Directives SRAS - ROSSP
30/04/03
– prélèvements de la gorge et/ou nasopharyngiens
,
– sang pour hémoculture, NFS et sérologie (échantillons de phase aiguë et de phase
convalescente pris dans un délai de trois semaines),
– urine,
– coloration de Gram et culture des crachats,
– lavage broncho-alvéolaire,
– autopsie, le cas échéant.
Ces prélèvements doivent être examinés dans des laboratoires possédant des enceintes de
confinement appropriées (sécurité biologique de niveau 2).
Radiographie thoracique, selon les indications cliniques.
Maintenir l'oxygénation. Intuber et ventiler, le cas échéant.
Les prélèvements doivent être stockés ou expédiés pour examen lorsque les tests diagnostiques
seront facilement disponibles.
Diagnostic
À l'heure actuelle, il n'existe pas de test diagnostique valide pour le SRAS. Le diagnostic doit se
fonder sur l'examen clinique et les données épidémiologiques. Parmi les tests en cours de
validation figurent les tests moléculaires (PCR), les tests d'anticorps (par titrage immuno-
enzymatique, ou ELISA, et par immunofluorescence indirecte, ou IFA) et la culture cellulaire. On
peut les obtenir auprès du réseau de laboratoires de l'OMS (voir "Laboratoires").
D'autres symptômes sont fréquemment observés : frissons, rigidité, myalgie, céphalée et
malaise. Des symptômes gastrointestinaux sont parfois observés (diarrhée, vomissement).
Les autres pathologies à prendre en compte pour établir un diagnostic différentiel sont : grippe,
parainfluenzae (chez les enfants), virus respiratoire syncytial (enfants), adénovirus respiratoire
(enfants), légionellose, pneumonie à Chlamydia, à Mycoplasma ou à pneumocoques, etc.
Traitements particuliers
Jusqu'à présent, les régimes thérapeutiques incluent une gamme d'antibiotiques destinés à traiter
à titre présomptif les agents bactériologiques de la pneumonie atypique.
Dans plusieurs pays, la thérapie inclut également des agents antiviraux tels que l'Oseltamivir ou
la Ribavirine et autres antimicrobiens. Leur efficacité est incertaine.
À ces médicaments ont été être associés des stéroïdes administrés par voie buccale ou
intraveineuse, mais leur efficacité est incertaine.
Le régime de traitement le plus efficace, s'il en existe un, est inconnu pour le moment.
L'OMS recommande d'administrer, au moment de l'admission, une thérapie antibiotique couvrant
les causes courantes de pneumonie acquise (y compris les agents pathogènes de pneumonie
atypique). Il convient également d'utiliser des antibiotiques à titre prophylactique, afin d'empêcher
une infection bactérienne secondaire.
Sortie de l'hôpital et suivi
La période de transmissibilité de l'agent responsable du SRAS n'est pas connue à l'heure actuelle. L'OMS
conseille de délivrer une autorisation de sortie aux malades remplissant les critères suivants :
Symptômes/signes cliniques
Apyrexie depuis 48 heures
Toux résolutive
Signes biologiques (si initialement perturbés)
NFS pour les leucocytes et les plaquettes évoluant vers des valeurs normales
Taux de créatinine phosphokinase (CPK) évoluant vers des valeurs normales
Marqueurs hépatiques évoluant vers des valeurs normales
Sodium plasmatique évoluant vers des valeurs normales
Protéine C réactive évoluant vers des valeurs normales
c'est le prélèvement nasal qui convient le mieux au dépistage des virus respiratoires (connus).