semaine d’évolution. À la phase initiale de la maladie, les taux de CD4 et CD8 
pouvaient être abaissés. Selon certaines études, des taux bas de CD4 et CD8 seraient un 
facteur de mauvais pronostic. Une leucopénie transitoire a été rapportée chez 64 % des 
patients au cours de la première semaine de la maladie. Cependant, chez 61 % des malades, 
une leucocytose était retrouvée au cours des deuxième et troisième semaines d’évolution. Une 
neutrophilie est observée dans 82 % des cas, probablement liée au traitement par corticoïdes. 
Une thrombocytopénie relative spontanément résolutive a été retrouvée chez 55 % des 
patients. Aucune hémorragie grave n’a été observée. Le reste du bilan biologique montre une 
élévation des LDH, des ASAT et ALAT et de la créatine-kinase. Les taux élevés de LDH et de 
transaminases peuvent être secondaires au traitement par la ribavirine. Cependant, dans 
certaines études, le taux élevé de LDH est rapporté comme étant un facteur de mauvais 
pronostic. Enfin, les D-Dimères peuvent être élevés et le TCA allongé chez un nombre 
important de patients. 
 
3) Diagnostic virologique : 
Actuellement, le diagnostic de syndrome respiratoire aigu sévère ne peut être posé qu’après 
avoir éliminé les autres causes de pneumonie grâce aux méthodes directes de recherche des 
agents habituellement responsables de pneumonie. Rétrospectivement, le diagnostic 
sérologique peut éventuellement permettre de reconsidérer certains cas difficiles. En 2004,