d) Lesquels peuvent être latents ou ouverts Albert O.Hirschman, dans « Exit, Voice and Loyalty » (1970), a montré que les individus avait le choix entre : * Un conflit latent c’est-à-dire un conflit …………………………………., qui ne s’exprime pas. - Le refus de participer qu’il appelle la ……………………………….. (………....) Dans ce cas, il n'y a ni révoltes, ni organisations, ni de mouvements sociaux car les acteurs n’ont pas suffisamment de …………….………………………………… …………………………………………………………………………………………………..pour se lancer dans un conflit ouvert - La fidélité malgré tout (loyalty). Dans ce cas, les acteurs acceptent les défauts du système soit parce …………………………… ……………………………………………………………………………….., soit parce qu’il y a ………………………………… ………………………………………….. La loyauté étouffe alors les mécontentements et le conflit reste à l’état latent. Un conflit ouvert se manifeste par une mobilisation collective conduisant le plus souvent à des actions collectives * Un conflit ouvert qui se manifeste par une mobilisation collective conduisant le plus souvent à des actions collectives. La prise de parole (voice), c’est-à-dire ……………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Pour que des groupes sociaux constituent un mouvement social il s’agit de contester …………………………………… …………………………………………………………………..…………………………………………………………………… Si certains mouvements sociaux sont ……………………………. (mouvement de mai juin 1968) d’autres sont ………… …………………………………………………… d’un système social (mouvement ouvrier dans le système capitaliste). Les mouvements sociaux ne peuvent pas réduire à des organisations sociales et politiques (institutionnalisation). En règle générale, ils …………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Pour qu’une action collective ait lieu, il faut qu’un certain nombre de conditions soient réunies : ……………………………………………………………………………………………………………… L’existence d’inégalités de revenus injustifiables, le sentiment que les efforts du collectif de travail n’ont pas été pris en compte, des sanctions prises à l’encontre des salariés ou l’annonce de suppression d’emplois alors que l’entreprise fait des bénéfices, peuvent être un élément déclencheur du conflit. ………………………………………………………………………………….. qui se traduit par le sentiment d'appartenir au même groupe et d'avoir les mêmes intérêts à défendre. …………………………………………………………………………………. L’injustice doit être attribuée à une entité sociale bien précise (l’Etat, le patronat) contre laquelle on entrera en lutte. ……………………………………………………………………………………. Le groupe latent devient un groupe social réel. Ainsi, la plateforme de revendications doit être clairement définie afin qu’elle rallie le plus grand nombre dans la lutte. ……………………………………………………………………………….. c'est-à-dire la coordination des activités des membres du groupe dans le but de faire prévaloir ses revendications. ………………………………………………………………………………. L’action collective nécessite des syndicats, des partis, des militants, des moyens financiers et matériels pour prendre en charge le mouvement et diffuser ses idées et ses revendications. 1 1) L’analyse d’Emile DURKHEIM a) Quand la division du travail devient anomique En situation normale, la division du travail social produit spontanément la réglementation qui est nécessaire aux rapports entre les organes spécialisés de la sociétés. ……………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……..………………., ces règles vont devenir habituelles, puis avec le temps elle vont se consolider et devenir obligatoires. Mais la réalité peut être tout autre. …………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Durkheim illustre une telle situation par trois cas de figure dont notamment l’antagonisme du travail et du capital qui résulte d’un manque de contact au sein notamment de la grande entreprise. ………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………….………………… ……………………………………………………………………………………………………………………….………………… b) Quand la division du travail devient contrainte La seconde source de pathologie provient de la ……………………………………………………... Émile DURKHEIM relève notamment de l’existence d’injustices et plus précisément de ce que l’on appellerait aujourd’hui ………………………… …………………………….. : si les fonctions occupées par chacun n’ont pas été ………………………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………………………. alors les individus ne sont pas attachés à un travail qui ne leur semble par correspondre à leurs talents et les conflits deviennent possibles. c) Quand la socialisation devient défaillante Il y a également anomie pour Émile Durkheim lorsque ………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………., ce