075 Fayol

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La Qualité dans tous ses outils
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1 Biographie
Henri Fayol est né à Constantinople en 1841. Elève de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne, il débuta à 19 ans comme
ingénieur d’un groupe minier et métallurgique, la Compagnie de Commentry-Fourchambault-Decazeville. Quand il y
entre, c’est une société au bord de la faillite. Il contribue à la relever et en devient Directeur Général en 1888, il reste à
sa tête jusqu’en 1918. Il est le promoteur en France de l’organisation. Fayol appartenait au conseil de perfectionnement
de l’Ecole des Mines de Saint-Étienne et du Conservatoire National des Arts et Métiers. Dans les dernières années de
sa vie, il s’intéressa à la gestion des services publics et donna beaucoup de conférences, notamment à l’Ecole
supérieure de guerre. Il meurt à Paris en 1925.
2 Ses idées
Fayol a défini 5 fonctions clefs du management, piliers du management moderne:
1. prévoir et planifier
: prévoir, c’est déjà agir.
2. organiser
: organiser une entreprise, c’est la munir de tout ce qui est utile à son fonctionnement
3. commander
: tirer le meilleur parti possible des agents qui composent l’unité de l’entreprise.
4. coordonner
: mettre de l’harmonie entre toutes les fonctions de l’entreprise
5. contrôler
: vérifier si tout se passe conformément au programme, aux ordres donnés et aux principes.
Ses principes relatifs à l’organisation, l’administration et la gestion ont connu un grand succès aux Etats-Unis. Fayol a
été «réimporté» en France après la seconde guerre mondiale, par les consultants d’outre-Atlantique, profitant ainsi de
l’engouement pour le modèle américain. Henri Fayol est considéré comme le père de l’école classique du management.
Son travail a été repris dans les années trente par la plupart des théoriciens dont Mayo.
Le mérite de FAYOL a été de dégager de son expérience des principes simples, devant favoriser l'efficience dans les
entreprises grâce à la définition du rôle de chacun.
3 L'homme et sa carrière
FAYOL constate que comparativement à la technologie, la gestion, la comptabilité et la gestion administrative n’ont pas
connu de progrès significatifs, que ces matières ne sont pas enseignées dans les écoles d’ingénieurs, alors qu’il estime
que l'apprentissage scolaire de l'administration est une nécessité.
Fayol commencera par recenser les principales fonctions dans l'entreprise, qu'il regroupera en six catégories :
1. la fonction technique de production et de transformation
2. la fonction commerciale qui comprend l'achat, la vente et l'échange
3. la fonction financière : recherche et gestion des capitaux
4. la fonction de sécurité s'appliquant aux biens et aux personnes
5. la fonction comptable
6. la fonction administrative qui recouvre les tâches de direction.
C'est cette dernière qui constitue l'objet principal de ses travaux.
Les dirigeants ne se sont jusqu’alors préoccupés que de commander et de contrôler.
FAYOL souligne 3 autres tâches importantes du dirigeant :
Prévoir, Organiser, Coordonner
Le commandement assure la bonne marche de l'organisation et la direction des hommes y tient une place essentielle.
Le contrôle consiste à vérifier l'application du programme d'action, des procédures et des ordres.
La prévision doit permettre de préparer l'avenir en établissant un programme à la fois souple pour rester adaptable aux
variations et suffisamment précis pour servir de base commune, et éviter toute confusion, aux différents acteurs.
L'organisation consiste à munir l'entreprise des organes nécessaires à son fonctionnement.
La coordination vise à relier, unir et harmoniser les efforts de tous, principalement au travers de conférences
hebdomadaires.
Pour un ouvrier, l'activité technique représente 85 % du total. Sécurité, comptabilité et administration pour le reste.
Pour un directeur général, les activités administratives recouvrent 50 % du temps, les autres en représentant 10 %.
Pour que la fonction administrative soit correctement remplie, Fayol (1916) estime qu'elle doit s'appuyer sur des
principes, expression qui correspond pour lui à une idée de souplesse.
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4 14 principes pour une bonne gestion
1. La division du travail.
Elle a pour but d'arriver à produire plus et mieux avec le même effort. Elle permet de réduire le nombre d'objets sur
lesquels l'attention et l'effort doivent se porter. Elle ne s'applique pas seulement aux besognes techniques mais à tous
les travaux qui mettent en jeu un plus ou moins grand nombre de personnes.
2. L'autorité.
" C'est le droit de commander et le pouvoir de se faire obéir " Pour faire un bon chef, l'autorité personnelle est le
complément indispensable de l'autorité statutaire, attribuée par la fonction. Elle est inséparable de sa contrepartie qui
est la responsabilité, incluant la sanction.
3. La discipline.
"C'est essentiellement l'obéissance, l'assiduité, l'activité, la tenue, les signes extérieurs de respect réalisés
conformément aux conventions établies entre l'entreprise et ses agents" Et Fayol d'ajouter: " Lorsqu'un défaut de
discipline se manifeste ou lorsque l'entente entre chefs et subordonnés laisse à désirer, il ne faut point se borner à en
rejeter négligemment la responsabilité sur le mauvais état de la troupe; la plupart du temps, le mal résulte de
l'incapacité des chefs."
4. Unité de commandement.
Pour une action quelconque, "Un agent ne doit recevoir des ordres que d'un seul chef." Tout manquement à ce principe
conduit selon FAYOL, à un dépérissement de l'organisation.
5. L'unité de direction
"Un seul chef et un seul programme pour un ensemble d'opérations visant un même but" Complété par cette maxime:
donner à tout le monde, c'est donner à personne. Pour une meilleure efficience et éviter des compétitions internes
contre-productives, ce principe a même force de loi !
6. Subordination de l'intérêt particulier à l'intérêt général.
A laquelle on doit être très attentif car toutes sortes de causes tendent à l'atténuer; ignorance, ambitions, égoïsme,
paresse, faiblesses, bref, toutes les passions humaines tendent à faire perdre de vue l'intérêt général en privilégiant le
particulier.
7. Rémunération du personnel.
Elle est le prix du service rendu. Elle " doit être équitable et, autant que possible, donner satisfaction à la fois au
personnel et à l'entreprise, à l'employeur et à l'employé "
8. Centralisation
"La question de centralisation ou de décentralisation (délégation) est une simple question de mesure. Il s'agit de trouver
la limite favorable à l'entreprise... Le but à poursuivre est la meilleure utilisation possible des facultés de tout le
personnel ".
9. La hiérarchie
Le commandement en fait la voie de communication nécessaire cependant il faut veiller à éviter une transmission trop
longue.
10. L'ordre
Il est à la fois matériel, exprimé par la maxime "une place pour chaque chose et chaque chose à sa place" et social
avec cette adaptation; une place pour chaque personne et chaque personne à sa place. L’ordre dépend de deux
conditions: une bonne organisation et un bon recrutement.
11. L'équité
La justice s'apprécie en fonction de règles établies, alors que l'équité va plus loin ; elle est faite des interprétations
nécessaires de ces règles, forcément incomplètes." elle demande, dans l'application, beaucoup de bon sens, beaucoup
d'expérience et beaucoup de bonté ".
12. La stabilité du personnel
Elle conditionne l'efficacité d'une formation qui est généralement longue.
13. L'initiative
C'est la liberté de proposer et d'exécuter.
14. L'union du personnel
S'il convient de diviser les forces de l'adversaire pour s'assurer la victoire, il faut à l'inverse favoriser l'union du
personnel, l'harmonie des relations. Pour Fayol, l'abus de communication écrite serait une source de conflits.
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