qui amène les individus à ne plus savoir comment orienter leurs conduites et à se livrer à leurs passions. Dans ce cas là, l’anomie peut concerner un groupe social donné (défaut d’intégration d’un groupe à la société), dont les membres ont par exemple connu une socialisation défaillante qui fait qu’ils ne reconnaissent pas les normes sociales en vigueur, ce qui peut les conduire au conflit social. Ainsi, les crises supposées de - ……………………………… (montée des divorces des familles monoparentales, absence du père), - ……………………………………. (échec scolaire, baisse du rendement des diplômes), - ………………………………………… (montée du chômage, de la précarité), - …………………………………………………………………. (déclin de l’Église, du Parti communiste) - …………………………………………………………………….. (ghettos urbains, crise des banlieues) provoquent un affaiblissement de la socialisation, des normes et des valeurs traditionnelles. …………………………………. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… Leurs désirs ne sont plus bornés. Il en résulte une frustration qui est d'autant plus forte que les inégalités économiques, culturelles et sociales sont importantes. 2 2) L’analyse de Robert K. MERTON Il y a anomie selon Robert K. Merton ………………………… …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. …………………………………………………………………. Le conflit social devient la traduction de cette contradiction entre buts et moyens. En conséquence, le conflit social est considéré dans ces types d’analyse comme un phénomène négatif : - le conflit est ……………………………………………………………………………… et peut en lui-même nuire à l’intégration sociale. Autrement dit le conflit est vu comme …………………………………………….. c'est-à-dire une maladie du « corps social » et il empêche ……………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………….. et il peut être évité : - En effet, si l’intégration sociale n’avait pas été ……………………………………………, il n’y aurait pas eu de conflit. Afin d’éviter les conflits sociaux Durkheim avait pensé à l’instauration de corporations professionnelles unissant les intérêts des patrons et des salariés par des règles de travail fortes. 3 b) L’approche de Georg SIMMEL Le trait caractéristique de G. Simmel est de considérer sociologiquement le conflit non pas comme simple générateur d'oppositions entre groupes, mais comme ……………………………………….. Ceci est possible dans la mesure où l'interaction entre individus est socialisation : ………………………………………………………………... Le conflit relie, alors que ce sont ses causes – la haine, l'envie – qui dissocient ; ………………………………………………………………………………………. Par ailleurs, pour G. SIMMEL il semble que ………………………………………………………………………... Il peut se révéler comme le "seul moyen qui nous permette de vivre avec des personnalités véritablement insupportables ". …………………………………………………………………………………………………………..: la possibilité de se révolter, puisque " nous opposer nous donne le sentiment de ne pas être complètement écrasés dans cette relation ". Pour G. Simmel, sans cela la relation pourrait être rompue sans que l'on puisse parler de combat – …………………………………………………….. Cette révolte peut être d'ailleurs simplement intérieure, invisible au regard d'un tiers et pourtant elle fait durer la relation Il faut relever cependant que G. Simmel note deux cas limites où le conflit peut n'être que purement destructeur. Ceci se produit en présence d'une volonté de destruction absolue où lorsque le combat est désiré pour lui-même. Enfin, la perspective de G. SIMMEL est dynamique. À ce titre, l'auteur utilise la métaphore des forces d'attraction et de répulsion. ……………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………….………………………………………………………………………. - la concurrence économique détruit certains protagonistes mais donne une structure à une unité qui dépasse les simples relations conflictuelles. - le système de castes : « le système social indien ne repose pas seulement sur la hiérarchie de castes, mais aussi directement sur leur répulsion mutuelle ». D'ailleurs, l'antagonisme a un rôle d'intégration d'autant plus positif que la structure est caractérisée par une hiérarchie nette : chaque caste est d'autant mieux intégrée qu'elle rejette et est rejetée par les autres. 2) Au final le conflit social peut contribuer à l’intégration de chacun des groupes en conflits et ce pour plusieurs raisons - ……………………………………………………………………………………………………. c'est-à-dire les façons dont les individus ou les groupes se définissent par eux-mêmes et sont définis par les autres. De façon générale, l’identité collective « se pose en s’opposant » (Bourdieu). L’opposition avec un autre groupe social permet de mieux définir les traits caractéristiques du groupe et de mieux en délimiter les frontières. - ……………………………………………………………………………………………………. - ………………………………………………………………………………………………………………… Le conflit renforce la nécessité d’être solidaire au sein du groupe. - ……………………………………………………………………………………………………. le conflit conduit à des actions collectives (grèves, débrayages, manifestations, occupation d’usine…) qui créent des liens de sociabilité entre les membres du groupe. Dans le but de renforcer leur intégration réciproque, les groupes sociaux peuvent mettre périodiquement en œuvre des conflits sociaux ritualisés Par conséquent, le conflit est perçu comme …………………………………………….. (il fait partie du ………………………………………………………………… de l’organisation sociale, il ne doit pas être appréhendé comme une pathologie de l’intégration sociale), et ……………………………………………………………………… (puisqu’il contribue à l’intégration sociale). 4 1) L’analyse de Karl MARX Selon Karl MARX, le conflit est facteur de changement social c’est-à-dire d’une transformation durable de l’organisation et/ou de la culture d’une société. Plus précisément selon la théorie du conflit élaborée par Marx, les conflits sociaux sont au cœur ………………… ……………………………………………………….. Alors que Durkheim mettait l’accent sur le rôle de la division sociale du travail dans la cohésion sociale et l’intégration sociale, Karl Marx (1818-1883), dans « Le Capital » (1867), souligne l’importante de la division de la société en classes et du rôle de la lutte des classes dans le changement social. Son analyse sert de point de départ de l’analyse sociologique des conflits sociaux. Selon Marx chaque société se caractérise par ……………………………………………………….. Ainsi, dans les sociétés industrielles, le conflit central est un conflit du travail qui oppose la classe ouvrière à la Bourgeoisie. La lutte des classes est un processus d’opposition forte et parfois violente entre les classes sociales aux intérêts contradictoires portant sur la répartition des ressources. En même temps que la richesse globale augmente (augmentation de la production), il y a paupérisation de la classe prolétaire (exploitation). D’où des crises de surproduction, de plus en plus fortes. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………. Pour Karl Marx, le capitalisme est voué à disparaître. D’une part, pour accroître sans cesse la plus-value, l’entrepreneur capitaliste accumule du capital et se concentre sans arriver à empêcher la …………………………………………………………………………………... D’autre part, la paupérisation croissante des prolétaires empêche la production de trouver des débouchés, ce qui explique les crises de surproduction. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… Ce sont des conflits généralement offensifs et qui vont indéniablement participer au changement social et plus particulièrement à l’amélioration de la condition salariale et dans lesquels les syndicats vont jouer un rôle majeur. 5 c) Le rôle des syndicats de salariés en France Représenter les ………………………………….…………… face au ………………………………..………….. Ils participent donc à la …………………………………………….………………. en tant qu'acteurs des conflits sociaux. Ils constituent en effet des interlocuteurs indispensables à la négociation dans les entreprises et ils participent donc à la régulation des conflits. (Lien social ………………………………………. c’est-à-dire de …………………………………………………….). Rôle de faire circuler et discuter des propositions patronales dans le but de faire adopter dans un certain consensus social (…………………………………………………………………………………….………………………………………………… …….……………………………………..). Les syndicats intériorisent alors les conflits avant qu'ils n'explosent. Aussi les syndicats jouent un rôle dans le …………………………………………………………………… De plus, ils permettent aux syndiqués d'entretenir entre eux des relations sociales, ils produisent du …………………………………………………….. et participent donc à l'intégration sociale des individus. Les syndicats contribuent à la construction d'une ……………………………………………………………. car ils participent à l'émergence d'une sous-culture commune, c’est-à-dire d'une identité ouvrière (lien social horizontal). Ils ont donc une fonction de …………………………………….. des ouvriers puisque ils participent à la transmission des valeurs ouvrières. Enfin, pour E. DURKHEIM, les syndicats constituent des groupes intermédiaires qui permettent d'encadrer la classe ouvrière et ainsi de favoriser son intégration dans la société. En conclusion les syndicats ont non seulement un rôle de régulation, de prévention et de …………………………………….. ………………………………….. (institutionnalisation des conflits sociaux) mais contribuent également à ………………………… …………………….. en permettant à la classe ouvrière de se doter d'une conscience de classe et …………………………………………………………………………………… c’est-à-dire en lui permettant d'orienter ses comportements vers des normes admises. Pour P. ROSANVALLON, la forme syndicale est non seulement un instrument de lutte et de revendication mais aussi une condition de la régulation sociale. 6 3) Syndicat et institutionnalisation des conflits Avec la reconnaissance des syndicats, on va observer en France du début du XIXème siècle jusqu’au milieu des années 80 à une ……………………………………………………………………….. ………………………………………………………………… : c’est la mise en place de règles plus ou moins explicites et acceptées par l’ensemble des acteurs ayant pour objectif d’encadrer et de réguler les conflits et leur déroulement. Pour qu’un conflit ne débouche pas sur l’émeute, il a besoin d’être régulé. Cette régulation passe donc par : …………………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………………. Le conflit n’est plus considéré comme une pathologie de l’intégration sociale mais comme un moyen d’expression des rapports sociaux. Ce sont des institutions (syndicat, patronat, Etat) qui négocient à la place des salariés. II. Les mouvements et conflits sociaux se sont diversifiés Il existe une grande diversité de mouvements sociaux et de conflits sociaux. Le XIXe et le XXe siècle sont surtout marqués dans les pays industrialisés par le mouvement ouvrier et les conflits du travail. Mais, dès la fin du XIXe siècle, d’autres mouvements apparaissent qui sont moins « matérialistes » et n’ont pas pour seul objectif un meilleur partage de la richesse créée. Ils ne concernent pas seulement la classe ouvrière mais aussi les classes moyennes. La plupart ne reposent pas sur une identité de classe mais sur l’appartenance à d’autres groupes sociaux : les femmes, les minorités culturelles et ethniques, les exclus… Ces nouveaux mouvements sociaux vont entraîner un changement dans la nature des conflits à savoir le développement de conflits sociétaux ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- --------------------------- B. Des caractéristiques communes 1) La tentative d’affirmation d’identités ou de valeurs spécifiques et finalement celle de proposer un projet social alternatif Ils se caractérisent par de nouveaux enjeux, dans la mesure où ils élargissent le domaine du …………………. c’est-àdire qu’ils ne visent plus seulement à agir sur le domaine du droit au travail comme le voulaient les conflits dits traditionnels liés au monde du travail et finalement au mouvement ouvrier. Ainsi, les NMS désormais s’attachent prioritairement à défendre de ……………………………………… qualifiées par certains auteurs de ………………………………………………………… Ils se caractérisent par une volonté de politisation de domaines ethniques, identitaires ressortissant ordinairement du domaine de la vie privée. Alors que le mouvement ouvrier traditionnel défendait des valeurs matérialistes liées au partage des fruits de la croissance ou aux conditions de travail. Force est donc de constater qu’aux revendications catégorielles semblent s’être substituées des ………………………….. …………………………………………. susceptibles d’impliquer la ……………………………………………………………….. C’est ainsi que l’on a pu parler d’une société « post-matérialiste », contestant les valeurs établies de …………………… ………………………………………………………………………………………………………………… 7 2) De nouveaux acteurs Ils se caractérisent également par de nouveaux acteurs. Les ………………………..ne sont plus les institutions centrales du mouvement. Les nouveaux acteurs des NMS sont au final multiples. Il s’agit principalement d’associations ou encore d’assemblées générales de citoyens. Il s’agit de privilégier des instances …………………………….. afin que l’autorité soit déléguée au plus près des victimes et des militants. Au sein de chaque acteur, trois types de population distinctes se retrouvent : ……………………………………………………………………. : chômeurs, sans-logis, étrangers en situation irrégulière, agriculteurs, homosexuels, … …………………………………………………. : ce sont des personnes qui ne sont pas touchées directement par le problème social qu’ils entendent dénoncer mais qui se mobilisent au nom des valeurs qu’ils souhaitent défendre. Enfin, le dernier groupe, plus composite est constitué des …………………………………………………… pour désigner ces militants ou sympathisants requis par l’organisation, le comité, l’association pour leurs compétences individuelles ou ce qu’ils représentent : chanteurs ou acteurs, personnalités politiques ou disposant d’une grande autorité morale, personnalités scientifiques. Ce recours assigne une place importante et inédite aux intellectuels et permet l’émergence de leader charismatique (Abbé Pierre, Augustin Legrand, José Bové, Harlem Désir, Josiane Balasko) Les organisations qui organisent ces NMS sont souvent ………………………. : une fois que le problème est résolu, elles ……………………………………………. 3) De nouvelles formes de mobilisations Ce sont des actions non conventionnelles, des formes atypiques de protestation collective, c’est-à-dire qu’ils échappent dans une large mesure aux supports traditionnels de la contestation politique (partis, syndicats ou encore groupes de pression), au dispositif traditionnel qu’est la grève et aux dispositifs institutionnels de concertation. Ils sont le produit plus ou moins spontané de la capacité de réaction du corps social, d’une forme de « contrôle démocratique » mettant directement en cause l’ordre établi. Il s’agit à travers ces types d’actions d’interpeller les populations et ce notamment en ayant recours aux médias. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ------------------------------- C. Les explications théoriques de l’émergence des NMS L'analyse sociologique la plus féconde des NMS est donc celle qui met en jeu les questions identitaires, autrement dit la construction d'une identité sociale positive ou la transformation d'une identité sociale dévalorisée ou stigmatisée (traits négatifs qui composent l'identité sociale). En effet, une identité sociale se définit par rapport à des traits objectifs mais aussi par rapport à un certain nombre de traits subjectifs : tous les jugements de valeurs qui s’attachent à la position sociale. Ces jugements sociaux se constituent selon un processus d’appartenance (…………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………….) et selon un processus d’attribution (…………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………………). L’action collective va être l’occasion ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………… 8 Les nouveaux mouvements sociaux, comme vecteurs du changement social Le mouvement anti-raciste Aux Etats-Unis le Civil Rights Act de 1964 interdit toute discrimination raciale La loi du 1er juillet 1972 permet de lutter spécifiquement contre le racisme 1982 « Les lois AUROUX » interdisent le licenciement des salariés sur la base de la « race, de l’ethnie ou de l’origine » 2001 La loi du 16 novembre renforce les mesures contre les discriminations dans le travail Le mouvement féministe ……………… Réforme du régime matrimonial de 1804 : la femme peut gérer ses biens, ouvrir un compte en banque, exercer une profession sans l'autorisation de son mari. ………………. Loi Neuwirth autorisant la contraception ; celle-ci sera remboursée en 1974. ………………. La mère devient l'égale du père en matière d'autorité parentale. ………………… Loi rendant obligatoire l'égalité des salaires entre les hommes et les femmes pour un même travail. …………………. Loi Veil autorisant l'IVG, sous certaines conditions. ………………….. Loi Roudy, qui interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe. …………………… Arrêt de la Cour de cassation condamnant le viol entre époux. …………………… Loi en faveur de la parité hommes/femmes en politique Le mouvement des sans Suite à l’appel de ……………………, l’Etat s’engage dans la construction de logements sociaux. ……………………le droit au logement est l'objet principal de la loi Besson. Cette loi affirme que « garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l'ensemble de la nation ». Ce droit ne signifie pas que la nation a l'obligation de fournir un logement à toute personne qui en fait la demande, mais qu'elle doit apporter une aide, dans les conditions prévues par ladite loi, aux personnes qui remplissent les conditions pour en bénéficier La loi du ……………………institue le droit au logement opposable qui donne droit à tout citoyen à un logement décent et indépendant garanti par l'État …………………… Instauration d’une prime de Noël pour les chômeurs …………………… Création de la carte de séjour pour 10 ans Vagues successives de régularisation des sans-papiers Mouvement altermondialiste Moratoire sur les OGM en 1999 en Europe Annulation d'une partie de la dette des pays les plus pauvres Rejet du référendum sur la Constitution européenne en France Instauration de la taxe Tobin sur les transactions financières en France ( ???) Le mouvement Gay et Lesbien Suite à la loi du ……………………l’homosexualité n’est plus un délit …………………… Pacte Civile de Solidarité La loi du 17 janvier …………………… interdit toute discrimination à l'embauche ou dans le monde du travail (déroulement de carrière, harcèlement...) basée sur le rejet des homosexuel(le)s. La loi du 31 décembre …………………… réprime les propos homophobes tenus publiquement La loi du 17 mai …………….. ouvre le mariage aux couples de personnes de même sexe Le mouvement écologiste Moratoire sur la chasse à la Baleine en …………………… Arrêt des essais nucléaires français en …………………… Vote de lois de finance en faveur d’énergie propre et renouvelable par le biais de crédits d’impôts Le mouvement étudiant ………………………. Apparition de nouvelles valeurs. Elles sont notamment centrées autour de l'autonomie, la primauté de la réalisation personnelle, la créativité, la pluridisciplinarité et la valorisation de l'individu impliquant le refus des règles traditionnelles de la société et la remise en cause de l'autorité. Evolution de la pédagogie scolaire. …………………….. Retrait du projet de loi instaurant le Contrat Insertion Professionnelle destiné au moins de 26 ans et considéré comme un « smic jeune » Abrogation de l’article de loi du 31 mars …………………. sur l'égalité des chances qui mettait en place le Contrat Première Embauche 9 Pour R. DAHRENDORF la notion de classe sociale n'est pas qu'une réalité économique et les conflits ne reposent plus sur la propriété des moyens de production mais sur un critère plus général : l’autorité. Autorité : est une forme particulière du pouvoir. C'est la capacité que l'on a à se faire obéir sans qu'il soit néanmoins nécessaire de recourir à des moyens coercitifs. En son sens profond, on voit que l'autorité exclut la notion de contrainte et se fonde sur le prestige . La légitimité de celui qui ordonne suffit à imposer l'obéissance sans qu'un désaccord se manifeste. Ainsi, pour Dahrendorf, l'autorité peut se définir comme le pouvoir légitime de donner des ordres à autrui (idée de domination qui repose non pas sur un individu mais sur le rôle ou la position sociale et qui n'implique pas le recours à des moyens coercitifs). ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ---------------------------L'analyse d'Alain Touraine : Il faut comprendre le développement des NMS comme des témoins du …………………… ………………………………………... En effet, au 18ème siècle règne une société de type industrielle et ce sont donc ceux qui contrôlent la production des richesses qui détiennent le pouvoir et dominent la société. Le conflit des ouvriers est d'ailleurs le principal conflit des sociétés industrielles. Aujourd'hui, nous sommes passés dans des sociétés post-industrielles où ceux qui détiennent les ressources du pouvoir sont ceux qui …………………………………………………………………………………………………………… (pouvoir politique) et donc ceux qui « vont agir sur le monde parce qu'ils savent » (la Technocratie). Dans ce cadre-là, les NMS ce serait toutes les luttes qui se développent pour s'opposer à cette ……………………………………… Plus largement cet auteur fait des conflits une donnée permanente des pratiques sociales. Chaque période historique, plutôt que chaque société, se caractérise par deux types de conflits : ……………………………………………………………. ………………………...……………………………………………………………………………………………………………….. Chaque conflit peut comporter une dimension qui vise à renverser le système de …………………………. ………………………...……………………………………………………………………………………………………………….. ………………………...……………………………………………………………………………………………………………….. De la première révolution industrielle à la croissance des trente glorieuses le conflit central oppose le « mouvement ouvrier » à la « bourgeoisie industrielle ». Néanmoins, au-delà des différences entre les positions de classes, les deux acteurs sociaux partagent les mêmes ……………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………… Dans ce contexte, le conflit central a pu ainsi contribuer à l’établissement de compromis sur le partage de la VAB , lesquels ont créé les conditions d’une plus forte croissance (partage équitable des gains de productivité). Les sociétés industrielles ont donné ensuite naissance aux sociétés postindustrielles où désormais l’accès à la consommation de masse a entraîné que les enjeux ne sont plus principalement économiques mais culturels. ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………..……………………………… Société industrielle Société postindustrielle l’ordre économique est dominant le combat se structure autour du monde ouvrier les conflits sont concentrés dans l’entreprise opposition travail/capital forme classique du conflit acteurs : salariés, employeurs, syndicats champ concerné : le travail l’ordre économique n’est plus l’ordre dominant le monde ouvrier n’est plus au cœur du conflit ils se diffusent dans la société toute entière opposition entre décideurs et usagers nouvelles formes de lutte acteurs sociaux : femmes, minorités, jeunes… champ concerné : valeurs, ville, culture… 10 LES CAUSES DE LA DESYNDICALISATION EN FRANCE ……………………………………………………………………………………………………………………………………………. empêchent une partie des salariés de se stabiliser dans l’entreprise et d’adhérer à un syndicat. Taux de syndicalisation Salariés en CDI à temps plein : …………… Salariés en CDD ou en intérim : …………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………… le syndicalisme défensif qui refuse …………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………… adu mal à aboutir …………………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………….. Taux de syndicalisation des salariés du public : ………………………………….. Taux de syndicalisation des salariés du privé : ……………………… ……………………………………………………………………………………….. (délocalisation, externalisation, fermeture des grandes usines) a également favorisé la désyndicalisation. Le taux de syndicalisation est deux fois plus élevé dans les entreprises de plus de 500 salariés que dans celles de moins de 50. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………… : PCS très hétérogène et très féminisée …………………………………………………………………………………………………………… : avènement de la propriété sociale / baisse de la nécessité du syndicalisme ………………………………………………………………………………………………………………………………………… : risque de concurrence entre les salariés La montée de l’individualisme et la montée des stratégies individuelles Le sociologue Mancur Olson, dans « La logique de l’action collective » (1966), va faire apparaître, en adoptant la méthode de l’individualisme méthodologique, un paradoxe : « Les grands groupes peuvent rester inorganisés et ne jamais passer à l'action même si un consensus sur les objectifs et les moyens existe. » En effet, dans les grands groupes la contrainte sociale est moindre. L’individu rationnel va donc se livrer à un calcul …………………… /………………………………….. de l’adhésion à un syndicat ou 11 de l’action collective. La participation à l’action a un coût, il demande des efforts ou des dépenses. En ce qui concerne les syndicats : ……………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… En ce qui concerne les mouvements de grèves : ………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………… Or, les acquis sociaux de l’action collective bénéfice à tous sans que l’on ait à en payer le prix. Les individus vont donc adopter le comportement du ………………………………………………………………………………….. en attendant que les autres agissent à leur place. Si on va jusqu’au bout de l’analyse les syndicats et les conflits ne devraient plus exister. Les avancées de l’action sociale peuvent s’apparenter à un ……………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..………………………………….. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Ainsi, dans plusieurs pays les syndicats déploient une large gamme de services : information et conseil, protection juridique, compensation de la perte des revenus au moment de la grève, assurances diverses à des tarifs préférentiels. En outre, certains services sont offerts par les syndicats par le biais d’organismes qui leur sont rattachés, au titre de la délégation d’une mission générale. Les syndicats suédois et belges participent à la gestion de l’assurance chômage. Ces syndicats ont d’importantes ressources financières tirées de cotisations élevées et d’un grand nombre d’adhérents. Tel n’est pas le cas en France où ce sont les mutuelles qui offrent ce type de service. Les syndicats français ont peu de ressources et dépendent en partie des subventions de l’Etat. ………………………………………………………………………………………….………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………… Ce paradoxe renvoie à la singularité du modèle français de relations professionnelle où les organisations synidcales négocient des avancées pour l’ensemble des salariés et non pas pour leurs seuls adhérents (comme la Suède par exemple). ……………………………………………………………………………………………………………..……………………………………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Cette institutionnalisation des syndicats a des effets pervers sur leur. ……………………………………………………………………………………………………………………... ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Les dirigeants syndicaux préoccupés par la gestion paritaire de certains organismes sociaux mais aussi par la gestion financière du syndicat, perdent alors aux yeux des salariés leur capacité à défendre des intérêts collectifs. Cette coupure entre les dirigeants et la base des adhérents ou des salariés remet en cause la légitimité des syndicats ; 12 13